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Revue Textyles n.50-51 ; Verhaeren en son temps
Jean-Pierre Bertrand
- Samsa
- 31 Décembre 2019
- 9782875931085
Émile Verhaeren est mort accidentellement sur le quai de la gare de Rouen, le 27 novembre 1916. Il effectuait à ce moment des tournées de conférences en faveur du pays occupé. Autant que sa proximité avec la famille royale, cette circonstance a contribué à lui donner la stature d'un poète national, désormais enseigné à l'école et consacré par de nombreuses études. Ce sont quelques autres visages du poète que le présent numéro voudrait présenter, dans ce qu'ils peuvent, en apparence, avoir de mineur, de secondaire ou de marginal, mais qui ont, à leur manière, contribué à façonner l'image que nous en avons. On évoquera ainsi successivement la figure d'un Verhaeren journaliste, chroniqueur mondain ou collaborateur d'un journal politique, le Verhaeren intime et quelques aspects de son audience internationale. Pour enrichir le dossier de cette livraison double, plusieurs articles évoquent aussi ses contemporains et ses proches, de Félicien Rops à Victor Reding, le directeur du théâtre du Parc, de l'éditeur Octave Uzanne aux poètes Albert Mockel et André Fontainas, parmi d'autres. Les différentes approches réunies dans ce dossier complémentaire - études des échanges épistolaires, des rapports entre les arts, des transferts culturels - apportent des éclairages précieux sur l'époque de Verhaeren, cette période de l'histoire des lettres belges qui, pour être désormais bien connue, constitue toujours un terrain d'investigation fertile.
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Installé à Paris dès 1888, Rodenbach, qui a participé au renouveau littéraire amorcé autour de La Jeune Belgique, côtoie Mallarmé, Mirbeau, les Goncourt... Ce volume fait le point sur les diverses facettes du poète, postparnassien et symboliste, du romancier, du critique d'art et du dramaturge.
Des témoignages d'époque, des inédits, plus de trente illustrations en noir et blanc. un livre-document. -
La Modernité romantique
Pascal DURAND
- Impressions Nouvelles
- Reflexions Faites
- 1 Février 2006
- 9782874490088
Lit-on encore les poètes romantiques ? Naufragés de la modernité commençante, ils ont tenté de reprendre souffle dans un monde désenchanté et les voilà engloutis dans les anthologies et les explications de texte convenues.
Lamartine ? On ne se souvient guère que du " Lac ". Sainte-Beuve ? Le critique dont Proust a basculé la redondante statue a tué le poète. Vigny ? Trop sévère et trop sensuel à la fois pour nos hédonismes obligatoires. Hugo ? II n'est plus question que du romancier. Musset ? On le joue encore au théâtre, sa poésie est dévaluée. Nerval ? Trop grandi, il est la victime de l'hermétisme qu'on lui suppose. Les " petits romantiques " ? Nous ne les connaissons plus guère que par Baudelaire interposé.
La poésie moderne est incompréhensible coupée du moment romantique qui la propulse en premier et avec lequel elle rompra les amarres. Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Apollinaire même seront tous comptables de l'effraction que le romantisme a produite au sein du champ littéraire de la première moitié du siècle. Un sujet, un monde, un langage. Et entre ces instances, une circulation, des médiations, mais aussi des tensions et des blocages.
C'est de ce romantisme-là, loin des mythes et des routines, qu'il s'agit ici de retrouver l'énergie et la force d'invention. Au plus près des textes et de leur mise en dialogue, et dans le rapport si complexe qu'ils entretiennent avec l'histoire. Histoire d'un sujet lyrique, qui se dit et qui se pense. Histoire d'un monde qui se transforme et que la poésie tente de sonder. II faut prendre la poésie au sérieux : voilà ce que les romantiques, les premiers à l'âge moderne, ont fait savoir.
Voilà pourquoi il faut aussi les prendre au mot.
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Les poetes de la modernite. de baudelaire a apollinaire
Jean-Pierre Bertrand
- Points
- 11 Mai 2006
- 9782020476850
Un panorama de la poésie française du XIXe siècle, de la naissance du romantisme à la fin du symbolisme. L'hypothèse qui organise l'ensemble de cette étude est que la poésie s'affirme, tout au long du XIXe siècle, à contre-courant de la révolution, celle de 1789 mais aussi celles de 1830, 1848 et 1870. La poésie devient ainsi le lieu des désenchantements successifs et des illusions politiques déçues. Elle se dote aussi d'un statut d'exception et se définit comme le dernier bastion de l'art, le lieu par excellence de l'avant-garde et de la créativité. Les auteurs ne se contentent pas d'une suite de monographies (Apollinaire, Mallarmé, Rimbaud, etc.), mais présentent les mouvements poétiques en les réinscrivant dans l'histoire littéraire et sociale, en insistant sur les ruptures, les continuités, les pauses et les « restaurations ».
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Les 100 mots du surréalisme (2e édition)
Paul Aron, Jean-Pierre Bertrand
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 12 Novembre 2014
- 9782130632832
De tous les mouvements artistiques qui ont marqué l'histoire du XXe siècle, le surréalisme est celui qui s'est imposé le plus durablement dans l'imaginaire collectif. Son projet était, il est vrai, d'une envergure rare : ses artistes se sont lancés dans une quête sans fin, qui permettrait de « changer la vie » sous toutes ses formes.
Voici 100 mots, comme 100 « repères », pour présenter les priorités cardinales du surréalisme, les moyens de son existence, les formes de son organisation, en France et aussi à l'étranger. Cent mots, d'« aphorisme » à « tracts », d'« érotisme » à « scandale », pour restituer la diversité et la richesse du mouvement fondé par Breton, Aragon, Éluard et leurs amis proches. Un mouvement littéraire, mais aussi politique sans être inféodé, ouvert aux arts plastiques, au cinéma, à la photographie, et à toutes les formes de la pensée et de l'inconscient.
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Anthologie du surréalisme belge
Paul Aron, Jean-Pierre Bertrand
- Espace Nord
- 19 Novembre 2015
- 9782875680648
De tous les mouvements artistiques qui ont marqué l'histoire du XXe siècle, le surréalisme est très certainement celui qui s'est imposé le plus durablement dans l'imaginaire collectif. La qualifi cation de « surréaliste » est ainsi passée dans le langage courant pour désigner une situation surprenante ou établir un rapport inattendu entre deux choses. Au plan culturel, les artistes surréalistes fi gurent dans les principaux musées du monde entier, et les écrivains du groupe sont cités dans toutes les histoires de la littérature. Cette anthologie suit un ordre relativement chronologique, des années 1920 à la fi n des années 1960, laissant aux textes et à leurs commentaires le soin de proposer un trajet de lecture.
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Les 100 mots du symbolisme
Paul Aron, Jean-Pierre Bertrand
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 17 Septembre 2011
- 9782130582212
Présenter le symbolisme comme un mouvement littéraire, principalement poétique de la fin du XIXe siècle n'est pas faux mais terriblement réducteur. En matière d'analyse des mouvements culturels, on distingue les appellations littéraires intrinsèques, celles revendiquées par les acteurs eux-mêmes (comme le Parnasse ou le surréalisme), des appellations extrinsèques, construites après-coup par la critique (comme le classicisme ou le préromantisme). De ce point de vue, seul le symbolisme littéraire a effectivement adopté ce nom - mais de manière peu structurée et avec beaucoup de scepticisme. Pour autant, nous ne pouvons ignorer les autres arts dont les oeuvres ont été consacrées comme symbolistes par l'usage contemporain, ni faire l'impasse sur les effets de modes autour de certains thèmes et manières qui relèvent du symbolisme.
Au travers de 100 notions clés, cet ouvrage permet de mettre en perspective ce qui, de Mallarmé à Claudel, de Verlaine à Maeterlinck, de Wagner aux Préraphaélites, structure le mouvement symboliste, en marque les choix esthétiques et techniques, les obsessions, les territoires, les thématiques.
Paul Aron, professeur à l'Université libre de Bruxelles, est notamment l'auteur dans la collection " Que sais-je ? ", avec Alain Viala, des 100 mots du littéraire et de la Sociologie de la littérature. Il a également signé une Histoire du pastiche (" Les Littéraires ", PUF, 2008).
Jean-Pierre Bertrand est professeur à l'Université de Liège. Il a édité plusieurs volumes de la collection " GF ", dont Vies imaginaires de Marcel Schwob. Il est aussi l'auteur des Poètes de la modernité. De Baudelaire à Apollinaire (avec P. Durand, Points, 2006).
Ils sont notamment les auteurs du " Que sais-je ? " sur Les 100 mots du surréalisme (2010).
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Poésie complète Tome 9 : poèmes en prose
Emile Verhaeren, Jean-Pierre Bertrand, Aurélie Mellen
- Aml Editions
- Archives Du Futur
- 11 Octobre 2016
- 9782507054557
Comme nombre de poètes de la seconde moitié du xixe siècle après Baudelaire, Verhaeren s essaie assez tôt au poème en prose. Entre 1886 et 1895, il en publie une cinquantaine avant d opérer un retour spectaculaire au vers. Véritable laboratoire de son art comme de sa modernité, ce genre est l occasion d expérimenter des formes-limites d expression. S y mêlent une vision du monde et un verbe qui font voler en éclats cadres syntaxique, lexical et prosodique du langage. Comme pour le Rimbaud des Illuminations, il s agit, ainsi que l écrit Verhaeren, de trouver « des mots que comprendront les vivants à venir pour dire avec leur langage cette douleur de siècles épars que je découvre en moi. » Bref de mettre en oeuvre une langue. Jamais réunis, ces textes publiés au fil des revues sont rassemblés pour la première fois en un ensemble cohérent, complété d un inédit. La modernité éclatante et sombre de ces poèmes en prose fait découvrir un tout autre visage du poète. Une révélation dans le cadre de cette édition critique.
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« Quand Mamie est partie, personne n'a plus rien dit. Maman était toute blanche. Papa était tout gris. Le temps était à la pluie. Il pleuvait dehors. Il pleuvait dedans aussi » Ainsi commence l'histoire de cette petite fille dont la grand-mère vient de mourir. Même si la mort est montrée de manière simple, à aucun moment elle n'est nommée directement : on suit le regard de cette petite fille sur cet événement à apprendre, à comprendre : le départ, la disparition, la tristesse des parents, la pluie qui tombe et qui ressemble à l'état de notre coeur. Un récit tout en douceur, relayé par des illustrations dont la simplicité laisse percer toute l'émotion. Un regard unique comme l'est le regard de chaque enfant, sur la mort et sur la vie. Un récit en toute liberté pour laisser à l'enfant le temps et le droit de comprendre à son rythme.
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C'est dans le coeur de l'Ardenne qu'il faut chercher le regard profond des hommes, celui qui fait vivre au présent, tendu vers l'avenir.
Alain Bertrand a puisé dans ses racines une forme d'universalité mêlant tendresse et humour qui restituent les habitudes, les manies, les rites de tout un peuple en mouvement. Jean-Pierre Ruelle a posé son objectif sur les paysages, sur les vaches, sur, un visage d'enfant perdu au coeur de la forêt. Ici, pas de clichés mais la vision aiguë de deux artistes qui aiment sentir les choses et qui osent entrevoir tous les aspects de leur Ardenne.
Ils nous invitent à regarder du coin de l'oeil pour apprécier au plus près ce pays aux cents visages, parfumé à l'odeur de terre, de sapinière, de jambon et de myrtille.
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Le portrait de Van Eyck : Énigme du tableau de Londres
Pierre-michel Bertrand
- Hermann
- 18 Mars 2006
- 9782705665869
Édition entièrement revue, corrigée et augmentée.
Quand l'histoire de l'art tient de l'enquête policière. Le Portrait d'un couple peint par Van Eyck en 1434 est un chefs-d'oeuvre doublé d'une énigme. Qui sont ces gens et que font-ils ? Quel sens donnent-ils à leurs gestes ? Pourquoi ces mines empreintes de sereine gravité ? Pourquoi s'être ainsi déchaussés ? Pourquoi avoir placé une bougie allumée sur le lustre ? Et que signifie cette bizarre inscription latine au-dessus du miroir ? La tradition veut que ce portrait soit celui des Arnolfini au moment de leur mariage ou de leurs fiançailles. Bien à tort. Pierre-Michel Bertrand établit, preuves inédites à l'appui, qu'il s'agit en fait d'un autoportrait de Jan van Eyck en compagnie de sa femme Marguerite. Le terme d'autoportrait ne rend cependant pas toute la « vérité » du tableau. Comme on le découvre à mesure que l'intrigue du livre progresse, le premier rôle n'est pas tenu par celui qu'on croit. Et l'événement commémoré par le peintre se révèle, au bout du compte, bien différent de ce qu'on a toujours dit. Un ouvrage audacieux et original, d'une aimable érudition, qui captivera le lecteur jusqu'à la dernière page, lorsque la clé du mystère lui sera enfin donnée.