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Miguel Egaña
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Quoi de nouveau sur L'Origine ? L'Origine du monde est en passe de devenir, au même titre que jadis la Joconde de Léonard, une véritable icône pour l'art contemporain.
La pornographie, devenue productrice inflationniste des images du sexe, constitue l'autre versant, non artistique, du stock d'images actuellement disponible. On verra donc bien souvent dans la confrontation, polémique ou non, implicite ou délibérée, de ces deux imaginaires, le lieu incertain dans lequel il conviendra de situer leur pratique. Si l'histoire du tableau de Courbet se confond avec une certaine histoire du regard masculin, histoire dans laquelle, s'il ne la clôt pas, se situe encore Marcel Duchamp, la nouveauté en ce domaine se situerait sans doute dans le renversement opéré par un certain nombre d'artistes femmes dont la démarche vise à l'appropriation, souvent charnelle, d'une représentation issue d'une mise en forme sémiotique de leur propre corps.
A travers des oeuvres aussi diverses que celles de Niki de Saint-Phalle, Valie Export, Orlan, Marlene Dumas, Sarah Lucas et tant d'autres, ce qui semble visé dans cet engagement spécifique, c'est soit une mise en question polémique de tout l'agencement classique, pensé comme un dispositif de domination, soit son dépassement dans une autre mise en relation entre le masculin, le féminin, le sexe et l'art.
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Du vandalisme : art et destruction
Miguel Egaña, Collectif
- Lettre Volee
- 26 Novembre 2005
- 9782873172763
La notion de vandalisme est indissociable du culte moderne de l'art et de l'histoire dès lors que le mot (forgé par l'abbé Grégoire pour condamner les déprédations revendiquées par les révolutionnaires comme l'expression du zèle républicain) fut à l'origine de la conservation des monuments historiques en France. C'est ce destin croisé de la culture et de la barbarie, ce rapport problématique entre la création et la destruction qu'a voulu interroger le Centre de recherches en arts de l'Université de Picardie Jules Verne en organisant deux journées de réflexion, les 18 juin 2002 et 20 novembre 2003. Les participants de ce colloque ont ainsi enquêté sur le vandalisme à l'âge classique, procédé à une archéologie du concept à travers l'analyse de ses enjeux idéologiques, politiques et philosophiques et repéré ses manifestations à l'oeuvre dans un certain nombre de pratiques artistiques modernes et contemporaines.