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andre querton
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Jésus parcourt durant trois ans les villes et les champs de Palestine et les évangiles sont naturellement remplis de références aux fruits de la terre et à leur multiplication. La parabole du Semeur vient immédiatement à l'esprit. Mais les textes ne précisent pas d'où provient le grain qui est semé.
Toutes les semailles trouvent leur origine dans la moisson précédente dont on a réservé une part conservée précieusement dans un grenier sec. Les semenciers se sont spécialisés depuis toujours dans la sélection de grains et des pépins et en font commerce.
Un jeune compagnon de Jésus, présent à la multiplication des pains et au Jardins des Oliviers, prend conscience de la nécessité de préserver de même le récit de la vie de Jésus, de manière à favoriser les moissons futures.
Comme dans ses livres précédents, André Querton se saisit de personnages clairement identifiés dans les Évangiles. Paraphrasant de courtes scènes des textes évangéliques, il tente de leur donner leurs couleurs, leurs senteurs, et les sentiments de leurs acteurs et témoins. -
Trois évangiles relatent que Jaïre, homme plein d'autorité, vint supplier Jésus de venir sauver sa fille de 14 ans qui se mourrait. Et dans ce moment dramatique, une femme, humiliée, profitant de l'agitation, se jette aux pieds de Jésus pour ne fut-ce que toucher son manteau afin d'être guérie de ses flux de sang qui la rendent continuellement impure.
Tous deux furent exaucés et appelés à « demeurer fidèles ». Ils seront parmi les premiers membres d'une communauté suivant l'enseignement de Jésus, bientôt confrontée à sa mort puis persécutée. La mort du Maître, sa résurrection si incompréhensible, les contraignent à penser autrement la peur du deuil, le deuil et l'au-delà du deuil et à y trouver des formes de réponses. -
Trois évangélistes attestent que Simon de Cyrène aida Jésus à porter sa croix. Marc, le plus sensible aux petits faits précis, ajoute qu'il est le père de Rufus et d'Alexandre, dont on ne sait rien. Les Évangiles ne disent rien de plus de cet homme.
Simon est un témoin ; il s'est approché au plus près d'un homme qui allait mourir. Nos églises sont habituellement ornées d'un Chemin de Croix. Et le Vendredi Saint, ce pitoyable cheminement est célébré avec émotion. Mais chaque deuil est une passion renouvelée.
Pour André Querton, les récits évangéliques sont d'une actualité et d'un enseignement permanents. Il aime à se les répéter, à se les raconter avec ses propres mots afin d'en prendre une connaissance plus intérieure, plus intense, plus personnelle.
Simon de Cyrène pourrait être le compagnon de tous ceux qui, en famille ou en milieu hospitalier, visitent les malades ou accompagnent les mourants, se chargeant ainsi volontairement d'une lourde croix.
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L'épisode de la rencontre du jeune homme riche avec Jésus est cité dans trois Évangiles ; il apparaît comme l'un des rares interlocuteurs historiques du Christ qui soit clairement identifié et n'est donc pas le personnage imaginaire d'une parabole.
Saint Marc, toujours bref, précise même que, ayant regardé ce jeune homme, Jésus l'aima.
L'auteur a donc imaginé que Saint Luc rencontre le jeune homme riche au soir de sa vie pour découvrir où l'a conduit l'amour que Jésus lui portait.
Car, selon lui, nous sommes peut-être très nombreux, nous tous, les jeunes hommes riches...
Pour André Querton, les Écritures sont bien autre chose qu'un simple document historique ; elles constituent le socle d'un enseignement dont la pertinence reste intacte.
Il nous livre ici une remarquable digression littéraire et spirituelle sur le personnage du jeune homme riche, devenu un père prodigue.
Au soir de sa vie, cet homme mesure combien la rencontre avec Jésus a marqué son destin. Il n'a certes pas choisi la voie du renoncement mais a en revanche accédé à une double plénitude vécue au travers du parcours de ses deux fils: celle du projet familial accompli et celle de l'aventure...
L'auteur réhabilite ainsi ce personnage peut-être un peu trop rapidement écarté voire méprisé dans les récits évangéliques et leur interprétation par une certaine tradition.
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Zachée, un simple spectateur, est interpellé à Jéricho par Jésus qui lui demande de loger chez lui. Immédiatement, Zachée s'en réjouit et organise un dîner improvisé. L'Évangile se contente de dire qu'à l'issue de cette soirée, Zachée décide de donner la moitié de ses biens aux pauvres. Rien ne suggère que Jésus lui en ait fait la demande. Le même matin, Jésus avait guéri un aveugle qui réclamait sa guérison à grands cris. L'ancien aveugle a recouvré le don de la vue. Et Amos verra dorénavant très loin en avant. Zachée découvre en lui-même le désir du don. Comment l'a-t-il entendu ? Un talent neuf lui est confié. Donner, est-ce se défaire de ce que l'on possède ? Ou le partager et le multiplier ?
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Thomas Jefferson, vie, liberté et bonheur : Portrait amoureux
André Querton
- Éditions Mardaga
- 5 Septembre 2016
- 9782804703844
Thomas Jefferson a rédigé seul, à 33 ans, la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Il a été gouverneur de Virginie, ministre plénipotentiaire à Paris, secrétaire d'Etat, vice-président puis président, demeurant dix-huit ans au sommet du jeune Etat américain. Grâce à une négociation diplomatique menée avec un brio visionnaire, il a plus que doublé la superficie des Etats-Unis.
Il en est l'un des Pères fondateurs.
L'Histoire lui a procuré ses plus grandes faveurs en lui offrant un destin politique et personnel exceptionnel.
Il a eu une longue vie heureuse. Il aimait passionnément les livres et endossait avec le même plaisir, le même bonheur, la livrée du politicien, du diplomate, du planteur, du botaniste, de l'homme de sciences, du philosophe, de l'amoureux, de l'architecte, de l'amateur de vin. Sa maison à Monticello, sa bibliothèqe, sa gloire politique lui ont survécu.
Ce portrait amoureux nous fait découvrir la personnalité étonnante et chaleureuse d'un homme qui a réussi à incarner les plus beaux idéaux du XVIIIe siècle. -
Comment se reconstruire après un faux pas sans reconnaître que l'on a trébuché ? Se pardonner est une épreuve. Trois évangélistes mentionnent qu'une femme lava les pieds de Jésus avec un précieux parfum de grand prix. Deux d'entre eux précisent qu'il s'agissait d'une pécheresse : serait-ce une femme adultère ? Jésus accepte tout naturellement ces marques de respect et d'affection. Est-ce une forme de pardon ? Mais qu'est-ce que le pardon ? Un effacement ? Un cheminement ? La femme adultère que Jésus a sauvée de la lapidation en fera l'expérience. Comment se reconstruire après un faux pas sans reconnaître que l'on a trébuché ? Se pardonner est une épreuve.
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Dans un château-ferme isolé, Ignace est chargé de veiller sur les trésors du Muséum National, évacués dans ce lieu secret pour les protéger des dangers d'une guerre civile qui gronde au loin. Seul au milieu de toutes ces oeuvres, le diplomate se souvient de son enfance, de sa vie passée à parcourir le monde et vouée à la résolution des conflits mais aussi de son amour des arts et de ses amis de toujours. Il découvre un étonnant tableau représentant la collection de peintures et d'oeuvres d'art de Cornélius van der Geest, marchand anversois du XVIIe siècle, pour lequel il développe une admiration et un vrai sentiment d'amitié. Le château-ferme du Fosberg devient alors la matrice d'une alchimie très intime. Jusqu'où Ignace sera-t-il entraîné par son attachement pour les exceptionnelles oeuvres d'art dont il a la garde et qu'il apprend à aimer ?