Filtrer
dubois jacques
-
Les romanciers du réel ; de Balzac à Simenon
Dubois Jacques
- Points
- Points Essais
- 6 Octobre 2000
- 9782020361590
Ce livre décrit et met en place la lignée des grands romanciers qui ont pris en charge la représentation de la société française pendant un bon siècle.
Soit en succession balzac, stendhal, flaubert, zola, maupassant, proust, céline et simenon. ces auteurs participent tous de la problématique réaliste mais ont aussi en commun de ne pas s'y enfermer, de réussir à la dépasser, leur préoccupation récurrente étant de débusquer les mécanismes et structures du social à différentes époques.
Ainsi chaque romancier finit par mettre en oeuvre une sociologie qui lui est propre.
Celle-ci cependant n'est pas le fait d'un discours rapporté mais se dégage de la fiction même, de son imaginaire, de son écriture. dans des aperçus d'ensemble comme en huit " portraits " particuliers, on verra comment les différents romanciers jouent ainsi une partie serrée, en tentant de réconcilier ces postulats contradictoires que sont la totalité et le détail, la nécessité et la contingence, la vérité et le désir.
Une partie qui, quand on y regarde de près, se joue aujourd'hui encore.
-
L'institution de la littérature
Jacques Dubois
- Espace Nord
- Espace Nord
- 1 Décembre 2005
- 9782804021214
en 1978, paraissait un essai qui changeait la perception commune de la littérature : l'institution de la littérature, devenu depuis un classique de la sociologie littéraire.
son auteur analysait la littérature comme un lieu de pouvoir d'autant plus puissant qu'il ne s'avoue jamais comme tel. en tant qu'institution, la littérature n'obéit à aucune charte,
n'est dotée que d'une faible visibilité, mais ses mécanismes et ses effets peuvent se mesurer. décrivant la littérature des xixe et xxe siècles en ces termes, jacques dubois démontait, pièce par pièce, la littérature dans ses croyances, ses mythes et ses rituels.
les esprits les plus romantiques ont crié au parjure et à l'iconoclastie car plus aucune place
n'était faite au sacre de la littérature puisque ce sacre lui-même était examiné dans son processus de construction, comme faisant partie intégrante de l'édifice.
-
Le tournant des années 1970 ; Liège en effervescence
Nancy Delhalle, Jacques Dubois, Jean-Marie Klinkenberg
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Reflexions Faites
- 11 Mars 2010
- 9782874490880
Durant les années 1970, la vie culturelle connaît à Liège une ébullition extraordinaire. Du Conservatoire à la RTB-Liège, du Cirque divers aux Grignoux et à l'Université, on voit des institutions, des groupes improvisés, des animateurs polariser cette effervescence. Des créateurs apparaissent - Pousseur, Charlier, Lizène, les Dardenne, Delcuvellerie, Houben... - qui déjà marquent l'époque de leur empreinte. Collectif, le présent ouvrage se veut une histoire vivante de cet épisode foisonnant. Il relie celui-ci aux événements sociaux qui ont préparé ou marqué les années en cause. La décennie 1970 s'inscrit à Liège dans la mouvance des grèves de 1960 en Belgique, dans celle de Mai 68 et dans un mouvement de luttes auquel artistes et intellectuels furent associés. Cette décennie peut paraître lointaine. Mais son héritage n'a pas fini d'enrichir la vie culturelle d'aujourd'hui. Ce sont aussi ces transmissions que l'ouvrage interroge.
-
Lire Simenon : réalité, fiction, écriture
Christian Delcourt, Jacques Dubois
- Aml Editions
- Archives Du Futur
- 1 Janvier 1990
- 9782804009113
Une exploration du processus de création à travers le travail de composition, la reprise de données biographiques, la référence aux grandes stratifications sociales, l'utilisation des codes du réalisme et un mode inédit d'organisation du texte.
-
Tout le reste est litterature ; entretiens avec Laurent Demoulin
Jacques Dubois
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Reflexions Faites
- 4 Janvier 2018
- 9782874495748
Dans ce recueil d'entretiens, Jacques Dubois évoque d'abord son milieu familial et social. Dubois a été professeur en Belgique, aux États-Unis, en Suisse, au Québec, à Paris ou à Madagascar. Il a par ailleurs participé à l'aventure du Groupe µ, puis a publié de nombreux ouvrages sur la littérature. Il a dirigé le quotidien La Wallonie, contribué à la naissance de collections dont Espace Nord chez Labor et Points Lettres au Seuil, et a été un des rédacteurs du Manifeste pour la culture wallonne de 1982. Ces activités donnent lieu à des anecdotes succulentes, il est question des hommes et des femmes rencontrés par Dubois au fil du temps : Pierre Bourdieu, Hubert Nyssen ou Brigitte Lahaie ! Avant tout, pour Jacques Dubois la littérature est une raison de vivre et de combattre.
-
Le roman de Gilberte Swann ; Proust sociologue paradoxal
Jacques Dubois
- Le Seuil
- 11 Janvier 2018
- 9782021370584
Longtemps occulté par la dimension psychologique d'une oeuvre qui semblait tout entière dédiée à l'exploration des tourments du coeur et de l'esprit, le « sens du social » de Proust apparaît désormais avec évidence. Il est du moins aisé de lire la Recherche comme une succession de scènes de salon où se déploient, au gré des interactions des personnages, des luttes de pouvoir et de prestige entre castes ou clans.
Mais cette description acérée du chassé-croisé d'une noblesse en déliquescence et d'une bourgeoisie cloisonnée se réduit-elle à une « sociologie amusante » de la Belle Époque ? Et si l'on trouvait, chez ce contemporain de la naissance d'une discipline avec laquelle il avait pourtant peu d'affinités, une pensée du social originale, susceptible d'aiguiser notre propre regard sociologique ? Telle est la piste, audacieuse et féconde, que nous invite à suivre ici Jacques Dubois. Le petit monde proustien auquel il nous introduit se révèle peuplé de figures clivées, ambivalentes, à l'image de Gilberte Swann, dont le caractère « alternatif » est emblématique des héritages concurrents dont nous sommes porteurs, au point que certains en arrivent à renier d'un instant sur l'autre les versions précédentes d'eux-mêmes.
En distillant avec humour et finesse la sociologie paradoxale qui irrigue le grand oeuvre proustien, Jacques Dubois nous en offre une puissante redécouverte.
-
Nouvelle présentationLe roman policier est à peu près le seul genre qu'ait inventé la littérature moderne. Mais il y a plus étonnant : ce même roman, réputé ludique, réputé trivial, est l'expression de la modernité même dont il accompagne la naissance et le développement. Elle fait de lui, aujourd'hui, une forme universelle, transmédiatique, interchangeable.Le policier, comme grande forme moderne, est ici décrit et interrogé en référence à sa tradition française. Il l'est à travers une histoire, c'est à dire le moment d'une émergence ; il est à travers des structures et des modes spécifiques de fonctionnement ; il est en trois expériences de création (Leroux, Simeon et Japrisot), qui voient cette forme accéder à un sens politique. Curieusement, ce sens s'accompagne d'une figuration mythique où se reformule sans trêve l'expérience oedipienne. Bref, si, pour notre plaisir, le polar reste le polar, le lire distraitement n'est plus possible désormais.Jacques Dubois est professeur à l'université de Liège en même temps que directeur de rédaction du quotidien La Wallonie. Ses enseignements et ses travaux, qui portent sur la littérature française moderne et en particulier sur les formes paralittéraires, s'inspirent de la rhétorique ainsi que d'une sociologie institutionnelleLivre I : unité d'une histoire. Naissance d'un genre. Roman judiciaire contre roman artiste. L'émergence du moderne. La loi du genre. Livre II : duplicité d'une forme. Le système des personnages. Le jeu avec le code. L'écriture du soupçon. De l'énigme au secret. Livre III : trois utopies et un complexe. L'utopie de Rouletabille. L'utopie de Maigret. L'utopie chez Japrisot. Le genre où Oedipe est roi.
-
Figures du désir ; pour une critique amoureuse
Jacques Dubois
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- Traverses
- 8 Septembre 2011
- 9782874491184
Réalités psychiques, les personnages des romans vivent en nous avec plus ou moins d'intensité. À quelques-uns, nous réservons un accueil si particulier que nous aimerions nous introduire dans leur vie et leur univers.
C'est bien ce que fait ici l'auteur en donnant vie à quelques figures, avec lesquelles il a noué des relations de vive affection. Il leur confère une autonomie particulière, allant jusqu'à infléchir, au gré d'une interprétation des oeuvres correspondantes, leurs destins. C'est pour lui façon de rendre justice à des personnages que leurs créateurs ont injustement traités, depuis la Valérie Marneffe de Balzac jusqu'à la Marie de Jean-Philippe Toussaint.
-
Le Symbolique et le Social : La réception internationale de la pensée de Pierre Bourdieu
Jacques Dubois
- PULG
- 1 Décembre 2015
- 9782875620729
La catégorie du symbolique joue un rôle central dans la pensée de Pierre Bourdieu. Elle a pourtant a été assez peu théorisée en tant que telle, alors que d'autres notions clés - comme celles d'habitus ou de champ - ont fait l'objet de commentaires minutieux et de reprises méthodiques.
Le présent ouvrage, comportant une intervention de Pierre Bourdieu et un épilogue de l'écrivain Annie Ernaux, entend faire valoir que le symbolique concentre la démarche du sociologue dans ce qu'elle a de plus singulier et de plus irréductible. Les auteurs ici réunis procèdent à cette réévaluation en trois stades, qui correspondent à autant de champs de réflexion: anthropologie, culture et politique.
Au-delà, c'est du rayonnement international de l'oeuvre de Pierre Bourdieu que l'on veut encore témoigner, et de la diversité des objets qu'une même discipline de pensée continue de prendre en compte: de la gastronomie à la photographie, des littératures périphériques à l'art d'avant-garde, des politiques de contrôle social aux pratiques journalistiques. -
Sexe et pouvoir dans la prose française contemporaine
Jacques Dubois
- PULG
- Situations
- 1 Juin 2015
- 9782875620644
Amour et pouvoir. Sexe et révolte. Eros et Polis. Autant de duos thématiques qui passent pour difficiles à intégrer de façon couplée à une fiction romanesque. Stendhal en proscrivait l'alliance, tenant que les affaires publiques, toujours plus ou moins vulgaires, n'avaient pas à être mêlées aux affaires privées, plus raffinées. Et pourtant, tout au long du XXe siècle et selon des formules variables, le roman de langue française n'a guère cessé de mettre en scène ces deux registres éminents de l'activité humaine, tantôt pour les unir et tantôt pour les mettre en conflit.
A chaque fois l'entreprise avait quelque chose de risqué : bien souvent on y touchait à des tabous et quelques-unes des oeuvres qui sont ici commentées ont choqué ou fait scandale. Le volume commence avec Proust, Desnos et Aragon, pour arriver à Ernaux, Houellebecq, Chessex et Carrère.
-
Pour Albertine ; Proust et le sens du social
Jacques Dubois
- Le Seuil
- Liber
- 27 Août 1997
- 9782020300551
Elle survient dans un roman où elle n'était pas attendue et qui, de toute façon, n'était pas son genre. Elle va ensuite y prendre une place hors de proportion avec sa vocation première. Elle quittera pourtant la scène bien avant la fin. Mais le vaste intermède de ses amours avec le héros lui aura suffi pour infléchir le cours des choses, faire que son image irradie la fiction et invite le romancier à réajuster son point de vue sur l'univers social.
Elle, c'est Albertine Simonet, la "jeune fille en fleurs", la "prisonnière", la "fugitive". La critique a toujours ignoré son rôle, alors qu'elle figure dans un tiers du roman et que, entre la noblesse rayonnante des Guermantes et la bourgeoisie mesquine des Verdurin, elle introduit une troisième voie, celle d'une bourgeoisie ascendante, éprise de grand air, de sports, d'arts et de vitesse. La jeune femme annonce la fin d'un monde et oblige à une conception plus réaliste du social, à une sociologie désenchantée.
Mais ce livre n'est pas seulement un portrait sociologique - en parlant du style d'Albertine, de sa présence, toujours déroutante, Jacques Dubois nous propose de lire la biographie d'un personnage.
-
Stendhal, une sociologie romanesque
Jacques Dubois
- La découverte
- Textes A L'appui ; Laboratoire Des Sciences Sociales
- 8 Février 2007
- 9782707150899
« Cet auteur ne cesse pas d'offenser », disait de Stendhal le philosophe Alain. De fait, Stendhal offense, heurtant les opinions convenues et bousculant les modèles reçus de la représentation. Il y va d'une forme d'engagement qui naît à même l'écriture, engagement d'abord littéraire, qui met en jeu le roman dans sa forme et ne craint pas de transgresser les règles implicites qui le gouvernent. Jacques Dubois montre dans ce livre que ce grand écrivain des enchantements amoureux est aussi le romancier le plus authentiquement politique que la France ait connu au XIXe siècle, décrivant sans pitié la glaciation que connut la société française durant la Restauration et la monarchie de Juillet. Tout le problème de Stendhal est en réalité de conjuguer deux mondes apparemment incompatibles, celui de la politique et celui de l'amour. Sa solution : faire de la passion amoureuse le lieu même de l'opposition politique. Or, dans ce jeu complexe, ce sont les femmes qui entraînent des héros moins résolus, tels que Fabrice Del Dongo et Julien Sorel, dans des actes éclatants de profanation symbolique. Plus généralement, la sociologie romanesque de Stendhal décrit chez ses personnages une lutte individuelle et collective pour la reconnaissance, qui met en cause tant le déterminisme des appartenances que les tyrannies du quotidien. Des personnages qui en disent long sur les rapports de société et sur ce que l'évidence de ces rapports dissimule. Au gré de ces épisodes, une science du social se fait jour, une science vagabonde, qui ne se réclame pas d'un programme explicite. Mais la lecture de Jacques Dubois montre aussi à travers quels biais l'auteur du Rouge et le Noir, au-delà de ses ambitions esthétiques, a ouvert la voie aux sciences sociales et les a accompagnées dans leurs développements.