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Patrick Henin
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Il y a de la sensualité et de la tendresse dans les mots de Patrick Henin lorsqu'il écrit : « J'avais perdu mon sourire mais je l'ai retrouvé sur ses lèvres » ou « J'aime quand tu habilles la chaise de la chambre de tes vêtements ».
Il y a cette âme de révolté qui surgit dans «Vous êtes priés de ne pas clôturer le domaine du possible» qui n'est pas sans rappeler quelques surréalistes même si l'auteur ne se revendique d'aucun maître.
Il y a comme une amertume qui s'ébauche dans «Qui refuse le droit d'asile au rire est dangereux pour son entourage» et «Ils sont quelques naufragés à s'accrocher au vieux comptoir du bistrot secoué par les rafales du temps, et heureusement ils tiennent bon».
Et ce côté désabusé, un peu amer qui l'amène à écrire splendidement : «Je suis parti avec du temps plein les poches, et j'ai tout perdu», «J'ai parfois l'impression qu'il n'y a plus que les arbres qui me tendent les bras».
Les aphorismes de Patrick Henin méritent d'être savourés lentement, il faut les laisser tourner dans l'oreille assez longtemps pour en mesurer la portée, il faut les quitter pour y revenir régulièrement. Et garder ce livre dans sa poche et l'ouvrir à n'importe quelle page lors d'un voyage, lors d'une promenade...
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Un recueil de formes brèves, c'est comme un sac de graines, avec celles-ci réparties au fil des pages. C'est à chacun d'en choisir et d'en semer, elles ne germeront et ne pousseront pas toutes, mais certaines vous donneront quelques jolies fleurs de pensées. C'est aussi comme une palette de couleurs dans laquelle cet artiste qui passe, trempe son pinceau pour peindre sur un mur, la porte qui lui permettra d'aller voir de l'autre côté. C'est aussi comme vous voulez et quand vous le voulez. Vous piochez, vous picorez, au gré de vos besoins ou de vos envies, parfois ça amuse, ça étonne, ça donne à penser, ça vous parle, ça se partage, et surtout ça n'est jamais long. Et puis encore, dans ce genre de recueil, il ou elle c'est la plupart du temps pareil, il y a même du iel. Détail important, ce recueil s'ouvre au hasard car il faut toujours s'ouvrir au hasard.
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Une pellicule sur la tete d'un pauvre type
Henin Patrick
- Cactus Inébranlable
- 15 Mai 2019
- 9782930659961
Pour Patrick Henin, «les substances aphorisantes» comme il les appelle, sont pareilles à des huiles essentielles. Il suffit d'en verser une goutte dans un coin de la tête, pour qu'elles diffusent, soit leur parfum, leurs images, soit des pensées ou des idées, et parfois aussi une part de mystère...
En tout cas, ajoute-t-il en riant, il y en a toujours plus à l'intérieur!
Même si Patrick a souvent écrit ses contes, ses fables, ses pièces de théâtre sous des noms différents, «Nous sommes chacun une histoire peuplée de nombreux personnages», il n'en demeure pas moins un écrivain fort singulier.
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Avalanche de silences
Patrick Henin-miris
- Cactus Inébranlable
- Les P'tits Cactus
- 3 Octobre 2022
- 9782390490708
Patrick Henin-Miris nous revient, poussé par un vent prolifique. Mais était-il vraiment parti ? Infatigable chercheur de sens, arpenteur de nuages, observateur de l'humanité, le jardinier des âmes sème ses nouvelles graines de pensées sur notre humus avide de nourriture immatérielle et c'est une récolte insoupçonnée et abondante qui attend le lecteur. Désillusions et espoirs alternent, témoins d'une lucidité inséparable des coeurs sensibles. L'auteur n'est pourtant pas un triste sire, il ensemence son nouveau recueil de sourires tendres et facétieux. Il constelle ses pages d'aphorismes où l'amour et la femme éclairent le monde, pour le meilleur souvent et nous convie à nous interroger sur des thèmes comme le temps, la mémoire, la vie, la mort, l'autre. C'est un penseur bien dans son époque qui nous livre ici ses dernières réflexions humanistes, dans cette forme brève qu'il maîtrise comme nul autre, avec fraîcheur et profondeur. Comment s'y prend-il pour nous emporter si loin, juste avec quelques mots assemblés ? La réponse est dans l'ouvrage.
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C'est agréable de faire court. C'est un peu secouer la tête, le porte-plume, et constater que des dizaines, des centaines de petites histoires, de petites pensées, s'éparpillent tout autour. Et pour celui qui les découvre, c'est un peu comme regarder le ciel, avec ses myriades d'étoiles, certaines plus brillantes car plus proches, d'autres plus obscures et lointaines, mais toutes recouvrant un monde à explorer, à rêver, à imaginer, à préserver. En tout cas, c'est un univers à partager, puisque lire et puis écrire, c'est aussi cultiver son champ d'étoiles.