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pascal leclercq
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On disait que Pascal Leclercq nous gâtait...
Qui n'a pas joué au fameux "On disait" ? Pascal Leclercq a eu la bonne idée d'exploiter poétiquement ce mécanisme de l'imaginaire chez les enfants, qui leur permet de mieux comprendre le monde qui les entoure et de s'y intégrer. Dans ces jeux de rôle, tout devient possible : on est chat, crabe, on est propre sans jamais se laver, on n'est même pas né... La seconde partie du recueil (Et si jamais) s'inscrit comme une suite logique, et évoque le besoin d'être rassuré quand l'imagination nous joue un tour de trop...
Les poèmes anaphoriques, gigognes, impeccablement rythmés de Pascal Leclercq se prêtent à merveille à la lecture à voix haute.
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Pascal Leclercq s'attache à construire un monde à la fois drôle et inquiétant, peuplé de personnages qui apparaissent comme autant de variations autour d'un moi sans cesse réinterrogé. La poésie se fait ici profuse, sorte de prose viciée de l'intérieur, qui remue le terreau de la langue, creuse, s'ingénie à brouiller les pistes. Le travail pictural de Jac Vitali, quant à lui, ne se contente pas d'accompagner les poèmes : il s'en approprie les détours, les dédales, invente une architecture singulière qui explore le contraste entre fixité radicale et voyage onirique. Textes et peintures s'assignent ici un même but : traquer, à travers la matière qui leur est propre, les fantômes et les animaux noirs.
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Après une quinzaine d'années de collaboration, le poète Pascal Leclercq et le plasticien Jac Vitali poursuivent leur voyage onirique. Leur nouvel opuscule, aux allures d'album vinyle, se nomme « Hélium » : un faux journal, une vraie poésie, une vraie malice, une fausse noirceur, un faux poète, un vrai peintre, un faux éditeur - ou le contraire. Pascal Leclercq inhale de l'hélium et l'on ne sait plus si l'on doit rire de sa voix déformée, qui parle avec légèreté de choses graves et avec gravité de choses légères. Quant à Jac Vitali, il donne corps à ce gaz volatil, lui tisse un cocon de mémoire et de couleurs. Mais au bout du compte, cette matière ne demeure-t-elle pas insaisissable, même lorsqu'elle prend la forme d'un livre ?
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dans les bois de chez moi/un garou deux garous/jouent à loup es-tu là/le loup observe amusé/il faut préciser qu'un garou sans loup/n'est rien du tout !.
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« C'est une petite chose, parfois c'en est une grande. C'est un truc qui vient d'on ne sait où, et qui va où l'on va. C'est un machin, aussi, dont on peut tout aussi bien dire que c'est n'importe quoi - sans qu'on puisse affirmer catégoriquement qu'il ne s'agisse de rien. À l'intérieur ? Un vrai bazar, foutraque, toutefois mieux fait qu'il n'y paraît. C'est moins réfléchi que pensé, moins pensé que senti, moins senti que vécu et bien moins vécu que vivant. D'ailleurs, c'est déjà mort. C'est ténu, à tel point qu'on peut l'écouter sans l'entendre. Et lorsqu'on le traque il s'échappe, lorsqu'on l'attrape il s'évanouit. C'est une farce, une autre raison de rester endormi, une façon de partir éveillé, et c'est avant tout ce pourquoi je suis debout, ici, c'est-à-dire n'importe où, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, par n'importe quel temps. »
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Dans un pays pourtant phénomenal
Pascal Leclercq
- L'Herbe Qui Tremble
- D'autre Part
- 4 Avril 2022
- 9782491462406
"La vie est intraitable. On se cogne aux barreaux de la réalité. On circule dans un monde instable et menaçant. On croise des personnages hostiles. On affronte des péripéties tour à tour burlesques et brutales. L'amour lui-même n'est pas une sinécure. Les rêves se désagrègent. On se réveille avec la gueule de bois. On se défait en mille morceaux. Mais on rassemble ses abattis pour tenir vaille que vaille dans un pays pourtant phénoménal.
Pascal Leclercq pratique l'humour noir comme une forme de survie et le poème en prose comme un sport de combat."
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Variations sur un visage
Pascal Leclercq, Olivier Sonck
- Esperluète Éditions
- L'Estran
- 2 Juillet 2005
- 9782930223605
"Pascal Leclercq signe un texte poétique, composé de cinq variations qui sont autant de tentatives de capter, de décrire, de posséder un visage, un corps, une atmosphère de ville pluvieuse, de plaine, de fleuve... Par la scansion, la répétition, le martèlement des mots, l'auteur approche le rythme et rend aux mots leur force de frappe. Car il s'agit aussi de décrire une violence contenue et une recherche de soi et de l'autre.
Olivier Sonck rend le rythme et la vitalité du texte en choisissant d'y inclure deux variations graphiques. Une adéquation de la forme et du fond...
Un seul visage pourrait suffire à ma contemplation éternellement. Si étroites qu'en soient les limites, elles contiennent en principe toutes les dimensions, toutes les possibilités, toutes les perspectives : elles en amorcent au moins l'idée, le dessein. Les éléments de tous les visages, de toutes les images, de tous les mirages y affleurent."
Marcel Jouhandeau, Remarques sur les visages -
Enfin, Marzi est de retour! Et non seulement est-il dans une forme splendide, mais son ami Outchj l'est tout autant. Après Marzi et Outchj et Marzi à Marzi, le prolifique Pascal Leclercq nous replonge dans ce monde qu'on a envie de qualifier de Noir Burlesque. Toujours les mêmes obsessions, toujours la même exagération chronique, toujours la même Belgique confrontée à ses paradoxes et à ses contradictions, toujours la même Mafia, bien entendu. Dans La grande Morille, Leclercq nous entraine maintenant dans l'armée, où nos deux amis se retrouvent dans une aventure toute aussi abracadabrante que dans les deux premiers épisodes : sexe, drogues, meurtres, poursuites et magouilles monumentales s'enchainent à un rythme rien de moins que désopilant. La grande morille, une grande chasse au champignons qui vous fera hurler, tant de bonheur et de rire, que d'horreur.
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Le jour des funérailles de son mafieux de père, Marzi hérite d'un travail pour lequel il ne s'était jamais deviné tant de talent. Mais les ennemis de la famille ne manquent pas, et sa tête est vite mise à prix. Secondé par son fidèle ami Outchj, Marzi doit faire preuve d'imagination pour éviter les pièges qui lui sont tendus. Imbibés, drogués et allumés, les deux comparses, plongés au coeur d'un conflit social au sein de la prostitution, devront composer avec une mère possessive au besoin de contrôle irrépressible, un chef de police corrompu, une secrétaire d'école flamboyante et salace, un consul italien érotomane et un psychiatre à la morale bien élastique. La galerie de personnages de Marzi et Outchj fait se rencontrer deux traditions très belges : le polar et la BD.
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Un livre d'une sauvage beauté où la violence corrosive des poèmes est épaulée, soutenue, magnifiée, par le graphisme qui en éclaire les effets, les tensions, les élans. une poésie obsédente qui manipule la langue avec une efficacité certaine, aboutit à une sorte de monologue inspiré où les interpellations provoquantes succèdent aux constats d'une révolte aussi légitime qu'efficace. (Jean Chatard)
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j'ai trop de choses à dire / mais sur quel support et à quel propos / je ne sais par où commencer j'ai trop de choses / à dire et trop souvent ça commence / comme ça : je suis
un enfant comme un autre enfant qui mange / un enfant comme un autre enfant qui grandit / un enfant comme un autre
et trop souvent ça commence / comme ça : mais
sur l'enfant que je suis je n'ai rien à dire / et sur le comment je commence / et sur le pourquoi je finis trop souvent / comme un enfant / comme un autre -
Pascal Leclercq est né en 1975 à Liège, où il vit. Sa poésie flirte souvent avec le surréalisme, en cela qu'elle jongle autant avec les mots qu'avec les codes de pensée. Il en résulte une faconde surprenante et facétieuse, qui a valu à ce livre en Belgique le prestigieux prix Polac.
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Marzi n'en peut plus. D'abord, il y a les affaires, toujours de plus en plus
compliquées, toujours plus difficiles à gérer, et puis il y a les amours,
toujours difficiles, toujours compliquées... Et puis y a les autres, la mère
qui ne dit rien, ou bien n'importe quoi, lui qui est comme un melon, lui qui a
un gros nez, lui qui sait plus son nom, monsieur tellement qui boit. Alors,
Marzi décide de partir à la recherche de ses origines. Direction Marzi, petit
village du sud de l'Italie ! Mais notre homme ne l'aura pas facile. Parce que
d'abord il y a la famille, bien sûr, et que rien n'est jamais bien loin, et
puis il y a Outchj. Et aussi, parce que chez ces gens-là, Monsieur on ne s'en
va pas, on ne s'en va pas Monsieur, on ne s'en va pas, mais il est tard
Monsieur, il faut que je rentre chez moi... Un roman à la fois rude et
affectueux, sanglant, drôle, morbide, ironique, cruel et amical... Une digne
suite à Marzi et Outchj. Pascal Leclercq est né à Liège en 1975, en Belgique,
où il vit et travaille. Après des études de philosophie, il entame un cycle de
chômage à visées culturelles et passe plusieurs années dans le nord de
l'Italie. Pays qui a eu une forte influence sur son imaginaire et avec lequel
il garde de forts contacts. Poète, journaliste et nouvelliste, il est également
le traducteur en français du poète italien Andrea Inglese. Il a obtenu le prix
Emile Pollack pour Demain revient de loin, et la bourse de la fondation Spes
pour Un bâton. En 2008, est paru Marzi et Outchj, son premier roman, aux
Éditions Coups de tête.
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« Un bâton je le plante où je veux où ça laisse des coups, un trace » « Un bâton », sans oublier d'être un livre joueur, gratte aux entournures : il interroge le corps et ses limites, ses identités.?Cet ensemble se destine en outre à une performance-live, dont les colorations rock oscillent entre habillage musical et détournement sonore.
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