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Langues
Prix
François Emmanuel
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Enrôlé dans l'armée israélienne pendant la campagne libanaise de 1982, Aniel Mahasöhn déserte et croise la route d'une folle de guerre palestinienne qu'il se met à suivre. Comme en écho à ce long égarement réapparait le visage d'une disparue, Hanna Mauer Mahasöhn, cette juive qu'on disait être sa mère, et dont le destin s'est interrompu dans un autre paysage frappé par la guerre : Satyah en Pologne, 1942. Ce premier roman de François Emmanuel tente au travers de toutes les frontières l'impossible rencontre des êtres et des temps.
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Petit frère
François Emmanuel, Marc Desgranchamps
- Les éditions du Chemin de Fer
- 23 Avril 2021
- 9782490356256
Petit frère, c'est un fait divers vu du côté du coeur?: l'histoire de Yann dont le demi-frère, Pierrot, est assassiné d'une balle à bout portant après avoir rendu visite à sa fille Loum à qui il a laissé un cadeau bien encombrant.
Yann, pour protéger Loum, part sur les traces de ce frère si différent de lui et se laisse entraîner dans les milieux interlopes de la nuit et du grand banditisme.
Il glisse peu à peu d'un monde à l'autre, du chemin «droit» au chemin «tordu», de son insensibilité première envers Pierrot à un puissant ressenti fraternel pour cette part de lui demeurée inconnue.
Dans ce passage d'un monde à l'autre réside l'essence de ce récit troué, parcellaire, comme sont à la mémoire les photos distribuées sur le miroir derrière la mère amnésique, comme est troué et parcellaire notre rapport au réel. C'est tout l'enjeu de ce texte de François Emmanuel (La question humaine, Ana et les ombres) qui emprunte aux codes du polar pour interroger l'humanité et les errances de l'affection.
Marc Desgranchamps se nourrit des archétypes du film noir des années soixante-dix, de Melville à Verneuil, et extrait du texte des images troublantes, pour en livrer un singulier story-board.
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Quelqu'un à qui parler
Geneviève Damas, Bérénice De Waen, Céline Delbecq, Laurent Demoulin, Xavier Deutsch, François Emmanuel
- Esperluète Éditions
- En Toutes Lettres
- 15 Janvier 2025
- 9782359841930
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Le dit de la renarde
Chris Delville, François Emmanuel
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 1 Mars 2024
- 9782359841770
La renarde dit.
Ne reviens jamais.
Sur tes traces.
Si tu reviens.
Tu t'es déjà perdue.
Dans cet ouvrage entre gravure et poésie un fil se noue à chaque fois autour d'une pointe-sèche de Chris Delville.
Silhouettes ondulantes, personnages et animaux énigmatiques y mènent le bal. La graveuse convoque hommes et bêtes pour les placer en suspension dans la page. Une architecture est esquissée, une cartographie incertaine de traits et de signes, qui semblent remontés du plus profond de la nuit...
François Emmanuel répond en poèmes. Depuis l'espace silencieux de l'image, à distance d'elle, il fait naître des voix, intimes ou lointaines, déliées, musicales. Sur le rêve sidéré de l'oeuvre graphique, surgissent des aveux, des appels, des murmures... comme bribes de paroles saisies en son sommeil sur les lèvres de la rêveuse...
Chris Delville a toujours gravé dans l'inspiration des poètes (Han Shan, Anna Akhmatova...) François Emmanuel est resté longtemps fasciné par son oeuvre jusqu'à tenter aujourd'hui cette suite de poèmes en bord de gravure. C'est l'aventure de ce recueil qui témoigne de leur complicité et leur profond respect mutuel.
Le lecteur se laisse envoûter par l'enchaînement des pages, l'étrange alliance des images et des textes, sur une vibration, dans un intervalle où l'écriture tremble et ose. Sous le signe de la renarde un dialogue s'ouvre. Une danse peut-être. -
«Les Consolantes» sera joué (dans une mise en scène de François Emmanuel) à Bruxelles du 1er au 18 décembre 2016 à Bruxelles au théâtre Poème 2 et à Paris les 17 & 18 janvier 2017 au Centre Wallonie-Bruxelles.
Dans un asile spychiatrique, trois femmes partagent la même chambre. Une nouvelle venue, Madame, est endormie. Autour d'elle, les autres s'affairent pour vider son sac et connaître la raison de sa venue.
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Le cercle des oiseleurs
François Emmanuel
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Traverses
- 3 Février 2023
- 9782390700104
Le narrateur, Léo Vogel, jeune rédacteur au sein d'une institution internationale, se voit confronté à la dérive puis à la disparition de son chef de service, un certain Charlie Mutzinger. La disparition de Mutzinger n'est pas sans lien avec une société secrète dénommée Cercle des oiseleurs. A mesure que le narrateur déchoit et dégringole dans l'institution qui l'emploie, passant d'un service à l'autre - pour terminer au sous-sol du département Archives... - il se fait aspirer par ce mystérieux Cercle des oiseleurs, et se trouve être autant le sujet d'une enquête que l'objet d'une initiation voilée. Le lecteur est peu à peu introduit à ce qui semble au coeur de la préoccupation des oiseleurs : là où porte l'attention aux oiseaux, au centre de la tâche aveugle de nos sociétés contemporaines.
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Dans les Andes péruviennes, un accident interrompt le voyage d'Ana - jeune archéologue qui vient de mettre au jour des sépultures ancestrales. Recueillie par des villageois, soignée par un guérisseur andin, elle demeure quelques semaines dans une zone létale, proche des limbes - telle l'âme de ces princesses momifiées qu'elle accompagnait vers le musée de Lima. Rentrée en Europe, Ana flotte désormais entre les mondes - celui de son enfance et des secrets de famille et celui de cette culture séculaire qu'elle a peut-être profanée, dont l'énigmatique pouvoir a fait resurgir les ombres de son passé.
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Le froid tombe très tôt en cet automne 1941. Dans la grande maison de Norhogne réquisitionnée par les Allemands, Jeanne est peu à peu gagnée par un sentiment troublant.
La résurgence de souvenirs enfouis, la rencontre avec l'officier qui commande la compagnie, vont la précipiter, comme malgré elle, dans une passion étrange qui se doublera du désir d'éprouver jusqu'au bout ce que fut le secret amour de sa mère. De cette liaison interdite, François Emmanuel établit la chronologie fascinée, au long des cinq mois de l'hiver 41-42. Récit hanté de mémoire, le texte saisit les trois destins de la lignée des Savinsen jusqu'au lieu de leur embrasement.
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Contribution à la théorie générale ; Joyo ne chante plus
François Emmanuel
- ACTES SUD-PAPIERS
- 15 Janvier 2014
- 9782330026868
Contribution à la théorie générale:
Le conférencier Grégor est devant son pupitre, et entame son discours. Il s'agit d'une conférence scientifique autour de la contribution du défunt Otho Schnigel à la théorie du boson. Malgré son discours savant, Grégor donne très vite à la conférence un ton personnel, empreint d'anecdotes intimes et de souvenirs d'où rejaillit toute d'admiration de l'élève pour son ancien maitre. Mélomane et peu excentrique, Gregor a prévu l'insertion de diapositives et de séquences sonores pour venir souligner les mouvements de son discours. C'est sans compter sur Boris, l'assistant du professeur Schnigel, qui du haut de sa régie, semble tout faire de travers. Les diapositives arrivent dans le désordre, les interruptions bruyantes de Rossini viennent perturber la progression de la théorie au lieu d'alimenter les silences. Le chaos s'installe dans l'esprit de Gregor , les pages se perdent, les mots se mélangent. L'imprévu prend le pas sur le contrôle, et Gregor achève sa conférence dans un appel désespéré à son maître, dans lequel il livre les angoisses existentielles qui sont les siennes.
Un monologue drôle et touchant qui s'appuie sur un sujet très actuel : la découverte récente du boson de Higgs, particule élémentaire permettant de percer les derniers secrets de la matière.
PERSONNAGE : 1 homme Joyo chante plus:
Lia Orkovitch n'a désormais plus personne. Elle pleure la mort de son oiseau Joyo qui ne chante plus. C'était la dernière chose qui lui restait de Youri Tsarevitch Changalamanov. Avec Youri le Russe, Lia a eu une liaison consentie. Puis Youri est parti, la laissant seule avec l'oiseau qu'elle a fini par étouffer afin de ne pas se le voir confisquer par la justice, suite aux plaintes des voisins. Accompagnée par la présence fantomatique de l'oiseau, Lia revient sur l'histoire vécue avec Youri, et sur la découverte de son propre corps et de sa féminité. L'amertume et l'angoisse de la jeune femme se confondent avec les restes de sa passion pour l'homme qui est parti. En s'adressant tout le long de la pièce à son Joyo, qui ne chante plus, Lia dévoile son propre silence et le vide qui l'habite.
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Un polar philosophique aux personnages truculents !
Léonard Grün, doux et inoffensif Candide qui n'a jamais été très doué pour tuer, se laisse dériver dans une existence creuse à laquelle il ne s'est jamais habitué. Au hasard d'une petite annonce, il se retrouve engagé par une agence de détective. D'abord affecté à de menues tâches, il se voit bien vite confier une mission aux étranges allures de meurtre. Mais comment passer à l'acte quand l'âme de sa victime, un vagabond mystique des extrêmes urbains, fait écho à des souvenirs longtemps enterrés au plus profond de soi ? Bientôt, le contrat s'inverse, le poison perd son pouvoir, et la mort change de visage. Ce polar philosophique, peuplé de personnages inoubliables, résonne encore longtemps après son dénouement.
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Détournant l'iconographie traditionnelle de la Pietà - ou portement du fils - François Emmanuel met en scène l'image inverse. En 32 poèmes, comme autant de stations, le livre évoque avec ferveur et sobriété les étapes qui ont marqué les instants précédant et suivant la mort de sa mère : agonie, mise au tombeau, résurrection par le souvenir.
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- Cinq frères et soeurs se retrouvent à un mariage fastueux, sur lequel plane le souvenir de la noyade du père. Les monologues intérieurs se succèdent ou se répondent à mesure que la noce déroule son chaotique cérémonial. La tension monte insensiblement, le rideau des apparences peu à peu se déchire. - François Emmanuel est né en 1952 en Belgique. Il est notamment l'auteur de La Passion Savinsen, pour lequel il a obtenu le prix Rossel en Belgique, et de La Question humaine, traduit dans une dizaine de langues. Il est membre depuis 2004 de l'Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique.
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Au seuil du dernier souffle, la lente immersion dans une rêverie inquiète, mais d'une lucidité poignante, d'un homme qui attend, auprès des siens, la fin qu'il sait proche.
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dix-sept ans après la disparition de sa femme, l'héritier d'une dynastie d'industriels, perdu dans ses souvenirs, se fait rejouer le théâtre de son passé.
dans le cadre austère d'une bâtisse vidée de sa vie par les huissiers, ce sont ses deux domestiques, arnold et mittie, qui vont se charger de commémorer un étrange anniversaire, rejouant comme chaque année la scène du dernier repas donné en l'honneur d'une funeste partie de chasse. tour à tour proie et prédateur, complice et délateur, chacun d'entre eux se trouve au coeur d'un huis clos mystérieux sur fond de chasse à courre.
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Sept chants d'Avenisao
François Emmanuel, Anne Leloup
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 25 Octobre 2010
- 9782359840131
Inspiré par la légende d'Orphée Sept chants d'Avenisao est à la fois l'adresse d'un homme à une disparue et le récit fragmenté de son voyage entre mémoire et rêve pour tenter de la retrouver.
Sept chants marquent le dépouillement progressif du narrateur, sa mort peu à peu consentie, sa traversée de pays indéfinis, son errance au gré des voix et des présences, jusqu'à cette lumière tant espérée qui scella jadis la rencontre.
La force du texte tient dans la suggestion du temps, l'ellipse de la narration ; entre récit et mélopée. Les dessins d'Anne Leloup nous enveloppent et nous entraînent entre masses vibrantes, lignes fluides et traits éphémères. Au fil des pages, les lignes se construisent et se déconstruisent pour nous esquisser les images d'un rêve tactile. Imprimés sur papier calque, les dessins jouent comme une apparition et renforcent les sensations de fragments, de passages
et de traces contenues dans le texte. -
Grâce est plongée dans le coma. Alertés, ses proches se réunissent dans l'ancienne maison familiale de Chavy, en Normandie. Ils attendent des nouvelles de l'hôpital. La nuit tombe, la neige fige toute chose. Dans ce temps indécis, intenable, Jivan, le frère adoptif de Grâce, Marina et Alexia, ses soeurs, se retrouvent livrés à eux-mêmes autant qu'ils se livrent les uns aux autres.
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Inspiré du Sonnet 43 de William Shakespeare (C'est quand mes yeux sont clos qu'ils regardent le mieux), ce récit de François Emmanuel est la mémoire délicate d'une passion enfouie, creuset silencieux où le corps garde jalousement ses blessures. Comment, six années plus tard, deux êtres se retrouvent, s'observent, se cherchent, et tentent de se reconnaître.
"Et il ne restait peut-être rien, nous parlions comme des étrangers, comme avant le commencement, me disais-je, quand nous apprenions à nous connaître, posant prudemment vers l'autre d'innocentes passerelles.
François Emmanuel nous livre un texte dense, concentré, affûté, le récit d'une rencontre, d'un nouvel entendement des choses malgré l'oeuvre du temps. Ce récit, Luc Norin (La Libre Belgique) le qualifie de "tragédie en chambre, avec les non-dits qui hurlent dans leur silence."
Le livre est accompagné d'un CD de l'Ensemble Nahandove (Serge Clément au piano, Els Crommen à la voix, Eric Leleux à la flûte et Jean-Pol Zanutel au violoncelle). Cet enregistrement musical fait directement écho au récit de François Emmanuel et semble en révéler les non-dits. La parole de l'écrivain se double de la voix suggestive de cet ensemble de musique contemporaine. -
" Ne posez pas de questions, écrivait Pierre Ansalem, vous entrez dans un monde qui n'est pas le vôtre.
Sachez regarder seulement, vous en remettre à cela seul qui se déroule sous vos yeux. Ne faites pas un mouvement qui ne trompe le mouvement, pas un geste qui ne donne résistance aux choses... " Avec pour seul viatique ces mots d'un vieil archéologue aveugle, le narrateur s'aventure sur une île coupée du monde. L'installation d'un terminal pétrolier en a récemment bouleversé l'histoire et le village où il se rend, situé sur un versant de l'île qui n'est plus qu'un champ de manoeuvres militaires, se trouve rayé de toute carte officielle.
Dans cet environnement sauvage survivent des insulaires à la fois accueillants et farouches. Le narrateur se découvre attendu par eux sans qu'il ne comprenne pourquoi. Entre silences, cris et murmures, au centre d'un théâtre d'ombre dont chacun des personnages livrera tour à tour un fragment de l'énigme, c'est une nuit de l'épreuve qui doit être ici traversée. Récit d'une mort et d'une renaissance, ce livre qui ouvre l'oeuvre de François Emmanuel, peut se lire autant sur le fil toujours tendu de l'intrigue que comme un texte visionnaire sur le thème de la transmission cachée.
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Qui est Clara Mangetti ? Dans La Leçon de chant, François Emmanuel nous met face à l'énigme d'une femme.
Pourquoi s'enfuit-elle après le concert où elle a chanté Nacht und Träume de Schubert ? Pourquoi brise-t-elle les liens avec ses proches ? De quoi souffre-t-elle ? Autant de questions que tentent d'élucider les deux hommes qui s'en éprennent, son amant, son professeur de chant. A travers leurs voix auxquelles fait contrepoint la sienne qui se refuse, le récit avance comme une partition musicale où l'histoire de Clara, son passé en Argentine, se dessine peu à peu.
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Amedeo Seguzzi voudrait quitter la police.
Il n'obtiendra cette liberté que s'il s'acquitte d'une ultime mission retrouver la trace d'Anton Chaliaguine qu'il connaît à peine. Intrigué par la personnalité du disparu, ne sachant s'il est en fuite ou en quête, Seguzzi est emporté dans une course-poursuite qui le conduira de Palerme à Saint-Pétersbourg et jusqu'aux rivages de l'océan Indien. Entre les deux hommes : une femme, un amour. C'est elle qui ouvre et voile l'itinéraire, relance sans cesse la traque comme pour arracher le narrateur à lui-même, à son passé comme à son identité sociale.
Et ce qui a débuté par un douteux mandat de recherche s'ancre peu à peu dans une étrange nécessité intérieure. Toutes les haltes du voyage, tous les signes laissés par Chaliaguine semblent posés sur le chemin pour préparer à la rencontre. La Partie d'échecs indiens a obtenu le Prix des Amis des Bibliothèques (Bruxelles, 1995) et le Prix Charles Plisnier.
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"...
Le parfum devait s'appeler Réticence, on dit que les femmes se parfument non pour les hommes mais contre la séduction qui opèrent les autres femmes. Sans doute aurais-je gagné à méditer cette observation. " De " Grain de peau " à " Melody est morte ", en passant par " Taffetas noir " et " Emmène-moi à Nasielsky ", François Emmanuel renouvelle la scène de la rencontre entre un homme et une femme. Pour le narrateur la femme est toujours une énigme tant la question par où l'atteindre revient se poser comme prélude à une enquête, un attrait auquel nul ne peut se soustraire.
Et les péripéties de l'approche amoureuse s'apparentent aux figures d'une danse, avec ses pas tremblants, ses chassés croisés, ses effleurements et ses promesses. On est plongé dans une sorte de jeu de piste où les repères se dérobent pour mieux vous attirer. La seule formule consiste à se laisser emporter par la séduction.
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Fastes du théâtre et du tango autour du corps de Dona Pia, décédée de mort brutale. Deux maîtres président au rituel funéraire, l'un élégant et solennel, l'autre pataud et bégayant, tous deux anges philosophiques ou professeurs en sciences de la mort. Leur attelage branlant conduit l'étrange cérémonie. Au gré de celle-ci, la vie de Dona Pia repasse par bribes, par éclats, alors que Alfina (sa soeur), Amédéo (son amant), Miro (son fils) et Lala (sa petite-fille) viennent prendre place auprès de sa dépouille mortelle. Les temps s'entremêlent. Les discours font place aux explications, aux règlements de comptes, aux questions métaphysiques. Avec l'arrivée d'Umberto, feu le mari de la défunte, le rite se mue peu à peu en banquet des vivants et des morts. Et l'adieu à Dona Pia prend les allures d'un grand bal drolatique et funèbre où hommes et femmes dansent au-dessus des abîmes.
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Critique d'art, le narrateur est invité dans une villa au bord de l'Atlantique, habitée par des soeurs jumelles, Vera et Jelena. Toutes les pièces sont encombrées par les tableaux exécutés par leur père disparu, Jero Mitsic.
Est-ce pour écrire sur l'oeuvre du peintre que Vera l'a convié ? Lui demande-t-elle de l'aider à solder un héritage trouble ? Ou cela concerne-t-il sa soeur Jelena qui erre dans la maison comme une ombre ?
Car le temps pour Jelena semble s'être arrêté, par moments elle paraît possédée par une autre.
À son contact, le narrateur s'enfonce peu à peu dans un amour sans mesure, une intimité folle où Jelena voudrait qu'il descende avec elle dans sa mémoire barrée, qu'il l'accompagne vers ce qui fut pour elle le lieu de l'effroi, qu'il trouve les mots manquants, qu'il raconte la nuit.
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Une femme loue une maison dont la jouissance de la chambre centrale lui est interdite, un détective est mandaté par un esthète pour collecter les mille détails de la vie d'une violoniste admirée, une peintre s'éprend d'un paysage et lentement s'y perd, un vieil enquêteur se voit pris au piège de sa dernière enquête, un cartographe rencontre un compagnon d'errance et sort peu à peu de ses cartes...
Tour à tour enflammée, amusée, inquiète ou malicieuse, chaque nouvelle entreprend de nous conduire là où nous ne le soupçonnions pas. Elle nous rappelle que les vrais voyages sont intérieurs, les rencontres se préparent de longue date, les hasards sont souvent écrits à l'avance, et les mouvements de l'âme n'ont que faire des distances objectives, des plans et des cadastres.