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Maelstrom
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La Plaine s'étendait sous nos pas et nous n'en savions rien.
Neuf poè·é·tes·ses s'associent pour donner voix à La Plaine - monde sous le monde, vous savez ?
La Plaine, c'est une terre où respirer plus large, où redéployer le champ des possibles. C'est, par les mots, faire barrage à l'inéluctable, à la morosité, au nihilisme qui nous guettent. C'est reprendre à son compte la force du poème, c'est oser le premier pas sur un territoire fertile, frondeur, friable. C'est une utopie, en somme, une science-fiction poétique. Une page blanche partagée par dix-huit mains amies. C'est, à l'aube, pousser un cri pour dissiper les ombres de la nuit, jusqu'à la nuit prochaine.
Auteurs : Aurelien Dony, Jean d'Amérique, Marc Dugardin, Maud Joiret, Lisette Lombé, Mel Moya, Camille Pier,Jérémie Tholomé, Laurence Vielle. -
Puissance maritale, autorité paternelle, contrats léonins, ambitions chèrement monnayées, chantage affectif... Tous les personnages de ce roman sont sous l'emprise d'un autre. Un vieux conteur, le père Susar, entreprend de les en délivrer en entrant dans leur mémoire, dans leurs peurs, dans leur mauvaise foi. La parole dénoue patiemment leur histoire. Cela suffira-t-il ? N'est-ce pas le monde du papier qu'il faut détruire, celui des contrats, des renonciations, des reconnaissances de dette ?D'ailleurs, la pire des emprises n'est-elle pas celle de l'auteur sur ses personnages ?Et si le père Susar devait les délivrer de lui-même ? Ses récits dérapent, dévoilent des pans cachés de sa propre histoire.Derrière un récit résolument ancré dans le XVIIIe siècle liégeois se dessine un mécanisme psychologique universel, que La Boétie appelait la servitude volontaire et la société d'aujourd'hui, emprise. Les mêmes règles de sujétion qui ne reposent souvent que sur des chimères. En fin de compte, le conteur devra rendre la parole à celles à qui il l'avait confisquée : sa fille et sa femme.
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Petite fleur du ghetto ; touf fle nan pikan ; bookleg #154
Jean d' Amérique
- Maelstrom
- 7 Novembre 2019
- 9782875053466
Ce texte a été publié une Tèks sa a te pibliye yon premye fwa nan lane 2015, nan Atelier Jeudi Soir. Piblikasyon tou nèf sa a gen ladan yon tradiksyon (franse - kreyòl ayisyen) Erickson Jeudy fè.première fois en 2015, chez Atelier Jeudi Soir. Cette nouvelle publication intègre une traduction (français - créole haïtien) par Erickson Jeudy.
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Http://www.etatdemarche.net
Laurence Vielle
- MaelstrÖm reÉvolution
- Bookleg
- 8 Février 2013
- 9782930355719
MODE D'EMPLOI Un danseur-vidéaste, Jean-Michel Agius (il habite à Paris). Une comédienne-écrivaine, Laurence Vielle (elle habite à Bruxelles). Un spectacle où s'allient danse, texte, image et musique. Musiciens-compositeurs : Catherine Graindorge au violon samplers Elie Rabinovitch à la batterie Lumière : Isabelle Van Peteghem Regards extérieurs : Laurence Giraud, Pietro Pizzuti, Oonagh Duckworth LE PARCOURS Une marche d'un mois entre Bruxelles et Paris, 600 kilomètres; le trajet se fait surtout le long des canaux, ensuite en France, nous faisons un détour vers la côte marine (Cap Gris-Nez, Boulogne), pour revenir vers Paris. LE TEMPS DE LA MARCHE Un temps étirable, réitérable. Une marche en plusieurs temps. Chaque fois, reprendre le chemin où nous l'avons laissé. 1er temps : du 26 juillet au 15 août 2005, ensuite en septembre et une troisième période au printemps. Le dernier jour de marche, c'est le 14 juillet 2006. ÉQUIPEMENT Sacs à dos, carnet pour écrire, caméra, enregistreur pour garder traces des rencontres... UN BLOG OÙ CHAQUE JOUR, NOUS RACONTONS NOTRE MARCHE: http://www.etatdemarche.net
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Je suis ton frère lombard, l'avorton du diable. Rappelle-toi ce qu'on oublie : j'étais à tes côtés dans le sein maternel. Tu as sucé mon sang, tu as tété ma vie, recrachant dans mes veines ton pus et tes sanies. Et je t'aimais, pourtant, comme un frère ignoré. Je suis ton double d'ombre, ton frère des lombes, moisissure poussée au ventre nourricier. Je te regarde et tu es beau, mon frère, tu es beau d'être né en me recrachant comme un noyau de lychee, pur comme le jus du raisin délivré de son marc, tu rayonnes comme un Christ débarrassé de Judas.
Dans ce livre il y a des clefs.
Le mythe du Frère lombard d'abord, ce faux jumeau qui est à la fois notre double et notre être inversé.
Le Jour du dépassement, ensuite, ce Nouvel An cannibale qui arrête à une date précise du calendrier le jour où l'être humain et ses activités ont épuisé les ressources renouvelables de l'année en cours de la planète Terre.
Puis il y a Jarry, Tintin, la Bible, des éléments de Cabale... et un singe qui rote quand on évoque Dieu et pète quand on parle d'amour...
Ces clefs ouvrent une à une et en parallèle à la fois des portes. Sur quoi donnent ces portes ?
Sur un labyrinthe.
Celui qui pourrait être le dédale de toute existence.
Dont la nôtre.
Antoine et David. David et Antoine. Frères lombards, l'un dans la lumière, l'autre dans l'ombre. Oui. Mais lequel ? -
Véritable ode à la ville, Le Citadin ou Éloge de Bruxelles pourrait être le prototype même du Bruxelles se conte. Publié par l'auteur dans sa maison d'Ixelles, c'est dans sa forme originelle que nous souhaitons reproduire ce long poème.
Odilon-Jean Périer, né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort dans la même ville le 22 février 1928, réussit malgré son jeune âge à graver son nom parmi les grands des lettres belges, grâce à une série de recueils poétiques (Le combat de la neige et du poète, La vertu par le chant, Notre mère la ville) et à un roman (Le passage des anges), féerie poétique qui n'a cessé d'être admirée depuis sa parution en 1926.
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À 36 ans. Jean-Marc Mahy commençait enfin sa vie...
Jean-Marc Mahy entre à l'âge de 17 ans en prison. Il y passera près de 20 ans, à la suite d'événements tragiques où - comme le dit la loi - ses actes ont entraîné la mort sans intention de la donner. Aujourd'hui Jean-Marc Mahy a pu (re)commencer sa vie. Une vie qu'il a choisi de mettre au service des autres, de témoigner pour faire en sorte que la jeunesse ne connaisse jamais son expérience, et pour que des ex-détenus s'en sortent une fois « sortis »...
Sur scène, il retraverse la prison, les humiliations, l'isolement, la folie qui le guette et ces petits riens auxquels il s'accroche pour ne pas sombrer.
L'histoire véridique d'un homme luttant pour sa (sur)vie, qui est aussi un hymne à l'espoir, au dialogue, au courage. Celle qui nous pousse à rester debout. Envers et contre tout.
Cette création « coup de poing » de Jean-Michel Van den Eeyden sillonne les routes depuis 2010 et est désormais reconnue d'utilité publique par le Ministère de la Culture.
Un hommage à une certaine détermination ou force de vie, qui nous donne le courage de rester, quels que soient les obstacles, « un homme debout ».
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L'art d'action ; à l'ombre de Diogène ; essai sur la performance
Jean-luc Lupieri
- Maelstrom
- 20 Mai 2017
- 9782875052650
« Nous ne récitons pas de poésies, nous appelons à la « poévie ».
La « POÉVIE » est une respiration de l'art dans les poumons de la révolte qui réinvente la vie. » « Ainsi comme Diogène, et à sa suite, nous préconisons une autre pratique de la philosophie, de la poésie et de la politique, basée sur la provocation, la subversion, l'humour noir, le renversement de la conscience.
Oui, notre philosophie aboie, urine et masturbe les dieux en public. Oui, notre philosophie est à côté des mendiants et provoque les puissants.
Les artistes en action qu'évoque Jean-Luc Lupieri sont en guerre dans la poésie, dans la philosophie et la politique.
Ils sont des artistes-philosophes concrets et des transgresseurs d'interdits. » Extrait de la préface de Serge Pey
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Il n'est plus temps de s'inquiéter. Est arrivée l'évidence. Et maintenant ? Repartir de rien ? Non, des enfants ont été protégés. Peu. Sous la garde de quelques adultes. Et puis ? Et puis, il faut de la patience, de l'espoir. La conviction que le niveau de l'acide baissera. Qu'il faudra alors trouver le moyen de franchir ce mur de diamant expansé qu'il leur est interdit d'approcher. Et puis, pour retrouver quoi ? Un discours des origines ?
Lorsque la plume d'un Jean Claude Bologne s'attache à un genre tel celui du roman d'anticipation, on ne peut s'empêcher, face au vertige qui s'empare du lecteur, d'y lire de curieuses prophéties.
Et si nous étions condamnés à manger des corbeaux ?
Et si tout ceci n'était que le rêve éveillé d'un corbeau blanc ?
(Otto Ganz)
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Revenu à l'improviste dans son théâtre, un homme y trouve un inconnu muet et sans doute aveugle. Pantin, personnage réel, mirage ? Une conversation à une seule voix s'instaure, où l'homme revient sur sa vie, son rapport à la société, sa solitude et, au bout, sa recherche d'un frère. « Ce texte nous aliène. Avec toute la beauté et la frayeur que comprend ce mot, il s'empare de nous. Nous devenons cet homme et avec lui, nous retombons dans nos enfances refoulées, noyés dans les ports où l'on n'accoste plus. Dans un dernier souffle de vie, délectez-vous ! » (L'éditeur) «Sentez-vous la nuit ? La sentez-vous percer à travers les cloisons, les hautes cloisons qui montent là ? La sentez-vous chuter lentement derrière elles et déjà ici?»
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Tu crois que la vie est incendie,/que le progrès est éruption ;/là où tu places une balle/tu places l'avenir.
À Roosevelt, Rubén Darío Livre de guerre, livre de paix, cet Amnésien du Nord, comme il aime se définir, qu'est Jean-Pierre Pelletier, nous donne à lire une nouvelle version de ses poèmes écrits en 2005 portant pour titre L'Amnésique.
Dix ans après les « attaques » (le mot « attentat » n'existant pas dans le vocabulaire États-Unien) du 11 septembre 2001, il nous paraissait important de redonner vie à ces poèmes, superbement illustrés par Marc-André Nassar.
Baraques et baraka, est un long poème écrit dans la foulée du premier.
Car par où je suis passé est passé le fer rouge (Tristan Tzara).
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Les chats furieux vivent parmi les draps.
Lui-même habite un coeur mort.
Il est un garçon comme une fille.
Il est une fille comme à la guerre.
Et des yeux impossibles.
Courir dans la boue et rester éveillée.
Un ange tout noir dans la tête.
Il n'est ni nue ni nu.
Long gamin de nuit.
Il est devant un paysage de roman.
La sentinelle des rapiécés.
Il est né ça c'est une porte close.
Il est enroulé dans un suaire politique.
La rue est pleine d'illettrés.
Les mots n'existent pas.
Au plus près de la plaine blanche.
Il ou elle c'est total imprécis.
Le grand sourire des transparents.
Il est accroupi depuis la fin du monde.
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L'empreinte du souvenir
Jean-Michel Devésa
- MaelstrÖm reÉvolution
- Bookleg
- 14 Décembre 2018
- 9782875053244
- La beauté, Mademoiselle, la beauté n'est jamais dans la maîtrise. Elle gîte toujours dans un quelque chose qui cloche. C'est ce que je voudrais obtenir de vous, je n'ai pas l'intention de vous imposer quoi que ce soit. Si j'insiste, c'est qu'il me semble bien que vous avez la sensibilité requise pour atteindre ces sommets... S'il vous plaît, réessayez...
L'homme alors se lève...
- Non, restez ! Il est inutile que je retravaille. Pour dégager l'émotion que vous attendez de moi, cette image fugace de la beauté, je dois sentir ma danse. Je sais comment...
Quand j'ai rédigé le premier jet de cette nouvelle, j'avais déjà été publié, sous nom d'auteur, mais je cherchais encore ma voix. En rendant visite à une amie chère à Schaerbeek, avenue Louis Bertrand, j'avais remarqué une demeure, à deux pas de chez elle, qui me semblait abandonnée, au milieu d'une parcelle quasiment ensauvagée. Elle a immédiatement constitué un support de rêve et de création. Cette maison, j'ai voulu la peupler d'une partie de mon monde et de mes fantômes. Ce récit a connu plusieurs versions, des longues et des plus courtes, car je l'ai « performé », avec une musicienne (toujours la même), et des danseuses différentes (que je remercie mille fois). Jusqu'à ce que je le remanie définitivement et qu'il soit au diapason, selon moi, du cours romanesque qui est désormais le mien et de la ligne mélodique d'Eugène Ysaÿe dans sa sonate L'Aurore. -
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