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Pierre Yves Soucy
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L'étrangère n.56 : Esther Tellermann et varia
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- L'Étrangère
- 7 Octobre 2022
- 9782873175986
L'oeuvre poétique d'Esther Tellermann autour de laquelle nous avons construit ce dossier marque son époque tout comme elle en porte les traces profondes. Ce dossier met en évidence non seulement la profondeur et la mobilité de cette écriture poétique, laquelle se décline sous d'autres formes expressives telles que le récit et l'essai. Dense, sa poésie témoigne de la fragilité du monde dans lequel nous vivons. Cette parole poétique est forte, sans concession, alors qu'elle cherche à percer toutes les facettes de l'existence, depuis les moments les plus intime jusqu'aux événements les plus englobant de la culture, de l'histoire comme de ses dérives catastrophiques du monde actuel avec la violence et la barbarie que l'on y décèle, ouvrant sur des moments d'effondrement généralisé. François Rannou, qui a coordonné ce dossier, rappelle de manière très juste dans sa présentation l'état du monde dans lequel nous vivons, en reprenant les mots mêmes d'Esther Tellermann : « La guerre entre les sexes, entre les peuples, la torture, le chaos qu'instaure l'homme sur la Terre dans le même temps qu'il construit ses échafaudages politiques, philosophiques, psychologiques, scientifiques ». Nous complétons le dossier ici présenté par quelques contributions d'auteurs qui accompagnent le cheminement de la revue depuis un moment.
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L'ensemble des suites poétiques et des essais publiés dans cette nouvelle livraison de la revue L'étrangère se tient au plus près de l'époque et ouvre sur des domaines de préoccupation qui vont bien au-delà de la simple expression ou vision subjective. Leurs voix touchent, d'une manière ou d'une autre, toutes les dimensions de l'existence.
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Composé de cinquante fragments divisés en quatre parties, ce livre de poésie tente de cerner la part sensible qui relève du rapport qu'entretient le corps avec tout ce qui le relie et le marque profondément dès lors que son attention la plus vive se voit sollicitée. Ces textes répondent aux mots du poète et peintre chinois contemporain, Mang Ke : « Non nous n'avons rien dit / Rien que le langage de la chair ». Ces quatre suites poétiques témoignent du déroulé et de la fugacité des gestes touchant le corps, lesquels précipitent des impressions si fortes que leurs portées imprévues rejoingnent les profondeurs de la vie et déchaînent l'imaginaire. En ces instants furtifs ce qui prend forme et s'enroule dans le silence appelle sa représentation. Les corps coexistants s'y trouvent perturbés. Pris dans le dialogue de leurs proximités, leurs effleurements intimes faits de gestes si habituels, devenus si proche par leurs reprises, viendront rejoindre et surprendre la candeur d'accords inconnues ouvrant à l'inouï ; et à l'éveil des désirs qui se voient associés au plus vif du vouloir-vivre.
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Parfois nous avions l'injure pour désigner la neige elle nous portait pourtant aux limites du jadis au don de ce qui est qui nous laissait sans voie des écharpes sur des blessures des échardes nous tissaient alors combien de chutes sur les villes auront offert autant de silence.
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Ni bilan, ni état des lieux mais volonté de signaler ce qui nous retient dans la création poétique voire dans la création tout court, dès lors que les soixante numéros réalisés depuis plus de vingt ans auront mobilisé près de trois cent auteurs et autrices afin d'approcher les enjeux les plus significatifs dans le domaine littéraire et artistique de l'époque. Ce volume a invité les personnes qui furent immédiatement impliquées et qui auront accompagné au plus près cette expérience éditoriale, comme pour rappeler combien une revue, dont on sait la fragilité - et dans bien des cas le caractère éphémère -, peut relever le défi du temps qui passe et, par la même occasion, ouvrir des domaines de la création à jamais inédits. Ce volume signale autant de directions de pensée et de création qu'il y a d'auteurs. Et pourtant les convergences, aussi bien au niveau des expériences cumulées que de la manière de les penser, de les traduire, de les porter à l'expression, retiennent toute notre attention puisque ce qui est saisi concerne la vie captée dans ce qu'elle peut avoir d'essentiel. Contributions de Pierre-Yves Soucy, Michel Collot, Olivier Schefer, François Lallier, Victor Martinez, Alexis Audren, François Rannou, Daniel Vander Gucht, Elke de Rijcke, Christophe Van Rossom.
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Le présent volume de L'Étrangère est composé de onze textes inédits de poètes et de critiques contemporains. Jean-Patrice Courtois interroge la nature sous ses divers angles les plus actuels, en explorant les avancées comme les conséquences résultant des manipulations illimitées de la science et de la pensée technique, alors que sa poésie fait une large place à l'écologie. Deux essais multiplient les intersections entre poésie et oeuvre cinématographique, celui de René Noël s'attache aux rapports entre l'image et la peinture dans les films d'ingmar Bergman ; celui de Philippe Blanchon revisite Messidor d'Alain Tanner. Poète de la jeune génération, Soline de Laveleye nous donne à lire une suite où le rapport au monde ne fait pas qu'émerger d'une parole poétique sous la banalité du quotidien. Les suites poétiques de Damien Paisant et d'Alexandre Mare sont des découvertes qui nous révèlent des créativités imaginantes. Nous publions la suite d'une réflexion de Christian Ruby, son périple autour de la figure du spectateur, ici du spectateur tel qu'il apparaît dans la pensée et la création de Goethe. un étonnant dossier consacré au poète italien Rolando Alberti enfin.
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Pour l'auteur de ces textes la poésie témoigne doublement d'une expérience du monde et, simultanément, de celle de la langue. Celle-ci retrouve et reprend parole, à partir de l'Antigone de Sophocle, une oeuvre majeure qui reste, pour beaucoup, un moment fort de ce que nous sommes, de même que de ce que nous sommes devenus. Aussi, sa reprise maintient l'ardeur de son origine, de son avènement, du fait qu'elle repose sur des fondements fragiles, nomades ou vacillants, et tout autant, inachevables, inachevés. Sa fraîcheur demeure latente dès lors qu'il s'agit de faire surgir, de retrouver ce qui semble s'y cacher, s'y dissimuler. Cette reprise cherche à s'approcher au plus près de nous-même afin de nous tenir dans l'intervalle d'une relation immédiate qui emporte la matière des mots au-delà de la facticité de toute littéralité, comme pour accorder à notre lieu et à notre condition, dans l'instant de leur réception, une place primordiale. Ces textes sont des blocs de noir et de gris qui s'avancent et varient comme autant de sismographes.
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L' etrangere n 50
Pierre-Yves Soucy
- Exhibitions International
- L'Étrangère
- 4 Février 2020
- 9782873175375
Ce numéro 50 de la revue propose un ensemble de textes placés sous le signe de la complexité de la création poétique lorsqu'il s'agit de rejoindre les aspects les plus sensibles de l'acte créatif en insistant sur ses multiples et singulières composantes.
Table des matières : Pierre-Yves soucy : Une simultanéité à plusieurs dimensions ; Élodie Simon : Sous les thrènes ; José Acquelin : Chevalier du sablier et autres poèmes ; Marie Étienne : Train de nuit ; Alain Andreucci : Muses obtuse (extrait) ; Séverine Daucourt : entravée ; François Lallier : L'Orage ; Temenuzhka Dimova : Poèmes rescapés ; Christophe Van Rossom : Dans les forges d'Héphaïstos; Pierre Voélin : pierres - au-delà du gué ; Jean-François Besançon : Ce qui naît vagissant des essaims suspendus ; Christian RubY : Une écriture-cri : les Dialogues de Jean-Jacques Rousseau ; table des matières de la revue L'étrangère des numéros 1 à 50 inclusivement.
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Les revues littéraires belges de langue française de 1830 à nos jours
Paul Aron, Pierre-Yves Soucy
- Aml Editions
- Archives Du Futur
- 24 Avril 2002
- 9782804012854
Le relevé bibliographique le plus exhaustif des revues littéraires belges de langue française. avec une introduction sur l'histoire de la revue littéraire en Belgique.
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D'un pas déviant (fragments de l'attente)
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- Poesis
- 11 Mai 2020
- 9782873175443
Peut-on se soustraite de quelque manière que ce soit à cette tension permanente entre l'ici et maintenant de tous les instants et cette attente toujours indéterminé désignant ce qui ne peut être nommé qui sous-tend le besoin de transcender tout ce qui du réel s'impose comme une nécessité de se porter au-delà de soi-même ? La poésie interroge ici non pas quelque espoir frustré ou désuet, mais le recours à cette tension qui fait vivre afin de s'accorde au mouvement de la vie sans faire pour autant appel aux fabulations bien agencées que propose l'époque. Elle appelle obstinément la parole pour désigner et pour habiter la totalité des choses et du monde. Elle impose un temps différent au coeur des choses, un temps d'attente qui ne renonce à rien, s'ouvrant à un cours universel ne laissant rien hors de lui. L'attente dispose à tout nouveau commencement, elle cherche l'avenir autour d'une cassure. Ce qui impose une expérience tout autre du langage poétique, lequel refuse ici les limites contraignantes d'un temps étroit où le vacarme équivaut à une traversée sans horizon. Demeurent possibles ces voix tissant et s'accordant à des voies invisibles, mais bien réelles, celles des espaces et des temps à refaire dans la courbe intérieure de soi.
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"D'une obscurité, l'éclaircie" évoque l'oeuvre plastique de Gilles du Bouchet, fils du poète André du Bouchet. Chaque texte de cette suite poétique traduit un événement, tente de signaler un fait sensible et changeant.
Lorsqu'il s'agit d'aller grâce aux mots à la rencontre de l'oeuvre d'un artiste, l'écrivain fait l'expérience d'un mouvement inverse : c'est l'oeuvre qui vient vers les mots et non les mots qui vont vers l'oeuvre. Dès lors, la parole poétique s'affranchit de l'oeuvre tout en cherchant à établir avec elle le rapport le plus précis possible, qui ne soit ni de l'ordre du mimétisme ni de l'ordre de la simple description.
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L'étrangère n.35 : théorie et poétique du fragment
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- L'Étrangère
- 18 Juin 2014
- 9782873174415
Autour du thème « théorie et poétique du fragment », il s'agit d'aborder le fragment, cette singulière invention lapidaire, sous des angles qui ont été rarement retenus, sinon souvent négligés, des angles d'approche aussi divers que l'inscription du fragment dans les domaines de la philosophie, de l'art, de l'architecture, du design, de la vidéo, du cinéma, puisque notre intention première ne visait pas à reprendre les débats historique et la façon dont le fragment a investi la création littéraire sous ses diverses formes depuis plus de deux siècles. Pas davantage à faire retour sur la généalogie du fragment dans l'histoire de la création, bien que certains textes n'hésitent pas à revenir brièvement sur le moment fort de son émergence, ou mieux, de sa reprise et sa relance au sein du romantisme allemand à la fin du xviiie siècle. Pour les auteurs de ce volume l'enjeu est de faire le point sur la question du fragment aujourd'hui, d'accuser les mutations dans l'ordre socio-historique comme dans le domaine de la pensée et de la création, de manière à approfondir la dimension métacritique et réflexive qu'il entretient avec notre époque. on ne peut plus tenir le fragment pour un simple mode autonome d'expression. s'il s'agit de fragments d'un absolu mis en pièces par la modernité, la perspective qu'il trace aujourd'hui est bien celle d'un tissage des créations, des modes d'expression, des formes d'action dont l'unité demeure incertaine et à jamais inachevable. D'autant que « sans séparation, il n'y a pas de liaison. »
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Tout au long des textes proposés dans ce volume, que cherche-t-on à saisir exactement ? sous les diverses expressions poétiques, quelles questions sous les mots de « rebelle » et de « vérité » se trouvent formulées dans le texte d'ouverture ? tout au plus, et rien de moins : celles de ce qui se situe au coeur du langage dans la diversité de ses formes, de la création littéraire et artistique, et peut-être plus singulièrement encore, au foyer de la création poétique. Précisément lorsque se voit engagée cette rage de vérité susceptible d'investir les moyens d'expression dont nous disposons pour tenter de dire au plus près l'énigme du présent, tout ce qui nous affecte et nous englobe, tout ce qui échappe et est toujours repris de ce que nous sommes et de ce que nous croyons en savoir.
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Vertiges de la main : Sur quelques dessins de Pierre-Yves Soucy
Olivier Schefer
- Lettre Volee
- 6 Mai 2022
- 9782873175641
Que fait un poète lorsqu'il dessine ? Vient-il sur le papier disposer d'autres signes, distraire sa parole, éparpiller des traces, griffonner dans les marges, en attendant la suite ? Ou creuser des sillons neufs, mettre en mouvement sa pensée solitaire ? À parcourir les traits de fusain écrasé de Pierre-Yves Soucy, on songe quelquefois aux dessins mescaliniens d'Henri Michaux ou aux traits noirs de certaines toiles abstraites de Hans Hartung. Pour Pierre-Yves Soucy, j'en fais l'hypothèse, les traits, les traces, les grilles et les lacis, les empâtements au noir, les entailles du papier, la division de l'espace ou son resserrement, le grain frotté, rien de cela ne quitte tout à fait le monde, quand bien même il s'agit de l'égarer et de s'égarer en chemin.
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Hamid Tibouchi ; l'infini palimpseste
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- Singularites
- 18 Juin 2010
- 9782873173609
Il n'est plus de littérature possible, face à la montée du sordide, que rupestre ou héraldique.
Griffer la roche ou griffer le blason. Georges Henein
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Oeil et le Mur (L') : Sur la Poésie de Paul Auster
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- 10 Avril 2003
- 9782873171919
Les textes poétiques de Paul Auster sont sans doute moins connus que ses textes en prose.
Leur importance par rapport au corpus général de l'oeuvre ne semble pas moins considérable. Elle est fondatrice non seulement parce qu'elle est première, mais parce qu'elle met à jour les thèmes majeurs et les obsessions les plus manifestes dans l'oeuvre en prose des vingt dernières années.
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L'étrangère n.46 : poésie : frontières et limites
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- L'Étrangère
- 8 Juin 2018
- 9782873175122
Consacré au thème « Poésie : frontières et limites », thème emblématique de l'époque, où tout bouge sans que nous ayons prise sur les bouleversements que nous connaissons, que nous vivons, les diverses contributions à ce nouveau numéro posent la question de la création, celle de la poésie, sous ses divers angles et diverses relations avec les autres champs de la création artistique. on pourra s'étonner du mot de l'écrivain italien Italo Calvino : « Le lieu idéal [...] est le lieu où il est le plus naturel de vivre en étranger ». Dépaysement total, délaissement du lieu, sans doute, mais à partir duquel, aussi indéterminé soit-il, il s'agit de faire surgir la parole. Où en sommes-nous avec ce qui sépare et polarise la relation entre celui qui parle et ce dont il parle ? Si la poésie a pour ferment le refus de se refermer sur quelque lieu, c'est que son motif paraît sans frontière : refus de la limite, réelles ou anticipées, philosophiques ou théoriques, symboliques ou institutionnelles, que nous traversons, et auxquelles nous consentons, que nous refusons, et répudions si souvent. Combien d'exemples peut-on pointer pour signaler la permanence des écarts, des lisières et des limites, et plus encore peut-être, de leur mobilité : frontières politiques, frontières linguistiques, frontières culturelles, frontières au coeur du temps entre passé et avenir, frontières sujettes à la multiplicité des espaces ? Frontières foisonnantes au coeur du quotidien, entre le privé et le public, entre le proche et le lointain, entre soi et l'autre ; mais aussi entre les divers modes d'expression, genres littéraires, artistiques, autant de lignes de partage entre le réel et l'imaginaire.