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Bruxelles est une ville en plastique, comme le reste de la planète : on y voit courir des petits bonshommes dérisoires, emportés dans le courant de leur vie comme des bouteilles vides à la surface du canal.
On rit, on se bat, on se débat, puis on se laisse aller et on se retrouve noyé dans la vase, sans avoir rien remarqué. a moins qu'un soubresaut ne change le cours des choses... dans ce recueil de nouvelles, il suffit de presque rien : une tache de sauce, un appareil photo, une agrafeuse, un abri de jardin ou un paquet de cigarettes pour qu'une vie banale bascule dans la grande aventure, pour que l'absurde redonne des couleurs à une existence terne.
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Partout en Europe, les hauts-fourneaux cessent de fumer. Les ouvriers dégustent, les actionnaires se régalent. Alors Richard, lui aussi, délocalise, diversifie. D'artiste un peu raté, il donne dans le kidnapping. Et voilà Lakshmi Mittal, richissime géant de l'acier, embarqué en camionnette pour le plus étrange des happenings politico-abstraits. Car le rapt, en soi, est une oeuvre d'art. Dollars ? Ou du cochon ? Révolution ? Ou canular ? Peu importe, au fond, pourvu que le capital vole en éclat. Et quel éclat !
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Dans les bas quartiers de Bruxelles où le sommeil se marchande, il y a ce vieil immeuble.
Les deux derniers niveaux, insalubres, ont été condamnés. Ce qui fait du quatrième étage (sans ascenseur), le véritable sommet de ce taudis. Marie, malade, est alitée. Thomas, son mari, tâche de lui cacher les alentours, l'enfer urbain où la vie se troque. Ils ne sont plus du tout jeunes. Ils sont amoureux. Dans les bas quartiers de Bruxelles où le sommeil se marchande, il y a Serge. Qui, un jour de chance, a pris le vieil escalier.
Et qui, au quatrième étage, s'est arrêté.
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La vie de château, tout simplement... Engagé via petite annonce discrète (Ecriv. CH. PL. Concierge:), Victor prend ses quartiers chez Régis, le châtelain. Un chouïa de cuisine, un tantinet de ménage : son nouveau travail lui laisse largement le temps de bûcher ses biographies de personnages extraordinaires, genre dont le plumitif un peu chômeur s'est fait une spécialité. En théorie. Car Victor n'aura pas la chance d'écrire une seule ligne. Entre les pingouins à mobylette, un ours fondu de chocolat, un lapin en peluche pas bégueule, le gang des Phoques et l'attaque des Manchots, le domaine se fait vite le théâtre d'un colossal jeu de massacre. L'inspiration souffle mais les balles sifflent. La vie de château, qu'ils disaient... "(...) le tourbillon d'une prose cocasse, détonante et d'une imagination débridée, qui pose Nicolas Ancion en digne héritier de Lewis Carroll. "
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Imaginez Un pays où les ours en peluche mènent un combat de tous les jours contre les chats les plus sournois. Un pays où des Pères Noëls immigrés enseignent l'égoïsme aux enfants des bourgeois. Un pays où les petits vieux menacent les braqueurs de pressing avec des pistolets en plastique. Un pays où les clowns en bois travaillent à redonner vie aux jouets du grenier. Un pays où les albums d'autocollants de foot sont le prétexte à d'immenses tragédies Ce pays merveilleux, c'est la Belgique de Nicolas Ancion. La fantaisie la plus débridée y côtoie l'absurde et la mélancolie la plus profonde. Chacune de ces nouvelles brosse une géographie sensible et universelle : celle de notre enfance. Dans ce monde béni, cruel et drolatique, les ours n'ont peut-être pas de problème de parking, mais rien ne les empêche d'en avoir d'autres