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Poésie
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Retrouvée en 1995 en Bulgarie, la mythique édition russe du tout premier poème de Blaise Cendrars, écrit et publié à Moscou en 1907, a fait sensation et suscité de nombreux articles. Notre édition, illustrée de cinq dessins en couleurs inédits de Pierre Alechinsky, reproduit intégralement le livre original russe et en donne une traduction supervisée par Miriam Cendrars, qui a aussi rédigé l'introduction. Forme et style du poème annoncent la modernité autant «qu'il révèle la tragique origine d'un nom nouveau, issu de feu, de braise et de cendres : Blaise Cendrars».
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Le poète assassiné est le premier texte qu'illustra Pierre Alechinsky, avec ces dix-huit linogravures, en 1948, au terme de sa formation à l'école de la Cambre, mais le livre ne fut pas publié à l'époque.
Ce conte autobiographique, paru pour la première fois en 1916 mais écrit avant la guerre, raconte l'histoire du poète Croniamantal, d'abord adulé par tous, puis lynché lors d'un mouvement de haine général contre la poésie et les poètes.
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Est-ce l'amour ces doigts qui pressent la cosse du brouillard Pour qu'en jaillissent les villes inconnues aux portes hélas éblouissantes L'amour ces fils télégraphiques qui font de la lumière insatiable un brillant sans cesse qui se rouvre De la taille même de notre compartiment de la nuit Tu viens à moi de plus loin que l'ombre je ne dis pas dans l'espace des séquoias millénaires Dans ta voix se font la courte échelle des trilles d'oiseaux perdus Pour le cinquantenaire des éditions Fata Morgana nous avons choisi de rééditer le mythique poème éponyme d'André Breton, écrit à Marseille en 1940 et dédié à sa femme Jacqueline. Et il nous a paru tout indiqué de le proposer à Pierre Alechinsky, à la fois peintre lié au surréalisme comme à Breton qu'il a fréquenté, et fidèle ami qui nous accompagne depuis le début et avec qui nous avons déjà réalisé plus de soixante livres.
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Pierre et moi nous venons d'avoir quatre-vingt-dix ans. Nous n'avons rien fait de spécial pour cela : nous nous sommes contentés de vivre. Mais pas de vivre à la va-vite : de vivre en rêvant, de mélanger notre vie à nos rêves. De nous laisser porter par nos rêves comme sur le Nil les Pharaons d'Égypte dans leur barque royale. Pourquoi l'Égypte ? Parce que c'est l'empire des mystères et des hiéroglyphes. Pierre comme moi aime les mystères : il a passé sa vie à les traquer, à les piéger par ses lignes et ses couleurs. Moi, pour la même chasse à l'homme (je parle de l'homme qui se cache dans l'homme), j'ai usé des mots, apprivoisant les métaphores. Peintre et poète, chercheurs tous deux de l'or du temps, nous ne pouvions pas ne pas nous rencontrer, nous aimer, aimer à collaborer ensemble. Nous l'avons fait dans la joie partagée, lui Belgo-russe, moi Libanais. La France, notre patrie d'inspiration, l'un venant du Nord, l'autre du Sud, a assisté, par les yeux et les oreilles de certains, à nos épousailles poétiques. Elle nous a offert pour la circonstance le même bouquet : l'amour et le respect réciproques.