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Littérature
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« C'était il y a longtemps.
Il veut raconter avant d'avoir tout oublié.
Quel âge avait-il ?
Dans sa tête, il n'était encore qu'un enfant. »
Enfant, Peihn ne parle pas. La nuit, il s'enfuit de chez lui, se couche sur le toit des immeubles et regarde les étoiles. Il souffre d'un mal rare et étrange, issu du mystère de nos origines. Perdu dans une existence terne et solitaire, le garçon multiplie les comportements provocateurs, si bien que les convocations au tribunal jalonnent son quotidien. Quand le destin met sur son chemin deux êtres décidés à l'aider, un juge particulièrement bienveillant et une adolescente venue de l'autre bout du monde, Peihn se sent prêt à affronter ses épreuves. Mais comment guérir d'un mal dont on ignore le nom ?
Les Étoiles du silence est un roman saisissant d'une grande sensibilité. Il embarque le lecteur dans un monde sans voix qui peu à peu se trouve et se déploie.
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À l'âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d'une femme qu'il n'a fait qu'entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s'installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d'ermite, adonné à l'art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponibles. Son arrivée bouscule l'apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre.
Ce roman, d'un dépouillement extrême, allie profondeur et légèreté, philosophie et silence. Il fait voir ce qui n'est pas montré, entendre ce qui n'est pas prononcé. D'une précision documentaire parfaite, il a l'intensité d'un conte, la beauté d'un origami.
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Petit frère
François Emmanuel, Marc Desgranchamps
- Les éditions du Chemin de Fer
- 23 Avril 2021
- 9782490356256
Petit frère, c'est un fait divers vu du côté du coeur?: l'histoire de Yann dont le demi-frère, Pierrot, est assassiné d'une balle à bout portant après avoir rendu visite à sa fille Loum à qui il a laissé un cadeau bien encombrant.
Yann, pour protéger Loum, part sur les traces de ce frère si différent de lui et se laisse entraîner dans les milieux interlopes de la nuit et du grand banditisme.
Il glisse peu à peu d'un monde à l'autre, du chemin «droit» au chemin «tordu», de son insensibilité première envers Pierrot à un puissant ressenti fraternel pour cette part de lui demeurée inconnue.
Dans ce passage d'un monde à l'autre réside l'essence de ce récit troué, parcellaire, comme sont à la mémoire les photos distribuées sur le miroir derrière la mère amnésique, comme est troué et parcellaire notre rapport au réel. C'est tout l'enjeu de ce texte de François Emmanuel (La question humaine, Ana et les ombres) qui emprunte aux codes du polar pour interroger l'humanité et les errances de l'affection.
Marc Desgranchamps se nourrit des archétypes du film noir des années soixante-dix, de Melville à Verneuil, et extrait du texte des images troublantes, pour en livrer un singulier story-board.
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C'est l'histoire de Sundance, un Sioux qui sombre tre`s jeune dans l'alcoolisme et e ? cume pendant vingt-cinq ans les bars de l'Ouest ame ? ricain. Sans-abri, trimardeur, arnaqueur, rendu presque fou par l'alcool, coince ? entre la rue et la prison, son histoire aurait du^ s'arre^ter la`. Mais lasse ? du harce`lement policier, Sundance contre-attaque. Sa victoire lors d'un proce`s retentissant a` la fin des anne ? es soixante-dix met fin aux abus du syste`me judiciaire envers les alcooliques et entrai^ne une prise de conscience : l'alcoolisme n'est pas un de ? lit, c'est une maladie qui ne se soigne pas derrie`re des barreaux.
Rares sont les te ? moignages de premie`re main de ceux qui vivent dans la rue. Celui de Sundance cristallise nombre de maux de la civilisation qui l'a recrache ? sur le bord du trottoir. Ivrogne, clochard, il est en outre un Indien dans une Ame ? rique qui s'est ba^tie sur la de ? pouille de son peuple. Des e ? meutes en prison aux rode ? os du Montana, de la Seconde Guerre mondiale aux champs de coton d'Arizona, en passant par les trottoirs de Los Angeles, la vie de Sundance nous raconte l'american way of life vu d'en bas.
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5 rue Saint-Benoît 3ème étage gauche : Marguerite Duras
Jean-Marc Turine
- Metropolis
- Metropoche
- 23 Avril 2024
- 9782883402164
Jean Marc Turine n'a pas cherché à écrire une nouvelle biographie de Marguerite Duras, ni un journal de bord relatant vingt-cinq ans d'amitié avec l'une des figures les plus emblématiques de la littérature et du cinéma de la deuxième partie du XXème siècle. Il s'agit d'un texte intimiste, d'un regard de complicité posé sur une amie qu'il sait fort bien distinguer de la Duras, personnage public, mondain, bientôt « mondial », et dont les indiscutables défauts sont évoqués avec une indéfectible tendresse. C'est ainsi que Marguerite nous devient presque familière et que nous lui découvrons d'étonnantes couleurs : d'une avarice devenue légendaire chez ses proches à une folle générosité, de la douleur d'une solitude grandissante à l'humour et aux rires partagés, de ses absences à l'autre de plus en plus fréquentes dans ses dernières années à la plus rayonnante intensité de présence. À travers toutes ces sautes d'humeur et jusque dans l'épreuve de la maladie voire d'accès de folie, Jean Marc Turine restera d'une fidélité qu'aucun vent ne saura plier, d'une amitié « inoxydable », pour le meilleur et pour le pire.
Jean Marc Turine n'a que vingt-quatre ans et toutes les audaces quand il écrit pour la première fois à Marguerite Duras, en 1971. Elle refusera sa proposition de tourner Le Ravissement de Lol V. Stein, l'une de ses grandes oeuvres, mais l'invitera à participer au tournage de Jaune le Soleil. De cette première rencontre naîtra leur amitié. Au fil des récits et des ans, nous faisons connaissance avec le groupe d'amis autour du 5 rue Saint-Benoît, 3ème étage gauche. Edgar Morin, Elio Vittorini, Robert Antelme, François Mitterrand... - des personnalités qui ont fait le XXème siècle.
Pour la première édition (2006), l'auteur a attendu dix ans après la mort de la romancière-cinéaste avant de publier ses souvenirs. Il les complète ici par les événements marquants qui ont entouré la mémoire de Marguerite Duras jusqu'en 2023. -
« Le petit homme avait élevé la circulaire tôle au-dessus de sa tête, de telle manière que sa forme coïncidât avec le disque solaire et qu'elle en éclipsât miraculeusement toute la lumière, si bien que le gyrovague dit avoir eu la conviction que la nuit s'était instantanément et miraculeusement installée sur le désert, comme dans une prodigieuse éclipse. »
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La plaine
Jean D'Amérique, Marc Dugardin, Collectif
- MaelstrÖm reÉvolution
- Bookleg
- 7 Février 2024
- 9782875054838
La Plaine s'étendait sous nos pas et nous n'en savions rien.
Neuf poè·é·tes·ses s'associent pour donner voix à La Plaine - monde sous le monde, vous savez ?
La Plaine, c'est une terre où respirer plus large, où redéployer le champ des possibles. C'est, par les mots, faire barrage à l'inéluctable, à la morosité, au nihilisme qui nous guettent. C'est reprendre à son compte la force du poème, c'est oser le premier pas sur un territoire fertile, frondeur, friable. C'est une utopie, en somme, une science-fiction poétique. Une page blanche partagée par dix-huit mains amies. C'est, à l'aube, pousser un cri pour dissiper les ombres de la nuit, jusqu'à la nuit prochaine.
Auteurs : Aurelien Dony, Jean d'Amérique, Marc Dugardin, Maud Joiret, Lisette Lombé, Mel Moya, Camille Pier,Jérémie Tholomé, Laurence Vielle. -
Léon Lequeux rêve d'être un archéologue de renom. Fils de bonne famille, élégant, intelligent, ambitieux, il a tout pour réussir. Son empressement et son obsession de la réussite le pousseront à ruser, à mentir et à duper ses pairs. Il ira jusqu'à réinventer la Préhistoire ou affirmer avoir localisé l'Atlantide. Des années d'errements feront de lui un fabulateur en Belgique, un faussaire au Maroc, un profanateur en France. Le monde scientifique, la presse et le grand public n'auront bientôt plus qu'un seul mot pour le qualifier?: mystificateur?!
Basé sur les éléments authentiques de la vie de Léon Lequeux, ce roman retrace son parcours rocambolesque, parsemé d'étonnantes escroqueries, et nous emmène, dès le début du XXe siècle, de Liège à Spiennes, de Casablanca à Paris, d'Orléans à Provins... -
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Rêveries sur les coteaux : Carnets du compagnon du promeneur solitaire
Jean-Marc Defays
- Murmure des soirs
- Litterature Generale
- 29 Octobre 2024
- 9782931235201
Quand on prend le temps de flâner, le spectacle de la nature, de la ville, de la vie inspire une multitude de réflexions variées et diverses, douces et amères, intimes et philosophiques que l'on garde habituellement pour soi. Sauf si le promeneur solitaire a un compagnon - fidèle mais parfois facétieux - pour consigner les rêveries qu'il lui confie au rythme de leurs errances, des saisons et de ses humeurs. Ses méditations portent sur le assé qu'il interroge, l'avenir qu'il redoute, ainsi que sur le présent qu'il a de plus en plus de difficultés à comprendre. Mais il y a la nature, toujours aussi réconfortante, et les humains, toujours aussi surprenants, capables du meilleur comme du pire !
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Un texte comme un cri. Un cri de rage. De colère. D'injustice. Le cri d'un enfant meurtri, qui ose enfin s'exprimer plus de soixante ans après les faits. Douloureusement, Jean Marc Turine remonte le fil de sa mémoire et raconte ce qu'il a tant voulu oublier : les agressions sexuelles répétées, lorsqu'il était jeune garçon, par des membres du clergé. Le texte déroule les faits et navigue entre le récit factuel, cru, et l'émotion intense. Jean Marc Turine réussit à garder cet équilibre précaire, entre le recul nécessaire à l'écriture et la répugnance des souvenirs évoqués ; écoeurement, dégoût, colère ; les émotions remontent.
Depuis toujours, la force du travail de Jean Marc Turine réside dans sa capacité à dénoncer, sans relâche, les horreurs, les injustices, de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés de la société. Après trente-cinq ans de travail acharné, de créations radiophoniques, de livres de résistance, il prend la parole pour lui-même et l'enfant qu'il était. Dénoncer les agressions perpétrées par des membres de l'église permet à son enfance meurtrie de trouver les mots de sa blessure.
L'importance de ce texte réside dans son honnêteté, il n'occulte rien, ni la part d'ombre, ni le déni, ni la difficile construction en tant qu'homme adulte. Au-delà de l'horreur, il éclaire également l'oeuvre littéraire d'un homme épris de justice.
Il est des sujets dont on essaie parfois d'oublier qu'ils existent, des souvenirs qu'on préférerait occulter. Mais ce qui s'est passé a existé, et libérer la parole est salvateur, essentiel. Les comportements abusifs sur des jeunes enfants et leurs dénonciations récentes provoquent des haut-le-coeur. La trame en est souvent un rapport d'autorité qui paralyse la victime en protégeant l'abuseur. Le témoignage permet alors, non pas de comprendre, mais simplement d'entendre. Lorsque celui-ci se double d'une écriture ayant la qualité de celle de Jean Marc Turine, le lecteur se laisse happer par ce cri du coeur, véritable claque qui remue et révolte.
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La vieille Théodora ne marche plus, elle ne voit plus. Mais elle se souvient et raconte. Elle nous parle de sa vie, de ses rencontres, ses amours, ses espoirs, mais aussi ses errances, ses drames et ses désillusions.
Théodora est une enfant du fleuve. Née Rom, elle a voyagé au gré des vents. Traversant le temps, elle a vécu plusieurs vies. Née à l'aube du XXe siècle, elle le traverse tout entier. Temps de guerres, de communisme, d'oppressions répétées, l'histoire des Roms se révèle au fil du roman et se confond avec celle du siècle.
Naître femme, c'est s'exposer à la tutelle des pères et des maris, Théodora le comprendra vite. Tout comme elle pressentira aussi que par la lecture et l'écriture, elle échappera à la fatalité. Aladin, le tendre amant, Nahum, le fils d'élection, Joseph, le marin, croiseront sa route.
Personnages lumineux, ils partageront un temps sa vie avant qu'elle ne reprenne la route et construise sa destinée.
La force du travail de Jean Marc Turine, depuis ses premiers textes, réside dans son souci de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés, aux victimes et de se dresser, sans relâche, contre la guerre et l'exclusion.
Par une écriture juste et engagée qui donne de la force à ce récit, il dénonce l'exil forcé, les brimades, l'injustice... Les voix du récit s'entremêlent pour nous emporter dans une histoire forte et entière, qui ne laisse pas le lecteur indifférent et le pousse à reconsidérer les questions de l'exil et de l'exclusion à la lumière de l'histoire contemporaine.
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J'irai tirer sur vos tongs
Marc Meganck
- Editions F Deville
- Oeuvres Au Jaune
- 16 Novembre 2023
- 9782875990822
La vie de Gino est complètement bouleversée depuis l'arrivée massive de touristes dans « son paradis », un petit village au bord de la mer. C'est autant leur nombre que leur accoutrement qui l'agacent. Par-dessus tout, il a horreur du bruit incessant des tongs qui foulent la plage, la digue, les rues et même le carrelage du seul et unique bistrot du coin, L'Embuscade. C'est là qu'il nourrira ce projet complètement fou : assassiner quelques vacanciers pour créer une psychose et faire fuir le troupeau.
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Lien de Me Linh
Jean Marc Turine
- Esperluète Éditions
- En Toutes Lettres
- 15 Janvier 2014
- 9782359840452
Un homme s'adresse à une petite fille de Mê Linh, une ville du nord du Viêt Nam. Il l'a rencontrée chez elle. Elle s'appelle Liên et le temps n'est rien pour elle. Elle vit une existence saccagée. Son père contaminé par l'Agent Orange pendant la guerre américaine lui a transmis la maladie.
Jean Marc Turine a rencontré ces familles victimes de la dioxine. Il leur adresse une longue supplique étayée de données factuelles. Il y déverse sa colère et sa révolte mais aussi son incompréhension, son amour et son impuissance. Il lui reste les mots pour éloigner les larmes. Un témoignage, comme une mélopée criée, qui réveille nos consciences.
Avant d'être un livre, Liên de Mê Linh fut un reportage radiophonique diffusé sur France Culture en 2012. Depuis, un film documentaire prolonge le propos. La forme du livre est singulière puisqu'elle allie la forme documentaire à la poésie du récit. La force du travail de Jean Marc Turine, depuis, ses premiers textes, réside dans son souci de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés, aux victimes et de se dresser, sans relâche, contre la guerre et l'exclusion. -
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Chargé par un éditeur au nom obscur de rédiger une sociologie des bars de la capitale, Jason Van Bon, «?mercenaire de l'écriture?», se lance à corps perdu dans ce boulot à la forte odeur d'alcool et de rencontres improbables. De bistrots en troquets, il découvre finalement autre chose... L'amour et l'amitié le sauveront, mais pour un temps seulement, car les médias, unanimes, annoncent le Grand Truc, l'éclatement du pays, pour les mois à venir. Conscient qu'il vit un moment charnière de son existence, Van Bon relativise et se dit que tout ce qui nous entoure est appelé à être modifié, à changer d'aspect ou de nom, à l'image de ces biscuits nappés de chocolat que sa génération -?celle des trentenaires en plein naufrage existentiel?- appelait Raider.
Finaliste du Prix Première 2008
«?Saluons la parution de Génération Raider, le premier roman de Marc Meganck qui ne manque pas d'air frais?!?»
Bernard Delcord, La Libre Belgique
«?Avec beaucoup d'humour, de tendresse et d'empathie envers ses personnages, l'auteur vous emmène dans une quête haletante.?»
Gabrielle Stefanski, La Première
«?De l'amour, de l'amitié, l'identité belge et l'écriture. Le savant mélange de Marc Meganck fait mouche?! Un livre qui sonne vrai, authentique.?»
Christophe Devriendt, Culture et dépendance -
Un livre à quatre voix et peut-être un livre pour quatre voies Quatre voix qui s'entrechoquent, s'entremêlent Quatre voies qui se tissent pour se perdre Quatre voix qui s'étreignent et s'éteignent Chaque voix trace sa voie. Chaque voie porte une voix Chaque voix vibre à l'écoute des vents, des nuages, des pluies Chaque voie s'égare dans la nuit des souvenirs C'est ainsi que l'auteur ébaucherait une présentation de son roman. Comme à bout de souffle devant l'incommensurable silence qui se dégage de son propre ouvrage. Autour du viol d'un enfant, David, à sauver, à aimer. Quatre personnages nous parlent de son histoire. Axel, l'homme qui, le recueillant, va le sauver, au-delà de sa vie. La fille de cet homme, Claire, elle-même survivante, qui, le recueillant, va l'aimer au-delà de sa vie. La meilleure amie de Claire, Palmyre, celle qui est faite pour l'amour, pour la vie, et qui reste, elle, et témoigne. Et lui, David, il l'écrit dans son cahier, son histoire, et peu à peu, on ouvre ce cahier. Toute sa vie, David la dit avec ses mots, avec son orthographe et sa grammaire de dyslexique, à l'encre de ses peurs, de ses incompréhensions, de ses émerveillements, de ses curiosités, de ses joies, de sa détresse d'orphelin, de sa douleur insurmontable, de sa colère aussi. Une sourde colère. Et un amour immense. Mais une immense colère.
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Vivre (si vous sauriez comme j'avions)
Jean-Marc Turine
- Esperluète Éditions
- En Toutes Lettres
- 5 Juin 2020
- 9782359841244
Quatre textes sont ici réunis, écrits - ou recueillis - à des époques très différentes. Ils ont en commun d'évoquer des jeunesses vécues dans des géographies sans frontières communes. Des jeunesses étrangères les unes aux autres. Des jeunesses vécues dans une solitude tragique, désespérément inhumaine. Et en cela, elles peuvent se reconnaître. Des jeunesses, par leur proximité, ici, rassemblées, peuvent enfin se lire les yeux dans les yeux.
S'entendre, s'accueillir, je le souhaite, les mains ouvertes dans une empathie d'amitié fraternelle. Moi, Joseph Spira recueille le témoignage d'un rescapé des camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Un témoignage de ce qu'est survivre à l'innommable. Un Gaucher dit, avec les mots simples d'un homme-soldat que les événements dépasse, la violence, la déroute et l'impossible reconstruction vécue en Indochine.
Brûlures porte avec empathie la voix des victimes, le plus souvent sur plusieurs générations, des bombardements de dioxine au Viêt Nam. Les Chants d'Anjouan porte la trace d'une enfance heureuse qui ne peut se prolonger face à l'injustice sociale et économique et la misère sur les îles Comores. Des témoignages essentiels, percutants, nécessaires dont Jean Marc Turine se fait le porte-parole et qui viennent enrichir la mémoire collective.
Une écriture portée et habitée par chaque sujet pour transmettre et dire la pulsion nécessaire de la vie.
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Belgiques est une collection de recueils de nouvelles. Chaque recueil, écrit par un seul auteur, est un portrait en mosaïque de la Belgique. Des paysages, des ambiances, du folklore, des traditions, de la gastronomie, de la politique, des langues... Tantôt humoristiques, tantôt doux-amers, chacun de ces tableaux impressionnistes est le reflet d'une Belgique?: celle de l'auteur.
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En s'intéressant à Souffle, pièce la plus courte (une page) et la plus brève (35 secondes) de samuel Beckett, Marc Blanchet étudie en trois temps une oeuvre sous-titrée « intermède » où Beckett, sous couvert d'ironie, livre une (petite) merveille cristallisant son art. Souffle est approché d'abord comme une partition, aux temps d'écriture et de didascalies égaux, à déchiffrer sans référence aux autres pièces ou proses (première partie : « une oeuvre en miroir »). Puis, dans une deuxième partie, Marc Blanchet traverse les livres de Beckett pour mettre en écho cette pièce sans comédien à travers l'ensemble des écrits, théâtre comme proses, de Beckett, voyant dans les ordures sur scène qui remplacent toute incarnation humaine « une exaspération du personnage comédien ». Une troisième partie, « Du berceau jusqu'au tombeau », interroge de manière plus vaste l'écriture beckettienne... non sans placer un « interlude » avant celle-ci pour raconter la mise en scène « loupée » et reçue avec colère par l'auteur irlandais en 1969. Ainsi se dessine un « souffle de Beckett » pour parler d'une écriture qui n'a cessé de dessiner un territoire cohérent dont l'essai de l'écrivain Marc Blanchet montre la vitalité toujours forte en y apportant un nouveau regard.
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- Je vois dans tes yeux que tu es perdu. Je connais ce regard, dit Zara. - Et que vois-tu dans mon regard ? - Tes yeux me disent que tu t'en vas. Oumar regarde ailleurs et ne répond pas.