Filtrer
philippe godard
-
Tout est pour le mieux dans le pire des mondes
Régis Duffour, Philippe Godard
- Cactus Inebranlable
- 13 Avril 2021
- 9782390490401
Le rire est notre planche de salut. Ils nous veulent tristes, apeurés et désespérés. Nous leur opposons une lecture jubilatoire. À travers une fiction pamphlétaire, le lecteur est invité à s'en payer une tranche sur les grands de ce monde.
Cet opus oscille entre critique incisive de la gestion sanitaire et des projets politiques afférents et «rire jaune»; parce que les grandes questions restent néanmoins en suspens. Qu'en sera-t-il de nos libertés de circuler, de nous distraire, de nous cultiver?
«Quand cesserons-nous de confier le sort de nos libertés à ceux qui se flattent le mieux de nous dépouiller?» Cette question, Raoul Vaneigem l'avait posée au siècle dernier ; elle est reformulée par les deux auteurs qui s'entendent à dessaper les Rois, à leur marcher sur la tête selon les voeux de Shakespeare.
Cet ouvrage s'adresse à tout le monde : que le lecteur soit «d'un côté ou de l'autre», ou s'il ne se reconnaît ni dans le complot ni dans la gestion de la pandémie par les États, il trouvera matière à réflexion ; de plus, il se délassera des nouvelles mortifères qui nous sont assénées depuis le printemps 2020 - tant par les médias que par les réseaux sociaux, tant par les conspirationnistes que par les anticonspirationnistes.
Gageons, qu'il se réjouira à la lecture de nombreux passages, et n'en croira parfois pas ses yeux.
-
La remise en cause du travail est une remise en cause du "sens de la vie". Et je postule que si l'Homme ne peut se passer de travailler, il ne peut se passer non plus de critiquer le travail car non loin d'être supérieur aux autres activités humaines, le travail en est au contraire la lie puisqu'il empêche, par la place qu'il occupe dans la vie et dans les rapports sociaux, la création et l'invention d'autres rapports.
Si priver l'Homme de son travail revient à la priver de son cerveau et de ses mains, à en faire un zombie puisqu'il ne sait guère faire autre chose que travailler ou recomposer ses forces pour attaquer un nouveau cycle de travail, il nous faudrait alors constater que notre évolution a réduit l'Homme à un être dont le cerveau et les mains ne servent plus qu'une seule fin : le travail. Et abandonner toute critique, "nous imaginer heureux", comme le disait Camus...
Réédition revue et augmentée du livre publié aux éditions Homnisphères en 2005 et épuisé.