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Littérature
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Pittsburgh, fin des années 80. La fermeture de l'usine a poussé des centaines d'ouvriers au chômage, sans espoir de retrouver un travail dans une ville tournée vers un avenir dont ils ne font plus partie. Malgré tout, Timmy lutte pour garder un semblant de dignité, trouver de quoi nourrir sa famille. Pat, sa femme, remue ciel et terre pour prodiguer des soins à leur fille aînée, Katie, handicapée depuis une commotion cérébrale.
Mais à quoi se raccrocher lorsque tout espoir semble perdu ? Lorsque la ville elle- même a abandonné ceux qui l'ont construite, qui ont forgé son identité ? Lorsqu'on n'a plus la sensation d'exister nulle part, même au sein de sa propre famille ?
La « renaissance » de Pittsburg est souvent citée en exemple comme l'une des reconversions urbaines les plus réussies. Croire en quoi ? nous montre ici l'envers du décor : la vie de tous ceux qu'elle a laissés pour compte. -
Adriatique : La mer sérénissime
Jean-Arnault Dérens
- Nevicata
- L'ame Des Peuples
- 17 Mai 2024
- 9782875232298
Venise fut son cerveau et son poumon économique.
Mais son identité est balkanique. La mer Adriatique
oscille entre les deux Europe qu'elle a toujours reliées,
semant ses îles comme un chapelet entre ses deux
rives, occidentale et orientale. Fille de Rome, elle a
toujours regardé vers l'est et porté ses navigateurs
vers la Grèce, mais aussi vers l'Afrique, la Turquie et
le monde arabe. A Trieste, les fantômes de l'Autriche-
Hongrie et de l'ex-Yougoslavie dansent sur les flots de
cette mer de commerçants, pirates et conquérants.
Ouverte sur les Balkans, elle a toujours offert aux
convulsions de cette région un dépassement naturel, un
horizon aussi touristique que rassurant.
Ce petit livre n'est pas un guide. Il fera de vous le
passager clandestin d'un navire qui n'échouera jamais.
Le navire d'une Europe rêvée dont les marchands
partirent d'ici à la conquête du monde.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Raoul Pupo
(historien), Maja Jurišic (opératrice touristique), Mustafa
Canka (journaliste et écrivain). -
Pologne : la noblesse de la terre
Jurek Kuczkiewicz
- Nevicata
- L'ame Des Peuples
- 11 Novembre 2022
- 9782875232106
Accoutumés à s'identifier aux drames de leur histoire, les Polonais ont encore de la peine à saisir que leur pays est devenu un grand d'Europe. Quel chemin parcouru pourtant! À Varsovie, à Cracovie, en Silésie ou dans les coulisses du monastère de la Vierge noire à Czestochowa, la Pologne moderne se conjugue au quotidien avec la nostalgie populaire d'une noblesse rurale, les frustrations nationalistes et religieuses, et un goût effréné de la littérature et des arts. Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il revisite, d'abord à travers un récit riche en anecdotes, en couleurs et en rencontres, puis à l'écoute de grands intellectuels, les clichés des charges héroïques des Uhlans, le tourbillon des valses de Chopin et l'image d'un peuple irrémédiablement associé à Jean-Paul II, le pape vainqueur du communisme. Un grand récit suivi d'entretiens avec Jan Sowa (historien) Janusz Czapinski (sociologue) et Ludwik Dorn (homme politique).
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Italie ; l'esthéthique du miracle
Richard Heuzé
- Nevicata
- L'ame Des Peuples
- 1 Mars 2015
- 9782875230683
Il n'y a pas une Italie. Les Italiens eux-mêmes se définissent d'abord par leur ville, leur région d'origine, leurs racines locales sur ce territoire tardivement unifié. C'est cette mosaïque de tempéraments, d'influences, de cuisines et de traditions que cette balade nous permet de découvrir, dans les pas d'un auteur installé de longue date dans la péninsule.
Arpentez l'Italie et découvrez la passion des Italiens pour la politique, leurs élans de générosité lorsque surviennent les catastrophes naturelles, les coulisses de ce septième art devenu l'emblème culturel de l'Italie contemporaine, les tréfonds sombres de la Camorra ou de la 'Ndrangheta, dont l'étreinte meurtrière reste malheureusement d'actualité. Mais surtout, apprenez à écouter les Italiens, à comprendre pourquoi ce pays, plus qu'aucun autre, garde rivé en lui une foi presque miraculeuse dans le succès et la réussite.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il nous promène dans le dédale des rues de Rome, de Milan et de Naples. Il nous fait côtoyer les personnalités politiques, artistiques, universitaires qui font l'Italie d'aujourd'hui. Pour mieux en comprendre le bonheur et les tourments.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Sergio Romano (Le nationalisme italien a souvent été, dans l'histoire, exagéré et rhétorique), Michele Sorice (La famille italienne reste le rempart de l'individu) et Monique Veaute (La radicalité est inscrite dans l'art contemporain italien).
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Que veut dire être francophone ? Le fait de partager une même langue forge-t-il une personnalité et une société ?
Depuis sa création en 1949, l'Organisation internationale de la Francophonie poursuit ce débat sans relâche et donne vie à la communauté mondiale des locuteurs du français. Mais faire ne suffit pas. Il faut s'interroger. Car la langue évolue. Elle dit le monde contemporain. Elle se retrouve dévorée, rongée, minée, métissée... pour mieux se déployer. L'âme de la francophonie existe et ses grands auteurs en sont les héros.
Ce petit livre n'est pas un guide, ni un lexique.
C'est une aventure au pays merveilleux d'une langue toujours réinventée, aux côtés de quelques-uns des plus grands écrivains de notre époque. Il dit leur passion du Français, mais aussi leurs désillusions, voire leur peur. La victoire des mots ne s'obtient pas toujours en chantant. Il faut, toujours, repartir à l'offensive. L'âme de la francophonie est celle d'un combat toujours mené au nom de la diversité et du respect de l'identité des peuples.
Avec JMG Le Clézio, Barbara Cassin, Fawzia Zouari, Rithy Pahn, Dorcy Rugamba et Simon Njami.
Avec la collaboration de Richard Werly.
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Donjie se réveille à l'hôpital. Dernier souvenir : foncer à toute allure dans une voiture volée. Au volant, son grand frère ; à leurs trousses, la police. Estropié lors de l'accident qui s'ensuit, l'adolescent comprend qu'il ne sera plus jamais le même. Les Paralysés ressemble à un roman initiatique dont les dés seraient pipés.
La famille de Donjie, à l'image de son quartier métissé, a été taillée en pièces par la pauvreté, la drogue, la prostitution. Ici, les hommes brillent par leur absence ; les femmes encaissent les coups. Comment, dans ces conditions, oser même espérer ? Un roman âpre sur le décrochage d'une partie de la petite Amérique au tournant des années 70, au coeur d'une communauté qui s'englue dans le désarroi. Du noir très noir, à la Richard Krawiec.
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:Les téléphones n'étaient alors ni intelligents ni mobiles, les voitures pas encore hybrides. C'étaient les années 1970 et un jeune homme partait en stop sur les routes d'Europe. Pour se découvrir, pour l'aventure et pour trouver l'âme soeur. Au hasard de ses voyages, saupoudrés de rock plus ou moins dur et de drogues plus ou moins douces, il collectionne les rencontres, dort en prison, fait fumer un joint à un aumônier.
Mais Kerouac est mort en 1969, et « partir c'est partir loin et partir loin c'est revenir ». Cette chronique gentiment déjantée d'un monde parallèle où l'auto-stop pouvait emporter très loin ses serviteurs est d'une irrésistible drôlerie. -
Quand il se rend chaque semaine chez sa tante Léna pour y chercher l'argent dont a besoin sa mère, il court, il vole, il rêve, propulsé par le désir.
Dépourvu de tout parti pris moral pour se mettre au plus près de ceux qu'il raconte, Jacques Richard révèle les passions qui traversent et parfois déchirent les êtres.
Trois ans après La femme qui chante, plusieurs expositions de peinture, un court traité sur le dessin (Nues) et un recueil de poèmes au Cormier il revient au roman. Son écriture, précise et juste, y est plus puissante que jamais. -
"J'ai commencé à peindre une série de femmes il y a une dizaine d'années. Nues, en pied et grandeur nature. De face. J'y ai pensé de temps à autre, pendant un an à peu près, sans donner suite. Il fallait que l'idée se développe, prenne assez de place pour se clarifier dans mon esprit, et se resserre ensuite pour pouvoir se matérialiser sur une toile." Jacques Richard
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"Et ton corps et les mots, c'est pareil.
C'est tout un.
C'est tout nu."
Écrit sous l'eau est une suite de proses brèves au croisement de la poésie et de la narration, où l'on retrouve toute la puissance d'évocation du romancier Jacques Richard (la Femme qui chante, la Course, éd. Onlit).
Où sommes-nous ? Dans des lieux et un temps indéterminés, où la mer, les corps, les chemins et le ciel incertains, l'opacité du jour et la nuit alentour pèsent cependant de tout le poids de leur présence.
Qui sont-ils ? Un je qui adresse fréquemment à un tu. Deux êtres à la dérive qui boitent de n'être pas un et s'épuisent de se chercher sans fin. Mais se trouve-t-on jamais ?
Dans le secret de la chambre, l'existence n'est pas moins pleine d'ivresses et d'abîmes que dans la forêt du monde. Car vivre, c'est danser sur le fil tendu entre l'illusion de ce que nous croyons être et le péril de la réalité, dans la chair d'une langue que Jacques Richard fait parler pour nous, même et surtout quand il dit je. -
Ce recueil tente de marquer une certaine inadéquation de l'être au monde. Inadaptés au lieu, inaptes à l'autre et séquestrés dans la parole qui est le bruissement de notre espèce.
C'est aller nus dans le noir.
Reste le poème.
Pas le vent de ce qu'on voulait dire, mais la nécessité des failles que les mots maintiennent béantes et du silence auquel ils exhortent.
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« Elle fait pff en avançant la lèvre inférieure pour décoller les cheveux qui lui chatouillent le nez. Elle agite encore sa corde à sauter, sans conviction. Elle essuie de temps à autre sa figure très ronde, un peu lourde, avec le dos de sa main ou même le revers de sa robe. Et c'est à ce moment-là, celui où un pan de tissu est levé devant son visage, que passe sur la route quelque chose de rose. Et quand c'est passé, la petite fille n'est plus là. Sur le bord de la chaussée, il n'y a plus que la corde. Une corde vert fluo avec des poignées en plastique ».
Disparition?? Enlèvement?? L'auteur de Scènes d'amour et autres cruautés nous enlève, nous aussi, sans complaisance, des lieux de notre quotidien. Dans la rue, dans une salle d'attente, à table, au lit, il nous surprend en flagrant délit d'innocence. D'absence. Le basculement s'est produit subrepticement. Il nous entraîne dans les profondeurs plus ou moins avouables de notre petit infini personnel et il nous laisse alors tout seuls face à nos questions.
Nous retrouvons, dans l'écriture de Jacques Richard, le goût du dérapage, du sens pluriel et détourné. L'acuité de l'observation, la puissance d'évocation ouvrent sur une vision du monde dont l'humour parfois corrosif n'oblitère jamais la tendresse pour ses semblables.
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Prisonnière du dortoir, le petite Solange attend un miracle pour la délivrer de la rigueur du pensionnat algérien. Celui ci se produit : c'est le retour précipité au pays. Avec l'arrivée dans ce « pays miracle, pays Miracoli, pays tout mélangé salé sucré », Solange n'est pas pour autant libérée. C'est une vie de femme qui s'ouvre, admirable et brutale, marquée au fer rouge par cet adage martelé alors par les mères à leurs filles : « La femme donne, elle se donne, l'homme prend ». Solange subira la morale des hommes, qui tout interdit, qui tout salit. Mais quand elle chante, contre les dents du monde, Solange enfin change de vie : le chant déborde et la déborde. Solange se libère et pourtant disparaît, dans le même mouvement.
Jacques Richard nous livre un portrait âpre, touché de cette poésie qu'il maîtrise à la perfection, un roman féministe qu'il dédie à ses deux filles et à ses cinq soeurs. Et à toutes les autres.
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« Dès l'instant où je l'ai vue, je n'ai pas stoppé la machine à aimer. Elle était vraiment merveilleuse, tous les types la regardaient. Pas seulement pour ses yeux. Pour tout le reste. Tout ce qu'elle touchait s'illuminait. Elle avait une façon d'allumer la vie qui me faisait trembler. Ou bien alors c'est moi qui imagine. Mais c'est tout comme ».
L'Adret
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Commentaires : un coup de tête jamais n'abolira le hasard
Nicolas Richard
- Vroum
- 3 Août 2022
- 9782493008053
Un « foot-oratorio » qui rejoue le match de la finale de la Coupe du monde de football en 2006, entre la France et l'Italie.
Nicolas Richard compose une partition de poésie sonore à partir du coup de tête de Zinedine Zidane. Ce geste désormais célèbre, et qui clôt la carrière du footballeur, est ici démultiplié par les récits en direct et les paroles différées. L'auteur collecte et agence de nombreuses voix allant des commentateurs sportifs à Hegel, Guy-Ernest Debord ou Shakira. La page devenue terrain de jeu est alors constituée d'écritures variées qui sont réunies et mises en dialogue à travers les siècles par Nicolas Richard.
Également conçu pour être oralisé, le texte est un espace ludique à découvrir à voix haute.
« Un Coup de Tête jamais quand bien même donné dans ces circonstances éternelles de l'autre côté du terrain même aperçu en léger différé comme le fantôme d'un geste comme une insinuation simple sur un écran de contrôle mystère précipité hurlé n'abolira le Hasard mémorable crise petite raison virile Rien n'aura eu lieu que le lieu Dans ces parages du vague en quoi toute réalité se dissout Toute pensée émet un coup de Tête On y revient Le poste de Mallarmé sur le terrain Et ses coups francs ? Effet flotté ?
Des passes dé à Hegel ou bien un head butt ?
On ne saura jamais vraiment si Mallarmé a joué au foot Par contre on sait qu'il a été prof d'anglais ». -
Il faut d'abord très bien damer la terre. La tasser du talon. La lisser du plat de la main. Y tracer un carré pas trop petit. Et planter dedans sa lame d'un jet, sans bavure. Le sens du tranchant dans la terre oriente un trait qui démarque le « pays » choisi par le tireur. Le plus petit possible. On efface le reste. Chacun tire à son tour et le terrain s'amenuise. Ça dure un peu quand même. On prend rarement le risque d'être éliminé en tirant à côté. Gagne celui dont le territoire est devenu suffisamment exigu pour qu'on ne puisse plus le scinder.
Là, c'est sérieux. Les visages sont fermes, fermés. Les adultes sont ailleurs. On peut faire silence.
Il importe moins de gagner que de faire perdre aux autres ce qu'ils ont acquis. Les plus grands supputent la qualité et le nombre de coups, calculent quand reviendra leur tour et imposent leur ordre. Ou bien on tire au sort. Il y a quelque chose de vindicatif, de sciemment intrusif en même temps que de solennel dans le geste qui plante, qui enfonce l'arme dans la terre vineuse et défigure la propriété du précédent. Les questions d'adresse se transforment en questions d'honneur. Les bouches sont pincées, on guette la moquerie, les sourcils se rassemblent. À proprement parler, il ne s'agit pas d'un jeu. Pas comme les osselets, le noyau, les billes. Plutôt un rituel qui marque tacitement qui est qui, qui peut jouer ou non, qui dit et qui écoute, qui peut faire quoi à qui.
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Les éprouvés Tome 1
Richard Lorent
- Éditions du Basson
- Peau, Lard Et Autres Abats
- 28 Mars 2015
- 9782930582252
« En ce moment, quelque part, il ne savait où, se soupesaient les avantages et les inconvénients de son assassinat comme s'apprécie froidement l'opportunité d'euthanasier un chien errant dans un refuge pour animaux délaissés. ».
Le journaliste et sociologue Hector Detroie est l'otage inattendu d'un réseau d'extrême gauche révolutionnaire qui enlève et assassine : l'Alliance des Éprouvés. Le prisonnier est promis à la mort et le sait. Tandis qu'il attend le tragique moment de son inévitable exécution, il se remémore sans bien comprendre les événements qui l'ont peut-être conduit dans cette geôle, aux mains de ravisseurs sans états d'âme.
Nul ne sait où se trouve séquestré Detroie et sa fin arrangerait pas mal de monde. Le journaliste n'en est pas pour autant oublié de tous. Sa meilleure amie se démène pour tenter de le sauver et un agent du contre-espionnage civil remonte lentement une piste inquiétante à laquelle personne n'a pensé. C'est une course contre la montre pour empêcher l'assassinat d'un homme dont l'unique crime est d'avoir trouvé une idée originale quoique dangereuse pour revivifier le jeu démocratique.
Avec ce thriller politique haletant et résolument belge, Richard Lorent nous révèle un côté obscur de l'Histoire de la Belgique, peu connu mais pourtant attesté par de nombreux documents. Il montre comment un passé lointain agit toujours dans notre présent mais à l'insu de tous. Il mêle avec brio réalité et fiction pour souligner jusqu'où pourrait conduire la logique implacable des gens de pouvoir. Il offre ainsi un roman aux multiples rebondissements où la séduction du récit s'adosse à de bouleversantes vérités. -
Aspect essentiel de son oeuvre, le théâtre a littéralement habité Jean-Richard Bloch. Sa première pièce fut montée par André Antoine à l'Odéon durant la saison 1910-1911. La suivante, Le Dernier Empereur, écrite après l'épreuve sanglante de la Première Guerre, a été jouée dans plusieurs théâtres parisiens avant de connaître le succès à Berlin chez Erwin Piscator. Mais c'est Naissance d'une cité, commandée par le Front populaire et jouée en 1937 au Vel d'Hiv, qui reste l'oeuvre la plus ambitieuse de Bloch auteur dramatique. Avec ce spectacle d'avant-garde Fernand Léger a signé le décor, Arthur Honegger et Darius Milhaud, la musique , Jean-Richard Bloch veut à la fois renouveler le répertoire contemporain, rénover la mise en scène et créer le premier « théâtre de masses » français.
Depuis 1910 et son essai sur Le Théâtre du peuple, Jean-Richard Bloch a souligné la nécessité d'écrire pour son époque, d'écrire « avec du présent ». En avance sur son temps, marqué à gauche, son théâtre fut parfois mal accueilli en France. Pourtant son essai, Destin du théâtre, qualifié par Jacques Copeau d'« admirable petit livre, le plus vivant, le plus informé, le plus intelligent que j'ai lu d'une main française sur notre art du théâtre », recueille l'estime unanime de la profession.
La réédition de ces deux textes, Le Théâtre du Peuple, critique d'une utopie et Destin du théâtre, indisponibles depuis plus d'un demi-siècle, redonne à l'écriture de Jean-Richard Bloch ce goût du présent qu'il défendait et illustrait à travers son théâtre et son engagement.
L'essai d'Antoinette Blum, en introduction, retrace l'itinéraire d'un intellectuel pour lequel le «théâtre associe dans un mariage inséparable le poète et le public, l'homme et l'époque».
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«J'évoque quelques-unes des oeuvres sans lesquelles je ne serais pas tout à fait ce que je suis, la musique comptant autant que le sang, la terre, la religion ou la langue dans ce qui détermine un être. J'avais sept ou huit ans, et déjà la musique était tout sauf un divertissement ; les larmes que me tirait l'andante du Concerto pour clarinette de Mozart, la profonde songerie où me poussaient la Septième de Schubert et L'oiseau de feu, et bientôt Le sacre du printemps, la Messe en si de Bach, La Création de Haydn, tout cela me révélait autre chose que ma condition d'enfant, me signifiait que j'étais appelé à mourir dans le chant et à y renaître, inlassablement.»Richard Millet.
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Dans Le Carré des Allemands, un homme cherche son père, dont il est séparé depuis l'enfance et dont sa mère ne parle pas. Il comprend peu à peu qui fut le père : engagé à 17 ans dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, transformé en Waffen SS. En fuite à la Libération, il emmène sa famille ailleurs pour, enfin, s'évaporer.
«Il a fait la guerre. Il était là-bas, à l'Est. À l'Est, on a fait ça, comme partout ailleurs. Peut-être que lui non. Mais il était présent. On est parfaitement sérieux quand on a dix-sept ans. On sait très bien ce qu'on fait. On sait ce que veut dire mépriser. Être méprisé. Haïr. On sait ce que veut dire tuer. On apprend comment il faut faire. On apprend à tuer. On apprend à aimer ça.» Le Carré des Allemands de Jacques Richard a paru il y a deux ans aux Éditions de la Différence. Suite à la liquidation judiciaire du célèbre éditeur, ONLIT Editions le réédite aujourd'hui, avec une couverture illustrée par Solal Israel et une postface de René de Ceccatty. Le roman de Jacques Richard, un livre intense et vibrant, constitue à nos yeux une pièce importante de la littérature française contemporaine.
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Pierre Storm, maréchal-ferrant de l'Empereur ; de Iéna à Waterloo
Richard-yves Storm
- Academia
- L'harmattan Belgique
- 23 Juin 2014
- 9782875970046
Une épopée familiale relatée sous la forme d'un journal qui nous emmène des bords de la mer du Nord hanséatique à Waterloo, évoquant avec force quelques lieux où Napoléon marqua l'histoire de l'Europe. Un récit mariant avec bonheur faits véridiques et fiction pour déboucher sur un livre empreint d'actualité à l'approche du bicentenaire de la bataille qui mit fin au règne de Napoléon.
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