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guy vaes
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L'Usurpateur, c'est l'histoire d'une vie rongée par l'obsession.
A presque cinquante ans, Hans Feldsohn reste fasciné par l'unique événement qui ait marqué sa vie : encore adolescent, il aurait violenté au cours d'une fête costumé un arlequin androgyne. Mais, chose troublante, de ce forfait dont la guerre a effacé la trace, il ne lui reste que de vagues réminiscences. Ambigu et fascinant, ce roman se présente comme une réflexion sur la puissance de l'esprit et les fantasmes qui ébranlent les contours identitaires.
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Octobre long dimanche est un livre culte du réalisme magique. Dépossédé d'un héritage et de lui-même, Laurent Carteras devient le jardinier anonyme et mélancolique de la terre dont il aurait dû être propriétaire.
Antihéros étrange, il demeure, au bout
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Toute ville découverte par intime nécessité est un jeu de tarots, un roman d'aventures, un miroir, un labyrinthe qui devrait être brisé, une écriture en marche. Tel ce « Londres ou le labyrinthe brisé », où Guy Vaes se découvre lui-même. Ce qui s'inscrit dans les canyons de brique de Rotherhithe ou dans les spires de coquillage du musée de Soane, c'est la quête d'un promeneur en route vers son « agonie créatrice » qui entraîne ses lecteurs dans le dédale d'un homme séparé de son vrai lieu natal. « Singapour », second volet de ce diptyque, approfondit l'initiation londonienne grâce au kaléidoscope torride du Sud-Est asiatique. Ici s'expriment, avec véhémence, sur les quais du vieux port de cabotage, sous les lampions de Bugis Street, le quartier des travestis, les fantasmes du désir et de l'angoisse.
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Écrivain francophone originaire d'Anvers, Guy Vaes (1927-2012) a publié de la poésie, des romans et des essais. Il était aussi photographe et grand arpenteur des villes, d'Anvers à Londres. Son premier recueil de poèmes, Ce qui m'appartient, paraît en 1952. Son premier roman, Octobre long dimanche (1956), salué par Julio Cortazar, est devenu un classique du « réalisme fantastique » belge. En 1983, son deuxième roman, l'Envers, reçoit le prix Rossel. Il publiera deux autres romans au début des années 2000, les Apparences et les Stratèges. Essayiste perspicace dans Londres ou le Labyrinthe brisé (1963), la Flèche de Zénon (1966) et le Regard romanesque (1987), il fut aussi un critique de cinéma d'une grande pénétration.
Édition critique bilingue avec un essai et des notes de Bart Vonck.
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Le cinquième roman de Guy Vaes (auteur du mythique Octobre, long dimanche) se compose de deux parties.
Deux récits qu'on pourrait croire autonomes, mais qui, en fait, doivent se lire d'affilée. La première partie nous introduit dans l'ancienne cité universitaire des Grands-Fonds. S'y déroule l'existence quotidienne d'un futur historien. De bizarres préoccupations, des signes troublants la ponctuent. Ces derniers forment-ils un code, délivrent-ils un message ? A moins qu'ils ne soient l'annonce d'un danger qui dépasse toutes nos hypothèses ?
La seconde partie nous mène, à la fin du XIXe siècle, dans une Afrique encore peu connue.
Deux explorateurs interrogent les coutumes nocturnes d'une peuplade que singularisent son mutisme et son artisanat. Ici, également, appréhensions et curiosité déboucheront sur une vérité peu ordinaire.
Tout est piège et symboles dans ces récits qu'on ne peut séparer.
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"Sigur, ou presque" est le titre choisi pour ce dernier texte de Guy Vaes, resté inachevé et publié pour la première fois par les éditions de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, dont il fut membre de 1997 à 2012. Les personnages y marchent sur un tapis de «presque», et rencontrent leur destin lors d'une quête qui brouille une vision trop étroite et rationnelle de leur vie. Chez Guy Vaes, les mystères ne se révèlent guère, ils sont là, et ils soutiennent nos lectures. Tout en explorant les multiples mystères insondables dans lesquels nous sommes tissés, l'auteur d'"Octobre long dimanche" (1956) et de "L'Envers" (Prix Rossel 1983) livre avec ce roman l'ultime étape de son aventure littéraire qui devait presque nécessairement se terminer par l'absence d'un point final.
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Ce recueil développe une vision commune ou devenue telle. Un photographe, André Janssens, et un poète, Guy Vaes, ont mis au point un système d'échos. De l'image en grisaille où s'éveille un oeil - celui d'un peintre, d'une romancière, d'un poète, d'un homme de théâtre, la plupart connus de l'amateur -, à l'image écrite, quelle est l'originelle ? Celle qui se laisse regarder, sans doute. Ou doit-on croire à des naissances simultanées ? De toute façon, il y eut d'abord l'oeil, ensuite le regard. L'oeil est le réceptacle des formes. Le monde y fait son nid. Dans ce globe brillant s'entassent horizons, océans, forêts et créatures. Au regard de projeter ce butin à l'extérieur, d'y faire un choix. Il arrive aussi que l'oeil devienne symbole, signe d'une autorité divine. Comme chez le pharaon qui surveille la croissance de son tombeau. Ainsi, entre l'oeil, miroir originel, et le regard, attentif au détail, se déploient notre étonnement d'être et les peurs qui découlent. Les poèmes de Guy Vaes sont illustrés par des fragments de portraits photographiques d'écrivains tels que Chantal Chawaf, Serge Creuz, Anne-Marie La Fère, Pierre Mertens, Alain Robbe-Grillet, Roland Topor, Georges Wielemans, Paul Willems et deux inconnus.
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