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Henry Bauchau
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Paris, 1980. Alors qu'il accompagne sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse, qui au début de la guerre l'avait initié à l'escalade et au dépassement de la peur. Entré dans la Résistance, puis capturé par un officier nazi le colonel Shadow, il est mort dans des circonstances jamais vraiment élucidées.
Mais Shadow, à la fin de la guerre, s'est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse héroïque, peut-être de Stéphane. Et la réalité contemporaine (les visites à l'hôpital, l'anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire) reçoit de ce passé un écho d'incertitude et pourtant d'espérance
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Dans un petit port du Sud de la France, de nos jours, un cercle d'amitiés s'est formé autour de Florian, peintre vieillissant, iconoclaste, pyromane et réputé fou, qui se lance, avec l'aide de ses compagnons, dans une oeuvre monumentale illustrant le Déluge.
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Il lui aura fallu attendre le très grand âge pour rencontrer enfin en lui-même cet enfant rieur qu'il aurait pu être si les circonstances - deux guerres, et quantité d'incertitudes écrasantes pour sa jeunesse - avaient rendu cela possible. À tant d'années de distance, afin de ne pas imposer au personnage principal son "moi qui depuis lors a tant vécu", il s'agit pour lui de ré-imaginer à partir des souvenirs. Voilà pourquoi ce livre est à lire comme le roman des commencements d'une vie, dans une société désormais lointaine : un monde plus paysan qu'urbain, fait de grandes maisonnées, de vastes parentèles, de fermes et de terres et de chevaux - mais aussi de règles strictes, de droits et devoirs inégalement partagés entre les sexes, de profond respect pour les lois, les hiérarchies... et de tentatives de révolte.
Tout en chapitres courts composés avec vivacité, dans l'écriture si transparente et sereine qui - alors - ne lui était pas encore advenue, Henry Bauchau raconte ici (de 1913 à 1940) une partie importante de "son époque". Et lui qui a longtemps cru qu'il deviendrait un "homme d'action", lui qui a si tardivement rencontré sa vraie vocation d'écrivain puis la notoriété littéraire, lui qui, pour tant de lecteurs, depuis longtemps fait figure de vieux sage, prend un visible et malicieux plaisir à redessiner les péripéties dangereuses et les courants contraires dont a fini par s'affranchir l'enfant rieur.
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Temps du rêve raconte un amour aussi fulgurant qu'insidieusement délétère, par lequel un jeune garçon est ébloui puis désenchanté - et condamné à chercher dans l'imaginaire d'autres illuminations... À quatre-vingts ans de distance, Henry Bauchau relit et préface son tout premier récit publié sous pseudonyme.
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Les cinq récits limpides et lumineux qui composent ce recueil appartiennent au cycle d'oedipe et Antigone.
Dans L'Arbre fou, Henry Bauchau interroge l'acte de création et sa part inévitable de violence. Si Antigone, en partant avec Constantin dans Les Vallées du bonheur profond, échappe un instant à son destin, c'est pour le retrouver aussitôt avec une joie paradoxale. La Femme sans mots incarne la violence de la folie. Le Cri est comme la matrice de la scène fondamentale du roman Antigone. Et le dernier récit donne la parole à Sophocle, L'Enfant de Salamine.
Sous la plume fervente d'Henry Bauchau, le destin tragique d'oedipe et Antigone est une interrogation perpétuellement renouvelée sur la condition humaine, entre liberté et contrainte, ainsi que sur le difficile chemin qui mène à la connaissance et à la réalisation de soi.
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Jour après jour ; journal d'Oedipe sur la route, 1983-1989
Henry Bauchau
- Actes Sud
- Babel
- 20 Mai 2003
- 9782742742400
"Ce livre reprend les pages du Journal que j'ai tenu en écrivant oedipe sur la route, roman qui raconte les aventures et l'évolution d'oedipe et d'Antigone entre Thèbes, lieu de l'aveuglement d'oedipe, et Colone, où il devient un voyant.
Ce n'est pas seulement le Journal d'un écrivain. Pendant que j'écris le livre, j'exerce un métier, j'ai une famille, je vis et cherche à comprendre les événements, j'écris des poèmes, je fais des rêves et des rencontres. Tout cela agit et se mêle dans la progression du Journal.
C'est l'écriture elle-même qui m'a fait ressentir que la différence entre le monde extérieur et le monde intérieur était moins décisive que je ne l'avais cru. Le voyage accompli dans la vie ordinaire qui est la mienne ressemble à celui de mes personnages vers Colone. C'est le voyage de l'émondeur".
H. B.
Cette publication inaugure la parution en collection de poche Babel de l'ensemble des Journaux d'Henry Bau-chau, dont le corpus complet couvrira quelque cinquante ans de vie intellectuelle et de création.
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La grande muraille ; journal de La Déchirure, 1960-1965
Henry Bauchau
- Actes Sud
- Babel
- 2 Mai 2005
- 9782742754793
«Est-ce qu'il y avait réellement une Muraille ? On peut seulement faire des suppositions. Puisque le temps et le coeur sont séparés, il devait y en avoir une. Elle passait à travers le pays et le séparait en deux parties égales. C'est depuis que tout est si admirablement tranché chez nous, ce qui donne une impression d'ordre. Peut-être étions-nous aussi coupés en deux, mais d'une main si fine que nous ne pouvions pas le savoir.
On ne voit pas arriver la Muraille. C'est tout d'un coup qu'elle est là, non pas devant, mais déjà en nous. Sans qu'on ait eu le temps d'y penser, on est dessus, on est dedans.
On est forcé de se poser la question : Est-ce que la vie est vraiment comme ça ?».
H. B.
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Au gré de la pierre, aux murs des cathédrales, dans le silence des ombres et l'écho des vallées, Bauchau recompose un jardin de lumière où tout s'invente et s'encorcelle.
Voilà des vers comme autant de trésors secrets, un envoûtant chemin vers des temps métamorphosés et la beauté constante de rythmes, d'images, d'étreintes qui font naître en nous le plaisir jaloux des grands moments de poésie. Un moment d'éternité à préserver absolument !.
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Coffret Bauchau ; Antigone ; Diotime et les lions ; Oedipe sur la route
Henry Bauchau
- Actes Sud
- Babel
- 13 Novembre 2001
- 9782742736232
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La quête de la jeune mendiante qui, après avoir suivi son père, le roi aveugle oedipe, des années durant, prend contre toute prudence le chemin de Thèbes avec l'espoir d'empêcher la guerre entre les fils de Jocaste, ses deux frères tant aimés. Commence alors pour elle une suite d'épreuves, de doutes, de joies et de déchirements. Lumineuse, intrépide, féminine, l'Antigone d'Henry Bauchau s'inscrit avec force dans l'histoire de la réécriture du mythe.
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Oedipe, celui qui - jouet des dieux - a tué son père et épousé sa mère, quitte Thèbes aveugle et accablé par le poids de sa faute. Avec sa fille Antigone, il s'engage dans une longue errance qui le conduira à Colone, lieu de sa "disparition"... et de la clairvoyance. Car ce livre est un voyage intérieur dans lequel un homme affronte les ténèbres qu'il porte en lui, jusqu'à atteindre la connaissance de soi.
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A Paris, dans un hôpital de jour, une thérapeute tente de guider un jeune psychotique sur le chemin d'un fragile épanouissement dans l'art et d'extériorisation de ses démons.
A Paris, dans un hôpital de jour, Véronique, une analyste, prend en charge Orion, un jeune adolescent gravement perturbé. Malgré ses difficultés, elle discerne qu'il est doué d'une imagination puissante et entreprend de l'orienter vers le dessin et la sculpture. Les chemins de l'art et ceux de la vie quotidienne sont semés d'incertitudes et d'échecs, mais dans ses "dictées d'angoisse", Orion parvient à s'ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante : la peur d'un démon de Paris, qui le rayonnise et le bazardifie. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l'oeuvre l'oeuvre intérieure et l'oeuvre - d'art - apparaît et s'affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l'art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du "peuple du désastre" (les handicapés), le mystère indicible de la souffrance que combat l'opiniâtre espérance, tels sont les thèmes de ce livre où Henry Bauchau a versé beaucoup de son expérience de la psychose et de l'analyse pour atteindre, au-delà du vécu, à la vie du roman. Il y poursuit un dialogue entrepris de longue date avec l'imaginaire, l'angoisse, la folie et le réenchantement du monde. Sous le signe de l'espoir, la présence fugitive de "l'enfant bleu" éclaire Orion et Véronique sur un chemin de compassion.
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Par sa mère, cambyse appartenait à une lignée perse dont les plus lointains ancêtres étaient des lions.
Peut-être des dieux lions, car c'est en eux qu'il se reconnaissait. il avait étendu à tout notre clan ce lien de sang avec les lions. il en avait étrangement transmis, à mon père et à moi, le culte qui faisait horreur à ma mère et à ma soeur aînée. la lutte avec les lions ne durait qu'une partie de l'année et on ne pouvait s'attaquer qu'à un fauve à la fois. une fois par an, avait lieu entre eux et nous une guerre rituelle qui durait deux jours et une nuit.
C'était la plus grande fête de l'année, il y avait toujours plusieurs morts et de nombreux blessés, mais y il n'y avait pas, pour les chasseurs du clan et des tribus voisines, de plus grand honneur que d'y être admis par cambyse. en grandissant, j'éprouvais un désir croissant de participer à cette fête, j'en ai parlé à ma mère, elle m'a suppliée d'y renoncer en me disant que ce n'était pas la place d'une jeune fille et que la tradition ne le permettait pas.
Je pensais au contraire qu'à l'origine de notre clan il y avait eu des déesses lionnes aussi terribles, aussi puissantes que les lions. je descendais sûrement de l'une d'elles et si, pour des raisons évidentes, il était dans notre guerre interdit de tuer les lionnes et leurs lionceaux, elles prenaient au combat une part redoutable et provoquaient parmi nous autant de morts et de blessures que les mâles.
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Au chevet de sa mère mourante, le narrateur s'efforce de retrouver l'image de la femme qu'elle fut, et retrouver par là-même l'enfant qu'il était. Un roman d'une extraordinaire intensité symbolique.
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Révolté par l'opposition de ses parents à sa vocation d'officier, Pierre s'embarque pour l'Amérique et s'engage dans l'armée nordiste au début de la guerre de Sécession. Il rencontre Johnson, jeune esclave noir en fuite, avec lequel il va fonder le régiment noir, qui jouera un rôle important dans la guerre. Au-delà des somptueux panoramiques de batailles dignes des plus prestigieux romans d'aventures, ce grand «western de l'inconscient» frappe surtout par sa dimension initiatique, et par la mise en place d'une épopée intérieure. Le Régiment noir, publié par Gallimard en 1972, avait fait l'objet en 2000, chez Actes Sud, d'une nouvelle édition revue et corrigée par l'auteur. C'est cette dernière version qui est ici proposée.