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Pierre-guillaume De Roux
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Ce récit autobiographique retrace les années d'enfance à Bruxelles du "Petit Arménien" , écrivain belge né en 1942, de parents arméniens. L'originalité de ce texte tient à la double résonance que revêt ici l'étranger. Car c'est d'abord l'enfant qui, en véritable petit étranger, s'éveille au monde et fait son éducation tant bien que mal. La passion du football propre à bien des garçons de son âge ne lui suffit plus bientôt : la musique l'attire, les sonorités des noms célèbres le déroutent, les livres peu à peu le guident vers de plus fines découvertes, les cours d'histoire ou de religion n'ont pas toujours sur lui l'effet qu'en escomptaient ses maîtres.
Ce cheminement est avant tout prétexte à des portraits qu'on dirait tout droit sortis d'une bande dessinée : la mère qui ne manque pas de faire le récit de ses rêves quelque peu terrifiants chaque matin, le père qui se livre à des numéros d'imitation irrésistibles, la voisine qui se montre intarissable sur les primitifs flamands sans compter les professeurs, les pères jésuites, etc. Hautement expressifs, ces portraits forment de véritables hommages aux personnages qu'ils animent de passions encore lointaines mais ô combien prometteuses pour le Petit Arménien.
Fragile de santé, indiscipliné mais sensible, il cherche sa voie et ne cesse de voyager de moments ingrats en ravissements inespérés. Où la délivrance surgit presque toujours à la dernière minute comme dans les rêves de sa mère.
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À l'occasion du trentième anniversaire de la mort de Georges Simenon (1903-1989) en 2019, Jean-Baptiste Baronian examine le cas «Simenon» comme s'il dirigeait une enquête criminelle. Simenon est a` la fois victime, coupable et toujours... en cavale. On voyage a` travers les multiples zones d'ombre et non-dits qui planent encore sur son oeuvre et sa biographie pour redécouvrir l'incroyable modernité, la singularité saisissante de cet écrivain.
Un portrait irrésistible et subtil par l'un des plus grands spécialistes de Simenon.
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Baudelaire au pays des singes
Jean-Baptiste Baronian
- Pierre-Guillaume De Roux
- 18 Mai 2017
- 9782363711984
« Quand Baudelaire décrète, haut et fort, que tous les Belges sont « bêtes, menteurs et voleurs », qu'ils sont des « tas de canailles », qu'ils éclatent de rire sans motif (« signe de crétinisme »), qu'ils s'amusent en bande, qu'ils marchent de travers, « remplissent toute une rue, avec leurs pieds et leurs bras », n'ont aucune souplesse et « ne savent pas se garer, s'effacer », qu'ils sont présomptueux, qu'ils méprisent les hommes célèbres, justement en raison de leur célébrité, qu'ils ne pensent pas et que, dans l'échelle des êtres vivants sur la terre, ils ont leur place « entre le Singe et le Mollusque »...
Et quand il se déchaîne contre l'absence de coquetterie et de pudeurs des femmes belges, toutes avec de gros pieds, de gros bras, de grosses gorges et de gros mollets.
Contre la cuisine belge pleine de sel, « dégoûtante et élémentaire » (nonobstant ce que raconte Georges Barral). » Le 24 avril 1864, Baudelaire arrive à Bruxelles, la capitale d'un jeune royaume (il a été créé en 1830), sur lequel il ne connaît pas grand-chose, si ce n'est de vagues lieux communs. Il envisage de n'y rester que deux ou trois semaines, le temps de donner quelques conférences, de proposer sa collaboration à L'Indépendance belge, le plus important quotidien du pays, de rencontrer les éditeurs des Misérables de Victor Hugo, et de prendre quelques notes en vue d'un ouvrage sur « les riches galeries particulières » de la Belgique. Or, très vite, tous ces projets tournent court. Et du coup, du jour au lendemain, il devient belgophobe. Mais quelles sont les raisons exactes de ces échecs à répétition ? Et qu'est-ce qui pousse au juste Baudelaire à rester deux années entières dans ce pays qu'il déteste, où il accumule une multitude de notes éparses et, surtout, où il s'ennuie « mortellement » ?