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Traite de savoir-vivre a l'usage des jeunes generations
Raoul Vaneigem
- Folio
- Folio Actuel
- 3 Mars 1992
- 9782070326860
Le traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations marque l'émergence, au sein d'un monde en déclin, d'une ère radicalement nouvelle.
Au cours accéléré qui emporte depuis peu les êtres et les choses, sa limpidité n'a pas laissé de s'accroître. je tiens pour contraire à la volonté d'autonomie individuelle le sentiment, nécessairement désespéré, d'être en proie à une conjuration universelle de circonstances hostiles. le négatif est l'alibi d'une résignation à n'être jamais soi, à ne saisir jamais sa propre richesse de vie. j'ai préféré fonder sur les désirs une lucidité qui, éclairant à chaque instant le combat du vivant contre la mort, révoque le plus sûrement la logique de dépérissement de la marchandise.
Le fléchissement d'un profit tiré de l'exploitation et de la destruction de la nature a déterminé, à la fin du xixe siècle, le développement d'un néocapitalisme écologique et de nouveaux modes de production. la rentabilité du vivant ne mise plus sur son épuisement mais sur sa reconstruction. la conscience de la vie à créer progresse parce que le sens des choses y contribue. jamais les désirs, rendus à leur enfance, n'ont disposé en chacun d'une telle puissance de briser ce qui les inverse, les nie, les réifie en objets marchands.
Il arrive aujourd'hui ce qu'aucune imagination n'avait osé soutenir : le processus d'alchimie individuelle n'aboutit à rien de moins qu'à la transmutation de l'histoire inhumaine en réalisation de l'humain. r.v.
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Dans ce pamphlet, écrit en réaction aux récents abus de la domination étatique et marchande, tels qu'ils ont eu notamment lieu lors de l'actuelle crise sanitaire, Raoul Vaneigem persiste et signe : le capitalisme est par essence mortifère en ce qu'il bride les passions, confine les corps et racornit les esprits. Mais une autre voie s'ouvre à l'humanité pourvu qu'elle renverse un système aussi vérolé qu'à à bout de souffle, et qu'elle se débarrasse de ses mornes profiteurs : gestionnaires, technocrates et autres politicards. C'est ce qu'il nomme la lutte pour un retour à la vie, mettant fin « au calcul égoïste et à la servitude qui ont fait de la Terre une vallée de larmes ». Car « la vie ne dit jamais de dernier mot ».
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Contribution à l'émergence des territoires libérés de l'emprise étatique et marchande ; réflexions sur l'autogestion de la vie quotidienne
Raoul Vaneigem
- Rivages
- 10 Octobre 2018
- 9782743645366
À la déshumanisation que le capitalisme propage en désertifiant la planète, l'expérience de sociétés autogérées, comme la ZAD Notre-Dame-des-Landes, oppose l'émergence de terres libres, affranchies du joug de l'État et du système économique qui détermine ses décrets. Ces sociétés sont les seules à pouvoir restaurer le devenir humain d'hommes et de femmes qui, réduits quotidiennement à l'état de marchandise, ont dû jusqu'à ce jour se contenter d'en rêver. Inédit
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Le brouillard de l'aliénation triomphante accompagné de son assourdissant refrain « de toute façon on ne peut rien changer » se fissure de plus en plus. Personne ne peut prédire la suite de la pandémie ni du mouvement social qui a dû se mettre en sommeil. Ce qui est sûr, c'est que nous vivons une période qui ouvre à nouveau la possibilité de modifier les règles du jeu en les détournant, si on sait s'y prendre, en faveur de l'humain. Avec ce bref texte lucide et revigorant, Raoul Vaneigem propose vingt-et-une thèses éclairantes la période actuelle et les défis qui se posent aux vivants.
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Le chevalier, la dame, le diable et la mort
Raoul Vaneigem
- Folio
- Folio
- 29 Septembre 2005
- 9782070315475
« Je n'ai pas le goût des confessions, elles offrent trop de gages à un spectacle où ma démarche même renierait son propos. Je n'ai en revanche aucune raison de dissimuler l'attrait qu'a toujours exercé sur moi la tentative de Montaigne de se peindre sur le vif en dépit des couleurs que le monde lui imposait. Ce désordre d'émotions et de pensées, j'ai choisi de les aborder par le biais des passions auxquelles je demeure le plus attaché : l'amour, l'amitié, la volonté de vivre... ; et à travers ce qui les corrompt : la peur, l'argent, la présomption de l'esprit. Mon questionnement est sans réponses, mais j'ai, au plus profond de mes doutes, quelques certitudes. Peut-être est-ce suffisant au coeur d'une époque qui, présentant comme nulle autre pareille les symptômes d'un pourrissement universel, cherche, au crible de ses désillusions, les signes d'une civilisation humaine qui tente maladroitement et naïvement de s'instaurer. » Raoul Vaneigem.
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«Nous n'avons jamais cessé de confier le sort de nos libertés à ceux qui se flattaient le mieux de nous en dépouiller. Ainsi n'y a-t-il pas d'infortune que nous n'ayons sollicitée sinon de façon délibérée, du moins par une résignation quotidienne où se trouvait bafouée et ridiculisée la volonté d'influer sur le cours du monde et sur la destinée.Cessons de chercher autre part qu'en nous-mêmes la propension à fonder sur l'inhumain une histoire que nous osons encore revendiquer comme la nôtre ! Aujourd'hui, quelle justification invoquerons-nous pour expliquer la course folle de ceux qui mettent à se perdre l'ingéniosité qu'ils pourraient employer à vivre selon leurs désirs ?Car désormais rien n'a plus cours des illusions qui nous enchaînent si longtemps sous couvert de nous sauver et libérer.»Raoul Vaneigem.
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Sélection de citations présentée sous forme de dictionnaire.
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À l'encontre d'une époque où chaque jour apporte à la destruction de la planète et à la crétinisation générale de quoi rivaliser avec le précédent, je mise sur l'intelligence de celles et de ceux qui font de la lutte pour leur vie quotidienne une priori absolue. Le retour à l'entraide et à l'autonomie individuelle mettra fin à l'individualisme et au règne du calcul égoïste.
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«Nous étouffons sous une chape de banalités qui, ravalées de génération en génération et habillées au goût du jour, martèlent au fil des siècles le glas du dépérissement et de la vanité des destinées humaines.» Les Banalités de base ont été écrites en 1962 et publiées, l'année suivante, dans l'Internationale situationniste.
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Modestes propositions aux grévistes.. : pour en finir avec ceux qui nous empêchent de vivre en escroquant le bien public
Raoul Vaneigem
- Verticales
- 15 Octobre 2004
- 9782843351938
«Des grèves récentes ont mis en évidence, dans de larges couches de la population, un sentiment croissant de malaise. Le cynisme, l'incompétence, les malversations de gouvernements inféodés à des sociétés multinationales prédatrices, qui ruinent la planète au nom du profit, suscitent une indignation, voire une colère le plus souvent inopérante. L'opposition à la tyrannie du discours économique souffre principalement d'une absence de projet de société. On a sous-estimé jusqu'à présent le rôle que joue, dans la mutation des mentalités et des conditions de vie, l'émergence d'un capitalisme fondé sur les énergies naturelles renouvelables, hostile au capitalisme financier dominant, dont l'immobilisme évoque la forme figée de l'économie agraire à la veille de la Révolution française, qui allait l'abolir. Le principe de gratuité, que le recours aux énergies renouvelables introduit dans le système du profit, permet désormais à chacun de s'en revendiquer pour opposer partout la vie aux directives qui la transforment en valeur marchande. Nous pensons qu'un nouveau style de grève, fondé sur la gratuité des transports, des communications, des soins, de l'enseignement, de l'énergie est de nature à nous doter d'une arme légale, capable de venir à bout de l'escroquerie universelle qui ravale les biens terrestres et les êtres humains à l'état de marchandises.» Raoul Vaneigem.
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Pourquoi je ne vote pas et autres inédits
Raoul Vaneigem
- CACTUS INEBRANLABLE
- 4 Octobre 2017
- 9782930659657
"L'ouvrage Pourquoi je ne vote pas et autres inédits de Raoul Vaneigem est le résultat d'une belle collaboration entre différents intervenants.
D'abord l'auteur, évidemment, puis Serge Poliart qui a édité les textes contenus dans l'ouvrage dans le journal El Batia mourt soû et qui s'est proposé d'illustrer le livre avec Joseph Ghin.
Puis Jacques Retif qui s'est entretenu avec l'auteur et qui nous propose de découvrir (une partie de) cet entretien.
Au niveau éditorial, l'oeuvre sera tirée à 30 exemplaires par Alain Regnier (R.A Éditions) dans une version destinée aux bibliophiles, contenant les linogravures originales et les textes dans une typographie manuelle, le tout dans un bel écrin.
Parallèlement, Cactus Inébranlable éditions propose ce livre dans sa collection «Les P'tits cactus» au prix de 9 €."
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La plus familière des passions nous est la moins connue.
" Le caractère intime, spécifique, purement subjectif de l'expérience amoureuse la rend presque incommunicable. La gageure est que rien ne la destine par nature à proposer quelque modèle, à offrir ses conseils, à fournir des recettes. Sur le mode du spectacle, elle ne sert donc à rien. Dans le même temps, l'authenticité à laquelle elle atteint aisément s'exprime selon des tonalités, des accords, des dissonances dont peut tirer usage quiconque s'attache à composer le plus harmonieusement possible les modulations de sa vie amoureuse.
Le drame originel de la vie amoureuse, c'est qu'elle n'existe pas, si ce n'est en marge d'une existence dévolue à cette activité fondamentale qu'est la quête de la subsistance. Réduite à en passer par les filières bestiales de la prédation, que transcende la lutte quotidienne pour le pouvoir et le profit, elle ne nous échoit que dénaturée. Ainsi réinventer l'amour relève-t-il de la volonté subversive de dépasser la civilisation marchande en fondant sur l'être véritablement humain une civilisation vivante. "
R. V. -
Rien n'est sacré, tout peut se dire ; réflexions sur la liberté d'expression
Raoul Vaneigem
- La découverte
- Cahiers Libres
- 7 Avril 2015
- 9782707186638
" Il n'y a ni bon ni mauvais usage de la liberté d'expression, il n'en existe qu'un usage insuffisant. " L'affirmation de Raoul Vaneigem donne le ton de cet essai qu'il consacre à la liberté la plus fondamentale de l'être humain. Un texte sans concession pour défendre une liberté qui ne doit, d'après lui, rencontrer aucune limitation, qu'elle soit politique, morale ou juridique.
Contre les vérités-sanctuaires et les secrets d'État, contre les lois sur la calomnie, le racisme et la pornographie, l'auteur considère qu'on ne combattra et vaincra la bêtise et l'ignominie qu'en travaillant à faire disparaître les conditions qui les rendent possibles. Il affirme haut et fort : " Autorisez toutes les opinions, nous saurons reconnaître les nôtres, nous les combattrons, nous apprendrons à annuler la force attractive des nuisances. [...] Nous les combattrons par la seule critique qui les puisse éradiquer : en pensant par nous-mêmes... " L'enjeu de l'usage illimité et entier de la liberté d'expression est, pour Raoul Vaneigem, que l'homme parvienne enfin à sortir de son état de minorité et de dépendance, à se restaurer dans sa pleine humanité.
Ce texte, d'une grande qualité littéraire, met en pièces les idées reçues qui courent dans le débat public. Il ébranle les certitudes raisonnables des bien-pensants et bouscule les bonnes intentions des juges et des apprentis censeurs qui toujours veulent imposer des limites à une activité qui ne peut en tolérer aucune.
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Il est aujourd'hui de bon ton de parler du retour des religions, en invoquant le renouveau de l'Islam ou en célébrant le deuxième millénaire du christianisme. Or, ce grand spectacle ne fait que meubler le vide que laisse la perte de crédit des idéologies politiques. Raoul Vaneigem restitue la logique profonde du phénomène religieux depuis ses origines : la religion institutionnelle est étroitement associée à certains systèmes de production économique, depuis l'âge néolithique jusqu'aux formes contemporaines du capitalisme. C'est dans un système où les ressources humaines et naturelles sont converties en profit, c'est-à-dire en valeur abstraite, que se développe le gigantesque système d'aliénation qui définit les religions, quels que soient leur forme et leur nom. Et c'est justement aujourd'hui, au moment où l'économie mondiale atteint son point d'expansion extrême, que la sphère religieuse se vide de sa propre substance et s'achemine vers son propre dépassement.
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Voyage a oarystis
Raoul Vaneigem, Giampiero Caiti
- Estuaire Belgique
- Carnets Litteraires
- 22 Avril 2005
- 9782874430077
Elle en avait les larmes aux yeux. Un pays où il
n'y a ni temple, ni église, ni synagogue, ni mosquée,
ni prêtre, ni pasteur, ni gourou, ni rabbin,
ni banquier, ni marchand, ni flic, ni militaire.
Quel bonheur !
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La thèse de l'ouvrage est radicale et tellement forte de conséquences : Le Moyen Âge a été chrétien comme les pays de l'Est sont communistes (publié en 1986), de sorte qu'il faut en finir avec la légende saint sulpicienne d'un Moyen Âge baignant dans la foi chrétienne comme la sardine dans l'huile. Qui donc, aujourd'hui, commerce autre chose que des images d'Épinal habituelles sur le sujet médiéval ? Qui travaille sur les textes de Willem Cornelisz d'Anvers ou de Bentivenga da Gubbio ? De Marguerite de Porète ou de Heilwige Bloemardinne ? De soeur Katrei ou de Walter de Hollande ? Qui lit ou fait lire, commente et diffuse, les oeuvres de ces moines et moniales hédonistes, de ces bégards et béguines, amauriciens et autres picards, adamites de Bohème, alumbrados et loïstes ? Six pages de bibliographie, plus de quatre cents noms brillant dans cette constellation inconnue, et toujours autant d'universitaires pour se croire singuliers en faisant travailler leurs étudiants sur leurs propres thèses et travaux en cours consacrés aux sujets les plus éculés. [...] Placée sous le signe de la vie, de la naissance, des forces et des énergies qui la manifestent, la pensée de Vaneigem, délibérément du côté de la résistance, se dévoue tout entière à la cause d'Éros, de Bacchus, de Dionysos et d'un Prométhée qui mettrait sa puissance au service des causes libertaires. Michel Onfray