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MAELSTROM
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Soixante-six sizains qui sont une répercussion d'une des périodes les plus pénibles de la vie de leur auteur : une confrontation avec la douleur et la beauté de l'amour, avec la beauté et la douleur de l'existence. Mais loin d'être une catharsis, ce monologue avec l'absence est un avis personnel qui s'emploie à décortiquer le quotidien d'une année, quotidien résolument lié à la réalité contemporaine et qui tente de se dépasser, de tendre vers l'universel à travers l'art complexe qu'est et demeure la poésie. Afin de maintenir malgré tout le potentiel de désir de liberté à défendre. Agrémenté par des expériences graphiques survenues parallèlement au travail sur le langage.
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Antioxydant n'est pas à proprement parler un livre de poésie. Puisqu'il part du principe que la poésie n'est pas un privilège destiné à une élite et coupé du monde. Antioxydant n'est pas un livre de poésie à proprement parler. Mais un livre où les poètes s'immergent dans le quotidien et le réassemblent. Pour le dépasser. Antioxydant n'est pas un livre à proprement parler de poésie. Mais une prise de parole où les poètes certes ne font pas l'actualité, mais s'attellent à la défaire. Pour la dépasser.
A proprement parler, Antioxydant est un livre, un livre de poésie, un livre de poésie aux prises directes avec le monde et la réalité du monde. Poésie agissante. Disponible.
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Offrez vos châteaux / aux réfugiés qui zonent / dans les gares
de Bruxelles / méditez un bon coup / sur les conséquences des
actes / de Godefroi de Bouillon et en général / sur le sens de l'histoire
/ faites déboulonner les statues / de vos ancêtres faites-les
remplacer / par des fontaines de Péquet / (ou de larmes) faitesfaire
/ un voeu de silence à vos fils / ordonnez l'auto-euthanasie /
au primat de l'église (qu'il invite qui il veut pour l'occasion) /
puis quittez-nous / pour aller humblement au Congo / apprenez
vite le lingala et / aidez à construire une école / là apprenez à lire
et à écrire / aux enfants soldats désarmés par exemple / il y en a
des tâches vous savez / soyez patient / et exempt de paludisme /
et enfin plutôt bien entouré / jusqu'à la fin de vos jours.
je rase je déblaye / je vitrifie teinté que je suis / je rase donc je
suis / j'arrive m'active j'arrive mais d'abord je rase voilà je /
SUIS là je multilingue / j'ai bureau j'ai bureau horaire / et j'ai
aussi ma ligne de bus / et j'ai aussi ma ligne de coke / je wwweekende
chaque fois que c'est / la fin dead end de semaine mais
avant / je rase et j'arrive je m'installe -
Brocante exemplaire où le riverain peut être voisin, où la lie populaire qu'on tente de chasser de ces rues y abonde sans conflictualité, où l'autosuffisance de certains parvenus est annulée par le flot d'énergies et d'échanges simplement vécus et vécus simplement, où des habitants sincèrement soucieux du temps social se reconnaissent, et où tout visiteur curieux est un invité. Où des stands regorgeant de richesses de grand-mères jouxtent des stands regorgeant d'exubérances démunies méditerranéennes, qui jouxtent des caisses de punks, des tables de menuisiers, des porte-tringles de délicatesse vestimentaire, des fonds de bibliothèques assumées, des trottinettes, des chaises longues en osier, le barbecue du boucher - sans que les mites de l'idéologie régnante, ni les mites de ses avatars, n'aient de chance de venir y pondre, en tout cas pas ici et maintenant.
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(Les laquais quant à eux.
Restent pendus à leurs horaires.).
La glycine sur.
Le rythme de la vieille.
Industrie des latitudes enfreint.
Qui veut.
Sentir ?
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Voici que la source d'inspiration
s'évapore des rubriques internationales
voici que les sortilèges de Nina Simone
transfigurent le bar macabre
près des poubelles on devine les proies de l'hiver
et s'ouvre un nouveau bal dans la boue révisionniste
sur les fosses communes de l'oubli
devant la baraque à frites
l'attente est très européenne
et une équipe de mariachis finlandais
fait naufrage dans le rayon charcuterie
et à la radio l'espoir est bilingue bien sûr
il faudrait un plan Marshall pour Blanche Neige
l'anorak écaillé leur unique abri près des poubelles
il n'y a pas si longtemps les loups tremblaient ici
et maintenant la place est semblable à tes nuits
un chantier une déviation de sables froids
où chaque regard est un récipient crucial.
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Une Bruxelles nocturne des bistrots et des artistes, ici, en compagnie du poète et artiste Tom Nisse...
Volontairement condamnés à se fier à la volonté. Doctement se vider le mental pour maintenir tension et mouvement. De vraies mains et épaules se touchent, se tiennent ici. La lumière du plafond bleu dégouline en cadence. Accompagne. Et parfois un monde pourri entièrement balayé par un seul sourire.