Filtrer
Rayons
Support
Langues
Prix
Isabelle Bielecki
-
Publié en 2006, prix des Bibliothèques de la Ville de Bruxelles, Les mots de Russie était le premier volet d'un triptyque dont les deux autres, Les tulipes du Japon et La Maison du Belge, ont paru aux éditions M.E.O. Il n'était plus disponible en librairie. Bien que chacun de ces ouvrages puisse être lu indépendamment des autres, il était important de rééditer cet éclairage essentiel sur la vie d'Élisabeth, le personnage des trois romans. Née d'une mère polonaise et d'un père russe qui se sont rencontrés à la sortie des camps, tous deux profondément perturbés par ce qu'ils avaient subi, Élisabeth a été une enfant martyre, tiraillée entre la violence de sa mère et les exigences de son père qui, la voyant douée pour l'écriture, exigeait qu'elle raconte sa vie, dont il lui confiait des bribes romancées. Après le suicide de ses deux parents et une période amnésique, elle s'est vouée à la reconstruction de sa propre histoire et à la quête de la vérité sur ses géniteurs. Née en 1947 à Passau d'un père russe et d'une mère polonaise, tous deux rescapés des camps, Isabelle Bielecki reçoit la nationalité belge en 1963, obtient une licence en traduction puis un diplôme de courtière en assurances, et consacre sa carrière au monde nippon des affaires tout en s'adonnant à sa passion de l'écriture. Outre ces trois romans autofictionnels, elle a publié plusieurs pièces de théâtre, des nouvelles, des recueils de poésie et a créé un nouveau genre de poème court, le stichou, qui fait l'objet d'ateliers d'écriture.
-
-
-
"Le nom stichou, créé par Isabelle Bielecki, s'inspire de deux mots, l'un de l'Est et l'autre de l'Ouest. Le premier mot, "" stichok "", est russe et signifie ""petit poème"", le second, ""chou"", est synonyme de l'adjectif français mignon. Le stichou est court puisqu'il se compose toujours de cinq vers.
Sa nouveauté réside dans la combinaison entre le fond et la forme : les deux premiers vers décrivent une activité des plus banales de la vie quotidienne, commune à tout un chacun, le troisième vers, inchangé, fait transition, ou levier, tandis que les deux derniers vers projettent le stichou dans un monde imaginaire fait de poésie, d'humour ou de philosophie.
Le stichou a fait l'objet de nombreux ateliers d'écriture poétique animés par sa créatrice ainsi que par d'autres animateurs d'ateliers d'écriture, destinés tant à de jeunes élèves qu'à des adultes de tous âges."
-
Les rescapés de l'aube : valse nue, le bateau de sable
Isabelle Bielecki
- LE COUDRIER
- Sortileges
- 26 Mars 2022
- 9782390520337
Valse nue, la première partie de ce livre, est une pièce en sept tableaux consacrée à la brûlante Camille Claudel consumée par son oeuvre et hantée par son amour malheureux pour le sculpteur Rodin. Camille, passionnée par la sculpture, s'est installée seule dans un vieil atelier. Elle a pris son indépendance vis-à-vis de son amant, Rodin, et de sa famille pour vivre pleinement son destin d'artiste et réaliser une grande oeuvre. Inexistante au début, celle-ci grandit entre les tableaux. Emmaillotée dans des draps, sauf au dernier tableau où Camille la dévoile, l'oeuvre représente un couple grandeur nature, nu, en train de valser. Le Bateau de sable évoque le poète Arthur Rimbaud à la fin de sa vie. S'il se consume, lui, c'est de fièvre. Il délire. Aux portes du désert, il s'interroge. Il fait son bilan. Il a trente-sept ans. Dans la maison rôde une femme voilée. Il l'interpelle. Elle passe mais ne répond pas. Il se parle aussi à lui-même, il s'emporte contre une certaine Ange, l'Ange des poètes. L'inspiration ! Qu'il a fuie pour se retrouver. Être seul dans sa tête. Mais il va changer d'avis, il est prêt à tout recommencer... Voix révoltées, passions violentes, saisons en enfer et au désert, les destins tourmentés de Camille Claudel et d'Arthur Rimbaud ne se sont pas croisés mais se dévoilent ici sur scène, sous la lumière crue d'une écriture à la fois théâtrale et poétique. Isabelle Bielecki leur prête un rôle parallèle, celui du génie sacrifié, livré dans la douleur et la solitude, à une gloire vaine et lointaine qu'ils n'auront pas goûtée durant leur trop bref vivant. Poète, auteur dramatique et romancière, elle réunit dans ces vibrantes évocations le corps et l'âme de deux hautes figures de l'art. - Michel Ducobu
-
Fenêtre sur mes jardins en friche
Isabelle Bielecki
- LE COUDRIER
- Sortileges
- 1 Mars 2023
- 9782390520443
Les poèmes aux thématiques variées sont écrits à la façon d'une échelle d'acides aminés dont les mots semblent s'imbriquer dans un processus vital tantôt biologique, et tantôt subtilement sensuel. Il se dégage de ses textes non seulement une absolue jouissance de l'acte d'écrire mais également une manière de penser la vie. Point de grandes envolées lyriques, Isabelle Bielecki use plutôt de jaillissements instantanés qui laissent trace.
-
-
Après Les mots de Russie et Les tulipes du Japon, La Maison du Belge clôture la reconquête de sa mémoire par Élisabeth, fille d'un couple d'émigrés russo-polonais et personnage central de cette trilogie qui s'échelonne sur plus d'un demi-siècle. Ce troisième volet revient sur l'élaboration du premier. L'auteure livre les coulisses de ce livre qu'elle arrache aux contraintes, tant intérieures - briser l'amnésie, se réapproprier son passé, tenir la promesse faite à son père d'écrire sur lui, sur sa mère, sur leur huis clos de cauchemar - qu'extérieures - exprimer sa nature d'artiste et d'écrivain en dépit des manipulations d'un riche amant narcissique dont elle s'est follement éprise.
Comme l'écrit l'académicienne Myriam Watthee-Delmotte, cet amant, "initialement vampirique, perd son combat contre son imparable concurrent qu'est l'écriture littéraire [...]".
-
Une histoire d'amour (qui finit mal, mais...).
Une histoire de guerre des nerfs dans une entreprise japonaise (qui finit bien, mais...).
Et des souvenirs qui balisent six journées d'une vie de combat.
Car rien ne se donne à une jeune immigrée, même quand elle est décidée à pleinement s'intégrer. Il faut se battre pour trouver une forme de bonheur, se démener pour garder sa place dans le monde professionnel, particulièrement s'il est transplanté d'une autre culture et ne se greffe pas facilement.
-
-