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Combattre la criminalité : Une urgence démocratique
Michel Claise
- EDITIONS RACINE
- 27 Novembre 2024
- 9782390252764
Le Fonds monétaire international évalue le volume annuel des opérations de blanchiment dans le monde à en moyenne de 2 % à 5 % du PIB mondial. Le trafic illicite des drogues produit chaque année environ 400 milliards de dollars de profit par la vente au détail, soit près du double du revenu de l'industrie pharmaceutique mondiale sans parler de la fraude douanière des autres activités criminelles telles que la corruption, le délit d'écocide, le vol, le trafic d'êtres humains, le trafic d'organes, etc. Malgré des statistiques qui donnent la nausée, les Etats manquent de combativité face à cette peste qu'est la criminalité organisée, qui contamine tous les secteurs de notre société et réinvestit tous ces milliards dans l'économie licite.
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Les secrets du marché de l'art en Belgique : Enquêtes sur les escroqueries, les fraudes et les pillages
Bernard Staessens
- EDITIONS RACINE
- 16 Octobre 2024
- 9782390253075
Grâce à sa grande expertise dans le domaine de la criminalité et sa connaissance de l'art, l'auteur a parfaitement décrypté les modes de fonctionnement d'un marché opaque, aux pratiques peu orthodoxes, dans une Belgique qui n'est que le reflet d'usages mondiaux.
Entrepôts d'art permettant de stocker des oeuvres dans l'anonymat le plus complet, blanchiment d'argent via des sociétés-écrans basées dans des paradis fiscaux, ententes fermées permettant de manipuler les valeurs, invention de collections qui n'ont jamais existé, laboratoires clandestins fabriquant des faux, filières de pillage de pièces archéologiques sont quelques-uns des ingrédients qui permettent au marché de l'art de traverser toutes les crises sans réellement en subir les effets.
Avec un système en vase clos, où les mêmes acteurs achètent, vendent, échangent, déposent, expertisent, authentifient et publient des catalogues de leurs propres pièces, le marché de l'art est en outre traversé de multiples conflits d'intérêts.
Enfin, alimenté par des collectionneurs compulsifs aux moyens financiers exorbitants, il se nourrit d'un enrichissement en cascade.
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Le roman de Michel Claise nous entraîne avec son jeune héros, Jorge, dans une course-poursuite haletante à travers le Chili, tout juste tombé aux mains de Pinochet. Au travers des yeux de Jorge, nous découvrons un volet tragique de l'histoire de l'Amérique latine et, en suivant ses pas, nous traversons les paysages contrastés du Chili comme si nous y étions. Mais Cobre nous révèle aussi des réalités moins visibles, comme celle de la culture chamanique, et surtout, l'importance de la fraternité dans la lutte pour la liberté. Une fraternité et une empathie que le livre de Michel Claise nous amène à ressentir vis-à-vis des nombreux Chiliens qui ont dû fuir leur pays, et plus largement, envers tous ceux qui connaissent la douleur de l'exil.
Les faits historiques et les anecdotes qui animent le récit sont rigoureusement réels, certains personnages ont existé.
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Une nuit agitée pour le juge d'instruction de service. Vers 2 heures du matin, la sonnerie de son téléphone le réveille.
Le procureur, de service lui aussi, l'informe qu'un homme a été retrouvé en pleine rue, dans le centre de Bruxelles, douze balles dans le corps. Les policiers, alertés par les riverains, sont sur place depuis minuit. Les ont rapidement rejoints le labo et le légiste.
La victime porte à la cheville un bracelet électronique. L'homme est un prévenu d'origine albanaise. Tentait-il de s'enfuir ? Pas de chance pour les tueurs, au nombre de quatre, l'un d'entre eux, le guetteur est identifié grâce aux caméras de surveillance. L'album photos de la Police judiciaire crache son nom et son adresse. Le guetteur est aussitôt intercepté par les enquêteurs dans un café. Il ne dit pas un mot. La loi du silence.
Pourquoi la victime qui avait bénéficié d'une mesure de détention allégée a-t-elle choisi de s'enfuir et surtout pourquoi a-t-elle été assassinée ? D'autant que le guetteur est un de ses acolytes. Une autre enquête en cours a révélé un important trafic de cocaïne, au départ du port d'Anvers. Un trafic dans lequel le de cujus était impliqué, comme celui qui avait participé à son élimination. D'après les policiers en charge de l'affaire, ce meurtre n'a aucun sens. Sur base des écoutes, on sait que tous ces malfrats s'entendaient fort bien. De la vente jusqu'au blanchiment des fonds illicites vers l'Albanie. Cette enquête avait abouti à l'arrestation de celui retrouvé percé de douze trous.
L'explication ? Une seule personne la connaît. Une femme. Anhila. Son métier ? Interprète auprès des services judiciaires. C'est elle qui a assisté les policiers lors des auditions de la future victime. Une proximité dangereuse ? Et si la raison de cet inexplicable assassinat était inscrite dans le code Kanun, le code d'honneur de la mafia albanaise ? S'agirait-il d'un plan machiavélique imaginé par une femme menacée ? -
Dans le jargon policier, la fraude à la T.V.A. est appelée « carrousel ». C'est ce qui a poussé Max, le commissaire de la brigade financière de Lille, à surnommer « le Forain » un escroc qu'il poursuit depuis des années sans parvenir à l'identifier. Ce génial bandit, c'est Frédéric Galliani, un surdoué qui a choisi de régler ses comptes avec la société en empruntant la voie de la criminalité financière.
Ce polar est une première en soi. Il décrit les mécanismes de la fraude - fausses factures, sociétés bidon, comptables véreux, conseillers malhonnêtes, banquiers corrompus, blanchiment des revenus occultes dans les paradis fiscaux - et l'impéritie des services de l'administration fiscale, dépassée par l'ampleur du phénomène. Mais aussi les moyens policiers destinés à les détecter et arrêter les coupables. -
Dans un restaurant du Trastevere, deux hommes d'affaires, un Italien et un Chinois, échangent en anglais. Pas un mot n'échappe aux enquêteurs de la Guardia Finanza, planqués dans une camionnette banalisée. Leur cible ? Giancarlo Magnanini, avocat au barreau de Rome et... patron dans la Cosa Nostra et Shi-Ming Wong, un ressortissant chinois de Canton. Soudain, l'Italien lâche : « Anvers, rendez-vous la semaine suivante... » L'information est aussitôt relayée aux policiers belges de l'Office de répression de la corruption. Deux préoccupations s'imposent : repérer la marchandise et découvrir qui est ce monsieur Wong. Commence alors une traque dans les milieux de la corruption qui gangrène le port d'Anvers. Pour la combattre : les techniques d'investigation les plus modernes et deux flics particulièrement motivés. Le roman plonge le lecteur dans le monde bien réel des organisations criminelles, dont les trafics de contrefaçons subtilisent chaque année à l'économie légale 350 milliards €.
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Le capitaine Alain Denoyer, de la Brigade des stups, pensait avoir affaire à un banal trafic de résine de cannabis. Il se retrouve avec une affaire complexe mêlant trafic, blanchiment, corruption, prostitution, meurtres, règlements de comptes, imbroglios familiaux, etc. Du Rif à la banlieue parisienne, de Monaco à Genève en passant par Luxembourg, le capitaine Denoyer, son homologue marocain Ben Azzouz et le lieutenant Violaine Paquet, spécialiste de la lutte contre le blanchiment, vont patiemment traquer des suspects qui ne reculent devant rien pour protéger leurs intérêts. Commissions rogatoires internationales, planques, écoutes téléphoniques et analyses financières, sur fond d'intrigues amoureuses et de rebondissements inattendus, leur permettront finalement de détricoter un réseau puissant aux bénéfices colossaux.
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Monica Berthier avait alors 29 ans lorsqu'un camion a percuté la voiture familiale sur la route des vacances. Son mari et son fils furent tués sur le coup. Malgré l'affection des amis et de sa vieille tante préférée, Eléonore, Monica sombra dans l'alcool. Ne supportant plus sa maison, elle vida ce qui restait sur son compte, bourra une valise de vêtements et claqua la porte en laissant les clés à l'intérieur. Trois mois plus tard, elle dormait dans la rue. Mendier pour boire, éviter le Samu social et les voleurs, s'endormir avant que le froid ne pénètre son corps, sont devenus la préoccupation de cette brillante professeur de Lettres. Très vite, Monica tombe dans une forme de névropathie. Elle parle toute seule, ressassant les jours heureux. Elle a rejoint un petit groupe dont les huit membres passent leur temps à s'insulter et à se batte mais indissociables face aux flagellations de la rue.
Un jour de printemps, la police l'arrête. Sa tante Eléonore à qui elle rendait visite parfois pour se faire aider, a été cambriolée et assassinée. Très vite, la famille la désigne comme coupable. Sur Monica, les enquêteurs trouvent une chaîne en or qui fait partie du butin. On trouve ses empreintes dans l'appartement et son ADN sur l'arme du crime. Monica quitte la rue pour la prison. L'engrenage judiciaire se met en marche : interrogatoire chez le juge d'instruction, mise sous pression par les policiers, « expertisée » par un psychiatre désigné, promiscuité avec les codétenues, rudesse des matonnes... Et le sevrage soudain, violent, brutal.
Au fur et à mesure que se déroule une instruction à charge (le crime ne peut avoir été commis que par ce débris de l'humanité), Monica recouvre une santé physique et mentale.
Deux ans plus tard, c'est le procès. La cour d'assises se réunit pour juger Monica Berthier. La femme dans le box des accusés n'a plus rien à voir avec cet être déchu et marmonnant. Le jury, convaincu par la plaidoirie de la partie civile, l'acquitte.
La porte de la prison s'ouvre et la rue s'offre à nouveau à elle. Monica dépose sa valise. « Non, dit-elle tout haut, je n'ai pas volé cette chaîne. Tante Éléonore me l'a donnée. Je n'ai pas voulu la tuer. Je voulais juste qu'elle se taise, qu'elle arrête de me dire que je devais quitter la rue. » Que faire à présent : se rendre dans la résidence que l'assistant social lui a conseillée ou jeter à nouveau sa vie dans le caniveau ?
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Essai sur la criminalité financière ; le club des Cassandre
Michel Claise
- EDITIONS RACINE
- 7 Octobre 2015
- 9782873869601
Cassandre, fille du roi Priam, avait reçu d'Apollon le don de prophétie. Mais comme elle s'était refusée à lui, le dieu courroucé la frappa d'une terrible malédiction : jamais elle ne serait crue.
Il en est de même de ceux qui dénoncent l'explosion de la criminalité financière dans le monde et se battent contre ce phénomène, qui détruit les démocraties : on ne les croit pas ! Pourtant, les chiffres sont là : les entreprises pirates se sont introduites dans les économies saines, l'argent sale circule sans difficulté, la corruption gangrène les États, la cybercriminalité bouleverse les comportements, les organisations criminelles développent leurs activités par une ingénierie sans cesse en développement et par le recours à la violence. Le tout sur fond de crise financière, dont les conséquences renforcent la puissance des mafias, et de menaces terroristes tout aussi déstabilisantes. Alors que les institutions internationales ne cessent de marteler l'urgence d'une prise de conscience du phénomène et du combat qu'il nécessite, au niveau national, les gouvernements paraissent en ignorer les messages.
Cet essai n'a d'autre ambition que de dresser, sans concessions, le tableau de la criminalité financière sous toutes ses formes et de la lutte menée contre cette métastase qui a envahi le monde. Et de passer à l'action immédiatement.
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Tout commence à Bruxelles au Vieux Schaerbeek, un café où les clients forment comme une famille. Il y a les Van Steenkiste, des gens plutôt aisés, madame Fernand et son fils, Jean-Marie, un adolescent un peu complexé surnommé le «rouquin», Marcel et Julienne, leurs filles jumelles, Hélène et Marcelle, et les amis de celles-ci, le journaliste Charles Renard, l'avocat David Zimmerman et le professeur Pierre Dessart. De 1936 à 1945, tout ce petit monde va se côtoyer dans une Belgique d'abord neutre, puis plongée dans la guerre - de la campagne des dix-huit jours à l'Occupation et jusqu'à la Libération. Mais certains connaîtront aussi l'Italie de Mussolini, l'Allemagne nazie, le front russe.
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Dès juillet 1945, la vie reprend son cours pour les héros de Salle des pas perdus. Mais l'euphorie de la victoire sera de courte durée, car les années de paix n'en auront que le nom. Du Conseil de guerre à la Question royale, de l'abdication du Roi à la prestation de serment de son fils, de la Guerre froide à la fin de la colonisation, de la chasse aux nazis aux grandes grèves de Wallonie, de l'Exposition universelle à l'indépendance du Congo, de la catastrophe de Marcinelle à l'invasion de Budapest, des mouvements féministes aux grands moments culturels, défile toute une époque en une mosaïque d'humanité.
Hélène devenue critique littéraire et Marcelle comédienne, Marianne et Charles les journalistes engagés, Simon bientôt avocat comme David, Jean-Marie employé à l'Union Minière du Haut-Katanga, Youri le photographe et petit Pierre qui grandit trop vite, continuent, à l'instar de toute une population, à grappiller au jour le jour de vrais moments de bonheur dans une société inégalitaire.
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