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Gérard Adam
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Deux femmes gravissent les pentes du Mont Xîn, où, au XIIe siècle, un couple d'amants philosophes a institué un rite faisant de l'érotisme une voie spirituelle. L'une est novice dans un monastère qui le perpétue sous la houlette d'un Maître vivant en solitaire dans son ermitage. L'autre, Soyindâ, est à chaque étape assaillie par les souvenirs. Enfant «â€‰naturelle », pauvre, solitaire, ostracisée, elle a découvert la danse interdite aux femmes en imitant des animaux, le vent dans les branches, les remous du lac... Elle a fugué, est devenue danseuse dans un faux temple voué aux ébats de riches débauchés, s'est faite moniale pour suivre son amie d'enfance, puis, défroquée, s'est lancée dans une brillante carrière de danseuse. Avant de se retirer dans l'anonymat, elle vient saluer une dernière fois le vieux Maître dont les jours sont comptés. Roman d'aventure, de quête intérieure et de réflexion. Sur l'art, l'authenticité et ses dévoiements, la sexualité humaine, la spiritualité, l'emprise délétère des religions et des systèmes de pensée, l'inévitable sclérose de toute institution, la relativité de toute morale... Adam est un auteur qui ne se place ni au centre ni devant le monde, il se poste en bordure de celui-ci, comme on s'aventure au bord d'un gouffre, au risque d'y choir [...] [Il] fait à tout moment ressortir cette violence latente qui sous-tend la vie quotidienne [...] [une] attention sans complaisance, [une] objectivité sans froideur [...] (Jacques De Decker, Le Soir.) Ex-médecin militaire, coopérant au Congo, casque bleu en Bosnie-Herzégovine, Gérard Adam est l'auteur d'une vingtaine de romans et recueils de nouvelles. Également traducteur du bosno-croate, il est titulaire de plusieurs prix littéraires et a obtenu le prix international Naji Naaman pour l'ensemble de son oeuvre.
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Premier roman de Gérard Adam, publié en 1988,  L'Arbre blanc dans la Forêt noire  s'est vu décerner le prestigieux prix NCR (AT&T), qui a installé d'emblée l'auteur parmi les écrivains en vue de la Belgique francophone.
Un jeune médecin belge, Ghislain Desaive, débarque à Vonzo, petite agglomération de Kalibie (Afrique centrale), pour y prendre la tête d'un hôpital missionnaire dans le cadre de la coopération belgo-kalibienne. Il va y découvrir l'Afrique et ses sortilèges par l'intermédiaire de personnages fascinants, Dyana, la jeune religieuse noire, Malu dont il fera sa compagne, Gakuba, le politicien en disgrâce, Binda Pasi, le sculpteur, Lemmie et Sebas, les musiciens errants, Marcel, le coopérant-poète dont les oeuvres, jamais montrées, disparaîtront dans la tourmente...
Roman de prise de conscience et de découverte de l'autre. Roman d'aventures aussi, avec la révolte du Bas-Fleuve contre un pouvoir dictatorial reposant sur une corruption institutionnelle et la mise en coupe des richesses nationales. Une révolte à laquelle met fin une intervention des parachutistes français et belges sous des prétextes humanitaires, en fait pour maintenir le régime en place.
Vaste fresque aux multiples résonances, ce roman est une méditation sur un continent accablée de tous les maux mais immensément riche d'avenir, en même temps qu'un plaidoyer pour l'enrichissement par la découverte et l'acceptation de l'autre.
Complété d'une lecture de Jean-Claude Kangomba, écrivain et essayiste congolais.
On sent qu'il s'agit là d'un écrivain qui n'en est plus à ses débuts, à l'intérieur même de son premier livre, que ce roman a été longuement porté. Ce qui l'atteste, c'est une qualité d'écriture qui ne vient jamais nuire à l'efficacité du récit, lequel est très rythmé, très passionnant, avec un très grand art du suspense, mais le style vient toujours étayer l'entreprise. Ce qui nous a convaincus, c'est la conjonction de la sincérité absolue d'un propos, de la charge d'humanité et d'un extraordinaire travail sur l'écriture. C'est aussi la qualité polyphonique de ce livre qui ne sacrifie pas un seul instant au pittoresque ou à la couleur locale, mais sait mêler adroitement des réalités parfois très difficiles à affronter et la charge du fantasme. (Pierre MERTENS, RTBF, émission «â€‰Paroles et musique ») Un livre qui soulève les questions les plus fondamentales [...] J'ai lu ce livre d'une seule traite ; c'est un roman de 450 pages, qui se lit avec un plaisir, une fébrilité extraordinaires [...] Il s'agit d'un des romans les plus importants de ces derniers mois... (Jean-Pol HECQ, RTBF-émission «â€‰Rencontres ») C'est un gros roman, touffu, avec beaucoup d'événements et de personnages, mais le lecteur ne se perd pas ; il est pris par l'intrigue, et la progression dramatique. [...] C'est un livre très critique, mais jamais manichéen [...] Il y a toute une part de réflexions sur les relations Nord-Sud, bien sûr, mais ces questions viennent comme naturellement, dans les dialogues, etc. Il n'y a jamais de passage théoricien [...] Un roman initiatique, où l'on trouve beaucoup de réflexions sur le sens à donner à sa vie, mais introduites habilement, insérées tout naturellement dans le texte. Peut-être est-ce entre les lignes qu'on trouve des réponses. C'est un livre ouvert, qui offre au lecteur des possibilités de s'interroger lui-même. (Anne-Marie LA FÈRE, RTBF - émission «â€‰Actuel 3 ») Ce qui est passionnant dans ce livre, c'est que l'Afrique est vraiment ressentie. L'auteur en a une perception, une découverte toujours très neuve, très vive [...] Des personnages extraordinaires jalonnent le récit. (Marie-Ève STÉVENNE, RTBF - émission «â€‰L'échappée belge ») [Trad. du néerlandais]. La décision [du jury NCR] a été unanime, parce que ni moi ni les autres membres n'avaient jamais rencontré un tel cas d'un auteur que l'on voit accoucher de son talent au fur et à mesure de la lecture. C'est vraiment un livre extraordinaire et je ne me souviens que d'une seule expérience semblable avec un auteur néerlandophone [...] celle-là était restée pour moi comme une sorte de petit diamant. « L'Arbre Blanc dans la Forêt Noire » n'est pas un petit diamant, c'est un grand et lourd diamant.
Une lecture passionnante. (SEMPER) Je vous conseille de lire le roman de ce «â€‰drôle » d'Européen (Robert EKOFO - TAM-TAM) Un témoignage exceptionnel [...] Parmi les centaines de livres parlant de la coopération, voici à mon avis le premier livre vrai, qui vous envoûte totalement. (Marcel PERREAUX - Arlon-Carrefour) Un témoignage privilégié. (Eddy PRZYBYLSKI - LA DERNIÈRE HEURE) Un récit foisonnant, une épaisseur végétale et romanesque (Michel LAMBERT - TÉLÉ-MOUSTIQUE) Un très beau souffle, un livre musclé, aux dialogues percutants, qui se lira comme une fresque. Un récit traversé par une sorte de fièvre. (Francis MATTHIJS, LA LIBRE BELGIQUE) Une plume magique [...] un film somptueux [...] un récit profondément humain [...] un magnifique plaidoyer en faveur de la complémentarité des races [...] un ouvrage d'une rare densité [...] un premier roman exceptionnel. (Henry LAGNEAUX - INDICATIONS) En plus du plaisir de nous offrir des descriptions colorées et des paysages qui nous plongent dans une atmosphère tout à fait particulière, ce roman qui nous propose de nombreux éléments de réflexion sur le devenir d'un continent «â€‰qu'il faut aimer pour y survivre » (C. MEERT - NEGRISSIMO) Auteur d'une vingtaine de romans et recueils de nouvelles, Gérard Adam a été médecin militaire. Il été coopérant au Zaïre, a participé à l'Opération Kolwezi en 1978 et a été Casque bleu en Bosnie-Herzégovine en 1994. Il dirige à Bruxelles la maison d'édition M.E.O. -
À l'aube de sa septième décennie, Yvan Jankovic, fils d'apatrides naturalisés après la catastrophe de Marcinelle, réfléchit sur la Vie avec majuscule et rumine les menus événements de sa propre existence, banale parce que « des pareils à nous », quelles que soient leurs aptitudes, ne peuvent pas espérer mieux. Dans la maison de retraite qui a succédé au sanatorium où son père est mort de silicose, il conduit sa mère à la messe. Sa voiture dérape dans le blizzard. Il médite dans son antre de silence sur les séquelles d'un catholicisme qu'il a récusé mais dont les concepts moraux tordus ont handicapé ses émotions. Et entreprend la première évasion de sa vie pour veiller Noël avec d'improbables compagnons. Avec toujours en filigrane les strates d'immigrations dont le mixage a fait nos pays.
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Depuis la fermeture de la carrière qui le faisait vivre depuis la nuit des temps, Saint-Mars s'est assoupi à l'ombre de sa fameuse église romane, bercé par les joutes oratoires que se livre un duo d'inséparables, Stanislas le curé polonais et l'instituteur Socrate, athée de choc. Un soir, une algarade éclate entre les joueurs de cartes et les derniers jeunes du bourg. Les uns et les autres se mettent au défi de monter pour la prochaine Pâque une représentation de la Passion du Christ. Encore faut-il trouver un candidat pour le rôle de Jésus. Et c'est là qu'entre en scène « l'étranger », pour une aventure qui va métamorphoser en profondeur tous ses protagonistes.
Gérard Adam renoue avec la verve pseudo-régionaliste du Saint et l'Autoroute pour revenir sur les interrogations qui sous-tendent toute son oeuvre d'agnostique dont l'enfance a été imprégnée de religion chrétienne.
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Pierre Lhermitte, virologue, est victime du virus quil étudie, redoutable mutant surgi dans les forêts centrafricaines. Tenu en quarantaine, soutenu par ses amis du monde entier, il participe à la course de vitesse entre lépidémie et la recherche, tout en prenant conscience dun monde contemporain dont il sétait jusqualors abstrait et québranlent de profonds bouleversements en cette dernière année du XXe siècle.
Mais détranges modifications psychiques apparaissent chez les rescapés. Le développement de la vie serait-il à un carrefour ? Pierre Lhermitte, envoyé en Afrique pour coordonner la lutte contre lépidémie dans lespoir de ly garder enclavée, sera entraîné simultanément dans une aventure exceptionnelle et dans une quête intérieure, psychologique, métaphysique et spirituelle.
Un roman visionnaire, dune brûlante actualité, qui nous met en garde contre les dangers que cette actualité comme nos comportements font courir à une humanité fonçant tête basse vers le mur.
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Les images dérapent, la jeune femme voilée, les putains, la faune du Petit Marrakech, le marchand de pitas, l'Hidalgo...
Ses pas ont tranché dans la géologie urbaine comme une faille révèle l'histoire d'un paysage. Stratification de vagues sédimentées, déferlant à partir de la gare, chaque migration repoussant les précédentes vers la rivière et les bourgeois vers l'aval ou la rive droite, avec à leur union des franges incertaines. Tous partis en quête d'une existence nouvelle. Seconde naissance, croyaient-ils ! Et les voilà embourbés dans ces contrées de pluie ! Une pluie qui l'a poussé, lui, dans ce restaurant, d'où il s'est précipité au secours d'une vie en débandade.
Il a levé la tête, l'oracle a été rendu. L'impasse de la Renaissance ! Il n'est pas de seconde naissance ! Comme ces émigrés des contrées de soleil, il est étranger à son avenir !
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Armand Garret, représentant en montres Smash, bon vivant et amateur d´opérettes, tombe en panne un vendredi soir à l´entrée d´Orsennes. Il découvre un village en lisière duquel vient mourir une autoroute, dont le saint martyr que l´on fête ce week-end n´est sans doute qu´une légende, où coexistent quasi pacifiquement un ancien curé mué en druide pour l´amour d´une naine de jardin, un successeur aux tendances intégristes, un philosophe champion de l´athéisme, un génie du petit salé, un bourgmestre dictatorial grand maître de la confrérie des Gras Couchês, quelques joueurs de couillon et une fée tombée là d´on ne sait où, promise à un handicapé mental. Mais, dans cette ratatouille de Pagnol et d´Arthur Masson, le ciel brusquement s´obscurcit, et la commissaire Alizée Trouillot, flic à contre-emploi, se voit confier au retour de vacances une enquête dont elle se serait volontiers passée. Son nouveau roman. Le saint et l´autoroute, nous prouve une fois de plus la variété de son inspiration et l´adresse de Gérard Adam à varier ses niveaux de langue en fonction de ses personnages (...) Si, comme le dit la 4e de couverture, l´auteur nous offre ici, pour notre plaisir, un faux polar, du faux régionalisme, mais un vrai roman, ce qui, pour la réflexion, est le plus intéressant dans Le saint et l´autoroute, c´est, par des portraits, voire des caricatures, le regard ironique et sans complaisance que pose une fois de plus Gérard Adam sur les petits et grands travers de notre société. France Bastia, La Revue Générale. Gérard Adam est titulaire du Prix NCR-AT.
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