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Victor Serge
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Dans la froideur d'une nuit moscovite, le camarade Toulaév, un apparatchik de haut rang du Parti communiste, est abattu en pleine rue. L'enquête commence et la machine bureaucratique du parti-État stalinien enclenche ses rouages totalitaires. Les suspects, arrêtés et interrogés les uns après les autres, sont pris dans les mailles d'un filet qui étend ses ramifications jusqu'à Paris et Barcelone. Ces inculpés n'ont en commun que l'innocence du crime dont on les accuse.
Remarquablement construit autour d'un fait historique réel (l'assassinat de Sergueï Kirov et les purges qui suivirent dans l'URSS des années 30), ce roman démonte la terrifiante logique des grands procès staliniens. Autour du "grand chef", centre d'une gigantesque toile d'araignée bureaucratique et policière, il brosse, dans Moscou balayé par la tourmente hivernale, le portrait de tous ceux qui, courageux ou lâches, dignes ou veules, seront broyés par l'enquête autour de l'assassinat d'un dignitaire du parti.
Au-delà de sa dimension historique, le livre expose, avec une subtilité que seule permet la fiction, les mécanismes sociaux et psychologiques qui rendent possible la soumission à la tyrannie.
Avec ce roman rédigé en 1939 - dont la beauté et la force de l'écriture ont marqué les esprits lors de sa parution en 1948 et pourtant resté méconnu -, Victor Serge signe l'un des plus forts récits jamais écrits sur les procès de Moscou et les purges staliniennes, dont il offre ici une fresque panoramique complexe et belle malgré sa noirceur. Ici se joue la comédie humaine d'un État policier, le roman noir d'une révolution trahie qui dévore ses propres enfants en leur faisant confesser des crimes qu'ils n'ont pas commis.
Victor Serge, de son vrai nom Viktor Lvovitch Kibaltchiche (1890-1947), né en Belgique de parents russes réfugiés, milite d'abord à Paris au début du XXe siècle dans les mouvements anarchistes avant de rejoindre Moscou et de participer activement au déploiement de l'Internationale communiste. Révolté par la bureaucratisation du régime, il anime ensuite l'opposition de gauche antistalinienne. Incarcéré et exclu du Parti communiste, il finira sa vie en exil au Mexique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, romans, essais... -
En 1919, la guerre civile fait rage en Russie ; au printemps, puis en octobre, peu s'en faut que les armées blanches, appuyées par les pays d'Europe occidentale, reprennent Saint-Pétersbourg, devenue Petrograd. Serge, qui vient de sortir d'une prison française, y arrive au début de l'année. Ville conquise est le récit romancé des mois terribles qu'il connaît alors. Rapidement, les conditions de vie dans Petrograd sont effroyables. Pénuries, famine, exécutions sommaires, menaces de grèves et de soulèvements matées par le mensonge ou dans le sang : dans une atmosphère d'apocalypse, les premiers signes du basculement du jeune régime soviétique vers le totalitarisme apparaissent - aux yeux de qui veut bien les voir.
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Les poèmes réunis sous le titre de « Résistance » ont été écrits en 1933 à Orenbourg dans l'Oural, où Victor Serge, dissident russe, se trouvait en exil. Témoignant des conflits politiques et culturels de la première moitié du 20e siècle, ces textes sont un éloge à ses proches amis et camarades, et rendent compte de la vie des exilés dans les steppes. Ils se font la voix des sans-voix, des humiliés, des offensés, des hérétiques et appellent à la résistance permanente ainsi qu'au refus de l'oubli.
Initialement parus en 1938 dans la revue Les Humbles, les poèmes de Victor Serge ont été publiés par les éditions François Maspero, dans la collection « voix », sous le titre Pour un brasier dans le désert. En 1998, les éditions Plein Chant publient une nouvelle fois ces poèmes dans la collection « Type-Type ».
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Mémoires d'un révolutionnaire 1905-1945
Victor Serge
- Lux Canada
- Pollux
- 19 Octobre 2017
- 9782895962663
Victor Serge a participé à plusieurs mouvements révolutionnaires du XXe siècle (anarchistes français, Russie, Espagne), mais il a toujours su résister à la force grisante de la foule et surtout, il s'est toujours fermement opposé, au prix de sa liberté, au totalitarisme que certains d'entre eux couvaient en leur sein.
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L'an 1 de la révolution russe ; la vie en danger
Victor Serge
- Agone
- Memoires Sociales
- 9 Novembre 2017
- 9782748903379
Ce livre se veut un tableau véridique, vivant et raisonné des premières luttes de la révolution socialiste russe. Désireux par-dessus tout de dégager aux yeux des prolétaires les enseignements d'une des époques les plus grandes et les plus décisives de la lutte des classes dans les temps modernes, je ne pouvais qu'exposer le point de vue des révolutionnaires prolétariens. Cette façon de faire aura pour le lecteur étranger aux doctrines communistes l'avantage de lui faire connaître comment ceux qui ont fait la révolution la comprenaient et la comprennent.
L'An 1 reconstitue la chaîne des événements qui ont transformé l'État-Commune de 1917 en dictature du Parti à la fin de l'année 1918. Victor Serge décrit les succès et les difficultés de cette première année, saisissant dans un même mouvement l'héroïsme populaire qui a donné naissance à la démocratie des soviets et les circonstances dramatiques dans lesquelles les acquis d'Octobre ont commencé à être entamés. Il rapporte aussi l'insurrection d'Octobre, la Paix de Brest-Litovk ou encore la naissance de l'Armée rouge.
Commencée en 1925, quand Serge fait parti de l'opposition de gauche du parti bolchévique, et achevée en 1928, après son exclusion pour « activité fractionnelle », cette fresque porte la marque de la répression dont a été victime son auteur, constamment surveillé, puis emprisonné par la police secrète stalinienne : l'ouvrage a été conçu en fragments autonomes pouvant facilement être envoyés au fur et à mesure à l'étranger, voire être publiés indépendamment en cas d'arrestation. L'An 1 est accompagné d'une longue postface critique écrite en 1947, qui ouvre « le chapitre difficile des erreurs et des fautes ».
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L'école du cynisme ; de la seconde guerre mondiale et ses raisons
Victor Serge
- Nada
- 26 Septembre 2019
- 9791092457346
Peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, Victor Serge (1890-1947), figure révolutionnaire majeure, entame une brève collaboration au quotidien grand public L'Intransigeant. Dans une quinzaine d'articles, réunis pour la première fois dans cette édition, il analyse les prémisses du conflit.
Alors qu'il est minuit dans le siècle, Serge éclaire les origines et les raisons du pacte germano-soviétique, l'état intérieur de l'URSS et l'impitoyable répression qui y sévit. Fin analyste des rapports de force internationaux, il pointe aussi les limites de cet accord, la concurrence préventive que se livrent l'Union soviétique stalinienne et l'Allemagne nazie et la guerre qu'entreprend Staline contre le « petit peuple » finlandais.
Introduction et notes de Charles Jacquier.
" Ce n'est pas la girouette, chacun le sait, qui tourne, et parfois vite, c'est le vent. N'importe. Les poignées de mains échangées par Staline avec M. von Ribbentrop provoquent dans les bibliothèques, l'enseignement, les consciences serviles, des remaniements qui ne sont pas près de finir. Et 170 millions de citoyens soviétiques, réduits à cette seule pâture intellectuelle, chaque année remaniée à la suite des exécutions et des tournants imprévus de la tyrannie, sont mis ainsi de force à l'école du cynisme le plus outrageant. "
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L'extermination des Juifs de Varsovie et autres textes sur l'antisémitisme
Victor Serge
- Joseph K
- 10 Février 2022
- 9782910686840
Lorsque le Maréchal Pétain se rendit en visite officielle à Marseille en décembre 1940, la Préfecture de Police procéda à nombre d'arrestations « préventives » afin d'assurer la sécurité du susnommé.
L'écrivain Victor Serge figure parmi ceux qui furent contraints à « prendre le large ». Son patronyme russe, Kibaltchitche, ainsi que la mention « apatride » apposée sur sa carte de séjour, perturba l'un des policiers chargés de l'embarquement qui demanda à Victor Serge s'il était Juif. Sans s'émouvoir, celui-ci répliqua avec calme et fermeté : « Je n'ai pas l'honneur ! » Cette solidarité, il n'avait pas attendu la fin de l'année 1940 pour la traduire en actes. Depuis plusieurs années - comme le lecteur pourra le découvrir avec les textes réunis dans ce volume -, il informait régulièrement militants et citoyens sur le sort inhumain infligé aux Juifs de par le monde et il dénonçait aussi bien les idéologies que les politiques xénophobes et antisémites.
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Écris-moi à Mexico. Correspondance inédite (1941-1942)
Victor Serge
- Signes Et Balises
- 5 Novembre 2017
- 9782954516356
Mars 1941. Victor Serge doit fuir la France occupée et le Mexique est le seul pays à lui accorder un visa. Il quitte Marseille sur le navire Capitaine Paul-Lemerle,
laissant sur le quai sa compagne, Laurette Séjourné. Le voyage est éprouvant : il lui faudra six mois pour gagner Mexico, via Saint-Domingue et Cuba. Les persécutions administratives sont innombrables, l'attente, insoutenable. Laurette ne parvient à le rejoindre qu'un an plus tard. Voici les lettres, inédites, échangées durant ces longs mois de séparation, la "séparation vaincue".
Des lettres poignantes et belles. Les lettres d'amour de réfugiés.
Précédé de "Victor Serge au Mexique : le dernier exil", de l'historien Adolfo Gilly.
Extrait:
"... mes valises sont enfin arrivées de Ciudad Trujillo (ça te donne une idée de la facilité de voyager) et j'y ai retrouvé un carnet datant de nos premiers jours où j'avais noté beaucoup de choses sur toi. Ça a été comme si par miracle tu étais entrée, comme si j'avais pu te prendre pour un centième de seconde dans mes bras, la sensation de toi, de cette merveilleuse allégresse de t'avoir, de t'aimer, d'être aimé de toi, d'avoir ton sûr amour, ta chaleur, ta lumière. Pas de mots, cela dépasse tellement la pensée." -
Comment concilier individualisme et lutte collective ? Quelles sont les qualités individuelles qu'il faut cultiver et répandre pour qu'une révolution sociale change effectivement la vie ? Comment comprendre, dans la pensée nietzschéenne, la contradiction entre la générosité de l'esprit libre et la volonté d'une hiérarchie sociale ?
Autant de questions que Victor Serge, figure révolutionnaire incontournable du XXe siècle, cherche à résoudre par sa lecture personnelle du philosophe.
Publié en 1917 dans le journal anarchiste barcelonais Tierra y Libertad, ce texte, inédit en français, apporte un éclairage tant sur les oeuvres de Nietzsche que sur l'usage qu'en fait Serge et sur l'évolution politique de celui-ci.
Édition illustrée par Vlady.
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Retour à l'ouest ; chroniques (juin 1936-mai 1940)
Victor Serge
- Agone
- Memoires Sociales
- 22 Mai 2010
- 9782748901252
En un quart de siècle, l'Européen d'aujourd'hui a vu la guerre mondiale, des révolutions victorieuses, des révolutions vaincues, une révolution dégénérée, les fascismes, la crise économique, le réveil de l'Asie, de nouvelles guerres coloniales...
On comprend qu'il soit las et inquiet. On se souvient qu'il a beaucoup écopé dans tout ceci. Et pourtant, on voudrait lui crier que ce crépuscule d'un monde a besoin de lui, besoin de chacun de nous ; que plus les heures sont noires et plus il faut de fermeté à considérer les choses en face, à les nommer par leurs noms, à accomplir malgré tout le simple devoir humain. Le nouveau Moyen Age, où nous plongent les soubresauts du capitalisme finissant, nous impose la plus grande lucidité, le plus grand courage, la solidarité la plus agissante.
Aucun péril, aucune amertume ne justifient le désespoir - car la vie continue et elle aura le dernier mot. Aucune évasion véritable n'est possible, sauf celle de la vaillance.
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S'il y avait encore quelque part dans le monde une autre réalité, elle ne tenait plus dans la mémoire humaine que la place d'un souvenir plus teinté de doute et de peine que de regrets.
Les vieilles gens gardaient le mieux l'empreinte du passé mais leur rabâchage en devenait exaspérant. Il leur faisait plus de mal encore qu'à ceux qui se demandaient comment les faire taire. Combien de guerres y a-t-il eu ? La révolution, c'était aussi une guerre ! Les réponses de ceux qui, en un demi-siècle, semblaient avoir vécu tant d'événements qu'ils exagéraient certainement, restaient obscures ; et le prix d'un bon dîner, le confort des voyages en chemin de fer, devenaient des contes à dormir debout ou plus exactement des bobards de cinglés.
Parcours de figures indésirables dans une Europe qui court à la catastrophe, ce roman posthume évoque les derniers jours du Paris d'avant-guerre et le siège de Leningrad, en passant par la chute de Berlin pour finir dans la sierra mexicaine. Confrontés à l'implacable terreur, les protagonistes essayent de sauver leurs amours et cherchent à "s'évader d'un monde sans évasion possible".
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La comédie humaine d'un État policier, le roman noir d'une révolution trahie qui dévore ses propres enfants. Un chef-d'oeuvre méconnu du XXe siècle.
Dans la froideur d'une nuit moscovite, le camarade Toulaév, un apparatchik de haut rang, est abattu en pleine rue. L'enquête commence et la machine bureaucratique du parti-État stalinien enclenche ses rouages totalitaires. Les suspects, arrêtés et interrogés les uns après les autres, sont pris dans les mailles d'un filet qui étend ses ramifications jusqu'à Paris et Barcelone. Ces inculpés, dont Serge fait le portrait saisissant, n'ont en commun que l'innocence du crime dont on les accuse.
Avec ce roman rédigé dans les années 1940, véritable classique méconnu de la littérature du XXe siècle, Victor Serge signe l'un des plus forts récits jamais écrits sur les procès de Moscou et les purges staliniennes, dont il offre ici une fresque panoramique complexe et belle malgré sa noirceur. Ici ce joue la comédie humaine d'un État policier, le roman noir d'une révolution trahie qui dévore ses propres enfants en leur faisant confesser des crimes qu'ils n'ont pas commis.
Au-delà de sa dimension historique, le livre expose, avec une subtilité que seule permet la fiction, les mécanismes sociaux et psychologiques qui rendent possible la soumission à la tyrannie. -
Cette trilogie de romans reflète la vie aventureuse de leur auteur, le révolutionnaire Victor Serge (1890-1947). Né à Bruxelles de parents russes anti-tsaristes, il s'engage à 15 ans dans l'anarchisme. En 1913, Victor est condamné à 5 ans de pénitencier à la suite de l'affaire dite des « bandits tragiques ». Expulsé de France en 1917, il rejoint à Barcelone les anarcho-syndicalistes, puis répond à l'appel de la révolution russe. Après avoir une nouvelle fois été arrêté en France, il arrive à Petrograd en 1919. Ce périple est la trame de Naissance de notre force. Mais la révolution que rejoint Serge connaît la famine, le froid et la Terreur blanche, et y répond par la Terreur rouge. Serge relate cette tragédie dans le dernier volet de la trilogie, Ville conquise.
Opposant inconditionnel au régime totalitaire, Serge est arrêté en 1928, puis relâché par Staline en 1936 grâce à l'intervention de Romain Rolland. De retour en Europe, il dénonce les Procès de Moscou, s'engage avec le POUM dans la révolution espagnole, et traduit Trotski.
En juin 40, il quitte Paris, vit un moment à Marseille aux côtés de Varian Fry et d'André Breton, et part en exil au Mexique. Il y termine deux autres de ses chefs-d'oeuvre, Mémoires d'un révolutionnaire et L'Affaire Tulaèv avant de mourir dans la misère en 1947. Longtemps marginalisé sous l'influence des communistes, Serge jouit désormais d'un grand regain d'intérêt : il est traduit dans une dizaine de langues et régulièrement réédité en France.
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Sous ce titre sont réunis : Résistance (1938), Messages (1945-46, inédit), Mains (1947) et Destins (1912-1947, textes inédits ou disséminés dans des revues rares), constituant l'oeuvre poétique de Victor Serge (1890-1947), dissident russe mais écrivain français : romancier, mémorialiste, essayiste, historien, journaliste, traducteur, épistolier. Et poète authentique qui a choisi de témoigner pour les sans-voix, les éternels exclus de l'Histoire, les humiliés et les offensés, les hérétiques. En un temps d'orthodoxie béate ou stipendiée, un homme libre, qui connut l'exil, la prison, la déportation, la censure, le boycott, se dresse, refusant qu'il soit minuit dans un siècle de fer. Serge ou le refus du fatalisme et de la lâcheté. Ses "messages" sont inséparables des espérances et des tragédies, des victoires et des défaites de son siècle, de tous les siècles. Rien n'est jamais fini.
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À quoi pourrait ressembler une littérature révolutionnaire ? Telle est la question à laquelle s'attaque Victor Serge dans cet essai publié en 1932.
Contre toute doctrine de parti, contre les dérives de l'avant-garde ? il n'est pas tendre avec le surréalisme d'André Breton ?, contre le roman psychologique à la mode, Victor Serge propose un « humanisme prolétarien » qui répondrait aussi bien à la révolution en gestation dans les pays occidentaux qu'à la révolution déjà trahie en Union soviétique.
On retrouve dans Littérature et révolution l'extraordinaire lucidité de Victor Serge sur les enjeux politiques et culturels. Sans illusion sur la littérature que les partis communistes préconisent, il nous présente ce que pourrait être une littérature libre, plurielle et intègre.
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Réflexions sur l'anarchisme ; actualité de l'anarchisme
Victor Serge, Jean Bernier
- Acratie
- 15 Mai 2014
- 9782909899404
Les textes de Serge et de Bernier publiés ici, avec cette double influence du marxisme et de l'anarchisme qui les constitue, peut irriter les puristes de l'un et l'autre camp qui considèrent l'antagonisme comme irréductible.
N'ont-il pas vu assez tôt la vraie nature du régime soviétique ? Sans doute. Certains s'en sont rendu compte un peu plus tôt, tant mieux pour eux. D'autres ont attendu 50 années de plus ! Tant pis pour eux.
L'intérêt de ces deux militants-écrivains, et les textes publiés ici en sont un exemple, c'est que leurs affirmations politiques sont toujours mise dans le contexte de l'époque. Elle ne sont jamais faite au nom d'une critique intemporelle (et donc toujours valable - comme ça on ne se trompe jamais !) comme savent si bien le faire les orthodoxies marxistes et anarchistes.
Victot Serge, qui fut avant tout un révolutionnaire, vit se briser l'espoir de « transformer la société », s'excusa presque d'oser écrire des romans et finit par laisser une oeuvre littéraire admirable qui transcende toutes les frontières et où, comme le dit son fils, le peintre Vlady, « l'éthique se mue en esthétique ». Une oeuvre qu'il composa dans l'errance, confronté à d'énormes difficultés matérielles, plusieurs fois dépouillé du peu qu'il possédait, poursuivi par la police et les dictatures, avec pour seul et unique désir l'impérieuse nécessité de redonner vie à des êtres humains uniques et inconnus.