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James Ensor
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« Mes amis les oeuvres de vision personnelle seules resteront. Il faut se créer une science picturale personnelle et vibrer devant la beauté comme devant la femme qu'on aime. oeuvrons avec amour, ne craignant pas les défauts, compagnons habituels inévitables des grandes qualités. Oui, les défauts sont les qualités et le défaut est supérieur à la qualité. Qualité signifie uniformité dans l'effort en vue d'atteindre certaines perfections communes accessibles à tous. Le défaut échappe aux perfections uniformes et banales. Le défaut est donc multiple, il est la vie et reflète la personnalité de l'artiste, son caractère, il est humain, il est tout et sauvera l'oeuvre. » Discours prononcé au banquet offert à Ensor par « La Flandre Littéraire », 1922
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Parlons forte langue claire et verte, trempée à chaud et à froid cimentée d'adjectifs retentissants
James Ensor
- Éditions Marguerite Waknine
- 16 Avril 2021
- 9791094565780
Disséminés entre 1882 et 1946 dans différents journaux et revues plus ou moins confidentiels, les écrits de James Ensor peuvent donner au premier abord l'effet d'un ensemble hétéroclite, d'autant qu'il s'agit pour nombre d'entre eux de textes de circonstance. On peut en effet y trouver pêle-mêle une interview, une autobiographie ramassée, des réflexions sur l'art, des discours prononcés à telle ou telle occasion. Il n'en reste pas moins qu'au fil de la lecture apparaît une profonde cohérence : celle d'une véritable et profonde liberté. Liberté de ton, liberté d'invention, de position, où peuvent grossir jusqu'à l'enflure et l'artifice telle humeur du moment, telle défense de l'esthétique, telle répudiation, telle vue sur le monde et ses turpitudes : en somme la proclamation d'une subjectivité qui n'aurait pour seul mot d'ordre impératif que l'invention, la création d'une langue à même de toucher juste, sérieusement et dérisoirement. Autrement dit encore, un style, provocant, débordant, fulgurant, bouillonnant, cocasse, fulminant et jouteur, uppercuteur, direct et franc, et criard, et rieur, comme si tous ces écrits étaient nés de la plume d'un drôle homme de lettres : d'un écrivailleur, un écribateleur, un écribouilleur. Un cas, comme le rappelle si justement Franz Hellens, qui écrit et c'est encore du dessin, il aligne des mots et c'est autre chose que du dessin, de la forme, de la couleur, sans cesser d'être tout cela ; il construit des phrases qui ne sont d'aucune syntaxe, ou plutôt les entrelace, trouve des expressions qui ne tiennent plus de la littérature, n'appartiennent plus à la langue...
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Les écrits peu connus de James Ensor - pas loin d'une centaine de textes rédigés de 1882 à 1946 à la faveur de diverses circonstances - sont d'un style éblouissant et d'une virulence sans pareille : " Ah, parlons-en des peintres doctrinaires et négociants de leurs suffisances matamoresques : leur métier à répétition nous vaut nausées sur nausées.
Que de veuleries d'imitations serviléformes re-pondues, ruminées mille et mille fois par ces beaux cancres de la peinture, gargouillant, affreux déchets... " Il y célèbre la bonne peinture, y honnit les architectes qui défigurent sa belle ville d'Ostende et vitupère contre la bêtise, les arrivistes, les malfaisants de tout poil qui occupent le devant de la scène de son temps.
D'une incroyable modernité.
Textes inconnus en France.
Une écriture à l'image de sa peinture : radicale, sarcastique et insolente.
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James Ensor ; masques et mascarades ; adaptation de sa correspondance avec Emma Lambotte
Agnès Akérib, James Ensor
- Triartis
- Scènes Intempestives
- 26 Juin 2018
- 9782916724997
James Ensor, salué comme « le prince d'Ostende », avec ses visions extravagantes et ses fulgurances colorées, se place dans la lignée de Bosch et de Breughel. Auteur de gravures facétieuses, de caricatures acérées, plus connu pour ses masques de carnaval foisonnant dans ses toiles, il ouvre la voie à la peinture expressionniste au travers de ses paysages et portraits.
L'artiste d'origine flamande revendique la langue française. Ah ! J'adore dessiner les beaux mots claironnés de lumière. Je vous aime mots sensibles de nos douleurs, mots rouges et citron d'Espagne, mots bleu d'acier des mouches élégantes, mots parfumés de soies vivantes, mots fins de roses et d'algues odorantes... Des extrais de ses écrits se glissent dans la correspondance qu'il entretient avec son amie Emma Lambotte, chroniqueuse d'art, poète et mécène.
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Cinquante ans après la mort du peintre des masques, l'épistolier Ensor est révélé au public dans un volume richement annoté. L'ouvrage rassemble en majeure partie des lettres inédites adressées à des écrivains et des critiques d'art (Emile Verhaeren, Camille Lemonnier, August Vermeylen, Maurice des Ombiaux, Eugène Demolder, Franz Hellens, Pol de Mont, André De Ridder...), à des artistes peintres (Dario de Regoyos, Théo Hannon, Théo Van Rysselberghe, Jan Toorop, Anna Boch, Armand Rassenfosse...), des compositeurs et musicologues (Flot Alpaerts, Georges Vriamont), des mécènes et des collectionneurs (les frères Franck, Max Gevers, Cléomir Jussiant, Albert Croquez...). Ces lettres permettent de connaître l'artiste sous un autre jour que celui de sa légende. L'homme Ensor apparaît avec ses joies, ses espoirs, ses craintes et ses frustrations. Les informations contenues dans cette correspondance jettent une lumière nouvelle sur la genèse et la datation de ses oeuvres picturales et musicales. Après les catalogues raisonnés de ses estampes et de ses peintures, ce rassemblement de lettres constituera un instrument de travail pour maints chercheurs et historiens d'art.
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Mes écrits ou les suffisances matamoresques
James Ensor, Hugo Martin
- Espace Nord
- Espace Nord
- 23 Avril 2002
- 9782804014476
Au menu, en vrac et entre autres : Ensor par lui-même, ses hauts faits artistiques, sa défense du milieu naturel, ses insultes aux architectes, peintres à manières " étriquées " et autres " vivisculpteurs ", ses célébrations d'Ostende, de la mer, de la Flandre et, bien sûr, de l'Eternel (c'est-à-dire Ensor), le tout payé en devises mirobolantes.
Ici, " les suffisances matamoresques appellent (toujours) la finale crevaison grenouillère "... du verbe.
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CONFERENCE SUR LA PROTECTION DE L'ANIMAL
ENSOR, JAMES, SEGUI ANTONIO
- PIERRE D'ALUN
- 18 Mars 2003
- 2000000004983
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L'ART BELGE. NUMÉRO SPÉCIAL, DÉCEMBRE 1965 - COLLECTIF
ENSOR, JAMES
- L'ART BELGE
- 4 Septembre 2009
- 2000000035130
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CATALOGUE DE L'EXPOSITION PRÉSENTÉE AUX MUSÉES ROYAUX DES BEAUX-ARTS 1999-2000
ENSOR, JAMES
- BLONDE ART PRINTING
- 4 Septembre 2009
- 9789076704067