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Jean Luc Outers
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À la naissance de Luca, afin de fuir la banalité de leur quotidien, Julie et Marian décident de partir pour l'Amérique. Écrite d'une plume tendrement paternelle, voici l'histoire d'un road movie familial au cours duquel Luca vit ses premières approches de l'existence et forge son identité dans les brimbalements d'un lit roulant.
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En Belgique, dans un ministère qui construit des piscines, des stades, des autoroutes, des tunnels.
Pour le narrateur, c'est un univers de mort. Son psychanalyste reste muet à ses inlassables questions.
Suspendu à cette énigme, le narrateur ne cesse d'observer méticuleusement son milieu de bureaucrate.
Il assiste au rituel quotidien de l'exercice du pouvoir. Il déchiffre les gestes et actes des personnages qui l'entourent. Il les traque dans leurs dialogues. Il les voit souffrir, s'amuser aussi, obtenir quelques bonheurs vite éteints. Au fond, il n'est pas vraiment malheureux. Avec une patience minutieuse doublée d'un humour décapant, l'auteur parvient à nous construire un univers qui tantôt nous fait éclater de rire et tantôt nous plonge dans un cruel désespoir.
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Fasciné par l'oeuf et ses mystères, Valère ne peut tomber amoureux que d'une femme enceinte ; son frère est, lui, tenaillé par l'angoisse du vide. Les obsessions des deux hommes se cristallisent autour du ventre arrondi d'Eva, pour un texte aux résonances philosophiques plein d'humour et d'optimisme.
Maternité, grossesse, procréation, parthénogénèse, ovocyte et ovipare... Pour Valère, chercheur spécialisé dans la reproduction des reptiles à l'Institut des Sciences naturelles de Bruxelles, le foetus n'est rien d'autre qu'un oeuf fécondé, et la naissance du monde, comme celle de son propre désir, se joue... dans l'oeuf. Valère semble baigner encore dans la nostalgie du paradis utérin et de l'immersion amniotique, cet état originaire synonyme de plénitude, de profusion. Ses rapports avec les femmes en sont la conséquence redoutable : il ne peut tomber amoureux d'une femme qui ne soit enceinte.
A l'inverse, Maxime son frère, contrôleur de gestion affecté au département de la Dette publique du ministère des Finances, vit dans l'angoisse du déficit, du trou, de la béance, du manque. Il en va ainsi pour l'un de l'éloge du plein et pour l'autre de l'angoisse du vide, et ce qui en définitive les réunit est l'élément liquide, auquel la naissance d'un petit Archimède rendra hommage. Car les obsessions de ces deux hommes vont se cristalliser, le temps d'une grossesse, autour du ventre arrondi d'Eva, la femme de Maxime, qui attend son second fils.
Histoire à la fois pudique et organique, La Compagnie des eaux est porté par une alacrité qui tient tant aux caractères eux-mêmes qu'à l'écriture. Le récit malicieux de Jean-Luc Outers procède comme une amniocentèse : par ponctions, par prélèvements détachés de la vie des personnages en vue d'un examen global. Cette mise à jour des comportements et de la façon dont mille et un détails façonnent l'essentiel donne au texte un humour décalé que sert une langue efficace, spontanée et cocasse. Autour d'un sujet magnifique et par un trait à la fois vif et tendre, Jean-Luc Outers a su régler le ballet des petites et grandes contractions de la vie qui sont à l'origine de ce texte aux résonances philosophiques, plein d'allant et d'optimisme.
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Responsable du bureau de l'heure à l'Observatoire royal d'Uccle, Célestin est chargé de conserver l'heure légale et de la transmettre à la Radio-Télévision, à la Société des chemins de fer et à l'horloge parlante. Rêveur le jour, insomniaque la nuit, il a beaucoup plus de mal à gérer le temps de sa vie : hanté par celui qui passe, celui qui fuit, il part à la recherche d'un amour d'adolescent, comme si retrouver l'objet chéri pouvait conjurer le temps irrémédiablement perdu. Dans ce roman délicat, composé dans un style dont la candeur poétique répond à un humour décalé, Jean-Luc Outers évoque avec une délicieuse légèreté les affres de l'attachement, du souvenir et de l'amour tu.
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