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Yves Namur
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Dix suites composent ce livre : « Creuse-nous », « Ce que disent peut-être les mains », « Quinze traces à peine visibles », « Les feuilles le savent bien », « Voyelles pour Anise », « Tombeau pour la unième nuit », « Sept ou la face cachée du dé », « Des poèmes que les oiseaux ont bus », « Une trace scintille dans le vide », « Des poèmes émiettés ». Les dédicaces de ces différences suites précisent le paysage mental dans lequel elles se situent : Paul Celan, Roberto Juarroz, Anise Koltz, Salah Stétié, Fernand Verhesen. Une galaxie de poètes venus de cultures très différentes, que caractérisent tous pourtant un même souci de l'intensité et de la brièveté. Les poèmes de ces dix suites s'inscrivent eux aussi dans cette recherche, mais y ajoutent une dimension paradoxale qui apparaît déjà dans leurs titres : celle du jeu. « Sept ou la face cachée du dé », ce titre est révélateur. Car les chiffres ne sont pas que sur les dés, ils sont aussi dans le nombre des traces, dans le nombre des voyelles, dans le nombre des nuits. Et ce ne sont pas seulement les dés qui ont à nous dire leurs secrets, mais les mains, les feuilles, les oiseaux, les traces, les miettes. Ce secret, nous ne pouvons l'entendre. Le poème multiplie alors les interrogations pour essayer de l'obtenir. Mais les interrogations, on le sait, n'obtiendront pas de réponses et il n'est d'autre issue que de faire des suppositions : « peut-être » devient alors le mot clé qui ouvre dans le réel l'immensité des possibles. Comme un jeu d'allusions infiniment démultipliées.
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Un livre en quatre saisons : qui commence à l'automne et finit à l'été. « Dis-moi quelque chose » :
Un titre tout simple, presque celui d'une chanson. Et d'emblée une interrogation. Cette demande, à qui s'adresse-t-elle ? Au lecteur, ou à quel autre interlocuteur ? Et quel est ce « quelque chose» qui serait à dire ? Ou peut-être n'y a-t-il rien à dire, seulement à rompre le silence pour témoigner qu'on est là ?
« Dis-moi quelque chose / Qui comblerait le manque // Ferait de nos yeux vides / Une forêt de coeurs orageux / Une pluie étoilée // Un poème entrouvert » C'est ainsi que commence le livre. Et c'est donc cela : ce qui est à dire n'est là que pour « combler le manque ». Est-ce au lecteur de le dire ?
Est-ce à lui de faire surgir dans les « yeux vides » du poète « un poème entrouvert » ?
Ces poèmes, précise l'auteur, dans une note finale, « ne sont rien d'autre qu'une prière adressée à l'inconnu, au lecteur éventuel et probablement à moi-même. » D'un poème à l'autre, l'interlocuteur est toujours incertain, comme toujours la réponse qui s'esquisse.
« Dis-moi quelque chose / Même si cela ne sert peut-être à rien // Parce qu'il y a ici trop de ciel / À regarder trop d'oiseaux / À entendre // Trop de tout en fin de compte » Pire que le manque, il y a l'excès, que rien ne peut combler. Pire que le silence, l'aveuglement. Mais l'espoir reste toujours que ce « quelque chose », le « poème entrouvert », « peutêtre » ne serve pas « à rien ».
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Adaptation graphique des poèmes-morphogrammes fidèle au manuscrit original inédit d'Yves Namur, poète belge renommé et multiprimé, sur papier machine à écrire et marguerites de 1984. 0, l'oeuf, un livre composé autour des seules lettres du mot « oeuf », chaque page se voulant un diptyque : dans la partie supérieure, un tableau ponctué de lettres et d'une ligne horizontale représentant un plan d'eau, et dans la partie inférieure, une partition ou les supports acoustiques dudit tableau. Comme l'écrit Francis Édeline, spécialiste des poésies visuelles et concrètes, qui en a analysé les dimensions formelles et rhétoriques, « ces morphogrammes sont au service d'un projet axiologique centré sur le symbolisme de l'oeuf. C'est la vie, c'est l'existence humaine, c'est le monde entier qui sont entraînés dans un perpétuel mouvement cyclique d'engendrement et de reconnaissance. Avec la complicité de notre système d'écriture. » Yves Namur (1952) est l'auteur d'une quarantaine de recueils dont La Tristesse du figuier (Lettres vives, 2012) ou Dis-moi quelque chose (Arfuyen, 2021). Ses livres ont reçu de nombreux prix parmi lesquels celui de la Communauté française de Belgique, le Tristan Tzara, le Guillevic ou le Mallarmé. Il est le Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Francis Edeline est poète, écrivain et traducteur mais aussi sémiologue apparenté au Groupe µ.
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Revue de poésie créée en 1931, entre donc dans sa 93ième année.Numéro spécial consacré à "Poètes à Strasbourg et alentours", rédigé par Yves Namur.Publication à l'occasion de Strasbourg capitale mondiale du livre Unesco.Une quinzaine de poètes originaires ou habitant Strasbourg et sa région.
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Ce choix de poèmes, eÀ ectué parmi les livres que l'auteur a publié ces vingt dernières années témoigne, s'il le fallait encore, de ce que cette poésie est résolument une poésie de la pensée où l'intuition, l'ignorance et le doute furent les moteurs de cette démarche singulière. On a écrit d'Yves Namur « qu'il était par excellence le poète de la quête obstinée du Grand-OEuvre mallarméen » ( Poésie1 / Vagabondages, Paris, 2001 ). Quant à Alain Bosquet, il dira dès 1994 que Yves Namur « avec beaucoup d'économie et de maîtrise, se place dans la lignée spiritualiste de René Daumal et Edmond Jabès ( Le Figaro Littéraire ) ». Ce livre-anthologie, préfacé par Lionel Ray, se voudrait à la fois le témoin d'une poésie de la pensée et d'une pensée de la poésie.
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J'avais la cinquantaine passée et les yeux déjà fatigués par tant d'histoires, par tant de tours et de détours de la vie, mais j'avais cependant la certitude - et dieu sait que je n'aime pas le mot certitude - j'avais pourtant la certitude d'avoir franchi pour la première fois une porte, une porte béante...
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Aujourd'hui j'ouvre des livres, Je referme les livres et j'interroge.
Qu'est-ce que la légèreté, Qu'est-ce que l'air et le poids de l'air ? Quelles infimes particules composent la lumière Ou la pleine obscurité ? Quelles autres sont-elles dans le vide ? Combien de cercles entourent le temps, Les hommes ou la mort ? Quel sens donner à toutes ces choses Qui sont dans le monde ? Je m'interroge, Et parfois je me demande que faire, Si la pluie soudain venait à tomber dans le poème.
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La rose Et le promeneur fatigué sont là Qui écoutent le merle Et les solitudes noires du pré. L'un et l'autre sont assis Au bord de l'herbe, au bord de la pensée, Tout au bord du vide. L'un et l'autre, Comme autant de cristaux et de cendres Qui se souviendraient encore de l'étoile jaune. L'un et l'autre regardent le monde Et cette douleur Cachée dans la bouche des hommes.
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Poète du questionnement, de l'intériorité, de la retenue, Yves Namur propose un nouveau recueil, intitulé Les lèvres et la soif, qui s'inscrit dans une forme nouvelle, plus ouverte et libératrice, comme si le coeur même de ce poème d'amour avait naturellement initié la prise de risque d'un chant incantatoire jusque là inédit chez Yves Namur. Le texte s'affranchit soudain d'une forme jusque là rigoureusement contenue, et libère la parole d'un auteur qui, au fil des pages, se fait le chantre de l'amour et de la femme, qu'elle soit aimée ou aimante. Un texte profondément lyrique qui apporte un nouveau souffle, une énergie surprenante dans l'écriture d'Yves Namur. Un grand souffle poétique qui devrait prendre place aux côtés du Cantique des cantiques ou des Chants d'amour de l'Egypte antique...
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« Ce temps. où vivre n'était même plus une mince affaire, où vivre était tout simplement un mot de trop ». La Tristesse du figuier met ainsi le poème au coeur de sa réflexion : la réalité dont rend compte un poème, la notion de poèmes obscurs, etc. Au-delà de ces différentes thématiques, il s'agit de lire en filigrane les questions que tout homme se pose : pourquoi la souffrance, qui sommes-nous et qui devenons-nous ? Un peu à l'égal de ce que disait Pessoa dans son Faust : « Au labyrinthe de moi-même, je ne sais plus quel est le chemin qui me mène d'ici à la réalité claire et humaine. ».
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Ainsi parlait Tome 30 : Maurice Maeterlinck : dits et maximes de vie
Maurice Maeterlinck, Yves Namur
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 9 Septembre 2021
- 9782845903159
Maeterlinck est l'homme de toutes les contradictions. Unique prix Nobel de littérature de la Belgique mais ayant toujours vécu en France (de Paris à Saint-Wandrille, de Médan à Nice. Écrivant en français mais ardemment flamand (et refusant de siéger à l'Académie française). Détestant les théâtres et auteur dramatique à succès (L'Oiseau bleue, monté par Stanislavski de Moscou à New York, et adapté au cinéma ). Peu sensible à la musique et lui devant une bonne part de sa gloire (Pelléas et Mélisande de Debussy, Ariane et Barbe-Bleue de Dukas, mais aussi Fauré ou Schoenberg). Écrivain et fasciné par la sciences naturelles (La Vie des abeilles, etc.). Aimant les pauvres et vivant à Nice dans des palais (le château de Médan, le fastueux château Castellamare...).
« Je ne connais aucune oeuvre, écrit Rilke en 1902, dans laquelle soit enfermé autant de silence, autant de solitude, d'adhésion et de paix. » Maeterlinck a marqué nombre d'écrivains majeurs : de Pessoa à Robert Musil, de Breton à Julien Gracq. « Maurice Maeterlinck, écrivait Cocteau, était habité par un ange. Mais jamais ange ne sut mieux se travestir pour évoluer parmi les hommes que sous une apparence de businessman robuste et sportif. » Théâtre, essais, poésie, livres de nature : Yves Namur, grand écrivain belge d'aujourd'hui, et secrétaire perpétuel de l'Académie Royale de Belgique, nous aide à la redécouvrir l'oeuvre immense de ce « très grand précurseur » (Claude Régy) mais aussi un homme étonnamment fragile et attachant.
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Dieu ou quelque chose comme ça est une interrogation ... cette fois plus directe et plus intérieure que jamais ... sur ce que l'on pourrait nommer la transcendance, cet indicible qui se profile derrière tout être, toute chose, cela même qui nous échappe et qui est pourtant là, qui nous traverse en silence dans le quotidien de nos vies. Le sous-titre du recueil indique les fausses pistes vers lesquelles le mot Dieu pourrait conduire le lecteur : « petit traité d'un agnostique ou à tout le moins de quelqu'un qui se croyait ainsi bâti ». La recherche d'Yves Namur se situe au niveau de cette improbable jointure du corps et de l'esprit, de la lumière et de l'obscurité, de la physique et de la métaphysique. Fidèle à sa démarche, cette voix ne cesse d'interroger le regard du dedans. Une écriture de l'intériorité dont le dépouillement fait la force et la beauté.
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Poètes aujourd'hui ; un panorama de la poésie francophone de Belgique
Liliane Wouters, Yves Namur
- Taillis Pre
- 1 Juin 2007
- 9782874500206
Dans ce présent panorama de la poésie francophone de Belgique, et nous le soulignons encore, exclusivement attachés que nous avons été aux auteurs vivants, il nous est apparu nécessaire de mettre l'accent sur tel ou tel autre poète discret mais que nous estimions dans la " secrète évidence ", sur tels habitués des espaces irréguliers ou encore, sur ces jeunes écrivains qui feront notre poésie de demain.
Une place de choix devait aussi être donnée à ceux qui, bien au-delà de nos frontières, font aujourd'hui la renommée de notre littérature, mettant ainsi en évidence les multiples et possibles demeures de la poésie. Oui, tout cela c'est du belge et c'est beau !
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Le poème n'est-il pas le tremplin rêvé des voyages
imaginaires ? Embarquez-vous dans le vaisseau humoristique
de deux fervents créateurs. Accrochez vos
ceintures, cela va décoiffer, mais vous voyagerez aussi
léger qu'un fantôme d'opéra ! -