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Prix
Jean Stengers
-
Racines de la Belgique Tome 1 ; jusqu'à la révolution de 1830
Jean Stengers
- Editions Racine
- 24 Août 2000
- 9782873862183
-
L'action du roi en Belgique depuis 1831 : pouvoir et influence
Jean Stengers
- Editions Racine
- 12 Avril 2013
- 9782873865672
-
Modernité du libre examen
Chaim Perelmann, Jean Stengers
- Universite De Bruxelles
- 1 Octobre 2009
- 9782800414355
Dans les années 1920, le libre examen fut confronté à de nouveaux adversaires séculiers dont les doctrines, qui niaient la liberté de l'esprit, se situaient en dehors ou même à l'opposé du champ religieux.
Il lui faudra les années d'entre-deux-guerres et le conflit mondial pour prendre la mesure de ces défis qui déplacèrent les controverses du domaine de l'enseignement et de la science à celui des libertés démocratiques et de la morale. 175 ans après sa fondation, l'Université de Bruxelles, née d'une idée, doit s'interroger sur ses idéaux et ses principes avec les outils de la recherche, en envisageant le problème du libre examen sous un angle théorique et dans une comparaison dans le temps, au XIXe et au XXe siècle.
Cette recherche doit être menée sur trois plans: pourquoi fut fondée l'Université libre en 1834? Comment le concept de libre examen a-t-il évolué depuis son apparition au XVIe siècle jusqu'à son affirmation à l'ULB en 1855? Comment l'ULB est-elle passée d'une attitude intellectuelle axée principalement sur l'anticléricalisme à une conception plus universelle du libre examen?
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Leopold iii et le gouvernement : les deux politiques belges de 1940
Jean Stengers
- Editions Racine
- 4 Mai 2005
- 9782873862626
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Une guerre pour l'honneur ; la Belgique en 14-18
Jean Stengers, Ginette Kurgan-van hentenryk, Eliane Gubin, Jose Gotovitch
- Editions Racine
- 8 Mai 2014
- 9782873868871
Le 4 août 14, la Belgique s'oppose par les armes au passage sur son sol des troupes allemandes, pour ne pas « sacrifier l'honneur de la nation » et pour « respecter ses devoirs vis-à-vis de l'Europe ».
Jusque-là, une confiance totale dans la neutralité du pays avait régné, tout comme l'idée que la paix pouvait être préservée entre les Puissances. Or c'est le contraire qui prend l'Europe de court. Comment l'attentat de Sarajevo est-il devenu l'épicentre d'un séisme mondial dans lequel la Belgique est entraînée ? Comment les événements politiques et diplomatiques se sont-ils enchaînés de manière aléatoire d'abord, pour aboutir peu à peu à une logique inexorable de guerre dont l'absurdité interpelle encore aujourd'hui ? De façon magistrale, Jean Stengers montre comment le processus s'enclenche, échappe à ceux-là mêmes qui l'ont initié et débouche sur un conflit et un massacre sans précédent. Pour le comprendre, Jean Stengers convoque les individus et les peuples, ces acteurs « irrationnels » dont il cherche à cerner la psychologie. L'ouvrage aborde aussi des questions toujours brûlantes : Qui savait quoi ? Quel rôle a joué la cryptographie de la correspondance diplomatique ? Quelle chance pour une paix négociée entre les belligérants ? Quelle place accorder au témoin dans le récit de guerre ?
Ce choix d'articles de l'historien Jean Stengers plonge le lecteur au coeur d'aspects essentiels pour planter le cadre indispensable à une approche plurielle de la Grande Guerre.
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Vertige de l'historien ; les histoires au risque du hasard
Jean Stengers
- Les Empêcheurs de penser en rond
- 15 Avril 1998
- 9782843240362
Pourquoi faire intervenir le hasard dans le récit historique ? Cela répond, pour l'auteur, à la théorie du coup de gong : du coup de gong indispensable pour mettre en garde contre la tentation toujours présente du fatalisme historique.
Mais quand, comment, avec quelle tonalité faut-il faire retentir le gong ? Seuls des exemples nombreux et variés, empruntés à tous les secteurs de l'histoire - ils vont de la vaccination et de la découverte de l'ADN au matérialisme historique - permettent de l'apercevoir. On pense en général avant tout au rôle de l'individu mais, dans les phénomènes de masse, le hasard pénètre également. Il importe donc, suivant la formule de Raymond Aron, de " rendre au passé l'incertitude de l'avenir ".
Mais lorsqu'on considère les sources avec lesquelles l'historien, on travaille, ou aimerait travailler, on rencontre aussi le hasard, qui les a sauvées ou les a fait disparaître. Ceci est surtout vrai pour les périodes anciennes. Nos connaissances mêmes dépendent souvent du hasard de la conservation des textes. Imaginons perdu un manuscrit - un seul - que le hasard a fait parvenir jusqu'à nous, et nous ferions un portrait d'Alexandre le Grand très différent de celui qui nous est présenté habituellement.
Les cas de ce genre sont à ce point abondants qu'ils peuvent donner le vertige à l'historien. Il faut donc se rendre lucidement à une double évidence [d'où le pluriel du mot " histoires "] : le fortuit est présent à la fois dans le déroulement des événements du passé et dans la connaissance que nous avons de ces événements.
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Formée à la chimie, la philosophe belge Isabelle Stengers, héritière de Gilles Deleuze et Félix Guattari, est l'une des grande penseuses de l'écologie en langue française.
À partir d'un long travail de critique des prétentions autoritaires de la science occidentale moderne, elle a développé une véritable « écologie des pratiques » qui permet de repenser, en termes éthiques et politiques, la question de la production de la vérité.
Cet entretien au long cours recueille ses analyses sur les décennies écoulées et sur les mondes qui s'ouvrent, sur les dominations et les luttes sociales, sur les relations entre sciences et société, sur la nature et sur l'émergence permanente des choses et des êtres.
Ce petit livre abordable est une invitation à entrer dans l'univers d'une des plus importantes philosophes écoféministes de notre temps. Un univers aux ramifications multipless où la pensée navigue entre les cases. Un torrent d'écologie et de liberté qui donne des pistes pour transformer l'action et dépasser nos enfermements.
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Au temps des catastrophes ; résister à la barbarie qui vient
Isabelle Stengers
- La découverte
- Poche Essais
- 5 Septembre 2013
- 9782707177193
Nous avons changé d'époque : l'inéluctabilité du bouleversement global du climat s'est désormais imposée. Pollution, empoisonnement par les pesticides, épuisement des ressources, baisse des nappes phréatiques, inégalités sociales croissantes ne peuvent plus être envisagés de manière isolée. Le réchauffement climatique a des effets en cascade sur les êtres vivants, les océans, l'atmosphère, les sols. Ce n'est pas un " mauvais moment à passer " avant que tout ne redevienne " normal ".
Mais nos dirigeants sont incapables de prendre acte de la situation. Guerre économique oblige, notre mode de croissance, irresponsable, voire criminel, doit être maintenu coûte que coûte. Ce n'est pas pour rien que la catastrophe de La Nouvelle-Orléans a frappé les esprits : la réponse qui a été apportée - l'abandon des pauvres tandis que les riches se mettaient à l'abri - apparaît comme un symbole de la barbarie qui vient, celle d'une Nouvelle-Orléans à l'échelle planétaire.
Mais dénoncer n'est pas suffisant. Il s'agit d'apprendre à briser le sentiment d'impuissance qui nous menace, à expérimenter ce que demande la capacité de résister aux expropriations et aux destructions du capitalisme. -
Apprendre à bien parler des sciences : la vierge et le neutrino
Isabelle Stengers
- Les Empêcheurs de penser en rond
- 17 Mai 2023
- 9782359252576
Les scientifiques se sentent trahis. Ils dénoncent une montée de l'irrationalité et du relativisme sceptique. Mais ils savent aussi que leur ancienne alliance avec l'État est morte : celui-ci ne rêve plus que de brevets, de percées technologiques. Les scientifiques sont désormais de plus en plus dépendants de financements extérieurs rarement désintéressés et d'accords avec des entreprises privées dans le cadre de la nouvelle économie de la connaissance . Par ailleurs, ils sont aussi confrontés à un nouveau type de public posant des questions gênantes au lieu de faire confiance au progrès. Ce public, indiscipliné mais pertinent, pourrait bien être un allié indispensable pour les scientifiques menacés d'asservissement, mais une telle alliance a un prix : elle demande qu'ils renoncent aux mots d'ordre qui font d'eux la tête pensante d'une humanité en progrès.
Le pari de ce livre est que les scientifiques peuvent y renoncer. Au-delà, il tente de forger les mots qui permettent d'affirmer ensemble, sans confusion ni hiérarchie, des pratiques qui divergent, par exemple celle des pèlerins s'adressant à la Vierge et celle qui a autorisé à attribuer une masse au neutrino. Il plaide pour une écologie des pratiques dont les praticiens sauraient que ce qui les fait penser, sentir et hésiter ne leur appartient pas. -
Les faiseuses d'histoires ; que font les femmes à la pensée ?
Vinciane Despret, Isabelle Stengers
- Les Empêcheurs de penser en rond
- 7 Avril 2011
- 9782359250473
Les femmes ne sont jamais contentes. À témoin, Virginia Woolf qui appela les femmes à se méfier de l'offre généreuse qui leur était faite : pouvoir, comme les hommes, faire carrière à l'université. Il ne faut pas, écrivit-elle, rejoindre cette procession d'hommes chargés d'honneurs et de responsabilités ; méfiez-vous de ces institutions où règnent le conformisme et la violence.
Vinciane Despret et Isabelle Stengers se sont posés la question : qu'avons-nous appris, nous les filles infidèles de Virginia qui avons, de fait, rejoint les rangs des hommes cultivés ? Et comment prolonger aujourd'hui le cri de Woolf, Penser nous devons , dans une université désormais en crise ?
Ces questions, elles les ont relayées auprès d'autres femmes. Leurs témoignages ont ouvert des dimensions inattendues. Elles ont raconté des anecdotes, des perplexités, des histoires, des événements ou des rencontres qui les ont rendues capables non seulement de dire non et de résister, mais de continuer à penser et à créer dans la joie et dans l'humour. Et surtout, ces femmes, comme toujours, ont fait des histoires... -
Depuis qu'elles existent, les sciences dites exactes se prétendent différentes des autres savoirs. Comment comprendre cette prétention ? Faut-il, à la manière des épistémologues anglo-saxons ou de Karl Popper, tenter d'identifier les critères qui la justifient ? Peut-on, suivant le modèle nouveau des études sociales des sciences, y voir une simple croyance ? Ce livre propose un dépassement fructueux de l'opposition, apparemment irréductible, entre ces deux approches des sciences. Et si la tension entre objectivité scientifique et croyance était justement constitutive des sciences, enjeu des pratiques inventées et réinventées par les scientifiques ? Réussir à en parler avec humour, sans en faire un objet de vénération ni de dénonciation, en restant au plus proche de la passion des scientifiques, tel est ici le pari d'Isabelle Stengers. Mais ce livre ne se limite pas à un discours sur les sciences. Il s'agit plutôt de prolonger l'histoire de leur invention. Comment comprendre les liens multiples entre la science et les pouvoirs qui la mobilisent aujourd'hui ? Comment concevoir les rapports entre science, expertise et démocratie ? La nouveauté de L'Invention des sciences modernes est de faire de ces différents problèmes intellectuels, pratiques et politiques les enjeux du processus par où pourrait s'inventer et se renouveler l'identité même des sciences.
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La sorcellerie capitaliste ; pratiques de désenvoûtement
Philippe Pignarre, Isabelle Stengers
- La découverte
- Poche Essais
- 7 Juin 2007
- 9782707147813
Dénoncer l'horreur économique ne suffit pas : si la dénonciation était efficace, le capitalisme aurait disparu depuis longtemps... Ce système destructeur tente de nous paralyser en activant des alternatives infernales, du type : Si vous demandez des droits supplémentaires, vous favorisez les délocalisations et le chômage.
D'autres peuples ont appelé cela un système sorcier. Ce n'est pas une métaphore, mais la meilleure façon de nommer l'emprise du capitalisme sur nous. Pourquoi avons-nous été si vulnérables ? La croyance dans le progrès n'aurait-elle pas nourri notre impuissance ? Comment se protéger collectivement ? Ce livre s'adresse à celles et ceux qui refusent la résignation. Il affirme l'importance politique de collectifs capables de créer de nouvelles manières de résister et la nécessité d'une culture d'apprentissage et de relais. -
Réactiver le sens commun ; lecture de Whitehead en temps de débâcle
Isabelle Stengers
- Les Empêcheurs de penser en rond
- 9 Janvier 2020
- 9782359251685
Opposer les scientifiques à un " public prêt à croire n'importe quoi " - et qu'il faut maintenir à distance - est un désastre politique. " Ceux qui savent " deviennent les bergers d'un troupeau tenu pour foncièrement irrationnel. Aujourd'hui, une partie du troupeau semble avoir bel et bien perdu le sens commun, mais n'est-ce pas parce qu'il a été humilié, poussé à faire cause commune avec ce qui affole leurs bergers ? Quant aux autres, indociles et rebelles, qui s'activent à faire germer d'autres mondes possibles, ils sont traités en ennemis.
Si la science est une " aventure " - selon la formule du philosophe Whitehead -, ce désastre est aussi scientifique car les scientifiques ont besoin d'un milieu qui rumine (" oui... mais quand même ") ou résiste et objecte. Quand le sens commun devient l'ennemi, c'est le monde qui s'appauvrit, c'est l'imagination qui disparaît. Là pourrait être le rôle de la philosophie : souder le sens commun à l'imagination, le réactiver, civiliser une science qui confond ses réussites avec l'accomplissement du destin humain.
Depuis Whitehead le monde a changé, la débâcle a succédé au déclin qui, selon lui, caractérisait " notre " civilisation. Il faut apprendre à vivre sans la sécurité de nos démonstrations, consentir à un monde devenu problématique, où aucune autorité n'a le pouvoir d'arbitrer, mais où il s'agit d'apprendre à faire sens en commun. -
Au risque des effets
Didier Debaise, Isabelle Stengers
- Les liens qui libèrent
- 18 Avril 2023
- 9791020924995
Le pragmatisme conjuguerait les pêchés de l'irrationalisme, de l'irréalisme et de l'immoralisme. La pensée de W. James en particulier, a été l'objet de violentes critiques : remise en question de toute position de vérité, celle-ci étant réduite à ce qu'elle rapporte ; célébration inconditionnée du sens commun, identifié à des opinions infondées ; subjectivisme, mettant au premier plan la confiance contre l'esprit objectif ; remise en question de toute valeur au profit des effets...
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Une autre science est possible ! manifeste pour un ralentissement des sciences
Isabelle Stengers, Thierry Drumm
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 9 Novembre 2017
- 9782707197696
Le compromis qui a longtemps assuré aux chercheurs le minimum d'indépendance vitale est mort. L'économie de la connaissance est dépendante des intérêts privés. Un plaidoyer pour la slow science auquel répond, en miroir, et à un siècle de distance, un brillant pamphlet du philosophe William James.
Comme le fast food, la fast science, c'est vite fait, pas bon et pas très digeste ! Une économie spéculative - avec ses bulles et ses krachs - s'est emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des partenaires industriels, participer aux jeux guerriers de l'économie compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c'est la formule de l'excellence. Mais comment poser publiquement la question d'un désastre lorsque l'on ne veut pas que le public perde confiance en sa science ? Les mots d'ordre comme Sauvons la recherche font consensus, alors qu'ils ne posent surtout pas la bonne question : Mais de quoi faut-il la sauver ?
Ce livre montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le cerveau pensant, rationnel, de l'humanité , refuser que leur expertise serve à faire taire l'inquiétude de l'opinion, à propager la croyance en un progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de société. Et qu'ils auraient avantage à nouer des liens avec un public potentiellement intelligent et curieux, c'est-à-dire aussi à produire des savoirs dignes de cette ambition. -
Cosmopolitiques Tome 1 : la guerre des sciences
Isabelle Stengers
- Les Empêcheurs de penser en rond
- Cosmopolitiques
- 28 Avril 2022
- 9782359252224
Pourquoi les sciences modernes n'avancent-elles que sur un mode guerrier : guerre du scientifique contre ses concurrents, du savant contre le charlatan , du nouveau contre l' ancien ? Pourquoi les sciences s'affirment-elles sous le jour le plus faux : triomphe d'un savoir enfin objectif, neutre et désintéressé, produit par une démarche méthodique, humble et sereine ? Et pourquoi quand les scientifiques disent leurs rêves et leurs ambitions, est-ce si souvent la spéculation arrogante et la polémique qui s'expriment ? Pourquoi, par exemple, la physique moderne est-elle habitée par la conviction qu'elle seule peut percer l'énigme de ce monde, énigmatiquement intelligible comme l'a dit Einstein ? Peut-on répondre à ces questions sans insulter les passions des scientifiques mais d'une manière qui leur permette d'échapper à la passion moderne de disqualifier toute pratique qui ne souscrit pas à l'affirmation d'un monde unique ?
C'est pour répondre à ces questions qu'Isabelle Stengers revisite quelques grands moments de l'histoire des sciences. Si nul d'entre nous n'a le droit de prétendre représenter le genre humain ou d'inventer une utopie qui vaille pour tous les habitants de la terre , nul n'a non plus le droit de raconter cette histoire des sciences dites modernes comme celle de la découverte d'une réalité qui devrait faire autorité pour tous et toutes. Les passions qui habitent cette histoire ne sont pas arbitraires mais singulières, et c'est cette singularité qu'il convient de cultiver s'il s'agit de nous libérer de l'insupportable tolérance de ceux qui prétendent savoir envers ceux qui, disent-ils, croient .
Les cosmopolitiques d'Isabelle Stengers nous demandent, selon Donna Haraway, de penser, et de prendre des décisions en présence de celles et ceux qui en porteront la conséquence . -
La nouvelle alliance : Métamorphose de la science
Isabelle Stengers, Ilya Prigogine
- Folio
- Folio Essais
- 3 Février 1986
- 9782070323241
La science classique s'est trouvée associée à un désenchantement du monde. C'est la leçon que Jacques Monod entendait tirer des progrès de la biologie : «L'ancienne alliance est rompue. L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard.» Notre science n'est plus ce savoir classique, nous pouvons déchiffrer le récit d'une «nouvelle alliance». Loin de l'exclure du monde qu'elle décrit, la science retrouve comme un problème l'appartenance de l'homme à ce monde. Les théories scientifiques ne peuvent plus supposer la possibilité d'un savoir omniscient : nous lisons, jusque dans leurs principes, les traces d'une activité d'exploration au sein d'une nature en évolution.
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Les differents modes d'existence ; l'oeuvre à faire
Etienne Souriau, Isabelle Stengers, Bruno Latour
- PUF
- Metaphysiques
- 3 Novembre 2009
- 9782130574873
Quel rapport entre l'existence d'une oeuvre d'art et celle d'un être vivant ? Entre l'existence de l'atome et celle d'une valeur comme la solidarité ? Ces questions sont les nôtres à chaque fois qu'une réalité est instaurée, prend consistance et vient à compter dans nos vies, qu'il s'agisse d'un morceau de musique, d'un amour ou de Dieu en personne.
Comme James ou Deleuze, Souriau défend méthodiquement la thèse d'un pluralisme existentiel. Il y a, en effet, différentes manières d'exister, et même différents degrés ou intensités d'existence : des purs phénomènes aux choses objectivées, en passant par le virtuel et le " sur-existant " dont témoignent les oeuvres de l'esprit ou de l'art, tout comme le fait même de la morale. L'existence est polyphonique, et le monde s'en trouve considérablement enrichi et élargi.
Outre ce qui existe au sens ordinaire du terme, il faut compter avec toutes sortes d'états virtuels ou fugaces, de domaines transitionnels, de réalités ébauchées, en devenir, qui sont autant d'" intermondes ". Servi par une érudition stupéfiante qui lui permet de traverser d'un pas allègre toute l'histoire de la philosophie, Souriau donne les éléments d'une grammaire de l'existence. Mais son enquête se veut aussi une introduction à " la pratique de l'art d'exister ".
A quoi nous attachons-nous précisément lorsque nous aimons un être ? A quoi nous engageons-nous lorsque nous nous identifions à un personnage de roman, lorsque nous valorisons une institution ou adhérons à une théorie ? Et finalement, quel(s) mode(s) d'existence(s) sommes-nous capables d'envisager et d'expérimenter pour nous-mêmes ? Questions métaphysiques, questions vitales. Cette nouvelle édition est précédée d'une présentation d'Isabelle Stengers et Bruno Latour intitulée " Le sphinx de l'oeuvre ".
Elle inclut également un article d'Étienne Souriau, " Du mode d'existence de l'oeuvre à faire " (1956).
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BELGIQUE ET CONGO ELABORATION DE LA CHARTE COLONIALE
STENGERS, JEAN
- RENAISSANCE DU LIVRE
- 30 Janvier 2007
- 2000000028811
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Entre le temps et l'éternité
Ilya Prigogine, Isabelle Stengers
- Flammarion
- Champs Sciences
- 12 Janvier 2009
- 9782081223066
Une énigme marque la physique depuis Galilée. Pourquoi cette science a-t-elle, dès l'origine, fait le choix de l'éternité contre le temps du devenir ? Pourquoi a-t-elle répété la plus paradoxale des négations, celle de la flèche du temps, qui traduit pourtant la solidarité de notre expérience avec le monde où nous vivons ? La question du temps a créé une tension entre l'idée d'un monde régi par des lois intemporelles et déterministes et l'expérience humaine, mémoire du passé, ouverture de l'avenir. Elle a également opposé la physique aux autres sciences, et les lois " fondamentales " aux descriptions phénoménologiques qui, elles, traduisent la flèche du temps. Mais aujourd'hui se dessine une cohérence nouvelle qui ouvre la physique aux interrogations du devenir, à l'émergence du nouveau qu'elle avait niée. La question du temps, un et multiple, articule notre besoin de construire une conception plus unifiée du monde avec la multiplicité des regards que ce dernier exige de nous. Un renouvellement des connaissances qui nous fait découvrir une science créatrice de significations, délivrée de l'utopie d'un savoir infini, une oeuvre humaine, située elle-même entre le temps et l'éternité.
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Un ouvrage collectif qui explore les conditions de possibilité de « gestes » spéculatifs et véritablement engagés, dans le contexte d'une mise en crise généralisée des modes de pensée de la modernité.
Au cours de la dernière décennie s'est produit en France un renouveau d'intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l'épithète de « spéculatifs », tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d'une manière ou d'une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l'universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu'il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de cette époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d'entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation.
S'il faut parler de « gestes spéculatifs », c'est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d'un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d'engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l'appréhension du présent qu'ils entraînent.
Cet ouvrage rassemble des contributions qui explorent certains des concepts philosophiques qui appellent et rendent possibles de tels gestes spéculatifs, et qui explorent aussi des situations dont nous savons qu'il faut apprendre à les penser autrement.
Publié suite au colloque éponyme organisé au Centre Culturel International de Cerisy par Didier Debaise et Isabelle Stengers.
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Civiliser la modernité ? whitehead et les ruminations du sens commun
Isabelle Stengers
- Les presses du réel
- Intercession
- 1 Mars 2017
- 9782840667414
Prolongeant et renouvelant les ressources proposées par le philosophe Alfred North Whitehead (1861-1947), Isabelle Stengers propose une exploration des manières de « faire commun » face à la débâcle annoncée de la civilisation.
Dans cet essai qui privilégie la joie d'une pensée insoumise plutôt que la dénonciation, Isabelle Stengers prend le relais d'Alfred North Whitehead lorsque, diagnostiquant le « déclin de la civilisation moderne », celui-ci assigna à la philosophie la tâche de « souder le sens commun avec l'imagination ». Face aux prétentions à déterminer ce que nous avons le droit de savoir, elle cherche à donner force à ce que nous savons. Face aux oppositions doctrinales prédatrices qui démembrent le sens commun, elle affirme la philosophie comme puissance de problématisation. Prolongeant et renouvelant les ressources proposées par Whitehead, elle fait exister tant la possibilité d'une science « civilisée » que celle, politique, de dispositifs susceptibles d'habiliter les « gens du commun » à faire valoir les questions qui les concernent.
Au déclin de la civilisation a aujourd'hui succédé la débâcle : « Nous entendons déjà les grincements et les craquements sourds marquant la rupture des plaques de glace, démantibulant le sol que nous avions défini comme assuré. » Il s'agit désormais d'apprendre à vivre dans un monde devenu lui-même intrinsèquement problématique. D'autres voix, et notamment celles, contemporaines, de Donna Haraway, Bruno Latour, David Abram ou Anna Tsing, viendront dès lors s'associer à celle de Whitehead dans l'exploration des manières de « faire commun » que demande notre époque.
Voir aussi Didier Debaise : L'appât des possibles - Reprise de Whitehead.
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La volonte de faire science - a propos de la psychanalyse
Isabelle Stengers
- Les Empêcheurs de penser en rond
- 9 Mars 2006
- 9782846711500
Le génie de Freud est d'avoir transformé ce qui faisait obstacle dans l'hypnose, en moteur même de l'intervention clinique : c'est ce qu'il a appelé le " transfert ".
La scène analytique devient alors le laboratoire où la névrose de transfert, analysable, se substitue à la névrose ordinaire qui était incontrôlable. La suggestion, qui était utilisée par tous les guérisseurs avant Freud, devient un instrument contrôlable. Voilà le coup de génie freudien. Deux ans avant sa mort, dans Analyse avec fin, analyse sans fin, Freud a reconnu les limites de l'instrument qu'il avait ainsi forgé.
Du coup, l'idée que l'invention freudienne est en rupture radicale avec toutes les autres techniques doit être réinterrogée.