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Jean Pierre Otte
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Il y a l´amour à la plage et l´amour au jardin. Le visible et le discret. Ce que l´on sait des plaisirs humains et que l´on ignore totalement des habitants minuscules, pourtant si proches, qui réinventent l´ardeur et le désir à l´ombre de nos fleurs. Comparé à Giono, Jean-Pierre Otte se fait, à l´échelle d´un jardin, l´interprète d´un monde caché, violemment érotique, où chaque végétal, chaque insecte fragile est le héros d´une aventure où le plus habile, le plus inventif, le plus délicat gagnera le paradis sur terre et pourra, comme le bourdon, se glisser dans l´étui fragile d´une rose...
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L'immunité merveilleuse : aventure sans alibis
Jean-Pierre Otte
- Sans Escale
- 20 Juin 2024
- 9782491438265
Dans le constat d'un monde malade, où nous souffrons du même mal, nous à nous-mêmes vilainement substitués, Jean-Pierre Otte crée et partage ses anticorps dans un élan où esthétique et éthique ne font qu'un. L'immunité est dans le recours à l'intime et le désir de se recréer diversement, quand celui qui explore et exploite ses propres possibilités devient l'artiste de sa vie.
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« Figure tutélaire à la force tranquille et à la belle humeur contagieuse, le grand-père de Jean-Pierre Otte avait, pendant la grande guerre, instauré «La chronique du blutoir», accrochée à l'entrée de son moulin et sur lequel il épinglait des aphorismes aux vertus revigorantes. Le présent recueil s'inscrit dans cette lignée. Colligés au fil des lectures, les fragments qui le constituent sont autant de cristallisations d'une pensée, d'éclairs d'évidence surgis au détour d'une page. Miroirs angulaires disposés à l'intérieur de l'oeuvre, ils en éclairent les multiples facettes et la cohérence remarquable. Leitmotive d'un prélude, ils en exposent la tonalité et les thèmes majeurs. Un seul désir a présidé à leur choix et à leur présentation : vous inviter à (re)lire celui qui invite le lecteur à inventer sa vie. » (Manuel Schmitz, Extrait de l'avant-propos).
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Cette nuit est l'intérieur d'une bogue
Jean-Pierre Otte
- Le Temps Qu'Il Fait
- Litterature
- 31 Janvier 2019
- 9782868536556
De sa dix-neuvième à sa vingt-quatrième année, en un temps d'apprentissage, Jean- Pierre Otte écrivit bon nombre de poèmes et de courts récits. Comme s'il convenait d'abord de s'exercer, de pratiquer des sortes d'exorcismes, et de subir des influences pour progressivement s'en affranchir. Comme il le dit dans Entrée en écriture : « il s'agissait d'exprimer à chaque fois un univers devenu familier tout en laissant aux mots la liberté d'ourdir leurs propres images insolites et d'exprimer ainsi la saveur de ce qui, quoi qu'on fasse, nous reste insaisissable.» Beaucoup de ces poèmes furent détruits, l'écrivain en herbe les considérant, peut-être à tort, comme des « copeaux d'atelier ». D'autres, dispersés, furent publiés en diverses revues et un autre demeura inédit. Ce sont ces textes que l'auteur a réunis ici, les prémices étonnamment matures de l'oeuvre à venir.
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Présence au monde, plaisir d'exister
Jean-Pierre Otte
- Le Temps Qu'Il Fait
- 18 Février 2022
- 9782868536808
« Je ne conçois de littérature que métamorphosante. Une littérature qui soit tout le contraire d'une complaisance ombilicale, d'un désir niais d'être admiré, d'un prestige égocentré dans un jardin de phantasmes. Par sa substance et ses signes ravissants, une littérature qui approfondisse notre présence au monde réel et établisse une atmosphère capable d'éveiller nos sens et de convier l'esprit à plus de sagacité.
Toute vraie littérature passe par la personne et parvient à une espèce d'impersonnalité propre à chacun.
Elle respire et inspire, elle professe la confiance, elle rétablit l'éternelle loi de réflexion, et, à notre doute et notre désarroi, nous fait comprendre que les moyens de métamorphose sont toujours en nous. » Chroniques publiées au fil du temps dans des journaux et revues, ou lues à la radio, chacun de ces textes est le condensé de la philosophie de vie d'un poète, très peu théoricien mais très attaché à son inscription parmi les choses de la nature. Capable comme très peu de rafraîchir d'une formulation toujours nouvelle des sensations et des idées retrouvées, prompt à partager une vitalité jamais entamée par la routine, il distribue généreusement convictions et enchantements, et nous entraîne dans sa quête du merveilleux.
Sans jamais le céder au simplisme, à la naïveté ou à la convention.
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De la même manière qu'autrefois il nous avait rapporté les noces d'écume des escargots ou l'étreinte tentaculaire de la seiche, Jean-Pierre Otte s'attache cette fois aux singularités des amours humaines. D'une écriture allègre, il démêle le manège de la sylphide solaire et la stratégie de l'allumeuse, s'émeut d'un fétichiste en arrêt devant le tabernacle d'un porte-jarretelles et d'une culotte de dentelles, salue le retour en grâce de l'obsédé tripoteur et de l'onaniste radieux, et se montre partisan de l'adultère domestique, tout en nous invitant au passage à partager des galanteries étranges et des dégustations intimes. Et il y a aussi des yeux dans l'ombre et quelques claquements de fouet sur une croupe bellement rebondie...
Un jeu dangereux, compensé par des traits d'humour, la liberté sans morale d'un regard amusé, et un réel bonheur dans l'expression. -
À l'origine de ces Chemins de non-retour, il y eut nombre d'observations personnelles autour d'un phénomène inhérent à notre temps, phénomène qui va s'étendant, variant et se diversifiant, celui de la disparition dans la vie même. Un intérêt pour ainsi dire empathique pour ceux qui choisissent de disparaître pour reprendre leur vie ailleurs, ou pour ceux qui se réfugient dans l'indifférence et l'insensible, perdent toute mémoire (Alzheimer) ou se perdent dans les paradis artificiels, ne se cantonnent plus que dans la part impersonnelle d'eux-mêmes, sans plus participer au présent. Ceux-là veulent en finir avec ce monde, rompre tous les ponts, ne plus être en relation, entrer en lente dissolution, et d'abord, fuir le cauchemar climatisé, l'étreinte sociale, l'insupportable vie d'avance vécue sans surprise, et ne plus y être pour personne (excepté pour soi ?...).
À partir de cette matière accumulée au gré des ans, qui a macéré et s'est comme alcoolisée dans la mémoire, il y a aujourd'hui ces poèmes, que j'ai écrits ou plutôt, que j'ai laissés s'écrire à travers moi. -
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L'hiver 2008, Jean-Pierre Otte avait recueilli chez lui un jeune Russe de 26 ans, originaire de Yalta en Crimée, du nom de Sergueï. Celui-ci se prit d'amitié pour les premiers livres de l'écrivain. Il les lisait, les relisait apparemment sans se lasser, presque au risque de l'addiction, en épinglant çà et là des phrases et des passages qu'il transcrivait dans un cahier auquel il attribua le titre de La bonne vie.
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Pour reprendre les arguments de Jean-Pierre Otte, à près de soixante années d'intervalle, il n'est pas inutile de retrouver l'esprit juste et fertile de Julien Gracq dans La Littérature à l'estomac, à présent que les choses ont autrement progressé ou se sont différemment aggravées. Ainsi qu'il le prononce, une nouvelle espèce est apparue, que l'on nomme dans les maisons d'édition "auteurs", nouvelle espèce qui a la caractéristique de prôner l'absence d'écriture, de substance, de philosophie, et même d'univers personnel. En conséquence d'une telle platitude, le cercle des lecteurs s'est resserré, le nombre continue de s'en réduire avec le paradoxe toutefois, depuis ces trois dernières décennies, de "fabriquer", en ayant recours aux moyens techniques de la contamination et du moutonnement, un public obligé d'acquérir l'ouvrage dont tout le monde parle, celui qu'il faut avoir lu, en créant l'illusion d'une nécessité personnelle que l'on pourrait, en quelque sorte, dénommer comme alibi culturel. Jean-Pierre Otte, dans ce livre, met le doigt sur les dangers d'une culture aujourd'hui mâtinée d'insignifiance,voire de médiocrité, masquant, si l'on y prend garde, l'autre réalité de l'art.
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Paru il y a quarante ans chez Robert Laffont sous le titre de Nicolas Gayoûle, voilà un livre qui a, comme certains vins, bonifié avec le temps. S'articulant autour de la figure tutélaire d'un grand-père, conteur et chansonnier, il se développe par épisodes dans une vie comme exaltée, où les coeurs purs côtoient les âmes damnées et où les faits et gestes s'inscrivent dans un registre tantôt truculent, tantôt tragique ou intime, pieux ou paillard, et toujours émouvant. Liberté de ton, vigueur, mouvements d'humeur et traits d'humour dynamisent ces histoires de désir, de naïveté et de tendresse, ces amours au fond du soir, ces tentations terribles, ces fidélités et infidélités, ces ivresses et ces batailles. Une allégresse de vivre et de voir court à travers les images drues, charnelles et baroques, avec à la clé spots et proverbes d'amon nos ôtes. N'est-ce pas de ces fêtes, fureurs et passions dont nous avons le plus besoin en notre époque dénaturée, désenchantée, précipitée dans la course mercantile du progrès, où les racines se raréfient, se perdent, s'épuisent ? Né en 1949 à Ferot-Ferrières dans les Ardennes liégeoises, Jean-Pierre Otte vit aujourd'hui à Larnagol dans le Lot. Épicurien, passionné par le vivant, aimant la marche et le vin, il vit depuis ses débuts de sa plume et de sa voix, en étant également chroniqueur dans les journaux, conteur à la radio et en spectacle, conférencier et peintre. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages chez des éditeurs comme Robert Laffont, Julliard, Seghers...
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Réunies par le hasard, quatre femmes, mi-démones mi-magiciennes, bouleversent la vie d'un écrivain.
Une gamine qui pérore sur l'amour et la mort. Une étudiante mal dégrossie, venue peaufiner un mémoire sur " les mues des parasites en eaux dormantes ". Une vieille paysanne alitée qui voudrait découvrir la mer. Au téléphone, la voix " salvatrice et enjouée " de Minna, l'épouse en voyage culturel. Ignorer les intruses, tel est le premier soin du narrateur. Mais il se laisse bientôt prendre à leurs confidences, découvrant alors, ensorcelé, ce qu'il faut savoir des femmes avant l'an 2000.
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Après avoir observé nos jardins, nos étangs, nos plateaux de fruits de mer, nos forêts, nos basses-cours et nos oiseaux, Jean-Pierre Otte virevolte aujourd'hui en compagnie des extravagants papillons...
Avant de nous ravir en volant de fleur en fleur dans la douce atmosphère des jardins printaniers, les papillons traversent une série d'épreuves surprenantes. Tout d'abord, le papillon est un oeuf pendant quelques jours. Sa vie se complique quand il passe au stade de la chenille et consomme des quantités considérables d'aliments pour passer de la taille d'un millimètre à celle de quatre centimètres. À ce stade, la chenille devient chrysalide et l'insecte subit une totale transformation. Des cellules qui forment une substance jaunâtre sont chargées de la réorganisation de l'anatomie de l'animal. Ce processus très complexe reste mystérieux. Les chrysalides ont des formes et des couleurs diverses, et sont le plus souvent adaptées au camouflage.
Dans le cycle que Jean-Pierre Otte consacre aux amours animales, ce livre est un des plus singuliers. On y retrouve ce talent inimitable qui marie, toujours avec le même bonheur, la grâce de l'évocation poétique et la rigueur de l'observation scientifique.
À la fin de ce cycle, le papillon parfait s'arrache à la gangue de la chrysalide et commence sa vie d'insecte ailé. Lorsqu'il ne sont pas au repos, les papillons volent à la recherche de nourriture. Certaines espèces effectuent des migrations de plusieurs milliers de kilomètres. Leur vie adulte dure normalement quelques semaines. Durant cette période, leur principal but est de trouver un partenaire pour s'accoupler, et assurer ainsi la régénération de l'espèce. Ils passent le reste de leur temps à défendre leur territoire et à fuir d'éventuels prédateurs.
Écrivain, conteur-conférencier et peintre, Jean-Pierre Otte est un poète heureux et généreux.
Jean-Pierre Otte est né dans les Ardennes en 1949. Avide de savoir, il étudie des disciplines aussi diverses que la biologie, la physique, la philosophie et les mythologies du monde. En 1976, paraît son premier livre, et dès 1978 il vit de sa plume et de sa voix. Outre son travail d'écrivain, il excelle dans d'autres activités : chroniqueur dans les journaux, conteur à la radio et en spectacle, peintre. Spécialiste des mythes de la création, il s'adonne aussi à la botanique et à l'observation des insectes. Installé depuis 1984 sur le causse, il vit dans le Lot, à Larnagol, entouré d'animaux familiers. Fasciné par la femme, épicurien, il aime la marche et le vin.
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LES MATINS DU MONDE T.2 LES AUBES ENCHANTEES
OTTE, JEAN-PIERRE
- SEGHERS
- 27 Janvier 1995
- 9782232104565