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Jean Marie Corbusier
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Cette nouvelle suite à la fois lucide et maîtrisée de Jean-Marie Corbusier, lequel n'en est pas à ses premières armes dans sa recherche d'approfondissement de la parole poétique, tente d'accéder, au travers de l'imagede la neige, à ces prismes diffus de la langue témoin des choses du monde rencontrées, toute chose sansborne comme le poème et que happe le mot : neige comme motif qui affirme et dissimule tout à la fois. Carce monde recouvert de neige à perte de vue / ici ou ailleurs indistincts exige pour être dit ces mots justes, pourreprendre un fragment de l'un des poèmes. Cette volonté de dire juste traverse tout le livre. Trouver les motsjustes pour en capter le sens, c'est vouloir dire au plus près possible ce monde hors de soi et dans lequel onse trouve projeté ; et, en quelque sorte, chercher à le voir autrement, mettre à vif tous tout ce qu'incarnentces fragments de monde qui s'offrent à la vue se dissimulant sous le blanc de la neige. Ce nouveau livre seconstruit autour d'un déroulé de la parole où chaque poème, chaque fragment, cherche à exprimer ce qui faitl'essence de la poésie : à la fois le silence sur lequel elle repose, son étrangeté dans la recherche de ses formesexpressives et la nécessité d'explorer de nouvelles voies langagières pour atteindre cette originalité en sa puissance de célébration. Ce livre est dès lors un refus affirmé de logiques programmatiques préétablies.
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Petites proses poétiques abordant les grandes questions humaines: vie, mort, amour, réel, etc.
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Chaque page parcourue le confirme, la poésie est là, dans son écrin de blancheur. JM Corbusier parle au coeur.
Un poète dans la lignée des du Bouchet ou Dupin.
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Le poète ne connaît ni angoisse, ni compromission, il inscrit radicalement son chant hors tout pour soi, hors tout bavardage, entre le quelque part et le nulle part; dans un insituable, ne donnant ni repos, ni certitude. Et en même temps hors tout souci de l'autre. Le poème de Jean-Marie Corbusier n'offre de maison à personne ; celui qui y accède, prend le risque du chemin non tracé (Gaspard Hons, in Le mensuel littéraire et poétique, n°254).
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