Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Hélène Gaudy
-
Imaginez qu'une femme (elle s'appelle Jeanne) arrive dans un hôtel (avec vue sur la mer) et s'y installe sans trop penser à rien (elle est en fugue). Imaginez aussi les personnages qui gravitent autour d'elle dans cet univers très singulier (le compagnon abandonné, le réceptionniste, la serveuse, le couple de vacanciers avec deux enfants).
Imaginez encore que l'histoire de cette arrivée se répète sept fois, mais toujours autrement, car l'hôtel n'est jamais au même endroit (à la fin, on est même en pleine montagne) et qu'à chaque reprise Jeanne et les autres personnages (ils portent toujours les mêmes noms) se rencontrent, se rapprochent, se perdent d'une façon qui se ressemble sans se ressembler tout à fait.
Enfin, laissez-vous emporter par l'imagination d'Hélène Gaudy, qui invente avec ces bribes élémentaires la plus subtile histoire d'amour et de solitude emmêlés. Cette jeune auteure construit peu à peu un premier roman des plus originaux aux accents souvent durassiens, un récit-kaléidoscope autour du besoin de se mettre en retrait et de ce qu'un refuge a parfois d'illusoire. Son observation aiguë des rapports humains d'aujourd'hui et son habileté à nouer une intrigue avec les éléments les plus simples font de Vues sur la mer une véritable révélation.
-
c'était un de ses projets, depuis longtemps.
être un survivant de l'apocalypse. comme dans ces films où le héros est seul, après la fin du monde. alors, un soir, en rentrant du lycée, il décide de partir.
personne ne doit savoir où il est. personne ne doit savoir qui il est. la côte d'azur, il aimait pas trop. mais maintenant que son grand-père est mort, son appartement dans le sud est une planque idéale. là, personne ne vient le chercher. personne ne le remarque.
il est atrabile, un garçon plein de mystère et de noirceur.
mais il suffit d'une fille, à un arrêt de bus sous les palmiers, pour ne plus se croire le seul survivant.
car il y a forcément une fille, rescapée comme lui, qui l'attend quelque part...