Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une « dictature verte ». A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.
François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).
Sans angélisme ni dogmatisme, ce livre apaisera le débat public sur le sujet de l'immigration, en l'éclairant de réflexions inédites : celles issues d'expériences étrangères, celles produites par la recherche et celles de l'auteur enfin, spécialiste de ces questions et lui-même étranger vivant en France depuis plus de douze ans.
Pas une semaine ne s'écoule sans qu'éclate une nouvelle polémique sur les migrations : violences policières, voile dans l'espace public, discriminations, quotas, frontières... Les débats sur ces sujets sont devenus tendus, polarisés et passionnels, tandis que la parole raciste s'est libérée, relayée avec force par des activistes identitaires. Collectivement, on a accepté de penser les migrations à partir des questions posées par l'extrême-droite, en utilisant même son vocabulaire. Quant à nous, chercheurs, nous nous sommes souvent retrouvés réduits à devoir débusquer rumeurs et mensonges, qu'il s'agisse de dénoncer le mythe de l'appel d'air ou du grand remplacement.
Nos sociétés resteront malades de ces questions tant qu'elles continueront à les envisager sous l'unique prisme des idéologies. C'est toute l'ambition de ce livre : montrer qu'il est possible de penser ces sujets de manière rationnelle et apaisée, en les éclairant de réflexions et de faits qui sont bien trop souvent absents des débats. En montrant, par exemple, que les passeurs sont les premiers bénéficiaires de la fermeture des frontières. Ou que la migration représente un investissement considérable pour ceux qui partent, alors qu'ils se retrouvent souvent décrits comme la « misère du monde ».
Les questions d'identité collective doivent être des enjeux qui nous rassemblent, plutôt que des clivages qui nous opposent. À condition de reconnaître et d'affronter les problèmes structurels de racisme dans nos sociétés. Après tout, on a tous un ami noir.
Les migrations transforment profondément nos sociétés, et interrogent notre identité collective : qui sont ces gens qui quittent leur domicile pour chercher ailleurs un refuge ou une vie meilleure ? Sont-ils plus nombreux qu´avant ? Qu´est-ce qui les pousse à partir, et où vont-ils ? Face à ces questions qui suscitent souvent des appréhensions et des interrogations, cet ouvrage essaie d´expliquer simplement, à l´intention des plus jeunes qui les côtoient dans leurs classes et leurs quartiers, qui sont ces immigrés, et comment ils transforment nos sociétés.
- Un habitant de la Terre sur sept est un migrant - Les migrations du point de vue des migrants et des pays d'émigration Les migrations humaines relèvent d'une dynamique complexe qui se déploie sur la longue période, celle des générations. Leur territoire est, aujourd'hui plus que jamais, global. Toute politique qui aborderait les migrations comme une «question» qu'il faudrait régler par des «mesures énergiques» est vouée à l'échec.
Les discours simplistes auront beau s'égrener, on n'appréhende pas une constante de civilisation comme un problème de gestion.
Pour la première fois dans l'histoire de la Terre, les êtres humains sont devenus la principale cause de changement sur la planète, surpassant les forces géophysiques. De nombreux chercheurs estiment que nous sommes ainsi entrés dans une ère géologique nouvelle : l'âge des humains ou anthropocène.
Changements climatiques, érosion de la biodiversité, évolution démographique, urbanisation, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, mais également mobilisations sociales et sommets internationaux : pour la première fois, un atlas réunit l'ensemble des données sur la crise écologique qui caractérise notre époque.
Pour agir et renverser la tendance.
Catastrophes géophysiques ou météorologiques, hausse du niveau des mers, désertification, dégradation des écosystèmes : chaque année, des millions de personnes quittent leurs terres pour des raisons environnementales. Un phénomène que le changement climatique en cours ne va qu'amplifier.?
À l'aide de plus de 100 cartes, graphiques et diagrammes et de nombreuses études de cas concrets, cet ouvrage pionnier, coordonné par trois des meilleurs experts des migrations environnementales, dresse un état des lieux inédit et propose des pistes pour répondre à ce grand défi du XXIe siècle.?
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Car mieux comprendre ces migrations, c'est mettre au jour la manière dont les causes environnementales se mêlent à d'autres facteurs - politiques, socio-économiques, psychologiques - qui poussent les individus à la migration temporaire ou à l'exode. C'est anticiper les mouvements de population et permettre leur accompagnement raisonné. C'est contribuer à l'indispensable adaptation aux conséquences du changement climatique.
A partir de l'évènement de la pandémie Covid-19, les auteurs reviennent, dans cet ouvrage, sur cette question du risque dans les sociétés humaines. Après un panorama général de la manière dont les différentes cultures appréhendent et apprivoisent les risques, le livre se concentre sur les rapports complexes entre risques et Occident. A travers la logique de maitrise, sous-jacente notamment au projet techno-scientifique, mais aussi au principe de précaution de ces dernières décennies, s'y est développée progressivement un rapport problématique aux risques. C'est sous le qualificatif de « tyrannie du risques zéro » que les deux chercheurs qualifient cette hypertrophie de la prudence. L'épidémie de 2020-21 s'avère révélatrice de cette mutation dans des sociétés européenne en crise. Elle interroge aussi à ce titre notre capacité à maintenir des états de droit et des démocraties dans un monde où les catastrophes environnementales, liées notamment aux changements climatiques, vont se multiplier. C'est en définitive de l'avenir de notre modèle sociétal dont il est question dans ce livre.
À l'ère de l'Anthropocène, qui voit les humains devenir les principales forces de changement sur la planète, les relations internationales et la gouvernance mondiale ne peuvent plus être pensées en dehors des questions environnementales. Changement climatique, destruction de la couche d'ozone, érosion de la biodiversité, élévation du niveau des mers. la plupart des problèmes environnementaux ne connaissent pas de frontières. Leur traitement dépasse largement le cadre étatique et leurs conséquences - migrations humaines, compétition pour les ressources naturelles, conflits - affectent profondément les rapports entre États.
Sous la coordination scientifique de François Gemenne, cet Enjeu mondial rend compte de la richesse et de la diversité des recherches en relations internationales de l'environnement dans la sphère académique francophone.
Réunissant les contributions des meilleurs chercheurs dans ce domaine - philosophes, économistes, sociologues, historiens, ingénieurs, politistes, internationalistes - il dresse un panorama global des enjeux et problématiques de l'environnement en quatre parties : fondations ; ressources ; politiques ; impacts.