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patrick devaux
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Dorures légères sur l'estran
Patrick Devaux
- Les Carnets Du Dessert De Lune
- Sur La Lune
- 9 Mars 2015
- 9782930607115
Sébastien et Nathalie se sont rencontrés par hasard, entre deux bourrasques, dans Les mouettes d'Ostende. Ils sont toujours dans cette ville côtière qui vivote au va-et-vient de la mer, cité squattée par les mouettes, hantée par les personnages grimaçants de James Ensor, intoxiquée par la voix rauque d'Arno. Nathalie s'essaie au collage. Elle découpe des nuages qu'elle colle sur la vitre qui s'ouvre vers le ciel immaculé. « Elle se dit qu'on rêve comme on peut. Mais qu'on doit rêver. » Sébastien ne peint plus. « Il est absent à nourrir ses rêves », n'est « jamais vraiment là, toujours un peu ailleurs. » Un nouveau protagoniste vient s'immiscer dans ce couple qui n'en est pas encore vraiment un : Bangkok, la ville au Bouddha d'or, la cité débordante de vie, loin de l'Ostende moribonde. Qui l'emportera ? Ostende-la-Morte ou Bangkok-la-Pétillante ? L'amour de l'autre ou l'amour du prochain ? Patrick Devaux est un poète. Un vrai poète. Pas un de ces m'as-tu-vu qui verticalisent du fait divers et tentent de se faire passer pour. Et quand Patrick s'attaque à la prose, le poète, le vrai, n'est jamais loin.
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Il suffit parfois du silence des statues et de leur pérennité pour que leur poésie nous en apprenne beaucoup sur nous-mêmes ou la façon dont les autres les regardent. Leurs grandes, pures et fascinantes attitudes de marbre projettent sur notre humanité leurs ombres parfois recherchées à la frontière de ce qu'il est possible de dire, d'écrire ou de se souvenir. Empêchées d'étreindre ou obligées de voler sans tête, leur vivance sophrologique réelle ou supposée nous offre l'empathie de leurs ombres tandis que leur silence obligé nous rappelle nos manques. Les toucher rend nos âmes vivantes. La poésie, elle, leur donne la parole.
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Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».
Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».
La poète, à l'instar d'un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L'image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l'aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.
Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.
je voyage
je regarde le paysage
changer de couleur
les saisons tournent
je voyage
avec la terre -
Fenêtre sur mes jardins en friche
Isabelle Bielecki
- Le Coudrier
- Sortileges
- 1 Mars 2023
- 9782390520443
Les poèmes aux thématiques variées sont écrits à la façon d'une échelle d'acides aminés dont les mots semblent s'imbriquer dans un processus vital tantôt biologique, et tantôt subtilement sensuel. Il se dégage de ses textes non seulement une absolue jouissance de l'acte d'écrire mais également une manière de penser la vie. Point de grandes envolées lyriques, Isabelle Bielecki use plutôt de jaillissements instantanés qui laissent trace.
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Deux plumes pour un recueil qui, de page en page, renouvelle le seuil des éveils à la croisée des mots mis en images sur les pas du silence, à l'écho de deux âmes La connivence entre Martine Rouhart et Patrick Devaux, se concrétise pour la première fois par un recueil en commun, où les poèmes et les voix se répondent. Ces textes sont le fruit poétique d'une correspondance quotidienne, dont les oiseaux seraient les intercesseurs, les messagers. Le livre est d'ailleurs traversé par une multitude d'oiseaux, et par le chant joyeux du partage.
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Sensible, pudique, mais criant de vérité contenue, est ce bref récit d'une enfance brutalisée sans autre motif ni excuse que l'ivrognerie d'un beau-père violent.
C'est par le biais d'une poupée ensanglantée, désarticulée, que l'auteur témoigne de la condition faite à son corps d'enfant : le jouet des brutalités.
A travers la poupée maltraitée, son objet, lui-même se défausse des coups qu'il endure : son être n'est pas en cause. Punching-ball de son beau-père, il s'abstrait du souffre-douleur dont il tient lieu.
Rien de larmoyant, mais un récit poignant, d'autant plus pathétique qu'il est criant de vérité, et cependant, par sa discrétion, feutré, résolument démarqué de la brute.
La plume du poète fait à l'ordure l'injure de son élégance.
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Tant de bonheur à rendre aux fleurs ; atata fericire s dau florilor
Patrick Devaux
- LE COUDRIER
- 1 Avril 2019
- 9782930498980
Les poèmes très courts, sans titre ni ponctuation, ont la fluidité de l'eau et s'apparentent aux haïkus par leur structure usant de l'image qui n'est jamais pure beauté du paysage, mais point de réflexion, ce qui donne au poème à la fois vibration lyrique et profondeur de la méditation. [...] Dans le chant matinal des oiseaux se niche l'éternité qui rend la terre habitable. Et chaque image entrevue dans la lumière de l'aube rend conscient de l'éphémérité de la vie et fait naître le désir de ralentir le rythme de celle-ci pour s'en réjouir. Patrick Devaux chante la lumière de la vie, ses couleurs qui émerveillent l'oeil, son éternité pressentie dans les instants fragiles de bonheur.- Sonia Elvireanu, extraits de la préface.rdin au petit matin, du poème qui vit en lui pour retenir toutes ces images et émois qui ne seront bientôt que mémoire du rêve, des souvenirs.
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Après le lumineux recueil Tant de bonheur à rendre aux fleurs, tout baigné d'aurore, voici que Patrick Devaux nous invite à la «nuit au goût / de clair de lune / couleur fleur de sel» Il avance que les poètes «ne disent pas tout / de leurs fenêtres ouvertes / sur leurs quatrains / de sorcellerie», et nous le croyons volontiers.
Nous sommes tous des morceaux du soleil... écrit-il encore.
«On entre dans les poèmes de Patrick Devaux par une fenêtre éclairée de lune.
Ses mots très simples s'échappent comme du sable entre les doigts, et le poème est là, tel un cadeau, léger, profond. La verticalité de l'écriture donne une touche de petit vertige délicat, arachnéen, fragile.
Il chuchote plutôt qu'il n'écrit et c'est cela qui fait sa force!» dit Anne-Marielle Wilwerth dans son avant-dire et convenons avec elle que voilà une belle invitation à découvrir ce recueil où confluent le silence et les anges...
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Le poète « cachotier des manques » évoque avec nostalgie le temps béni d'avant les réseaux dits sociaux, le temps où les réseaux étaient « des poignées de mains qui aujourd'hui se comptent sur le bout des doigts ».
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"Une petite chambre aux volets entrouverts, un vieux noyer, un mur d'enceinte au ciment craquelé et le poète qui veille la nuit à épier le ciel...
Quelques mots s'ensuivent au petit jour quand la lumière effleure la rosée et que la fleur promet des jours heureux.
De l'élixir du quotidien, Patrick Devaux nous livre ses petits bonheurs, au goutte à goutte, dans un recueil d'apaisement. Au revoir tristesse, aujourd'hui l'aube lui sourit.
Mots sans majuscules, sans points, sans virgules, juste des sons qui s'articulent et qui s'échappent pour qui veut suivre le vol des oiseaux dans la tiédeur du soleil et s'en réchauffer le coeur. Comme au vase, ""il y reste parfois au fond comme un soupçon d'été""."
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Les mouettes d'Ostende
Patrick Devaux
- Les Carnets Du Dessert De Lune
- Pleine Lune
- 28 Février 2011
- 9782930607085
Cette histoire très simple est celle de la rencontre, sans doute imaginaire, d'un peintre de digue et d'estran, Devaux adore ce terme et d'une sorte de nymphe très mythologique qui apparaît et disparaît comme font les nymphes et les sirènes.
Le temps de quelques pages, l'ami Patrick abandonne ses petits poèmes ciselés comme des camées pour un court récit. Sébastien a tout laissé tomber pour venir s'installer à Ostende, face à la mer, et s'adonner à sa passion : la peinture. Il va croiser une jeune femme qui va nourrir ses (dés)illusions. Un texte en prose pétri par les mains d'un véritable poète. © Eric Dejaeger.