LAURENT D'
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Immense est le nom, ni stigmatisant ni réducteur, des personnes en mal-logement ou non-logement, précédemment appelées SDF, sans-abri, précaires, sans-papiers, etc. Syndicat des immenses est depuis 2019 en Région de Bruxelles-Capitale le nom d' un syndicat hyper actif, portant la voix, les combats et les revendications politiques des immenses. Université d'été des immenses est le nom donné au croisement et à l' enrichissement mutuel des expertises d'immenses et d'universitaires, de travailleurs, de travailleuses et de politiques, autour de quelques thèmes. Un long travail réflexif précède et suit chaque Université d'été des immenses, lequel passe par la publication d'un livre qui fait le point provisoire sur les thèmes choisis. Politique et immensité est le titre du livre résultant de la première Université d'été des immenses, qui s' est tenue le 22 octobre 2021 à la VUB. Non content de rendre compte de la richesse de l'événement, le livre enjoint le lecteur à saisir la balle au bond. D'où son sous-titre : « Les immenses à votre écoute ». Les 4 thèmes choisis: Zéro déchet humain - contre l' économie du gaspillage (humain); pour dire l'immensité, des mots sont à inventer et certains sont à bannir - pour un thésaurus de l'immensité; la vie rendue invivable - contre la nécropolitique à l' oeuvre dans les politiques sociales; fêter la Saint-Covid le 13 mars ? - le virus a exacerbé les inégalités et sorti des personnes de la rue. Politique et immensité est moins les « actes » d'un colloque, promis à une inéluctable poussière bibliothécaire, que des « co(a)gitations dans l'immensité », nécessaires à un indispensable sursaut sociétal à l'endroit du mal-logement et du non-logement.
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Façades art nouveau : les plus beaux sgraffites de bruxelles
Patricia d' Oreye, Laurent Brandajs
- Aparte
- Villes Et Patrimoine
- 19 Septembre 2007
- 9782930327136
Voir et connaître les plus beaux sgraffites de Bruxelles, tel est le but de ce livre. Après avoir situé les origines et les sources d'inspiration dans le temps et dans l'espace, l'auteure présente les plus beaux sgraffites qu'elle a sélectionnés, entourée de spécialistes reconnus : les «incontournables», mais aussi d'autres méconnus, ceux dessinés par des sgraffistes qui ont brillamment marqué cet art, ceux représentatifs des thèmes en vogue, ceux qui ont été restaurés par des artisans passionnés.
C'est une étude d'une ampleur jamais réalisée sur les sgraffites à Bruxelles qui est ici proposée.
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La Destination est l'histoire du complot victorieux des cloches et des clochettes contre les grelots, dans la littérature mondiale et dans le langage, et la disparition subséquente du joyeux friselis des seconds. Songeons que jamais l'on ne sonna la fin d'une récréation avec des grelots, et l'on comprendra la gravité de ce grand remplacement. Que la chose ait pu échapper jusqu'ici aux consciences les plus affûtées montre, s'il le fallait, l'énormité de la conspiration.
C'est aussi le roman palpitant de l'amitié de Gustave et Laurent, que de rares lecteurs connaissent déjà pour avoir lu quelques chapitres d'Anticorps précédé de La Répétition (1991) et La Tentation (1989), les romans antérieurs de l'auteur, qui vinrent à bout de leur éditeur.
S'il a fallu près de douze années de travail pour accoucher de La Destination, c'est qu'on y recense plus de deux milles citations contenant le mot « grelot ». Laurent d'Ursel et ses complices ont écumé les plus prestigieuses bibliothèques à la recherche de toutes les occurrences du mot, de Gilgamesh à Savitzkaya, en passant par la Bible, Shakespeare, Char, Le Clézio, Garcia Marquez et Enid Blyton. Chaque trouvaille a été dûment répertoriée et extraite de son corpus. On les retrouve toutes, glissées dans le texte, dans les dialogues, quelquefois sous forme de citations, ce qui n'empêche pourtant pas, et c'est là le prodige, une lecture fluide du texte.
Le résultat est ce roman épique, qui valut à son auteur le refus d'une cinquantaine d'éditeurs découragés ou effrayés par l'ampleur de la tâche et l'immense érudition du texte. Ce n'est qu'en établissant la présente édition, près de vingt plus tard, qu'on s'aperçut que, à l'épais manuscrit qui leur fut envoyé, manquaient trois chapitres... maelstrÖm reEvolution, qui sort pour toujours cet exploit de l'oubli (il s'en fallut d'un tintement de grelot), ne l'a sans doute pas lu non plus.
L'immensité de l'entreprise est d'autant plus émouvante qu'elle fut accomplie entièrement avant le big data et avant Google. Tel le belge Paul Otlet, le fondateur du Mundaneum reconnu aujourd'hui comme l'inventeur du concept d'Internet, Laurent d'Ursel en fit la funeste prévision, faisant écrire à son narrateur : « Il se dit que son projet sera caduc du jour où la littérature tiendra sur quelques disquettes et que les milliers d'heures passées à constituer sa collection feront sourire » (p. 147).
La Destination pourrait figurer dignement auprès des entreprises littéraires les plus ambitieuses, quelque part entre l'Ulysse de James Joyce, La Guerre et la paix de Léon Tolstoï, La Disparition de Georges Perec et dans la somme que consacra André Blavier aux Fous littéraires.
Xavier Löwenthal
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De l'aphorisme, du proverbe, de la critique littéraire, de la poësie, du constat désabusé, du surréalisme, de l'emphase et des pirouettes, de la sonorité, tout ce que les titres des livres n'ont pas dit, à travers une contrainte scrupuleusement appliquée : composer de petits textes à partir de titres de livre, pris dans leur entier et jamais réutilisés d'un texte à l'autre.