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Lionel Richard
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Goebbels : portrait d'un manipulateur
Lionel Richard
- André Versaille
- Histoire
- 1 Novembre 2008
- 9782874950179
Qui ne connaît le dirigeant nazi Joseph Goebbels ? Dans les images documentaires d'époque, il est partout.
Apothéose du tragique et du pathétique, en 2005, une séquence du film La Chute lui est réservée : son suicide et celui de sa femme le 1er mai 1945, après avoir procédé au meurtre de leurs six enfants.
Pourtant, au-delà de ces apparitions insistantes, de ces évoca-tions anecdotiques, le grand public en sait-il beaucoup sur son environnement familial, sa personnalité, sa formation, sa vie ? Il est temps de mettre fin au « mythe » répandu par certains au-teurs allemands au lendemain de 1945. Pour accréditer la thèse d'une Allemagne « victime » de « déments diaboliques », ils voyaient en Goebbels le « démon » en action, d'ailleurs doté du pied fourchu de Satan. Dans le monde d'aujourd'hui, où propa-gande et « désinformation » s'amplifient, son activité visant à modeler l'opinion publique n'a jamais été aussi instructive.
Cet ouvrage se veut le portrait d'un polémiste impitoyable à l'égard de ses adversaires, d'un manipulateur conscient et cynique, d'un virtuose de la ruse et de la séduction, d'un jusqu'au-boutiste blasé. Grâce aux nombreuses citations tirées des textes mêmes de Goebbels, et souvent insuffisamment prises en considération par les historiens - ses écrits « littéraires », ses articles, ses allocutions radiophoniques, ses discours -, ce livre se veut en même temps un tableau de l'Allemagne nazie.
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Futurisme, expressionnisme, dadaïsme, culture prolétarienne, agit-prop, nouvelle objectivité, réalisme social ?... Difficile de s'y retrouver dans toutes ces notions à la fois esthétiques et politiques qui se répandent en Europe durant la première moitié du XXe siècle !
Les origines des courants se réclamant de ces notions, leurs programmes, leurs imbrications :
Tel est d'abord ce qui est mis en évidence par Lionel Richard. Socle de ses analyses, la vie littéraire et artistique en Allemagne. Mais il montre, à partir de là, les influences, les interrelations qui s'exercent dans les pays européens, notamment dans la France de l'époque. Ainsi voit-on comment, tout particulièrement, le vieux rêve apocalyptique de destruction et de régénération traverse les productions intellectuelles allemandes des années 1920-1930, pour aboutir, inséparable de certaines racines sociales et articulé sur le racisme, à un crépuscule des dieux à la manière nazie.
Ce livre, initialement paru en 1976 dans la collection de poche 10/18, était épuisé depuis longtemps.
Déjà solidement documenté, il a été enrichi de nouvelles recherches de l'auteur.
Il reste la description la plus suggestive de l'arrière-fond d'où, au XXe siècle, ont surgi aussi bien les avant-gardes artistiques dans leur diversité que les esthétiques sociales sous la coupe d'idéologies.
La période reconstituée ici, de la fin du XIXe siècle au seuil de la Seconde Guerre mondiale, fut porteuse, on le sait, des pires horreurs. La voici, à travers ses productions culturelles, comme un creuset d'élans créateurs et d'expériences passionnantes.
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Direction Berlin ; Herwarth et la revue der strum
Lionel Richard
- Didier Devillez
- 1 Janvier 2008
- 9782873961107
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Dans toutes les sociétés, les instances de pouvoir ont encouragé la transmission d'apprentissages techniques de génération en génération. en occident, jusqu'au XVIIIe siècle, cette transmission s'est effectuée au seul contentement, ou presque, des castes et familles influentes. L'orientation en a changé avec l'accession des bourgeoisies nationales aux leviers de l'économie, et ensuite, dans la seconde moitié du XIXe siècle, grâce au travail industriel. Les masses furent alors poussées à s'ouvrir aux « choses de l'art » à travers le développement de l'enseignement public et l'entreprise de vulgarisation des connaissances. ce sont ces tentatives d'éducation artistique, jusqu'aux expériences de réforme des « arts appliqués », avec la fondation d'écoles professionnelles spécialisées, qui sont décrites dans ce livre sur plus d'un demi-siècle. De leur analyse, en toute logique, se dégage une interrogation sur leur efficacité. Les programmes d'initiation aux oeuvres d'art qui ont été élaborés au début du XXe siècle, les efforts pour poser les bases d'une esthétique populaire, les systèmes d'enseignement stimulant l'inventivité n'auraient-ils cultivé, en définitive, que des illusions ?