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Françoise Mallet joris
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Le foyer de cette famille d'artistes est une vraie « maison de papier » ; chacun peut y entrer à sa guise.
Le mari est peintre, la femme est écrivain. Ils ont deux garçons et deux filles. On rencontre chez eux des amis, des voisins, des inconnus, des « employées de maison »... Ce sont les enfants qui tiennent cependant la première place, et le permanent dialogue qu'ils entretiennent avec leur mère est pour elle un moyen de préciser ses idées sur tous les problèmes de la vie. « Faire une famille, dit-elle, c'est faire une oeuvre. » Celle-ci, variée, surprenante et toujours concrète, apparaît comme un univers en réduction, où chacun se retrouve en pays connu, dans une atmosphère de chaleur vraie, de tendresse et d'humour. C'est que Françoise Mallet-Joris a le don de préserver le frémissement de ses émotions aussi bien que l'ironie du regard critique qu'elle pose sur ses proches et ses semblables, avec un talent d'une rare fidélité au naturel de la vie. -
Marie Mancini ; le premier amour de Louis XIV
Françoise Mallet-Joris
- Pygmalion
- Les Grandes Dames De L'histoire
- 20 Février 2010
- 9782756403069
Marie Mancini fut-elle une intrigante, le jouet des visées égoïstes de son oncle Mazarin, ou l'objet d'un amour sincère de la part du jeune Roi-Soleil ? Pour l'histoire, ce destin éphémère et tumultueux, aux incidences politiques incertaines, reste un épisode mal élucidé de la vie sentimentale de Louis XIV. À l'aube du règne, la rencontre fortuite du jeune roi et de la nièce du cardinal, Italienne sensible, tourmentée et fière, se révèle le prélude à plusieurs années d'intrigues et à une passion brisée par la raison d'État. Pour Marie, éloignée de la Cour, à jamais déchirée par l'abandon du roi qui lui avait promis le mariage, commence alors une cruelle et incessante errance : une vie de souffrances en dépit du bref et brûlant intermède d'un fol amour qu'elle éprouve pour un noble italien devenu son mari, mais que bientôt elle rejette et fuit, irrémédiablement déçue. Plus que jamais frondeuse et solitaire, esclave de ses chimères, très longtemps menacée du couvent ou de l'emprisonnement, elle va poursuivre ses pérégrinations à travers l'Europe jusqu'à sa mort en Italie. C'est ce périple tortueux et pathétique, mais aussi le bouleversant voyage intérieur d'une femme dévorée par l'amour et l'ambition trahie, que fait revivre Françoise Mallet-Joris avec une sobriété et un pouvoir d'évocation exemplaires.
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Dans une grande maison bourgeoise des Flandres françaises, vivent deux enfants, Christophe et Clara. Ils ne sont pas jumeaux, mais tout comme. Christophe peint pour lui-même et pour Clara, en construisant un espace magique au sein duquel il n'y a ni vieillissement ni péché.
Et les lecteurs de ce roman de feu resteront à jamais hantés par la fresque que Christophe avait peinte dans l'escalier de la tour, La tristesse du Cerf-Volant: de petits bonhommes essayant d'attraper la ficelle d'un cerf-volant invisible qui, peut-être, n'existe pas.
Fresque inachevée jusqu'aux derniers jours du peintre. Fresque jamais déchiffrée. Danse macabre? Danse de joie? L'étoile au bout du chemin est-elle salut ou maléfice?
Comme un incendie mal éteint, les flammes reprendront sous des formes diverses sur trois générations, dans cette famille dévastée par l'irruption de l'art, de la passion, de Dieu même.
Françoise Mallet-Joris, incisant la poche des songes et des fantasmagories flamandes qui l'habitent, nous raconte cette histoire en un réalisme éclaté et, plus intense que jamais, a su atteindre au mythe.
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Le rempart des Béguines
Françoise Mallet-joris
- L'Age D'Homme
- Poche Belgique
- 20 Mars 2014
- 9782825143803
Pris entre ses affaires et sa maîtresse, René Noris n'a guère de temps à consacrer à sa fille Hélène. La ville jase de sa liaison avec Tamara Soulerr, mais les 15 ans d'Hélène ne s'en choquent pas. Au contraire, ce nom de Tamara l'intrigue, l'attire, lui donne à rêver. Elle saisit le premier prétexte pour la rencontrer et subit aussitôt l'emprise de cette femme possessive et dure qui représente à ses yeux l'aventure, le bonheur. Elle connaît des heures exaltantes dans la maison aux cariatides du Rempart des Béguines jusqu'au jour où elle voit Tamara faire passer son intérêt avant ses amours... comme n'importe quel bourgeois de la petite ville flamande de Gers. Ainsi s'achève sur un mariage cette curieuse éducation sentimentale.
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Aux yeux de ses parents, de ses soeurs, Allegra passe pour " jolie, parfaite, un peu indifférente ". Elle vient de se marier : on lui prédit un avenir à son image, calme et souriant. En vérité, qui est Allegra derrière cette douceur limpide ? Il suffira d'un gosse de quatre ans, un petit garçon arabe, muet, abandonné des jours entiers dans la cour de son immeuble, pour changer bientôt son existence. Entre cet enfant qui se tait et cette jeune femme qui se cherche, il naît une passion merveilleuse. Leurs après-midi silencieux sont des aveux, leurs promenades des chansons et des aventures. Ils sont hors du monde.Autour d'eux, pourtant, tout s'écroule et change. La famille d'Allegra, que troublent d'étranges révolutions intérieures, organise une véritable conspiration à son propos ; on en découvre peu à peu les rebondissements qui rendent passionnant ce livre au dénouement soudain, et imprévisible. Car à quoi rêvaient donc le petit Rachid et Allegra, toujours souriante, " si jolie, un peu indifférente " ?...Jamais Françoise Mallet-Joris n'avait cerné à ce point un personnage tout en lui laissant le flou de son énigmatique vérité. Le tour de force et la maîtrise d'une romancière exceptionnelle s'imposent à l'évidence une fois encore. On dirait que cette oeuvre dense a fixé quelque chose de plus qu'une histoire : le désarroi d'une société à la dérive dont Allegra et les siens seraient les saisissants reflets.
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De la jeune Hélène du Rempart des béguines au petit enfant muet d'Allegra, tous les héros de Françoise Mallet-Joris ont laissé dans notre mémoire un souvenir qu'elle a su rendre inoubliable. Ici, c'est tout un monde qu'elle nous peint, le monde du show-business qui reste pour beaucoup d'entre nous si mystérieux.Qui est Dickie-Roi ? "L'Archange de la chanson, celui qui chante l'amour ", annoncent les affiches. Cheveux blonds saupoudrés d'argent, visage angélique, à peine apparaît-il sur scène que la salle tout entière lui adresse des cris qui sont comme des prières. Tout de suite un mystère s'accomplit et la cérémonie sacrée commence.De chapiteaux en théâtres municipaux, d'arènes en théâtres de verdure, la tournée de Dickie est marquée par mille épisodes burlesques ou dramatiques, pitoyables ou attendrissants, et n'est pas sans rappeler l'équipée du Capitaine Fracasse. Autour de ces nouveaux comédiens ambulants, directeurs artistiques, régisseurs, musiciens, etc., nous faisons connaissance avec le petit monde si mal connu des fans : jeunes ou moins jeunes, riches ou pauvres, et parfois presque enfants comme cette petite Pauline qui vit là à sa première grande aventure. Mais derrière Dickie-Roi il y a Frédéric Roy, le fils d'une commerçante de province, qui va se découvrir à nous, à travers les feux de la rampe et les bravos, avec ses doutes, ses nostalgies, ses ivresses, ses regrets, son innocence, et quand, victime d'une campagne de presse, l'idole en lui se sent menacée, la rupture s'accomplit et Frédéric ne supporte plus l'image de Dickie. Réfugié dans un château qui abrite une secte dirigée par un étrange personnage, Dickie n'arrive pas à assumer son destin, il est broyé par lui. Mais l'espoir est là, avec la petite Pauline, la jeune fan de seize ans qui, au cours de cet été tragi-comique, aura commencé à découvrir le monde.Aux couleurs de la tendresse, de l'humour et de la lucidité, le roman laisse un sillage tragique : comment ne pas craindre pour une société où le besoin d'amour ne peut s'assouvir qu'auprès des idoles ?Il fallait être une femme de coeur doublée d'un grand écrivain pour saisir, derrière des manifestations qui pourraient paraître puériles, la détresse des hommes et des femmes d'aujourd'hui, l'angoisse des jeunes qui, tentant de fuir un monde glacé, veulent encore aimer...
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Le comte et châtelain désargenté Dante Castelongo redore son blason en épousant la très jeune Fanny Durondeau, fille de chapeliers lourdauds, mais riches. Il s'emploie à dilapider la dot dans la réfection du château de ses ancêtres, tout en délaissant l'épousée. Il apprend qu'une hérédité criminelle pèse sur sa lignée, comme le laisse entendre un dicton local : « deux Castelongo, un assassin ». Obsédé par la part criminelle qui peut à tout instant se révéler en lui et lui interdit de faire un enfant à sa femme, il se rend à Turin pour rencontrer le célèbre criminologue italien Cesare Lombroso, auteur de L'Homme criminel.
Pendant ce temps, Fanny ayant monopolisé le magot Durondeau, sa soeur Isabelle, plus belle et amoureuse de Dante, est entrée au couvent. Elle en sera chassée, comme beaucoup d'autres par la loi Combes : « Des religieuses erraient de droite et de gauche comme de grosses poules privées de grains ».
De retour à Paris, Dante, réenrichi dans l'immobilier catholique grâce à Isabelle, est sauvé par un certain Griffon qui appartient à la mouvance libertaire, alors qu'il était en passe d'être étouffé par la foule le jour de l'exécution de Liaboeuf. Griffon entraîne l'aristocrate à s'intéresser à un enfant qui n'est autre que le fils de Bonnot, le braqueur anarchiste tué avec ses complices lors du siège de leur repaire de Nogent par la police. Peu à peu, au fil des recherches longtemps infructueuses de Dante, c'est toute l'histoire et l'environnement des « illégalistes » de la bande à Bonnot qui se dévoilent à nous. Ainsi, le Victor que Dante est conduit à fréquenter est Victor Kibaltchiche, alias Victor Serge, et Judith est l'ex-femme de Bonnot.
Tandis que Dante s'efforce d'amener au bien le jeune Justin Besson, fils de Bonnot, caché et élevé en Suisse, la tuerie européenne se prépare. Dante, qui crache du sang depuis longtemps, est réformé, mais son château italien réhabilité grâce à la dot de Fanny, est ravagé lors d'une émeute... -
Que fera Violette, jeune employée intérimaire à la Préfecture de Police sous les ordres du célèbre Bertillon, en découvrant dans un dossier En attente , les photographies de l'appartement qu'elle vient de louer ?
Elle sera bouleversée sans doute. Elle s'interrogera sur l'innocence de son propriétaire, jeune peintre séduisant mais secret, - vivant seul avec un chien au comportement étrange -, qui est, ou a été, soupçonné d'un crime. Mais surtout, elle qui, jeune novice dans un couvent, s'est trouvée obligée de le quitter, accusée d'un manque de vocation dont elle n'a pas conscience, elle s'identifiera à ce malheureux qu'entoure une hostilité peut-être injustifiée. Elle va tenter de démontrer son innocence, LEUR innocence, à travers les remous et intrigues de ce début de siècle agité par les controverses que suscitent l'affaire Dreyfus et le gouvernement Combes.
Mais qu'est-ce que l'innocence ? Existe-t-elle, seulement ? N'est-elle pas, plus qu'une vertu, un danger ?
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Adrienne, vingt-cinq ans, abandonne sa fille Lou, sa fille de quatre ans. Et un mari, un père, une ville, Anvers, où elle a grandi heureuse. Et même sa langue maternelle. Tout cela pour une vie de déchirements et de passion, qui ressemble à une expérience mystique jusque dans ses délires charnels, et au terme de laquelle, devenue Adriana Sposa, écrivain italien, elle aura édifié comme un défi, une oeuvre et un amour sur beaucoup de souffrances. Souffrances de Lou qui, devenue une jeune femme vigoureuse et révoltée, va brusquement décider de partir sur les traces de cette mère toujours absente, toujours présente, pour la comprendre enfin ou la rejeter. Mais est-ce si simple ? Le rayonnement d'Adrienne, sensible à tous ceux qui l'ont approchée, ne tient-il pas à l'amalgame, en elle, de deux vérités contradictoires, inacceptables et qui pourtant coexistent : l'amour et le mal ? Au terme d'une quête fiévreuse, Lou aura-t-elle accepté sa mère telle qu'elle a été - ou sera-t-elle poursuivie par l'énigme que représentait l'amour d'Adrienne ?
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Un incident fait prendre conscience à Jeanne des lourdeurs de sa chair. Elle va s'astreindre à un régime dont l'enjeu est de replacer, par la spiritualité, ces désordres que sont la faim, le désir et l'amour. Par l'auteur de«Adriana Sposa».
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Les Larmes : un buste de cire sculpté par la jeune Catherine, l'héroïne, dont l'énergie joyeuse triomphera de toutes les vicissitudes d'un temps troublé, la Régence.
Antoinette, le modèle, éveille la passion de deux hommes : Sanson, le bourreau de Paris,