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Paul Van ostaijen
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Les absurdités que Paul van Ostaijen nous présente ne sont pas plus absurdes que celles que les journaux nous servent au quotidien, d'où le caractère polémique de ses grotesques.
Né à Anvers en 1896, on peut dire que Paul van Ostaijen est resté largement inconnu du public francophone. Remercions le traducteur Jan H. Mysjkin qui a eu la sémillante idée de publier enfin ses 'grotesques' avec la complicité de la maison d'édition belge Samsa. Ses 'absurdités' sont d'une modernité inoxydable, peuplés d'idéalistes d'un monde 'à l'envers'. Il faut lire d'urgence Le trust du patriotisme ! (Librairie Tropismes, Bruxelles.) Poète radical, écrivain iconoclaste de l'entre-deux guerre, Paul van Ostaijen plonge ses grotesques dans la jubilation de qui dessille ses contemporains et les générations à venir. Sans moralisme ni position de surplomb, il pointe les marécages dans lesquels les esprits s'embourbent, braque ses jumelles sur les zones de folie, de déraillement. [...] Saluons le traducteur, les éditions Samsa de nous livrer ces grotesques. Une oeuvre roborative, incendiaire, salutaire en ces temps de rétrécissement conceptuel et de domination castratrice du « politiquement correct ».
(Véronique Bergen, dans Septentrion.)
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Paul van Ostaijen (1896-1928) est un poète belge majeur de la littérature néerlandophone, il est incontestablement l'auteur le plus influent du XXe siècle. On le compare à Fernando Pessoa pour le domaine portugais.
Bien que sa poésie ait été occasionnellement traduite - notamment dans Le Dada pour Cochons, superbement édité par les éditions Textuel en 2003 - sa prose est restée inaccessible en français, à la différence de l'allemand (Suhrkamp Verlag), l'anglais (University of Massachusetts Press), le portugais (7 Nos Editora) et le roumain (Editura Paralele 45).
Voici, enfin traduites en français par Jan H. Mysjkin, les « grotesques », publiées en version originale du vivant de l'auteur.
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En 1932, La bande du tronc, roman posthume de Paul van Ostaijen, fit scandale dès sa sortie, non seulement à cause des scènes scabreuses, considérées comme pornographiques, mais surtout du fait que le lecteur d'alors y reconnaissait pas mal de « grosses légumes ». Le noeud de la grotesque, c'est l'enchevêtrement du monde des criminels et de celui des aristocrates. Ici, Van Ostaijen nous montre un univers « à l'envers ». Si le sous-titre parle d'« une histoire romantique de brigands et d'amour », on y trouve quantité de brigands mais peu d'amour et pas de romantisme du tout. Aucun sujet sacré de la bourgeoisie traditionnelle n'échappe à la hargne de Van Ostaijen, que ce soit la société, le mariage, les droits conjugaux ou l'amour romantique. « Un ton satirique est d'un impact plus direct en politique et en face des masses qu'une démonstration logique, » affirme Van Ostaijen. Les réactions d'une virulence hostile à la parution sont bien la preuve que l'auteur avait vu juste.
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Le premier livre de Schmoll : précédé des poèmes grotesques
Paul Van ostaijen
- Taillis Pre
- 26 Août 2021
- 9782874501821
« Je me lève le matin avec le problème : 'Que puis-je faire qui n'a pas encore été fait ?' » - voilà la question qui hante Paul van Ostaijen. Pas étonnant qu'on ait pu observer que le poète n'a fait que débuter. Avec chaque recueil depuis Music-Hall (1916), il semble désavouer le précédent. Dans Les fêtes d'angoisse et de douleur, écrit pendant ses années berlinoises où il fréquentait les trouble-fêtes de Dada (1918-1921), il écrivait : « Je veux être nu / et commencer. » Cette volonté se traduit dans le titre du recueil qu'il préparait au moment où la mort l'a surpris en 1928 : Le premier livre de Schmoll. Il avait repris le titre d'une méthode de piano pour débutants, par lequel Paul van Ostaijen voulait indiquer qu'il y donne ses premiers exercices d'une nouvelle poésie, celle de la « poésie pure ». Dans le volume présent, nous faisons précéder ces exercices de poésie pure des poèmes grotesques qui datent de l'époque berlinoise.
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Ce recueil offre pour la première fois au lecteur français l'une des oeuvres les plus méconnues et les plus originales de l'avant-garde européenne des années 20.
D'un format inhabituel pour la collection, cet ouvrage se présente comme un beau-livre mettant en avant, sous la forme d'un magnifique album grand format, le jeu visuel et spatial auquel s'est livré le poète et restituant avec fidélité l'interprétation typographique des éditions originales flamandes. Paul Van Ostaijen (1896-1928) est un avant-gardiste qui a marqué le paysage littéraire flamand des années 20 : il a introduit en Flandres ce que l'on a appelé « l'expressionnisme humanitaire », a révélé le cubisme à ses contemporains et traduit le premier les nouvelles de Kafka. La traduction par deux spécialistes de la langue néerlandaise, Jan Mysjkin et Pierre Galissaires, de quatre de ses recueils, Les Fêtes d'angoisse et de peine, Ville occupée, Poèmes posthumes des années berlinoises et Jazz-Banqueroute est inédite. Malgré son originalité, la poésie de Paul Van Ostaijen n'a pas été traduite en français, excepté un recueil posthume, Nomenclature, publié en 2001 chez Farrago. Paul Van Ostaijen fut un défenseur de l'émancipation flamande et ses attaques contre le primat Mercier, qui avait comparé la langue flamande au grognement du cochon, lui vaut trois ans de prison. D'où le titre de cet ouvrage. En proie à d'incessantes poursuites judiciaires, il part en 1918 pour Berlin (il y demeurera jusqu'en 1921), où il fréquente les groupes de gauche, Der Sturm et le Dada-club. Ville occupée constitue d'ailleurs un condensé de ces formes nouvelles : cubisme, dadaïsme, futurisme, mais sa grande originalité réside surtout dans l'approche visuelle et graphique qu'il a su donner à ses poèmes : disposition spatiale, jeu des typographies, des corps, des styles et des blancs dans la page.
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Le Signal: livre-phare pour les jeunes écrivains flamands du début du XXième siècle. Le Signal est caractérisé par une confession de sentiments humanitaires au comble de la mystique de la souffrance, de l'amour du prochain, de l'union avec l'univers.