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Serge Noël
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Les éléphants clairs traverseront les fenêtres du matin
Serge Noël
- L'Arbre A Paroles
- 2 Mai 2022
- 9782874067105
Du particulier vers l'universel, l'incessant cheminement de l'e^tre humain vers plus d'humanite´. On le lira, dans ce texte, je suis parti du point de vue du cre´ateur, homme seul s'il en est, pour l'ouvrir et l'objectiver vers la cre´ation, et le regard des autres sur cette cre´ation, c'est-a`-dire ce qu'il est de coutume d'appeler art. Pour constater en chemin que seul le capital, hier et aujourd'hui, a les moyens de consacrer une cre´ation en art, par le passe-passe de la marchandise, et d'imposer au public sa conception de ce qui est l'art. Pour affirmer enfin qu'une autre cre´ation, qu'un autre art sont possibles, et pas seulement dans les marges du marche´.
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La beauté des blessures
Serge Noël
- MaelstrÖm reÉvolution
- Bruxelles Se Conte
- 8 Février 2013
- 9782875051073
elle a mille ans
née d'une lande marécageuse
dont le sol de limon et de sable n'offre guère de carrières de pierre de construction
la tradition est de démolir d'anciens immeubles pour en construire de nouveaux
à partir des années mille neuf cent cinquante les promoteurs
immobiliers ont fouillé Bruxelles dans les moindres replis de ses entrailles
pour construire des parkings souterrains ou en étages
des lignes de métro des bâtiments de bureau l'interminable jonction
ferroviaire Nord-Midi des tours des hôtels de luxe
en-dessous on trouve encore des dents de requin des poissons
des coquillages et des huîtres incrustés dans le sol de la couche tertiaire
du quaternaire il reste un omoplate de mammouth
le tibia et un morceau du crâne d'un rhinocéros laineux
des cornes de boeuf et de grand cerf.
dans le ventre du Marché-au-poisson traînent les reliefs d'un
repas moyenâgeux des cornes de chèvre... -
Alors j'ai pris le chemin des visages et des mots. Inextricable forêt des gens qui nous entourent, sourires oeil blanc, oeil gris, oeil plein comme un oeuf, oeil concave comme le lit où l'on ne dort pas. J'avais deux maiins pour ramasser les corps, en faire des cibles floues pour les soldats de l'impossible liberté. Deux mains pour mettre à plat les dentitions et les regards, pour m'appuyersur les épaules, les buissons d'épaules, les vols d'épaules à la saison venue.
Serge Noël est né en 1956, l'année du Bois du Cazier et du 20e Congrès de Moscou. Depuis 40 ans, il travaille comme éducateur et animateur dans les quartiers populaires de Bruxelles. À l'âge de 14 ans, il a découvert le maoïsme et le surréalisme, et il n'a cessé de militer dans les milieux de gauche radicale, contre le racisme, contre la guerre, contre les injustices sociales et pour le féminisme. Aujourd'hui, il anime des ateliers d'écriture, des cours d'alphabétisation pour le compte d'une asbl qu'il a contribué à créer il y a 20 ans. Son écriture s'est nourrie de surréalisme mais aussi de constats sociaux, et d'aspirations amoureuses.
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Passer le temps ou lui casser la gueule
Serge Noël
- MaelstrÖm reÉvolution
- Bookleg
- 1 Septembre 2010
- 9782930355368
comme une icône de chair qui
saigne
le souffle échappé d'un rêve
qu'un gamin fait la tête posée sur sa veste sale
dans une maison vide
résonnant de cris de douleur et d'ivresses
notre révolution est tendre douce
elle est belle comme une idée encore timide
du bonheur
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écrire écrire tu ne sais faire que ça
et rêver
laisser filer les nuages orangés du désir
quand la réalité tangue et se met à danser
et dans sa pantomime molle
tu t'enfonces
et tu dors
et tu enfles
et tu remplis tout doucement la pièce et ta pensée
que reflète l'oeil d'un chat qui s'enivre de bruits
marche sur le plafond populeux des questions
regardes-tu le plafond au milieu de la nuit
quand le sommeil te fuit
écoutes-tu les grincements de rue
les chants saoulés des passants qui s'amusent
épies-tu le mouvement sonore des rayons de la lune
doigts languides qui remuent l'eau glacée dans quoi
tu baignes
comme un têtard malade
finalement la nuit comme ses milliers de soeurs
avant elle se dissout dans un verre de lumière pâle
et tu accèdes au jour
maquillé de tes songes
que tu rentres dans ton pantalon
comme les pans de ta chemise
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RECONSTRUISONS NOTRE CHANT D'AMOUR ET DE GUERRE
NOEL, SERGE
- CHANT DES RUES
- 17 Février 2005
- 2000000023229
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Aux premieres heures d'un jour nouveau
Noel Serge
- MaelstrÖm reÉvolution
- 1 Novembre 2013
- 9782875051592
Ce roman est la revisitation quasi magique du vieux mythe, usé par le 20e Siècle, de la révolution.
Nous sommes en 2098. Dans une société ultra-marchandisée, où tout est affaire de cours en Bourse et de crédit bancaire, où les femmes sont éliminées de la concurrence sociale, n'apparaissant qu'en de rares occasions liées à l'intendance ou à la reproduction, un jeune homme (le héros malgré lui), s'ennuie.
Progressivement, s'adonnant à l'écriture poétique dans la clandestinité, il va cependant se retrouver au centre d'un faisceau d'événements d'abord anodins, qui vont concourir à l'effondrement du système dictatorial, et de l'économie de marché sans partage.
Les femmes vont alors faire leur réapparition, à travers la découverte des aventures d'une poétesse ardennaise qui, en 1098, lors de la première croisade, va tomber amoureuse d'un guerrier musulman ; à travers la résistance de femmes africaines qui, dans le pays massaï, ne lâchent rien ; à travers les messages sibyllins de vieilles femmes réputées muettes qui charrient les poubelles dans les rues des villes...
L'Histoire n'est décidément pas finie, le jour nouveau se lève, sur les décombres de l'ancien régime, avec les doutes et les questions du nouveau, mais dans l'ivresse et l'amour qui, toujours, accompagnent la vie des hommes.
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« Je t'invite à entrer dans le grand secret de ma solitude.
Appelle-moi, le heurtoir de mon âme chante.
Deux hommes dans la même pièce, la même rue, le même train.
Deux corps par les mains qui se joignent, abolissent le silence des étoiles.
Deux bouches aux mots usés comme fleuves qui touchent au rêve de la mer.
Deux abîmes referment un pli noir dans le ciel.
Un malentendu bienfaisant, une impossible conjonction de rêves, de paroles.
Une eau tiède et parfumée pour la soif de sable du coeur qui attend.
L'explication, la raison, la couleur, la saveur, le chaud, le froid, le tumulte des entrailles, les songes qui travaillent sous le globulement grondant des yeux, la fournaise des pensées qui dansent dans le coeur. » Serge Noël s'est éveillé à la poésie à l'âge de 14 ans. Il était amoureux comme on peut l'être à cet âge-là, et il a entendu à la radio une chanson de Jean Ferrat : « Aimer à perdre la raison », sur un poème de Louis Aragon.
Avec la « Passe magique », c'est une étape de plus dans la double quête amoureuse et poétique qu'il mène depuis lors, où l'on parle d'espoir amoureux plutôt que d'amour, s'agissant d'une improbable rencontre avec un homme lointain, et de tous les doutes, toutes les rêveries que cela suppose.
Long poème de méditation, de songeries, d'éblouissements, d'écritures métisses, la « Passe magique » propose un voyage à travers l'Europe et le Maroc, où le désir et l'espoir le disputent pied à pied à la solitude et au repli sur soi.
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