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Sciences humaines & sociales
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Les gens ont trouvé que ce n'était pas bien de ma part d'avoir invité à dîner les mauvais éléments de la vie et d'avoir pris plaisir à leur compagnie. Mais ces êtres, sous l'angle où l'artiste en moi les approchait, étaient riches de suggestions et de stimulations délicieuses. C'était festoyer avec des panthères.
Esthète flamboyant, orateur brillant, Oscar Wilde (1854-1900) participa de son vivant et avec ardeur à l'édification de son mythe. Dandy sulfureux, l'auteur du Portrait de Dorian Gray fait partie de ces êtres d'exception qui, par la densité de leur existence et la modernité de leur oeuvre, restent longtemps après leur mort nos contemporains. Dramaturge à succès mais poète maudit, condamné à deux ans de prison pour délit d'homosexualité lors d'un procès à scandale, il mourut dans la misère. Cette biographie retrace le destin tragique et fabuleux de celui qui assurait avoir dilapidé son propre génie, et pris un plaisir étrange à gaspiller une jeunesse éternelle.
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« Est sublime ce en comparaison de quoi tout le reste est petit ». Ainsi parla Emmanuel Kant, nous rappelle Daniel Salvatore Schiffer. Comprenons : depuis Socrate on estimait que le Beau pouvait se définir clairement, de façon précise et bien réglée. Il existait un Beau idéal, harmonieux, proportionnel, codifié. Voici qu'Emmanuel Kant (qui n'était pas un fantaisiste) nous dit autre chose. Il parle du « sublime », de ce qui est placé « très haut ». Le sublime, c'est une force qui va, sans mesure. Le sublime, ce n'est pas forcément beau ; le sublime, c'est grand.
Touché de plein fouet par l'album Blackstar (2016) de David Bowie, le philosophe Schiffer retrouve chez le rocker « glamourous » le traitement superbe et désinvolte de la mort qui hante sa propre réflexion. On parlait jadis d'une « belle mort », acceptée, cadrée, respectant les règles. De Socrate jusqu'à David Bowie, Schiffer invite le lecteur à méditer autrement sur l'art de mourir. À la manière des dandys.
Dandy suprême, Bowie fait de sa vie une oeuvre d'art, et, de sa personne, une oeuvre d'art vivante. Et sa mort fut une autre oeuvre d'art. Sublime, forcément sublime, eût dit Marguerite Duras. L'« informe » ou le « difforme » - le « laid » - peuvent acquérir en art, lorsqu'ils se voient « sublimés » par le génie de l'artiste, une valeur de transcendance.
Unissant l'art et l'esthétique, le Traité de la mort sublime se situe aux confins de la philosophie, de la littérature (roman et poésie) et de l'art (esthétique). Généreux, foisonnant, Daniel Salvatore Schiffer célèbre - de manière paradoxale et réjouissante - un dandysme métaphysique. Son manifeste, nourri d'exemples, est aussi une anthologie, riche en découvertes. Outre les maîtres de la philosophie et de la littérature - de Platon à Levinas, de Baudelaire à Cocteau - on appréciera sa joyeuse incursion dans le domaine de l'art, y compris moderne et contemporain, à travers, notamment, Andy Warhol, Luchino Visconti, Leonard Cohen, Serge Gainsbourg, Bashung, Barbara...
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Guidé par ses principes philosophiques et valeurs morales, Daniel Salvatore Schiffer a décidé de recueillir dans le présent ouvrage la majeure partie de ses textes, dédiés au nom de la liberté, sans laquelle il n'est d'humanisme ni de démocratie.
Ce livre est par ailleurs considéré par les Afghans eux-mêmes comme le premier de leur Résistance. -
Traité de la mort sublime : L'art de mourir de Socrate à David Bowie
Daniel Salvatore Schiffer
- Le Condottiere
- 20 Février 2024
- 9782487468252
Frappé par l'album testamentaire Blackstar (2016) de David Bowie, Daniel Salvatore Schier retrouve chez le rockeur glamourous le traitement superbe et artistique de la mort qui hante sa propre réflexion. On parlait jadis d'une « belle mort », acceptée, cadrée, respectant les règles. De Socrate jusqu'à David Bowie - en passant par Épicure, Montaigne, Kant, Goethe, Byron, Chateaubriand, Baudelaire, Oscar Wilde, Nietzsche, Heidegger, Genet, Mishima, Marguerite Yourcenar, etc. -, Schiffer invite le lecteur à méditer autrement sur l'art de mourir. À la manière des dandys. Le philosophe célèbre de manière paradoxale et réjouissante un dandysme métaphysique. Son manifeste, nourri d'exemples, est aussi une anthologie, riche en découvertes. Outre son parcours parmi les maîtres de la philosophie et de la littérature, on appréciera son heureuse incursion dans le domaine de l'art moderne et contemporain, à travers, notamment, Andy Warhol, Luchino Visconti, Leonard Cohen, Serge Gainsbourg, Bashung, Barbara...
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Il est urgent d'être dandy. Dans le monde conformiste qui est le nôtre, le dandysme est la dernière véritable subversion. Révolte par l'élégance et la singularité, il est un défi lancé à la société, une façon de s'opposer à l'ordre politique, moral, religieux et économique et à la complaisance médiatique. Seul rempart contre les nouvelles formes de la barbarie à l'heure où toutes les contestations ont été récupérées, le dandysme oppose la singularité et l'élégance aux fausses valeurs de nos sociétés modernes.
Après André Breton et son Manifeste surréaliste, Tristan Tzara et le Manifeste DaDa, Daniel Salvatore Schiffer impose le dandy comme incarnation d'une révolte esthétique et politique en livrant le premier Manifeste dandy...
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Fin des années 1970 : les "nouveaux philosophes" envahissent les médias. Ils s'appellent Glucksmann, Clavel, Benoist, et surtout Bernard-Henry Lévy ; bientôt suivis d'amis proches sur le plan idéologique dont au premier rang Alain Finkielkraut et Pascal Bruckner. Trente ans plus tard, que reste-t-il de leur réflexion ? Si les membres de ce courant ont incontestablement marqué la scène publique française, leur héritage fait débat sur le plan philosophique. C'est sur ce terrain que Daniel Salvatore Schiffer a choisi d'exercer son regard critique. Mi-essai mi-pamphlet, Critique de la déraison pure dresse un bilan accablant de la pensée léguée par les "intellectuels médiatiques". Loin de se borner à la mise en cause de leurs postures, ce livre engage une réflexion de fond sur les dérives et les manipulations logées au coeur de leur philosophie.
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Le dandysme, dernier éclat d'héroïsme
Daniel Salvatore Schiffer
- Puf
- Intervention Philosophique Puf
- 24 Avril 2010
- 9782130582274
" Le dandysme est le dernier clat d'hrosme dans les dcadences " : telle est
la manire dont Charles Baudelaire, pote et dandy tout la fois, dfinit le
dandysme. C'est cette clbre et belle formule que Daniel Salvatore Schiffer,
auteur d'une prcdente Philosophie du dandysme. Une esthtique de l'me et du
corps (PUF, 2008), a choisie pour intituler son nouvel ouvrage. Car ce second
volume ne se prsente pas seulement comme le prolongement actualis ( travers
la philosophie, la littrature, l'art, la musique, le rock, le cinma ou la
mode) du premier. Ce que Schiffer y met galement en vidence, dans le sillage
de Baudelaire, c'est que le dandysme, cette " esthtisation de soi " par o
l'tre tend faire de son existence une oeuvre d'art vivante, selon l'aphorisme
d'Oscar Wilde, se rvle comme un acte de rsistance, sublime et cultiv, face
l'mergence, au sein du monde moderne, de nouvelles formes de barbarie. Le
dandysme, donc ? Une aristocratie de l'esprit, certes ; mais aussi, par-del le
culte de la beaut, une rvolte par l'lgance ! Et le dandy en tant que tel ?
Le dernier hros des temps modernes ! Telle est la raison pour laquelle ce
livre se conclut, aprs avoir retrac l'histoire du dandysme classique et
contemporain (de Lord Brummell David Bowie, en passant par Byron, Proust,
Cocteau et Andy Warhol), sans oublier d'y remettre l'honneur la femme dandy
(de George Sand Greta Garbo en passant par Coco Chanel et Virginia Woolf),
par un manifeste, dit du " prismatisme ", adress aux gnrations prsentes et
venir. Daniel Salvatore Schiffer, agrg de philosophie, est spcialiste de
l'esthtique et de la philosophie de l'art. Il est l'auteur d'une vingtaine
d'ouvrages, dont Les Intellos, ou la drive d'une caste (L'ge d'Homme, 1995),
Umberto Eco. Le labyrinthe du monde (Ramsay, 1998), Grandeur et misre des
intellectuels. Histoire critique de l'intelligentsia du XXe sicle (Le Rocher,
1998), La philosophie d'Emmanuel Levinas (PUF, 2007), Philosophie du dandysme.
Une esthtique de l'me et du corps (PUF, 2008), Oscar Wilde (Gallimard, 2009).
Il est professeur de philosophie de l'art l'cole Suprieure de l'Acadmie
Royale des Beaux-Arts de Lige et professeur invit au Collge Belgique,
institution place, au sein de l'Acadmie Royale des Sciences, des Lettres et
des Beaux-Arts de Belgique, sous le haut parrainage du Collge de France.
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Philosophie du dandysme
Daniel Salvatore Schiffer
- Puf
- Intervention Philosophique Puf
- 7 Mars 2008
- 9782130566649
Ce livre, au carrefour de la philosophie et de la littérature, est centré, à travers l'analyse des oeuvres de nietzsche, baudelaire, wilde et kierkegaard, sur ce que l'auteur appelle " une esthétique de l'âme et du corps ".
C'est là une thèse allant à l'encontre du dualisme platonicien comme du rationalisme cartésien pour se situer aux confins de l'hédonisme épicurien et de l'ascèse stoïcienne. c'est ce que l'auteur nomme, en accord avec oscar wilde en son de profundis et sartre en son baudelaire, la " spiritualisation du corps " et la " matérialisation de l'âme ". ce que cet ouvrage examine donc, ce sont, en une étude originale et inédite, les bases philosophiques tout autant que le contexte historique dans lesquels le dandysme est né.
Les deux penseurs majeurs sur lesquels l'auteur se fonde sont siiren kierkegaard et friedrich nietzsche. ainsi la deuxième partie de cet essai est-elle consacrée à kierkegaard et à sa " théorie des trois stades " : comment il passe, dans le journal du séducteur notamment (où son héros apparaît comme l'archétype du dandy moderne), de l'esthétique au religieux. la troisième partie de cette étude gravite autour de l'oeuvre de nietzsche et, en particulier, de sa théorie du " philosophe-artiste ".
Car c'est en une dynamique exactement inverse à celle de kierkegaard que sa réflexion s'insère dès lors qu'elle part du religieux pour aboutir, après la mort de dieu et sa critique des valeurs morales, à l'esthétique. d'où l'importance de baudelaire et de wilde, chantres du dandysme : attitude existentielle perçue, ici, comme étant l'application, sur le plan poético-littéraire, de concepts philosophico-esthétiques.
Car c'est à la croisée de la démarche kierkegaardienne et du projet nietzschéen que le dandysme se situe, ainsi que l'indique la première partie (suite athéologique) de ce livre et que le confirme sa quatrième partie (métaphysique du dandysme).
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La philosophie d'Emmanuel Levinas ; métaphysique, esthétique, éthique
Daniel Salvatore Schiffer
- Puf
- Intervention Philosophique Puf
- 1 Juin 2007
- 9782130561569
Ce livre opère une lecture transversale de l'oeuvre de levinas afin de mettre en évidence la manière dont le penseur a profondément modifié, sur le plan conceptuel, l'approche des trois disciplines majeures de la philosophie : la métaphysique, l'esthétique et l'éthique.
En ce qui concerne la métaphysique, le débat fondamental avec heidegger est principalement abordé à travers la déstabilisation que levinas fait subir, à l'intérieur d'être et temps, à l'analytique du " dasein ", dans l'examen des notions de " monde ", d' " essence " et d' " existence ", de " transcendance ", de " triple structure du souci ", de " néant " et d' " angoisse ", de " l'être pour la mort ".
Cette critique de l'ontologie heideggérienne ouvre la pensée de levinas sur un domaine qui a été peu analysé jusqu'à présent : l'esthétique. celle-ci engage en particulier l'examen, sur le plan phénoménologique, du rapport à sartre, merleau-ponty et blanchot. loin de frapper l'art du sceau du rejet, sinon du mépris, ainsi qu'on l'a parfois soutenu, c'est une véritable fonction ontologique que levinas attribue à l'art, dès lors qu'il y perçoit, dans ce qu'il définit comme un " entretemps ", la " structure sensible de l'être ".
Son éthique, quant à elle, s'efforce de dépasser, via notamment les notions de " visage ", d' " infini " et de " dia-chronie ", mais en se référant à bergson également, les catégories traditionnelles dans lesquelles le rapport à autrui a été pensé ou, plutôt, esquivé. ce livre, enfin, entend toucher le point névralgique de l'oeuvre dans la notion de "transcendance". celle-ci a un contenu primitif métaphysique, mais acquiert, comme "transascendance", une dimension éthico-théologique essentielle, et comme " transdescence", une portée esthétique majeure s
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Le clair-obscur de la conscience
Daniel Salvatore Schiffer
- Academie Royale De Belgique
- L'academie En Poche
- 1 Janvier 2015
- 9782803104758
René Descartes (1596-1650) : un classique de la philosophie, père du rationalisme, disciple du dualisme platonicien et inventeur du cogito.
Il existe pourtant un autre Descartes, méconnu : l'observateur de ce qui, en l'homme, se situe à la limite du rationnel et de l'irrationnel. Bref, en cette partie qu'est, aux confins de l'âme et du corps, le non-rationnel : la sensibilité ou, mieux, l'affectivité. D'où le sens du titre de ce livre : le clair-obscur de la conscience, réunissant les idées claires et distinctes de l'âme et les idées obscures et confuses du corps.
C'est donc, chronologiquement, le troisième et dernier Descartes, le moins étudié mais le plus authentique, que l'on analysera ici : après le savant du Discours de la Méthode, puis le métaphysicien des Méditations, le psychologue des Passions de l'âme. Ainsi est-ce un Descartes original et inédit, réévalué et actualisé à la lumière de la philosophie contemporaine, que le lecteur découvrira en ces pages.
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Du beau au sublime dans l'art : esquisse d'une métaesthétique
Daniel Salvatore Schiffer
- L'Age D'Homme
- 25 Avril 2012
- 9782825142257
Approche de l'esthétique : ce que j'appelle, dans une perspective originale et inédite, une " métaesthétique ", dont le critère primordial est non pas l'idée du " beau " (dérivée de notre tradition platonicienne), mais bien du " sublime " (via la Critique de la faculté de juger de Kant notamment), là même où l'" informe " ou le " difforme ", voire ce qui est communément réputé " laid ", peuvent acquérir en art, lorsqu'ils se voient traités (" sublimés ") par le génie de l'artiste, une valeur de transcendance qualitative (à l'instar du " mal " chez Nietzsche, Baudelaire, Artaud ou Bataille).
Car le " beau ", canon majeur de l'esthétique traditionnelle, ne constitue plus à l'évidence, aujourd'hui, un critère nécessaire et suffisant pour appréhender, apprécier ou juger, l'art contemporain. Le " beau ", pas plus que le " bien ", n'est plus en effet, depuis la critique nietzschéenne des valeurs judéo-chrétiennes, son objet premier. Il faut donc passer à un autre critère : celui, précisément, du " sublime ", entendu non pas nécessairement comme une catégorie supérieure du " beau ", bien qu'il ne l'exclue certes pas a priori et puisse même parfois l'intégrer, mais aussi souvent, et paradoxalement, comme son exact contraire.
Exemples : l'oeuvre de Pablo Picasso (corps démembrés ou déconstruits), de Francis Bacon (visages concassés ou ensanglantés) ou de Lucian Freud (corps obèses et flasques). Ainsi ce passage du " beau " au " sublime " correspond-il au passage de l'esthétique à la métaeshétique. Mieux, et pour employer une analogie : la métaesthétique est à l'esthétique ce que la métaphysique est à la physique. Ce texte se veut donc novateur, sinon d'avant-garde, et projeté vers un important débat critique, aujourd'hui, autour de l'art contemporain.
Bref : la métaesthétique, c'est ce qui vient, en philosophie de l'art, après l'art contemporain ! Mais aussi via un essentiel retour à la sublimité du dandysme...