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«Je détruirai l'ordre établi, qui sépare le plaisir du travail, qui fait du travail un fardeau et du plaisir un vice, qui rend un homme misérable par indigence et l'autre par surabondance.» Wagner (1813-1883), né au crépuscule de l'épopée napoléonienne, traverse son siècle en artiste, en révolutionnaire, en aventurier. Confronté à quelques penseurs essentiels - Schopenhauer, Nietzsche -, associé au destin de son pays, l'Allemagne dont il fut longtemps banni, hanté par le projet d'une oeuvre gigantesque que, poète, compositeur et homme de théâtre, il finit par mener à bien, il n'a cessé de déclencher les passions et de les vivre lui-même, qu'elles soient politiques, esthétiques ou amoureuses. Adulé par Louis II de Bavière, ami, rival et gendre de Liszt, honni par certains, admiré par Baudelaire, Shaw, Thomas Mann et Valéry, mais aussi un des initiateurs de la pire dérive du XX? siècle, il est un titan dont l'existence fut le plus haletant des romans.
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«Pour moi, ce fut une question de droits de l'homme. Si vous lisez mes livres attentivement, vous vous en rendrez compte. Il est évidemment souhaitable de résoudre le problème des femmes ; mais cela n'a pas été mon seul objet. Ma tâche fut de faire le portrait d'être humains.» Usant d'une langue peu répandue, né dans un petit port du sud de la Norvège, assistant-pharmacien dans sa prime jeunesse, Henrik Ibsen (1828-1906) est devenu l'auteur dramatique le plus discuté et le plus controversé de son époque, idolâtré par James Joyce, George Bernard Shaw et Henry James. Il est tenu aujourd'hui pour l'un des dramaturges majeurs de tous les temps. Son parcours de génie et de labeur est une étonnante odyssée artistique.
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« J'écris des tranches de vie, des pièces policières, des vaudevilles, des one-man-shows, ce que je préfère nommer - restons français - des comédies solo, toutes formes réputées désuètes, carrément ringardes et que je revendique avec une insolence qui indigne les beaux esprits qui me prennent pour un tire-au-flanc, un traître à la cause. Or, il n'y a aucune agressivité dans ma stratégie ; elle est tout simplement régie par le plaisir, ou par un certain goût du camouflage. Mes pièces sont moins naïves qu'elles ne le paraissent, plus savantes qu'elles ne se donnent. J'aime tendre au spectateur attentif, au lecteur réellement pénétrant, des perches qui lui sont réservées, des images dans le tapis, des "bêtes dans la jungle"... »
(Jacques De Decker, Extrait d'une conférence donnée à la Chaire de Poétique de l'UCL en 2003.) -
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Les philosophes amateurs
Jacques de Decker
- Le Grand Miroir
- Petite Litteraire
- 13 Avril 2004
- 9782930351483
Donc, tu déclares forfait, tu abdiques.
Toi que rien n'excitait plus qu'aller au fond des choses, tu t'avoues tout d'un coup vaincu. Mais alors, cher ami, autant renoncer à tout ce que tu es, à tout ce qui t'a fait, à tout ce que tu aurais encore pu accomplir dans ta vie.Henri et René sont les Bouvard et Pécuchet des temps modernes.
Amis, ils dissertent sur le monde en marche à chaque occasion que les circonstances leur tendent.
Ainsi assiste-t-on au débat contradictoire des deux philosophes amateurs sur des thèmes aussi contemporains que l'attentat du 11 septembre, l'affaire Dutroux ou l'épidémie du sida. A l'heure où tout s'accélère, il est bon de retrouver le temps de penser.