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Dominique Païni
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On ne saurait expliquer l'attrait des nuages, l'attirance pour leur processus de formation, pour leur réalité physique, leur apparence changeante, pour l'énigme de leur disparition et leur géométrie capricieuse.
Ils ont nourri la curiosité depuis les débuts de l'humanité ; ils occupent optiquement l'oisiveté, inquiètent l'inlassable goût pour le «grand beau temps» ; ils peuvent détourner l'attention du sujet central d'un tableau ou des prouesses du personnage central d'un film. Ils sont sans doute liés à l'obsession météorologique : connaître «le temps qu'il fera» participe du penchant pour l'organisation, pour la programmation du quotidien. Ravissent-ils par la séduction de l'instabilité de leurs contours et de leurs ventosités en incessantes métamorphoses ou inquiètent-ils par l'augure de perturbations orageuses ? «Sans aucune description, directement, un nuage nous attire, un autre nous atterre» dit Gaston Bachelard.
À travers l'étude de séquences empruntées à une dizaine de films classiques ou modernes, Dominique Païni s'attache à observer l'utilisation narrative et dramaturgique des nuages par Dreyer, Ford, Van Sant, Bergman, Renoir ou Godard, et l'apparition d'une obsession nuageuse chez le spectateur contemporain.
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Participant autant du monde matériel que de l'univers mythologique, les miroirs obsèdent... Ainsi, ce constat est-il recommencé à chaque rencontre avec notre reflet : celui-ci est sans profondeur. Mais cette conclusion raisonnable nous incite à rêver qu'au-delà de sa surface, il existe un monde parallèle. Notre aptitude poétique nous permet donc d'envisager les miroirs comme des seuils à franchir pour accéder à d'autres dimensions de l'imagination.
Le cinéma fait appel au miracle des reflets, les puissances du faux finissant toujours par dire des vérités sur lui-même. Chez certains cinéastes, c'est à travers un miroir que le héros prend possession de son propre univers, jusqu'à la folie parfois.
Il y attire un amant, une maîtresse, des ami(e)s dans une aventure interminable et fréquemment fatale. Les miroirs contribuent également à l'apparition d'un personnage dans le récit amplifiant l'inquiétude ou le désir à son égard. Enfin, les miroirs trompent et amusent...
Le livre propose de nombreux exemples de facéties mimétiques en cinéma, empruntés aux plus grands auteurs classiques et modernes : Hitchcock, Visconti, Godard, Welles, Dreyer, Kubrick, Duras, Truffaut, Fassbinder, Chantal Akerman et, Narcisse entre tous, Cocteau ! Les miroirs comme prétextes d'analyse des films ? On ne saurait mieux dire alors que tout film en reflète d'autres, à l'infini.
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l'ombre chez karl grune, stanley brakhage, arthur robison, jacques becker, karl th.
dreyer, george stevens, friedrich wilhelm murnau, orson welles, fritz lang, howard hawks, jean renoir, jacques tourneur, jean-luc godard. ce texte n'est autre chose qu'une programmation de films par l'écriture, programmation autorisée par un motif plus plastique que dramaturgique, plus visuel que romanesque. il s'agit d'un déclencheur d'action, d'une ponctuation ou d'un accent entre les images, d'une teinte de l'action : l'ombre.
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La main chaude, une correspondance
Frédérique Loutz, Dominique Païni
- Yellow Now
- Cote Art
- 12 Juin 2014
- 9782873403508
Entre 2008 et 2009 l'artiste Frédérique Loutz et le critique Dominique Païni ont correspondu régulièrement au moyen de deux cahiers qu'ils se sont envoyés au fil de leurs différents voyages. Cette correspondance constituée de dessins, de collages et de textes critiques autographes, mais aussi des considérations intimes, font l'objet d'une publication qui relève à la fois du journal intime et d'esquisses pour des travaux ultérieurs. La dessinatrice s'expose aux commentaires selon un jeu vif de « mains chaudes ».
C'est l'humour, la vitesse de la réactivité et la sentimentalité des relations entre les deux épistoliers qui caractérisent ce livre-objet original.