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Le Coudrier
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Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».
Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».
La poète, à l'instar d'un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L'image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l'aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.
Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.
je voyage
je regarde le paysage
changer de couleur
les saisons tournent
je voyage
avec la terre -
C'est d'un filet de voix que l'auteure sonde la profondeur de l'instant, l'écho d'une permanence dans l'offrande du présent.
«Tenter de consoler le temps qui reste» et «semer sur nos vies ses cailloux blancs» tel le petit Poucet, l'instant n'est-il jamais qu'une boucle dans le temps, et, par-delà les ans, un ressourcement du vivant, le moment privilégié d'un souffle que reprend sur lui le poète ?
Un chant discret s'élève, volatile comme l'île que rebat l'océan, une palme.
Fluide et transparent, le recueil semble vouloir se faire oublier, sa parole devoir s'envoler comme au bec de l'oiseau, dans son souffle le chant. Plus que par leur lexique c'est à travers leur rythme que l'auteure veut nous rendre compte de la pulsation qui l'anime et, la dépassant, renvoie sa personne à la persistance du vivant anonyme.
Mais ne dit-on pas que le poète n'est pas celui qui est inspiré mais celui qui inspire? C'est cela même qu'au puits de l'instant elle nous souffle à l'oreille.
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Deux plumes pour un recueil qui, de page en page, renouvelle le seuil des éveils à la croisée des mots mis en images sur les pas du silence, à l'écho de deux âmes La connivence entre Martine Rouhart et Patrick Devaux, se concrétise pour la première fois par un recueil en commun, où les poèmes et les voix se répondent. Ces textes sont le fruit poétique d'une correspondance quotidienne, dont les oiseaux seraient les intercesseurs, les messagers. Le livre est d'ailleurs traversé par une multitude d'oiseaux, et par le chant joyeux du partage.