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Prix
Daniel Simon
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Daniel Simon fait partie de ces auteurs profondémentattachants et son dernier livre vient encore le confirmer.
Au-delàde la tendresse même de sa langue, il y mène une réflexion profonde et lucidesur le peu qu'il nous reste une fois le chemin parcouru. Nostalgique, oui, maispas seulement. Même si « le temps s'est pris les pieds dans le tapis del'impuissance », ce qui nous touche ici, au lieu de nous faire miroiter un passé
qui aurait été meilleur, c'est le besoin de refaire union avec cequi vit encore, s'éloigner doucement des lumières avec le souci permanent de «ne pas esquiver ce qui meurt, ne plus séparer le monde qui s'en va ».
« C'est ici » est un livre ouvert qui ne se referme pas sur lui-même etqui ne veut surtout rien empêcher de ce qui viendra. Un livre bienveillant.Émouvant. Et un bel hommage rendu à la vie, avec délicatesse et modestie. -
Au prochain arrêt je descends
Pierre Duys, Daniel Simon
- Les Carnets Du Dessert De Lune
- 7 Février 2019
- 9782930607511
"Voilà un poète qui va toujours plus loin en amont. Vers l'enfance. Pas forcément la sienne. Toujours celle du monde. Sa parole, comme la musique, n'explique pas, elle implique. Elle dépasse les significations pour atteindre le domaine du sens et de la mémoire, elle accompagne et nomme les choses dans leurs mouvements.
Voilà un poète au travail, une poésie en travail, langue intempestive, radicale, chuchotis à dire puissamment, recherche du chant perdu, refus de servir ceux qui veulent effacer la part d'humanité qui habite encore en nous - on est loin de l'imposture publicitaire généralisée.
© Daniel Fano."
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Courts-circuits, aphorismes : L'un dans l'autre
Daniel Simon
- CACTUS INEBRANLABLE
- Les P'Tits Cactus
- 15 Avril 2025
- 9782390491163
Le court-circuit n'est pas un circuit court, mais plutôt l'interruption de la circulation...
L'aphorisme m'apparaît comme un trou dans la circulation commune, une obstruction ou un détournement quand la langue prend la pensée par surprise à contre-pied, en contrepoint. Il déborde, il discrimine, il rogne, il en profite, c'est une forme de contrepoison du temps.
Ces aphorismes sont suivis, d'une suite de récits, « L'un dans l'autre », comme on dit quand on généralise... de mauvaise foi. -
De façon profonde, la lecture a vécu une véritable mutation ces dernières décennies. Internet, la disparition brutale du temps long, la dispersion des attentions dans les réseaux.. et, par ailleurs, une métastase de livres dans la confusion des édités et autoédités.
Le contexte de la lecture, son sens, ses enjeux ont changé. L'auteur pose un regard méditatif, parfois corrosif, souvent enchanté sur cette pratique fragile qui est de passer du temps à lire.. de la littérature.
Il rassemble ici des réflexions au fil de ses expériences d'écrivain, d'animateur d'atelier d'écriture, de lecteur, de critique, d'éditeur.. -
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Mémoires et notes diverses prises au cours de la traversée de Bruxelles ou de ce qui y ressemble
Daniel Simon
- MaelstrÖm reÉvolution
- 8 Février 2013
- 9782875050632
En ce qui concerne ce périple et tout ce qui y touchera, il conviendra de lire ces notes et les essais de mémoires qui y sont consacrés avec la circonspection qu'il se doit.
Bruxelles (Latitude 50° 50'N et longitude 4° 20') est apparemment une région de haute civilisation mais quelques pratiques, que nous décrirons plus loin, nous font douter parfois de cette assertion.
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« Dans ce recueil de proses poétiques, Daniel Simon évoque la beauté fugace du monde, la fuite du temps et l´instabilité socio-économique ambiante. Mais plutôt que de se livrer à une "radiographie" du monde comme il va, le poète part de l´observation minutieuse de notre quotidien afin de dresser un portrait tantôt onirique tantôt réaliste de notre petite communauté humaine et mettre au jour la grandeur des âmes et des choses. Ainsi, à travers ces textes nés de rencontres et de perceptions diverses, Simon fustige un monde dans lequel l´individu a tendance a disparaître dans la masse monétaire et est séparé de ce qu´il est vraiment. Bref, en faisant le procès d´une époque où l´on a de plus en plus de mal à dissocier la réalité formelle de la réalité objective et où la superficialité voire la vulgarité deviennent la norme, le poète dénonce les falsifications de la vie et nous invite à dépasser le stade des représentations pour sortir de l´ignorance dans laquelle on est maintenu et saisir toutes les potentialités de l´existence. Car, et c´est l´originalité du propos de ce livre, si le poète déplore la déshumanisation qui gangrène nos sociétés modernes, il excelle également à mettre en valeur les « beaux fruits » que nous offre le monde... (Pierre Schroven, Traversées). Daniel Simon est né en 1952 à Charleroi, Belgique. Il vit aujourd´hui à Bruxelles, après le Maroc et le Portugal. Dramaturge, metteur en scène et comédien, poète, nouvelliste, critique littéraire, éditeur, animateur culturel, pionnier et théoricien des ateliers d´écriture qu´il a tenus et tient toujours en de nombreux pays, il affectionne le texte bref et le poème en prose, qui lui permettent, par la fenêtre de son logis ou de son être, de vouer à l´étrangeté du monde son regard perplexe de faux naïf. Il écrit sur les courses contre soi et les rétrécissements du temps, les vulgarités ordinaires et les trahisons communes, il écrit aussi à propos de la beauté fugace du monde où il s´est promené longtemps.
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« À côté du sentier » rassemble des nouvelles autour de notre désir de retrouver des murs nus dans la maison du temps où nous passons. Notre époque se dit libre en marchant scrupuleusement à côté du sentier.
L'étau se resserre. Les illusions d'une génération se sont usées, des prévisions bancales les ont remplacées. La beauté du monde est toujours là, nous la cherchons obstinément dans le lointain.
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Aujourd'hui des jeunes, souvent des enfants mettent le feu aux écoles, aux crèches, aux centres de jeunesse et de culture.
Ils brûlent et saccagent ce qui devrait les accueillir et les accompagner vers l'émancipation sociale si ce n'est le bonheur. ils sont de tout temps. daniel simon se glisse peu à peu dans la peau d'un de ces enfants. pour percevoir cette fureur plus que pour l'expliquer. cette descente dans la colère d'une génération suit le fil d'un récit qui met en scène et en jeu les objets, les relations, les signes, les symboles d'une école qu'il fréquente depuis cinquante ans.
C'est à un inventaire joyeux et amoureux, nostalgique parfois, qu'il met la main. de l'élève au professeur qu'il est devenu, il y a aussi son approche de l'intérieur : il fait du théâtre dans les écoles, il forme des enseignants, il raconte des histoires, il présente ses livres et ceux des autres. mille entrées pour raconter le péril d'une école sous haute tension aujourd'hui.
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Je vous écoute : A propos des bibliothèques, des lecteurs, des livres et des ateliers d'écriture
Daniel Simon
- Couleur Livres
- 3 Septembre 2009
- 9782870035313
Je vous écoute.
Cette phrase est comme un sésame que les bibliothécaires adressent aux lecteurs.
Je vous écoute est aussi un hommage enthousiaste et mélancolique. L'auteur rassemble ici fictions et réflexions à propos des livres, des lecteurs, des bibliothèques et des ateliers d'écriture qui s'y logent depuis quelques années.
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On quitte son enfance d'un coup, comme ça, sans crier gare. On n'est plus éternel, on le sait, on laisse sa cabane derrière soi, on devient un homme parfois.
L'Ogre est encore petit, il s'est enfui... dans la Grande Forêt. Les adultes parlent d'invasions, de Bombe, de nouvelle guerre. Ses parents attendent la fin du monde en faisant des réserves, toujours les mêmes : riz, sucre, allumettes, huile, boites de
conserve...
L'Ogre a décidé de résister, il fuit cet univers de mort et de peur, il s'engage dans l'inconnu fabuleux où il va entrevoir ses vies futures dans le mystère et la solitude.
L'Ogre apprend enfin à vivre, il pourra mourir autant qu'il le voudra, dans les histoires qu'il peut maintenant dresser contre la peur originelle. -
Un homme vieillissant a décidé de prendre ses distances vis-à-vis des autres et surtout de sa famille. Il s'est réfugié dans une cave-cuisine d'où il perçoit les bruits du monde à travers un soupirail. Carnet en main, il note les bribes de conversation des passants, enfants et adultes, comme pourrait le faire un biographe du quartier. Il ne quitte que rarement son antre pour visiter, la nuit, la grande poubelle urbaine qui lui sert de garde-manger, lui permettant de se procurer le strict nécessaire à sa vie recluse. Un jour pourtant, quelqu'un pousse la porte de son refuge : une très jeune femme qui semble porter la colère et la soif de vivre de sa génération. Est-ce le hasard qui l'amène ? Ou se sont-ils déjà rencontrés ? En trois nuits, ils vont se révéler l'un à l'autre bien plus qu'ils ne s'y attendaient...
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Un recueil de textes brefs, à la frontière entre la prose poétique et la micro-nouvelle. Superbe ouvrage composé de textes brefs écrits par Daniel Simon, poète, dramaturge, metteur en scène... qui excelle véritablement dans ce domaine. Je suis tombée sous le charme dès les premières pages, tant par la pertinence du propos que par l´élégance de plume des textes proposés. En quelques mots, Daniel Simon dit l´essentiel. Il ouvre également les portes d´univers tantôt grandioses tantôt plus démunis, entrées par lesquelles le lecteur pourrait s´engouffrer si il n´existait cette réserve de déflorer un monde mystérieux. Un réticence qui dure un temps, le temps nécessaire à la méditation, à la dégustation gourmande des perles qui émaillent le livre. Puis cet instant passé, c´est l´immersion en terre humaine, inconnue certes, mais familière par la justesse des émotions décrites et ressenties. On y parle d´hommes, de coeur, de terre, de pluie, d´amour, d´absence... autant d´éléments qui composent nos vies. (Sahkti, Critiqueslibres.com). À pas lents, Daniel Simon marche en rêvant sur la crête des connivences, le poids des kilomètres n´allégeant en rien sa peine ni son désir d´appartenir, d´être pleinement vivant. Il nous invite à un voyage assis à sa table de travail pour un voyage debout dans les allées du mal et de la beauté, celles d´une humanité trop souvent bafouée, qu´il aime, malgré (...) Dans son parc, sur le théâtre des petits gestes, des corps empêchés ou des mots échappés, beaucoup de pluie de vent de ciel, de goutte-à-goutte du temps de silence consolant de douceur de l´enfance, de lumière de détresse de chambre des mémoires et d´intenses instants de bonheur. Le ciel est bleu comme une chaîne de liens dans ces chansons d´amour d´une justesse émouvante que chante en sourdine ce poète lesté de solitude, au coeur d´une foule violentée, aux élans souvent freinés. Pascale Arguedas, "Calounet "
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Début du XXe siècle, quelque part en Prusse. Ludwig et Oswald von Schlitt sont deux frères au destin tout tracé. Désormais seuls garants de l'honneur de leur nom - leur père a laissé sa jambe et son prestige au combat lors de la guerre franco-prussienne de 1870 - Ludwig et Oswald sont envoyés à l'école des cadets où ils apprendront à servir leur roi, l'impopulaire Guillaume II, et où Ludwig se prendra de passion pour la fameuse mitrailleuse Maxim, arme diabolique qu'il apprendra à maîtriser parfaitement, jusqu'à succomber à sa fascination et déclencher d'un coup de feu fatal la Première Guerre mondiale.