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Trois jeunes archéologues soviétiques tentent de mettre au jour, au Tadjikistan, la sépulture d'un homme de Neandertal. L'un d'entre eux relate dans son Journal le patient travail d'exhumation, les petites péripéties quotidiennes, les minuscules trouvailles et les amples conjectures. Car creuser cette tombe c'est traverser l'épaisseur des siècles, descendre à la rencontre d'un gisant de quarante-huit mille ans. C'est aussi tenter de comprendre le sens de l'inhumation dans l'histoire humaine. Chaque soir ou presque, un bref poème permet au narrateur d'exprimer le vertige de son âme inquiète, hantée par le temps et l'être.
Réflexion poétique sur l'aube de l'humanité, ce premier roman d'une étonnante maturité a été récompensé par le prix Victor-Rossel.
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Oléron, en 372 A.D., était île et aussi frontière.
Mi vague mi lande, entre terre ferme et haute mer : d'un côté les sagesses d'un empire finissant, Rome ; de l'autre la promesse aventurée d'un nouveau règne qui s'approche, celui des pirates germains.
Ici se rencontraient, ici s'observaient, ici devaient se trouver, comme chaque fois, comme aujourd'hui encore et comme demain, deux temps, deux mondes, deux façons pour chacun d'être homme. -
L'ombre et autres reflets
Daniel De bruycker
- L'Herbe Qui Tremble
- D'autre Part
- 15 Mars 2023
- 9782491462550
Un poète rêve d'une oeuvre effaçable. Un livre contient une introuvable page en trop. Une peuplade pratique l'amour des essences de bois rares comme une forme de bibliophilie. Un espion est poursuivi par une mélodie entêtante qui signera l'arrêt de son destin. Des cités perdues dans le désert sont à la fois partout et nulle part... Les nouvelles de Daniel De Bruycker sont habitées de reflets trompeurs. Les lieux, les êtres, la littérature même y sont frappés d'incertitude. Elles ne connaissent d'écrivains qu'apocryphes et suggèrent qu'on n'est jamais que le prête-nom de soi-même. Le charme ensorcelant des contes orientaux ne leur est pas non plus étranger. Elles célèbrent en somme les pouvoirs mystifiants de l'imagination, pour l'égarement délicieux de la lectrice et du lecteur.
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" passants pressés passés présents / à peine entrés déjà sortis d'où tout restait à faire - / roulés sur la paume du temps, sous l'oeil / tantôt clair tantôt noir de la lumière; / venus sans trace, restés sans face, passés sans place / précaire chapelet de noms, de lieux, de jours " A tout poème, son début et une fin - ouverte.
A tout poète, son élan jusqu'au point de rupture, qui laisse apparaître le lecteur. Le poème condense les splendeurs et la métaphysique du monde, le poète témoigne d'un impossible achèvement, pour l'homme comme pour l'oeuvre. De même qu'il s'agit d'éprouver que le temps nous traverse, que le miroir inverse et que les fleuves passent en deux sens, il faut accepter la séparation pour célébrer la rencontre, tourner le dos pour s'exposer encore et envisager le voyage pour que grandisse le cheminement.
Avec Couper ici, Daniel De Bruycker inaugure une réconciliation entre l'horizon et ses labyrinthes.
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A Treste cohabitent Zelbes et Trestovars. La famille (zelbe) du narrateur a un jour dû quitter les étages de l'immeuble qu'elle occupait pour s'installer dans la cave... C'est de cette "caverne" que le jeune Dizoût envoie ses lettres à sa correspondante, une Parisienne rêvée à qui il décrit sa ville (invisible) et son destin (illisible).
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Eitô, "Lampe d'ombre", est le nom de plume dont un inconnu a signé ces lignes retrouvées au dos d'un vieux manuscrit bouddhiste provenant du temple Gokoku à Hiroshima. Protégé par son coffret de bois laqué, le "Sûtra de la Grande Compassion", qui se chante en guise d'exorcisme après les catastrophes, nous a ainsi transmis, tel le revers de cette pieuse médaille, un témoignage sur les jours qui ont suivi l'explosion atomique du 6 août 1945 à Hiroshima.
A travers ce document que lui-même aurait traduit et annoté, Daniel De Bruycker fait entendre dans ce roman la voix bouleversante d'un rescapé - combien provisoire - du désastre, marchant parmi les ruines, avec l'innocence stupéfaite d'un miraculé, sur le chemin d'une douloureuse réconciliation avec le monde.