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Taillis Pre
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dans vent des royaumes, michael taylor évoque victor segalen " découvrant un jour que, durant tout ce temps, sa constante obsession du vide n'était rien autre que le sentiment de l'absence de dieu, et que si on peut la ressentir, cette absence, si profondément, si durablement, c'est bien la preuve que dieu existe.
" la science nous a montré depuis lors que l'univers n'est pas vide - mais la formule peut aussi bien se retourner comme un gant, et s'appliquer dès lors à tout l'homme : sa constante obsession de dieu ne serait-elle qu'une inconsolable nostalgie du néant ? de même dans prière les mains derrière le dos, oú le poète explore, tour à tour ironiquement, tendrement ou désespérément, une " mystique du manque ", l'écho intérieur d'un vide en nous, appelant sa réponse.
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" passants pressés passés présents / à peine entrés déjà sortis d'où tout restait à faire - / roulés sur la paume du temps, sous l'oeil / tantôt clair tantôt noir de la lumière; / venus sans trace, restés sans face, passés sans place / précaire chapelet de noms, de lieux, de jours " A tout poème, son début et une fin - ouverte.
A tout poète, son élan jusqu'au point de rupture, qui laisse apparaître le lecteur. Le poème condense les splendeurs et la métaphysique du monde, le poète témoigne d'un impossible achèvement, pour l'homme comme pour l'oeuvre. De même qu'il s'agit d'éprouver que le temps nous traverse, que le miroir inverse et que les fleuves passent en deux sens, il faut accepter la séparation pour célébrer la rencontre, tourner le dos pour s'exposer encore et envisager le voyage pour que grandisse le cheminement.
Avec Couper ici, Daniel De Bruycker inaugure une réconciliation entre l'horizon et ses labyrinthes.