Impressions Nouvelles
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Mandelbaum ou le rêve d'Auschwitz
Gilles Sebhan
- Les impressions nouvelles
- FOR INTERIEUR
- 1 Août 2019
- 9782874497339
La vie de Stéphane Mandelbaum est un mystère que tente de percer Gilles Sebhan dans ce nouveau roman. Mandelbaum, après de fulgurants débuts sur la scène artistique belge, fut retrouvé, à 25 ans, assassiné par balle et défiguré par l'acide, après le vol d'un Modigliani.
Dans ce récit se mêlent la vérité des faits (Gilles Sebhan a rencontré les maîtresses, les amis, la famille du peintre) et une grande poésie. Et l'auteur fait rentrer ce peintre à la vie trop brève dans le panthéon d'artistes tels que Bacon, Basquiat, Pasolini ou Rimbaud.
Gilles Sebhan est un écrivain français né en 1967. En grande partie autobiographiques, ses romans témoignent d'une réflexion sur la sexualité, la criminalité, les générations. On peut citer La Dette (Gallimard, 2006) ou Salamandre (Le Dilettante, 2014). Egalement professeur de littérature et d'histoire des arts, il a écrit deux récits biographiques d'écrivains : Domodossola ou le suicide de Jean Genet et surtout Tony Duvert, l'enfant silencieux (Denoël, 2010, pour les deux textes). -
Histoire de l'édition en Belgique XVe - XXIe siècles
Pascal Durand, Tanguy Habrand
- Les impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 5 Juin 2018
- 9782874495854
Depuis l'Histoire du livre et de l'imprimerie en Belgique publiée dans l'entre-deux-guerres par le Musée du Livre, aucun ouvrage de synthèse n'avait remis en perspective les grandes tendances de l'édition belge. L'ouvrage de Pascal Durand et Tanguy Habrand vient combler cette lacune en entrecroisant histoire de l'édition, histoire des idées et histoire des institutions de la vie littéraire et intellectuelle.
La production du livre belge de langue française correspond à un marché restreint, tributaire de logiques qui lui sont propres - avec un poids particulier des industries graphiques - tout en étant soumis à la force d'attraction exercée par l'édition française sur les genres les plus prestigieux. Quelques-uns, tels Lacroix, éditeur de Hugo et De Coster dans les années 1860, ou Deman, éditeur de Verhaeren et Mallarmé, ont brièvement réussi à tirer leur épingle de ce jeu déséquilibré. Plus nombreux et significatifs sont ceux qui, de Casterman à Marabout, ont dégagé de durables ressources de créativité dans les domaines du livre religieux, de la bande dessinée, du livre pratique et du livre pour la jeunesse.
En six chapitres de longueur croissante, c'est tout un paysage de livres et d'éditeurs qui se trouve reconstruit sous les yeux du lecteur, allant des premiers imprimeurs dans les territoires qui formeront la Belgique jusqu'aux processus de concentration éditoriale actuels, en passant par les industriels de la contrefaçon, les grands éditeurs de bande dessinée et les pionniers du livre de poche francophone. Sans oublier les maisons de taille souvent modeste qui, vouées au roman, à la poésie, au théâtre, à l'essai lettré, contribuent à la vie du livre comme vecteur de haute culture.
Pascal DURAND est professeur ordinaire à l'Université de Liège, où il dirige le Centre d'Étude du Livre Contemporain. Spécialiste de Mallarmé et de la poésie moderne, il est aussi l'auteur d'ouvrages sur l'histoire de l'édition, les rapports presse/littérature et les figures contemporaines de l'orthodoxie politico-médiatique.
Tanguy HABRAND est assistant au département Médias, Culture et Communication de l'Université de Liège et par ailleurs éditeur associé à la collection « Espace Nord »?; ses recherches et publications portent sur les stratégies éditoriales, les politiques du livre et l'édition indépendante. -
Pour le roman-photo
Jan Baetens
- Les impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 2 Novembre 2017
- 9782874495908
De tous les genres littéraires, le roman-photo est à la fois le plus méprisé et le moins connu. Pour le roman-photo a l'ambition de révéler toute la richesse de ce genre hybride, dont l'importance est capitale à une époque où se rapprochent littérature et photographie. Abordant aussi bien les stéréotypes du roman-photo sentimental que les inventions du roman-photo moderne, notamment sur Internet, le livre nous donne d'abord un aperçu très richement illustré de l'histoire du genre, que l'auteur compare à ses faux frères, la bande dessinée et le ciné-roman. Il examine aussi la manière dont texte et image peuvent s'allier pour inventer des récits entièrement inédits. Il propose enfin des analyses des grands auteurs du « nouveau roman-photo » (Marie-Françoise Plissart, Michael Snow, Sophie Calle ou Suky Best). Prenant le contrepied de tout ce qu'on écrit depuis cinquante ans, cet essai nous invite à lire, d'urgence, des romans-photos.
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Ce que regarder veut dire ; pour une sociologie visuelle
Daniel Vander Gucht
- Les impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 5 Février 2017
- 9782874494390
La sociologie visuelle connaît depuis quelques années un regain d'intérêt au sein de la communauté sociologique : les documentaires de Robert Flaherty, de Jean Rouch, de Raymond Depardon ou de Frederick Wiseman, les films de Dziga Vertov, de William Klein, de Jacques Tati ou de Ken Loach, les photos d'August Sanders, de Walker Evans, de Nan Goldin ou de Martin Parr font désormais partie intégrante de la culture sociologique.
Il serait donc regrettable qu'ils échappent à la formation en sociologie à l'université sous prétexte qu'il s'agit là de cinéma ou de photographie, d'autant que la photographie et la vidéo sont des outils dont le chercheur doit se saisir pour comprendre ce que regarder veut dire.
C'est en partie à quoi s'emploie cet ouvrage qui se présente autant comme un plaidoyer pour l'usage étendu de l'image en sociologie que comme un manuel destiné à s'exercer à la sociologie visuelle en développant des compétences propres au « regard sociologique ». La sociologie visuelle s'avère à cet égard un merveilleux instrument d'investigation sociologique qui se double d'une pédagogie du regard.
Daniel Vander Gucht est docteur en sociologie, chef de travaux à l'ULB où il dirige le groupe de recherche en sociologie de l'art et de la culture ainsi que la Revue de l'Institut de sociologie. Il a fait paraître sous sa direction Art et société (Les Éperonniers, 1989), avec Nathalie Heinich et André Ducret La Mise en scène de l'art contemporain (Les Éperonniers, 1990) et avec Frédéric Varone Le Paysage à la croisée des regards (La Lettre Volée, 2006). Il est par ailleurs l'auteur de L'Art contemporain au miroir du musée (La Lettre Volée, 1999) ; Art et politique (Labor, 2004) ; La Jalousie débarbouillée (Labor, 2005) ; Ecce homo touristicus (Labor, 2006) et L'An passé à Jérusalem (La Lettre Volée, 2009) ; L'expérience politique de l'art. Retour sur la définition de l'art engagé (Les Impressions Nouvelles, 2014). -
Le fils de l'homme ; le récit généalogique de René Magritte
Jacques Roisin
- Les impressions nouvelles
- 28 Novembre 2014
- 9782874492105
« René Magritte s'intéressait à la généalogie. Les Magritte n'étaient-ils pas issus de la même famille que le Général Margueritte, ce héros tragique de la charge de Reichshoffen, à propos de laquelle le roi de Prusse, futur empereur Guillaume 1er, avait dit "qu'elle avait été d'autant plus belle qu'elle avait été inutile" ? René devait être apparenté aux fils du Général, Paul et Victor Margueritte, et de préférence à Victor (auteur du roman à scandales La Garçonne - cette grand-mère littéraire de la femme libérée d'aujourd'hui - et qui avait été rayé de la Légion d'honneur pour avoir "insulté la femme française"), car sa généalogie était élective. D'après sa femme, trois frères Margueritte seraient venus, lors de la Révolution française, de France à Pont-à-Celles en Hainaut.Léopold Magritte, père de René, aurait été le descendant direct de l'un de ces trois frères, Jean-Louis Magritte dit de Roquette, la prononciation locale ayant altéré l'orthographe. » Harry TorczynerDans le prolongement de ces conjectures généalogiques, des découvertes progressives entraînèrent Jacques Roisin à étudier des sujets improbables : l'origine du scénario reliant René Magritte à des ancêtres venus de France, l'histoire lointaine du patronyme « Magritte », la signification magique de la présence transgénérationnelle du prénom « Ghislain » chez les Magritte depuis l'année 1831, l'abandon par le grand-père du peintre des choix traditionnels des Magritte de Pont-à-Celles en matière de profession et de domiciliation...