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Thierry Roche
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Cinéma / paysages ; carnet de notes pour un film sur le Pô
Thierry Roche
- Yellow Now
- Cote Cinema
- 23 Février 2013
- 9782873403201
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L'anthropologie, science ou art ? Qu'importe, les frontières sont poreuses et l'anthropologie a tout intérêt à s'ouvrir aux champs habituellement traités par l'esthétique.
La rencontre entre l'analyse de Blow up - film de fiction réalisé par Michelangelo Antonioni en 1967 - et l'analyse de films relevant de l'anthropologie visuelle fera apparaître que le monde dans lequel nous vivons est un. Pour le comprendre dans sa complexité, nous proposons de redéfinir l'anthropologie comme projet et de croiser anthropologie, esthétique et philosophie.
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Deux séjours à Berlin, en été puis en automne, vont sensiblement changer l'existence de Bernart, un professeur des collèges nouvellement à la retraite. Peu préparé, il appréhende avec inquiétude cette nouvelle vie. Le premier voyage s'organise autour des souvenirs de quelques jours passés en RDA, alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. à Berlin, il cherche les traces de sa jeunesse, les traces d'un Berlin qu'il n'a en réalité pas connu, celles d'une histoire qui est la sienne sans pour autant lui appartenir, l'histoire d'une ville détruite puis séparée en deux. Ordonnant ses notes et ses photos, il comprend progressivement combien les films de Wenders font partie de sa vie. Il se met alors en tête de repartir à Berlin, d'y retrouver les lieux de tournage des deux principaux films que le cinéaste y a réalisés, Les Ailes du désir et Si loin, si proche !. Troisième volet d'une trilogie des villes et des lieux, après Antonioni / Ferrare et Jean-Pierre et Luc Dardenne / Seraing,Wenders / Berlin tente de répondre à deux questions : comment écrire autrement sur le cinéma ? Comment associer la vie et le cinéma dans un même mouvement ? Plutôt que de s'appuyer sur des films, Thierry Roche part de la ville elle-même et des lieux de tournage pour tenter de comprendre comment des histoires inventées trouvent à s'inscrire dans la réalité du paysage. L'hypothèse est que la vie et le cinéma, c'est la même chose. Le recours à un personnage de fiction est comme un point d'aboutissement, montrant l'intrication entre la vie et le cinéma, entre la réalité et nos imaginaires. De ce point de vue, ce livre est, à la lettre, un essai. Le travail de Guy Jungblut fait totalement partie du projet. Son regard sur la ville a guidé le texte. Les photos sont le plus souvent le moteur de la narration ; d'autres épousent le texte, dans un dialogue incessant et fructueux.
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Jean-Pierre et Luc Dardenne, Seraing
Thierry Roche, Guy Jungblut
- Yellow Now
- 5 Mars 2021
- 9782873404666
Ce livre s'inscrit dans une continuité. Un précédent volume, Antonioni / Ferrare, interrogeait une ville et un mode d'écriture. Il s'agissait d'écrire sur le cinéma d'Antonioni et sur la ville de Ferrare qui, c'était une hypothèse, a construit son regard, et d'expérimenter par ailleurs un mode d'écriture à la lisière de la fiction.
Réfléchir à l'urbain et tenter de trouver une écriture « juste » pour parler des films reste le moteur de ce nouveau projet.
La ville de Seraing sert d'écrin à presque tous les films réalisés par les frères Dardenne.
L'hypothèse, cette fois, est qu'en travaillant sur la durée et en inscrivant leurs films dans un environnement social précis, en accordant une place déterminante au travail et à ses variantes dans le temps, Jean-Pierre et Luc Dardenne ont contribué à définir un paysage.
La construction de l'ouvrage repose sur trois séjours successifs à Seraing en compagnie de Guy Jungblut, à nouveau sollicité pour les photos qui encadrent l'écrit. Ces photos n'ont pas le statut de simples illustrations. Les séquences photographiques constituent un regard autonome sur la ville, ses particularités et ses failles. À plusieurs reprises, elles ont relancé le travail d'écriture qui parfois s'épuisait entre descriptions vaines et réflexions sociologisantes déconnectées du terrain.
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Si, de nos souvenirs cinéphiliques, ne devaient subsister que quelques images, nul doute qu'émergerait celle d'une horde d'Indiens hurlants et menaçants.
Le western appartient à notre imaginaire et l'Indien en est l'une des figures les plus fantasmatiques, aussi visible sur l'écran qu'invisible dans la réalité américaine. Du barbare au bon sauvage, de la victime au rebelle, l'industrie cinématographique a ainsi créé une tribu qui n'a jamais existé : les Indiens d'Hollywood. Cet ouvrage se propose de parcourir l'histoire de ce stéréotype et de faire découvrir le cinéma des Amérindiens eux-mêmes, né au début des années 60, quasi invisible aux Etats-Unis, découvert en Europe au Festival international du film d'Amiens en 1987.
Contemporaine des revendications identitaires des nations indiennes, cette cinématographie est le fruit d'une volonté de lutter contre l'imagerie, l'oubli, le racisme ; cinématographie jeune, fragile et marginale, on en analyse ici les oeuvres les plus représentatives.
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Antonioni - Ferrare
Thierry Roche, Guy Jungblut
- Yellow Now
- Cote Cinema
- 18 Octobre 2016
- 9782873403904
Que la ville de Ferrare ait construit le regard d'Antonioni est une hypothèse plausible, mais comment prouver l'intuition ? L'auteur choisit le modèle de la fiction documentaire pour tenter une réponse. On lit d'abord une promenade solitaire dans la ville. Il n'y est question ni de cinéma , ni d'Antonioni. Puis une conversation s'engage, avec un personnage rencontré par hasard, spécialiste d'Antonioni. C'est lui qui va quasiment monopoliser la parole, sous le prétexte de vérifier ses hypothèses avant de les présenter en colloque. Deux soirées, deux repas, deux longs monologues plus tard, les lignes ont bougé. Le récit se termine par une nouvelle balade solitaire, en direction de la mer cette fois. En parallèle, un travail photographique « illustre » les propos, mais pas seulement. Il s'agit aussi d'un regard particulier sur Ferrare. Et là encore, la ville finit par dicter sa loi : certaines photos s'imposent comme résolument antonioniennes.
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L'autre néo-réalisme ; une correspondance
Marco Bertozzi, Thierry Roche
- Yellow Now
- 14 Novembre 2013
- 9782873403393
Entre novembre 2012 et juillet 2013, deux chercheurs, l'un français et l'autre italien, Thierry Roche (anthropologue) et Marco Bertozzi (réalisateur et historien du cinéma), échangent des courriers sur la question du cinéma documentaire italien des années 1945-1970. Plus de dix mille films ont été réalisés durant cette période et au générique on lit le nom de nombreux réalisateurs parmi les plus importants, Risi, Comencini, Antonioni, Vancini, Zurlini...
Certains abandonneront ce mode d'écriture, d'autres y reviendront ponctuellement, d'autres encore resteront associés au "genre" et contribueront à le faire évoluer, Piavoli, Andreassi, De Seta, Mangini, Grifi... Les grandes entreprises participeront à cette éclosion et donneront leur chance à des jeunes en devenir, c'est le cas d'Olmi à la Edisonvolta par exemple. Sur le chemin, ce sont en réalité toutes les grandes figures du cinéma italien que nous croiserons, à commencer par Zavattini et ses multiples expérimentations de films-enquêtes, mais également Pasolini, Rossellini, la liste est longue en vérité.
Peut-on parler, à propos de ces films, d'un autre néo-réalisme ? Et répondre par l'affirmative à cette question, n'est-ce pas, en même temps, prendre le risque de faire bouger les lignes, de brouiller les cartes, de reconsidérer des périodes historiques figées de longue date ?