Recueil de poèmes soulignant l'importance du doute pour intégrer et redécouvrir le mouvement de la vie dans ce qu'elle comporte de tendresse et de difficultés. Prix de la biennale de poésie Robert Goffin 2018.
Si vous pensez que litte´rature et technologie ne font pas bon me´nage, PAGES VIVANTES pourrait bien vous surprendre. Plongez avec tous vos sens dans cette expe´rience poe´tique, visuelle et sonore.
Mais d'ou` viennent ces images et ces mots, de votre imaginaire?
Questionnant les frontie`res toujours plus floues entre re´el et virtuel, cet ovni litte´raire de´passe les limites de la page pour se de´ployer dans une expe´rience de re´alite´ virtuelle.
Que ce soit a` travers le livre ou a` travers l'application accessible gra^ce a` votre Smartphone et aux lunettes fournies, PAGES VIVANTES invite a` la contemplation et a` la re^verie.
Canopée, lointaine, elle luit Du fond des âges, elle lit, dans ton regard Au sein de tes mains, elle dit :
Entre nous deux, un fil, Très haut tissé, à coeur ouvert, Cousu d'être enfin, en vie ensemble Propulsée, elle luit Elle est ta voix dans les silences Ta poignée de nuit, ton présent inachevé, encore elle dit:
Entre nous deux, un fil, Très haut tissé, à coeur ouvert, Cousu d'être enfin, en vie ensemble.
Puis Il y a le temps et les choses Il y a l'autre nom de la fulgurance Il y a votre impuissance à vivre plus que de raison Et vous, rendus à l'informe Décimée, elle luit En elle, qui ne saisit de rien, de toi déguisé en rien et inversement Célébrer est possible. Tout contre tout, elle dit :
Entre nous deux, un fil, Très haut tissé, à coeur ouvert, Cousu d'être enfin, en vie ensemble.
"Tout commence lorsque le français rencontre le finnois." Il est entendu que nous pensons par le langage et non à partir d'un terrain neutre qui serait le langage. Il y a donc, dès les premiers balbutiements du nouveau-né, une poésie de la pensée, propre à chaque langue. Le rapport que nous entretenons tous avec notre langue maternelle colore notre manière de, non pas rendre compte du réel, mais bien plus fondamentalement de le construire. Comment dès lors, dans cette expérience limite qu'est l'amour, avancer au sein d'une vérité commune, sans la présence de ces sons familiers : diphtongues, syllabes et phonèmes ? Comment s'opère cet exil qu'est la traduction du sensible, aller-retour constant, impossible parmi le vertige amoureux ? Voilà quelques-unes des questions qui balisent l'ensemble des poèmes de L'imparfait des langues.
J'énumère les splendeurs de ton corps sans soleil écoutant pousser le temps/ en alternance de toi grandir béquillant / exilé au laps de mes utopies en exil / je veux voir tes entrailles et celles de la terre/ ainsi, quand tu ne seras plus là/ que je puisse donner un nom aux arbres une valeur ajoutée