nicole
-
-
-
Les voix invisibles : médiumnité féminine, ou le pouvoir d'écrire
Stéphanie Peel
- Magicite
- 6 Mai 2025
- 9782959019838
À partir d'un corpus de textes de femmes médiums du XIXème siècle, Stéphanie Peel révèle l'importance des femmes dans le courant du spiritisme français. Paradoxalement, bien qu'assujetties à des autorités scientifiques, spirites ou invisibles, ces femmes atteignirent une certaine forme d'indépendance et de reconnaissance, et ce par l'accès à la publication. Manuels doctrinaires, (auto)biographies d'Esprits, fictions spirites, revues, etc, ces multiples tentatives mettent en lumière une autre histoire, celle de ces occultées, qui ont trouvé des voi·es·x détournées pour exister - écrire.
-
Nicolas de Staël : Le terreau d'un apatride
Nicole Gesché-Koning
- Éditions Snoeck
- Beaux Arts
- 10 Avril 2025
- 9789461619839
LES ANNÉES DE FORMATION DE NICOLAS DE STAEL EN BELGIQUE
Qui était Nicolas de Staël, cet étranger, apatride, arrivé en 1922 orphelin en Belgique où il vécut quatorze ans et y suivit ses années de formation. Quelle fut sa vie d'élève puis d'étudiant ? Quel rôle jouèrent les lieux d'enseignement fréquentés telle l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles et de Saint-Gilles ? Qui furent ses professeurs ? Ses camarades de promotion ? Comment vit-il toutes ses années d'étude ? L'accent est ici mis sur une période à ce jour quasi jamais étudiée avant 2012, celle de la formation de Nicolas de Staël. Peu d'étudiants ont laissé autant de documents : dessins, aquarelles, peintures de jeunesse, souvenirs épars de l'atelier, de ses relations avec ses maîtres, ses condisciples, de ses voyages d'étudiant, de sa première exposition, et des rencontres qui décidèrent de son avenir avant son départ pour le Maroc en 1937 et le début de sa vie d'artiste. Depuis 2012, de nouvelles découvertesen Belgique témoignent de ce riche terreau qui a nourri l'étudiant Nicolas de Staël. -
On disait, c'est le progrès ? ; le bruit courait qu'on ne l'arrêterait pas. Etrange, tout de même, de dire à propos du progrès ce qu'on disait à propos d'un cheval emballé, d'un balai ensorcelé ou d'une maladie incurable ? ; personne ne se demandait d'où ça venait ? ; personne ne savait au juste ce qu'il disait lorsqu'il disait qu'on n'arrêterait pas le progrès. Au fond, ce n'était qu'un bruit, une espèce de boutade qui n'empêchait pas nos parents de répéter que ce qui n'est pas nécessaire attendra, que celui qui veut quelque chose doit travailler pour l'avoir, ou qu'on n'a rien sans effort, ce qui revenait au même.
Depuis Hôpital silence, son premier livre publié en 1985 aux éditions de Minuit, Nicole Malinconi s'inspire de la réalité quotidienne, de l'ordinaire de la vie, des gens et des mots, ceci aboutissant moins à des fictions romanesques qu'à ce qu'elle qualifie elle-même d' "? écriture du réel ? " . Parmi ses ouvrages : Nous deux (Espace Nord, Prix Rossel 1993), Vous vous appelez Michelle Martin (Denoël), Séparation (Les Liens qui libèrent) et Un grand amour (Esperluète).
-
La dernière aventure de Tintin et d'Hergé : l'alph-art ou l'art de l'inachevé
Nicole Benkemoun
- 1000 Sabords
- Zoom Sur Herge
- 19 Octobre 2022
- 9791033405320
Le dernier album de Tintin, Tintin et L'Alph-Art, n'a jamais fait l'objet d'une étude, ce livre est la première publication à ce sujet.
L'album, inachevé en raison de la mort d'Hergé, se conclut sur l'image de Tintin conduit à la mort ; beaucoup ont souhaité terminer le récit, sauver la vie de Tintin (albums pirates). L'auteure s'interroge sur cette notion d'inachèvement de l'oeuvre d'Hergé, d'où le titre du livre, La dernière aventure de Tintin et d'Hergé. Hergé voulait-il envoyer un signal en faisant disparaître définitivement Tintin ? Son oeuvre prend-elle tout son sens grâce à cet inachèvement ? A partir de ce travail détaillé, nourri par une iconographie très riche l'auteure élargit son propos en se penchant sur les rapports entre Hergé et la peinture d'une part - sa seconde passion non aboutie - et entre la BD et la peinture d'autre part. -
Afin d'éviter le déshonneur à sa famille, une jeune Japonaise se travestit pour devenir kamikaze à la place de son frère déserteur. C'est aux côtés de Kosaburo, son modèle et son amour d'enfance, que Mitsuko se préparera à accepter la mort. Un premier roman épuré, aérien, qui a reçu le prix Première 2011.
-
La logique ou l'art de penser
Antoine Arnauld, Pierre Nicole
- Honore Champion
- Sources Classiques
- 28 Juin 2011
- 9782745322654
La Logique est la pièce maîtresse de l'oeuvre pédagogique de Port-Royal, qui a exercé sur les lettres françaises une influence durable. Arnauld et Nicole y réalisent une synthèse d'une richesse inégalée entre l'héritage aristotélicien et scolastique, la pensée augustinienne, l'humanisme et la pensée moderne, de Descartes à Gassendi et Pascal, pour forger un art de penser à l'usage de l'honnête homme. A travers les questions de raisonnement, de méthode et d'épistémologie, de rhétorique et de morale, la Logique fait écho aux conflits dans lesquels Port-Royal a été embarqué. La présente édition suit ses métamorphoses, de son état le plus ancien au dernier vérifié par les auteurs (1683). Plusieurs annexes la situent dans son contexte, notamment la Dissertation sur la probabilité, qui en forme le socle théorique.
-
Théo a toujours fui les attaches. Conducteur de poids lourd, il traverse l'Europe sans autre horizon que celui qui défile devant son pare-brise. Son parcours solitaire est bouleversé lorsqu'il rencontre Vicky, une femme libre et mystérieuse, marquée par une infirmité qu'elle assume. Leur histoire, passionnée, imprévisible, les entraîne dans une aventure où l'amour se conjugue à la recherche d'une liberté parfois dévorante.
Mais, dans l'ombre, une autre figure pèse sur le coeur de Théo : sa mère, dont l'emprise silencieuse et les attentes ne cessent de le hanter. Pris en tenaille entre son désir d'indépendance et cette chaîne qui l'emprisonne, Théo va découvrir fortuitement un moyen dramatique de briser celle-ci sans éveiller de soupçons. Le crime parfait. Quoique...
Ce roman choral met en scène des fils blessés, des mères qui aiment ou détruisent, des amants qui ne peuvent pas se séparer ou n'arrivent pas à se trouver. C'est la chronique d'un acte prémédité et du tourbillon de conséquences qu'implique un désir de meurtre sacrilège. On n'échappe pas à son destin, rien n'est isolé, tout interfère et les vies se court-circuitent.
Nicole Marlière, Bruxelloise, travaille dans le secteur de la formation et de l'accompagnement aux demandeurs d'emploi. Elle signe ici son quatrième roman, le deuxième aux éditions M.E.O. -
"J'avais souvent pensé, à propos de l'hôpital, que ce devait être un lieu protégé du mensonge et de la vanité... Je ne savais pas qu'il fallait compter avec la haine. Ou peut-être la peur." L'hôpital. Des femmes y viennent, seules ou accompagnées. Pour se délivrer. Mais en ce lieu clos, elles font l'expérience de l'oppression et du silence. Livre faisant entendre les échos sourds de la souffrance humaine, Hôpital silence est aussi une méditation sur la violence et sur le corps.
-
Le mot ne dit pas tout
Frédérique Dolphijn, Nicole Malinconi
- Esperluète Éditions
- Orbe
- 13 Janvier 2023
- 9782359841619
«?J'écris parce que le besoin d'écrire est en moi, comme si c'était une espèce d'acte, le lieu où créer est possible?».
Nicole Malinconi est l'une des figures incontournables des lettres belges. Au fil des mots proposés qui constituent la trame de la discussion avec Frédérique Dolphijn, elle nous emmène sur ses chemins d'écriture. Elle nous explique ce qui lui donne l'élan d'écrire : les histoires qu'elle entend, les personnes qu'elle rencontre. Elle explique comment ces rencontres et récits de vie sont le premier terreau de ses écrits et se qualifie elle-même d'auteur du réel. En ressortent des textes puissants et terriblement justes, qui ne craignent pas de se confronter à des sujets difficiles comme la langue et le déracinement, ou les questions de responsabilité et de culpabilité.
Par petites touches, au fil de la conversation, se dessine le portrait d'une femme sensible, précise, attachée à la langue qui construit pas à pas une oeuvre, malgré sa grande humilité.
Frédérique Dolphijn interroge l'auteur au travail : sa manière d'appréhender l'écriture, son rythme, ses silences, son émotion d'entendre ses textes adaptés au théâtre... Un entretien qui lève le voile sur toutes ces questions essentielles du travail en écriture. -
Franz Stangl, ex-commandant du camp d'extermination de Treblinka, fut arrêté au Brésil, incarcéré à la prison de Düsseldorf et condamné à la réclusion à perpétuité en 1970. Theresa Stangl, sa veuve, est restée dans leur maison de Sao Paulo où ils avaient vécu incognito durant seize ans avec leurs enfants.
C'est là, juste après la mort de son mari, en 1971, qu'elle a reçu la visite de Gitta Sereny, journaliste, qui lui a demandé de parler de son mari, de leur vie, de ce qu'elle savait, elle, de Treblinka. Gitta Sereny s'était déjà entretenue à plusieurs reprises avec Franz Stangl ; elle préparait un livre intitulé «Au coeur des ténèbres». Il s'agissait pour elle de savoir comment, par quels nouages de son histoire, quel oubli de lui-même, un homme peut-il en arriver à organiser, à commander la mise à mort de centaines de milliers d'autres, comme on dirige une entreprise? Mais, aussi, de comprendre comment sa femme est restée à ses côtés.
Nicole Malinconi donne voix à Theresa Stangl et c'est la parole de Theresa qui nous emmène dans les méandres de sa pensée : des doutes aux renoncements, de la certitude à la mise en lumière des mensonges de son mari. Jusqu'à sa rencontre avec Gitta Sereny, qui lui pose des questions, jusqu'à la dernière, la plus terrible d'entre elles.
Dans son parcours d'écriture, Nicole Malinconi interroge la question de la limite en écriture. Comment, à travers les mots, peut-on aussi dire l'innommable?
à travers les tourments d'une femme déchirée entre son amour pour son mari et l'insoutenable conscience de ses actes, Nicole Malinconi explore la capacité qu'a la littérature de poser des mots justes sur une réalité complexe.
-
Nicole Malinconi écoute notre monde actuel et en saisit les mutations, les effets sur les relations humaines, dans les mots de la langue de nos jours. L'ouvrage comprend de nombreuses scènes de vie qui révèlent les aspects étranges, absurdes, pas sans humour mais parfois d'une réelle violence. On y croise des fragments de vie comme celle de Victor l'éclusier, Jacques à son jardin, Rico l'aventurier du Dark Tourisme, Zosia, Stella et son bébé Reborn. En contrepoints « Façons de parler » nous invite à écouter comment notre langue évolue, mine de rien. L'ouvrage est augmenté par la préface d'Isabelle Morin, psychanalyste à Bordeaux.
-
Nous deux : « Un jour, j'ai écrit l'histoire de ma mère. je l'ai écrite après sa mort car, de son vivant nous n'avions pu, elle et moi, nous parler de l'amour et de la haine qui nous unissaient, qui faisaient de nous deux quelque chose de confondu. » Da solo : « Un vieil homme, arrivé très loin dans l'âge, est seul, sans sa femme Lyse qui est partie la première, et sans sa fille Lisa qui parfois vient le voir. Il y a de nombreuses années, il avait quitté son village d'Italie parce que depuis l'enfance, il était pris par le désir d'aller voir derrière les collines et plus loin encore. Il se parle à lui-même pour se remémorer sa vie. Car même sans la force d'encore faire grand-chose, le vieil homme a gardé la force de la pensée. »
-
L'altérité est dans la langue ; psychanalyse et écriture
Jean-Pierre Lebrun, Nicole Malinconi
- Erès
- Humus
- 2 Avril 2015
- 9782749247052
Nicole Malinconi échange avec Jean-Pierre Lebrun autour des questions de l'écriture, de la langue et de l'altérité.
Dans un dialogue vivant et accessible, les auteurs ouvrent un champ de questions qui intéressent autant les professionnels de la santé mentale que tout citoyen s'interrogeant sur ce que parler veut dire. Utilisant des références littéraires, cinématographiques, psychanalytiques, linguistiques, sociologiques, philosophiques, ils se demandent comment une société traite la langue et comment la langue transforme la société.
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste à Namur et Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages chez érès, et Denoël.
Il est également directeur de trois collections Humus, Psychanalyse et écriture et Singulier-pluriel aux éditions érès.
-
"Un petit livre redoutablement éloquent, sans effets de style, mais en mettant très bien la plume là où ça fait mal, mine de rien." Delphine Peras, L'Express.
"Un art subtil du détail que l'on retrouve dans l'émouvant Au bureau, de Nicole Malinconi." Christine Rousseau, Le Monde "C'est écrit, sans faute, méthodiquement juste dans les détresses ou les amours, simplement attentionné et tellement proche. Beaucoup de talent." Luc Monge, La Savoie "Une écriture dégraissée jusqu'à l'essentiel souligne d'autant la lucidité et l'émotion contenue du regard qu'elle porte." Monique Verdussen, La Libre Belgique "Une chronique minimaliste, dont les personnages sont décrits avec empathie." Naïri Nahapétian, Alternatives économiques.
-
Les os sont les sujets du "royaume de la mort" que gouverne Esther Guardi. Anthropologue spécialisée en paléo-pathologie, elle se penche sur l'examen de stigmates osseux à la recherche des lignes de Harris, ces aspérités qui indiquent maladies et blessures anciennes, et tente d'en interpréter le sens.
Au Kosovo, des experts mandatés par le Tribunal pénal international ont ouvert des fosses et demandent la participation de spécialistes pour procéder aux travaux d'identification des corps. Il s'agit de rendre leur nom aux victimes dissimulées sous la terre et de déterminer les circonstances de leur mort. Et ainsi de permettre à leurs proches de commencer un travail de deuil.
Esther décide de rejoindre la mission et peu à peu, pour elle, l'exhumation des corps se double de l'exhumation de soi : au fur et à mesure que les ossements fragiles lui murmurent leurs secrets, Esther dessine, à travers évocations de l'enfance et récit de rêves, l'histoire de ses propres failles, familiales et affectives. Les joies, les tourments s'entrelacent avec les souvenirs enfouis et il faudra le patient travail de l'analyse pour accéder au sens et ouvrir, enfin, la porte au bonheur d'exister.
La psychanalyse s'inscrit au coeur du second roman de Nicole Roland qui, après Kosaburo, 1945, continue d'explorer jusque dans ses tréfonds l'expérience de la perte, du manque et du deuil. Elle déploie l'univers réel et onirique de son héroïne avec une profonde pudeur. Celle-là même dont fait preuve Esther face aux corps qu'elle déterre des charniers des Balkans, alliant la précision du geste et des sensations à une pensée hypnotique.
A l'image de ces gardiens de la mémoire des morts, Les Veilleurs de chagrin est le roman d'un monde-mémoire, composé de strates, de lignes et de failles, où l'esthétique du fragment, obéissant au principe - aussi imprévisible qu'affectif - du souvenir, trouve une singulière cohérence dans une forme de litanie mélodieuse. Comme si le ressac et la répétition étaient l'unique voie pour ne pas laisser les mots mourir dans sa gorge.
-
-
Poids plumes
Kikie Crêvecoeur, Nicole Malinconi
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 20 Septembre 2019
- 9782359841121
À la manière d'un naturaliste-poète, Nicole Malinconi observe les oiseaux de nos contrées et en dresse le portrait. Elle place au premier plan ceux que nous côtoyons tous les jours, parfois sans leur prêter beaucoup d'attention. L'un construit son nid, tandis que l'autre perfectionne son chant. D'autres sont en partance vers des régions lointaines...
-
En 2009, Frémok a publié l'ouvrage collectif match de catch à Vielsam, témoin d'une première résidence de duos artistiques (artiste handicapé mental et artiste issu du Frémok).
Véritable OVNI (objet visuel non identifié), l'exposition éponyme aura marqué les esprits - entre autres, lors du festival d'Angoulême en 2010. Suite à ce qui est reconnu par tous comme un succès tant du point de vue artistique que de l'écho rencontré, le Frémok et la " S " Grand Atelier ont décidé de poursuivre l'expérience, et dont La crâne rouge est l'un des résultats. La crâne rouge, c'est la rencontre improbable de la poésie exquise d'un héritier de la beat generation et de la force brute d'une douairière en proie à d'effroyables visions.
Des personnages effrayés-effrayants crient depuis les profondeurs, ils sont nés de la main de Nicole Claude, quand DoubleBob lui répond en douceur. Les sourdes jouent à saute-mouton, les visages hurlants s'apaisent par la venue d'un animal de compagnie énigmatique, les maisons ont des escaliers qui ne mènent nulle part. Un récit se construit à partir d'un dialogue graphique. La force du trait au bic bleu fait la noce avec la finesse du critérium, le papier carbone imprime leur union.
Le soleil a coudoyé la lune, une étoile monstrueusement belle est née.
-
Ce récit de Nicole Malinconi est la tentative sensible de mettre des mots sur ce qui échappe aux descriptions ordinaires. Essai sur l'évidence, sur ce contour qu'on tend à oublier. Objet anodin, inaperçu s'il en est, et pourtant qui marque la limite du dehors et du dedans, qui ouvre et qui impose la dimension du passage, de la transgression.
Y frapper, s'y coller, se frayer un chemin au travers du mur. La porte est aux confins de tout cela. Ainsi Cézanne passait-il ses toiles de l'intérieur vers l'extérieur.
Le temps de passer par là, les ocres et les roux de la Montagne Sainte-Victoire devaient flamboyer comme des incendies, dans la lumière du dehors.
Jean-Gilles Badaire a illustré ce texte d'encres noires, qui, une fois imprimées sur calques, matérialise l'idée de passage et de traversée. -
Prodiges d'avant le doute croyances dans le besoin de peur de peu Je descends au milieu des ronces, loin de tout, en retard, la peau déchirée, le sang pompé par les tiques, seule. La pente est casse-gueule, il pleut. Voilà que c'était pour lui, cette traversée des broussailles, cet épineux enjambement d'aucune trouée, ce délicat sondage des taillis, cet avancer trop lent, précautionneux, sans un passage, ce silence, c'était pour lui qui ne se tourne pas, ne frémit pas, ne bouge pas une paupière, regarde tout et ne regarde rien, qui m'écoute, ramassé sur les postérieurs, intensément, qui va bondir. Pas encore. Qui reste. À deux pas de moi. Qui m'offre ça : la seconde du grand cerf anxieux.
Présence écrasante du présent et du récit entendons : un par fait
-
Anthologie de la poésie mondiale
Sylvestre Clancier, Nicole Gdalia, Jean Portante
- Caracteres
- 10 Décembre 2021
- 9782854466584
Publication exceptionnelle pour les 70 ans des Editions Caractères, cette Anthologie de la poésie mondiale contient des textes du monde entier, en versions bilingues, ainsi que de nombreuses illustrations et autres éléments graphiques.
-
Féminismes pluriels
Nicole Van Enis
- Aden Belgique
- La Petite Bibliotheque D'aden
- 18 Octobre 2012
- 9782805920189