Littérature
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Dans le spleen et la mémoire
Fabien Sanchez
- Les Carnets Du Dessert De Lune
- Pleine Lune
- 24 Octobre 2016
- 9782930607771
Dès que nous sortons du ventre de notre mère, avec toute notre fragilité, nous sautons dans le vide en cherchant le chemin, tout du moins celui qui peut être n'importe où dans un désir de Brésil ou bien dans un bar de Belleville. Avec toute sa sensibilité, Fabien Sanchez le cherche ce chemin en regardant dans le rétroviseur de l'enfance, assis sur une plage du Sud face aux vagues, qui, quand elles se font de plus en plus ardentes, rappellent la violente beauté de la vie qui nous déshérite de l'enfance ; sans futur, crucifié sur l'autel de la maturité, et les souvenirs s'effacent... « Qu'est devenu le samouraï perdu » ... de l'enfance... L'auteur se perd du côté de Pigalle, dans des « cafés invisibles » dans l'attente de trouver, sous la pluie, ce fameux chemin qui n'est pas dans une vie citadine qui fait disparaître les grands espaces et la garrigue, invoqués ici ou là, une ville qui apporte cette tristesse au poète dans les heures ternes et creuses. Heures graves et désespérées Mots noircis par une inquiétude face à la destinée, qui fait se dissiper l'ardeur de la jeunesse. Parfois, au coeur de la nuit, le Rock'n'Roll tente de barrer la route à ce spleen, et là l'auteur retrouve la fraîcheur de cette adolescence portée, pour un instant, par Lou Reed ou Johnny Thunders.
Avec toute sa sensibilité, Fabien Sanchez le cherche ce chemin en regardant dans le rétroviseur de l'enfance, assis sur une plage du Sud face aux vagues, qui, quand elles se font de plus en plus ardentes, rappellent la violente beauté de la vie qui nous déshérite de l'enfance ; sans futur, crucifié sur l'autel de la maturité, et les souvenirs s'effacent... « Qu'est devenu le samouraï perdu » ... de l'enfance...
L'auteur se perd du côté de Pigalle, dans des « cafés invisibles » dans l'attente de trouver, sous la pluie, ce fameux chemin qui n'est pas dans une vie citadine qui fait disparaître les grands espaces et la garrigue, invoqués ici ou là, une ville qui apporte cette tristesse au poète dans les heures ternes et creuses. Heures graves et désespérées Mots noircis par une inquiétude face à la destinée, qui fait se dissiper l'ardeur de la jeunesse. Parfois, au coeur de la nuit, le Rock'n'Roll tente de barrer la route à ce spleen, et là l'auteur retrouve la fraîcheur de cette adolescence portée, pour un instant, par Lou Reed ou Johnny Thunders.
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"La lecture de ce nouveau recueil confirme une idée déjà ancienne chez l'auteur à propos des pouvoirs du langage poétique dans ses rapports avec le temps. Il s'agit d'une question fondamentale, car elle sous-tend la problématique de la consolation qui est à l'oeuvre dans Por el gran mar/ Par la vaste mer et qui rapproche le poète de la pensée religieuse, ou à tout le moins, met au premier plan la valeur de l'Esprit qui habite toute conception de l'art. On a souvent dit que l'art tend à éterniser ce qui passe ; de là à dire que l'art console, il n'y a qu'un pas que Andrés Sánchez Robayna se garde de franchir et il établit même une distinction entre l'objet de sa passion, qui a cessé d'être, et la distance que permet l'art face à la passion ordinaire. Cette distance entre l'imaginaire et le concret est féconde puisqu'elle ouvre la possibilité de dégager du réel une forme et une essence. Bien qu'il s'agisse d'une position idéaliste, Andrés Sánchez Robayna adhère à l'idée que la médiation esthétique n'enferme pas dans l'illusoire. »
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Regarde-la.
Sous les méandres des jours, la branche est là, simplement, livrée à la conjugaison des airs, à la métamorphose des cieux. Elle semble avoir jailli en même temps que la montagne de nuit ancienne sur laquelle elle repose, elle semble boire, tranquille, la lumière depuis l'éternité. Il n'est, pour elle, ni cieux sauvages, ni signes dessinant la forme de la stupeur solaire. Elle ignore qu'elle-même est un signe.
Elle tiendrait, insaisissable, dans une main, qui se borne de loin à cerner son contour. Au loin la main se met à frémir.
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Le harcelement de la societe solidaire a la societe solitaire. harcelements, c
Sanchez-Mazas/K
- Universite De Bruxelles
- 1 Août 2005
- 9782800413617
La notion de harcèlement a gagné une visibilité sociale sans précédent au cours de ces dernières années.
Elle a aussi connu un destin paradoxal d'un côté, une législation s'est mise en place dans différents pays, contribuant à en promouvoir une définition juridique précise ; d'un autre côté, le mot harcèlement en est venu à désigner une palette impressionnante d'agissements, de sentiments, de souffrances, qui ne se laissent pas saisir dans des catégories univoques ou qui parfois ne parviennent pas même à se dire.
Ce terme vague de harcèlement semble être porteur d'un trouble contemporain, conjuguant dans une même incertitude les pressions subies dans l'impuissance, l'expérience de l'isolement social et de l'exclusion, la vulnérabilité individuelle et collective dans une société du risque. Le présent volume rassemble des réflexions sur ce phénomène aux frontières mouvantes et à la criante actualité. A partir d'horizons disciplinaires multiples - droit, sociologie, science politique, histoire, philosophie, psychologie sociale - , les analyses proposées ici interrogent la notion de harcèlement dans son historicité, sa dimension politique, son objectivation juridique, et cherchent à restituer les enjeux de société qui s'y logent.
Cet ouvrage contribue à clarifier les défis inédits que posent à nos sociétés démocratiques l'abandon des règles, la montée en puissance de l'arbitraire, la banalisation de l'exclusion. En conjuguant les angles de vue, il invite à promouvoir le dialogue intellectuel pour repenser le fait social et pour renouveler nos approches du lien et de l'agir collectifs.