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Littérature
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À travers l'histoire d'un minuscule territoire resté neutre jusqu'en 1919 et le destin de l'un de ses habitants, qui changea cinq fois de nationalité au cours de sa vie, David Van Reybrouck nous invite à la réflexion sur la fin d'une utopie européenne, le retour des frontières et les dangers de la résurgence des nationalismes.
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Dépasser la mort ; l'agir de la littérature
Myriam Watthee-Delmotte
- Actes sud
- Essais Litteraires
- 9 Janvier 2019
- 9782330118044
Cet ouvrage fait le point sur ce que la littérature peut opposer à la mort. Il montre comment les "belles lettres" interviennent à tous les instants et dans toutes les circonstances qui placent l'homme face à la mort, en mettant en oeuvre une efficacité de type rituel, depuis la possibilité de résister à la sidération, au choc, jusqu'à la commémoration sereine avec le recul des années, en passant par l'accomplissement des différentes étapes du deuil.
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Dialogue avec les montagnes
Henry Bauchau
- Actes sud
- Memoires Journaux Temoignage
- 26 Février 2011
- 9782742796526
Plusieurs aspects singularisent ce Journal du Régiment noir. Au moment où ce volume s'ouvre, Henry Bauchau suit depuis Montesano (l'institut d'éducation qu'il dirige) l'effervescence puis le rapide déclin du mouvement soixante-huitard. Le retour à l'ordre gaulliste lui rend manifeste l'ambivalence des sentiments que lui inspirent les figures du père et du grand-père. Or le Régiment noir, ce deuxième roman dans lequel il est plongé, engage profondément sa propre relation à l'image paternelle. C'est le livre de la réparation : son propre père aurait voulu être officier et en fut empêché, le jeune Bauchau en éprouva (in)directement le déshonneur ; mais c'est aussi le roman épique dans lequel Bauchau investit sans doute ses propres aspirations (déçues) à l'action héroïque, par conséquent, une oeuvre où se reflète son aventure assez culpabilisante dans le mouvement des Volontaires au Travail. Par ailleurs, c'est aussi le roman «paternel», en écho au précédent, roman «maternel» (La Déchirure), qu'il lui faut franchir (il le ressent et l'exprime) avant d'accéder à ce qu'il nomme «une oeuvre plus personnelle». Manière de dire à quel point il se sent en même temps travaillé par les figurations qu'il travaille en fiction. Autre caractéristique de cette période, le rôle prééminent de la peinture dans son activité de créateur. Comme si la pratique de cet art tenait alors le rôle (de gestation, de jaillissement de l'inconscient dans une forme libre) que prendra quelques années plus tard la poésie. Il est très souvent, dans ce volume, question de tableaux (autant que de rêves) sur lesquels l'auteur sollicite parfois le regard et l'éclairage d'un interlocuteur privilégié, comme s'il était en quête d'élucider une matière vive qui a surgi sans attendre sa propre manifestation dans le langage. Dans ce livre prennent dès lors une grande importance les entretiens de Bauchau (une vingtaine sont retranscrits ou résumés) avec son ami le Dr Robert Dreyfuss qui fait à la fois figure de thérapeute et de post-analyste. Bauchau vient en effet d'achever sa deuxième analyse et assigne à ce «conseiller» (peut-être plus jungien que freudien) une fonction d'accompagnement très importante. Le Journal, on le voit, n'est pas encore devenu ce lieu où l'action du livre se cherche et se réfléchit. C'est par une autre action que ce volume est dominé : celle de l'auteur vers lui-même. Presque pas de poèmes, fort peu de recensions ou de citations d'oeuvres lues. Au contraire, le lecteur est témoin d'un questionnement intime comme si l'auteur avait à mettre en ordre ses propres déterminants psychiques (plus tard, les surprises que lui réservent ses personnages prendront le dessus) et prolongeait son analyse, pour encore mieux les maîtriser.
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Dernier journal ; 2006-2012
Henry Bauchau
- Actes sud
- Memoires Journaux Temoignage
- 4 Février 2015
- 9782330027254
Un dernier regard sur l'uvre en cours. Sur le monde qui perdure tandis que la santé chancelle. Sur les romans (Le Boulevard périphérique, Déluge) puis les mémoires (L'Enfant rieur, Chemin sous la neige) qu'il faut tenter d'achever, et sur les illuminations du présent : lectures, visites, amitiés, rêves et poèmes qui traversent ce ciel du quatrième âge.
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De la période précoloniale aux années 2008-2009 (la fin de Mobutu et la guerre civile), en passant par lexploration de Stanley (1870), cette histoire du Congo navait jamais été écrite. Se fondant sur un travail de documentation époustouflant et des mois denquête parfois rocambolesque, voire périlleuse, David Van Reybrouck prend tour à tour la plume du romancier, du journaliste et du dramaturge pour raconter ce pays avec une inlassable curiosité, une ingénieuse rigueur et un réel courage.
Il signe un essai total, une somme extrêmement riche, un livre de référence mais aussi un hymne jubilatoire à lextraordinaire vitalité de tout un peuple qui a déjà passionné plus de 300 000 lecteurs aux Pays-Bas et dans les Flandres.
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Henry Bauchau ; sous l'éclat de la Sibylle
Myriam Watthee-Delmotte
- Actes sud
- 7 Janvier 2013
- 9782330014261
L'idée directrice de cet essai est d'évoquer l'élaboration imaginaire d'Henry Bauchau, de raconter son accession à l'écriture et de mettre en évidence les grands axes de l'oeuvre.
Il s'agit donc d'un livre introductif et accompagnateur. Il vise à faire découvrir Bauchau au plus grand nombre autant qu'à éclairer les familiers de ses livres. Cet essai ouvre des pistes de réflexion. Il ne se veut pas une biographie, mais il convoque celle-ci chaque fois que nécessaire, de sorte que le lecteur peut suivre tout à la fois l'accomplissement d'une vie et d'une oeuvre.
Le dispositif "rhétorique" place au centre de l'essai le personnage de la Sibylle, figure si essentielle de l'imaginaire de Bauchau, qui certes représente l'analyste Blanche Reverchon qui a été le déclencheur de son parcours d'écrivain, mais, plus largement, symbolise l'héritage mythologique et l'exigence psychanalytique. En intercalaire de chaque chapitre, la Sibylle prend ici la parole ; elle est le personnage à l'horizon duquel les informations données résonnent, un peu comme la "Déesse Suzy" dans Professeurs de désespoir de Nancy Huston. Ses interventions plus intimes, pertinentes et "interpellantes", apportent une dynamique dialogique et donnent un éclairage plus subjectif sur la matière des chapitres et sur ce que Bauchau met en jeu en intégrant la cure analytique comme une sorte de moteur du travail artistique - d'où ce dialogue constant avec la Sibylle.
Différents aspects saillants de l'oeuvre sont ici abordés, comme en témoigne le sommaire de l'ouvrage. Directrice scientifique du Fonds Henry Bauchau qui est dépositaire de ses archives, Myriam Watthee-Delmotte s'appuie sur sa connaissance de sources inédites, écrits de jeunesse, poèmes des commencements, correspondances. Elle met particulièrement en relief le hiatus profond, les contradictions et les circonstances qu'Henry Bauchau a dû dépasser pour faire advenir sa vocation profonde.
Cet essai propose sous maints aspects thématiques et stylistiques une lecture particulièrement intelligente et pénétrante de l'oeuvre ; il est instructif et s'appuie sur une solide expérience universitaire, mais n'en demeure pas moins destiné à un très large public, car il s'appuie autant sur la documentation que sur les ressources de l'imaginaire.
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à l'ombre de mes propos ; journal de l'année 2009
Hubert Nyssen
- Actes sud
- 27 Novembre 2010
- 9782742794348
Version quintessenciée des carnets d'Hubert Nyssen, voici le journal de l'année 2009.
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Quand, ce matin, après un tour dans la colline, j'ai coupé les communications, fermé les portes et sorti mon roman de la cache où je l'avais mis en janvier, j'ai trouvé mes personnages campés sur la première page, mains aux hanches, bien décidés à me présenter sans ménagement protestations et doléances. Je les comprends... Quatre mois de quarantaine dans le silence et l'obscurité, ce n'est pas une fête. Le premier à s'exprimer fut Valentin, le narrateur, qui sans ménagement m'a lancé que lui, c'était lui, et non pas moi comme je l'avais laissé croire. Encouragés par son audace, les autres ont commencé à gronder. J'ai donné sur la table un grand coup du plat de la main et j'ai dit d'une voix forte: "Madame Bovary, c'est moi !" Puis, dans le silence revenu, je leur ai tourné le dos et j'ai allumé ma première pipe.
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Ce matin, le mistral qui bruissait de manière assez douce s'est tu, soudainement comme s'il avait été prévenu... L'instant d'après, le glas s'est mis à sonner. L'église est proche, les cloches sont à l'air libre, les deux notes funèbres et lentes sont entrées par la fenêtre ouverte et elles ont fait plusieurs fois le tour de mon grenier avec l'air de chercher parmi les livres celui que le défunt pourrait emporter dans l'éternité. Allais-je voir passer son âme ? Eh non, elles sont perdues, ces métaphores qui donnaient jadis un léger tremblement philosophique à certains instants de notre vie.
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L'ecrivain et son double, hubert nyssen - textes reunis par pascal durand
Collectif
- Actes sud
- 28 Avril 2006
- 9782742761906
les textes réunis ici, dont la plupart ont été prononcés lors de la journée consacrée à hubert nyssen à l'occasion de l'inauguration du fonds qui lui est désormais consacré au sein du centre d'études du livre contemporain de l'université de liège, éclairent sous des angles divers les deux carrières de l'écrivain et de l'éditeur.
des universitaires, des auteurs, des amis, des collaborateurs, des proches apportent tour à tour, sur l'oeuvre du romancier et la démarche du fondateur des éditions actes sud, le témoignage d'une analyse, d'une évocation, d'une confidence, d'un souvenir. la stratification de l'ouvrage entend répondre de la sorte à celle de l'écrivain hanté par son double et leurs personnages de chair ou de papier.
pascal durand.
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L'art d'etre hugo - lecture d'une poesie siecle
Pascal Durand
- Actes sud
- 29 Septembre 2005
- 9782742756773
"En mourant, le grand Hugo, j'en suis bien sûr, était persuadé qu'il avait enterré toute poésie pour un siècle." L'hommage ironique de Mallarmé donne la mesure du poids que la présence de Hugo a fait peser sur tout l'espace poétique du XIXe siècle.
Une oeuvre monumentale dans tous les genres. Une prodigieuse virtuosité technique au service d'un génie visionnaire. Un homme fait symbole, à la fois dans le siècle et dans la légende des siècles, conscience hantée par l'infini, mais confiante dans les pouvoirs parfaitement maîtrisés d'un verbe où c'est la faculté même de dire qui semble prendre la parole.
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Lira bien qui lira le dernier - lettre libertine sur la lecture
Hubert Nyssen
- Actes sud
- 31 Août 2005
- 9782742756599
la fin du livre ? on l'annonce pour demain depuis le berceau des incunables.
s'adressant à une lectrice (imaginaire) qui s'inquiète de l'avenir de la lecture, hubert nyssen, fort de sa double expérience d'écrivain et d'éditeur, passe au tamis, avec humeur et humour, les craintes, les espérances, les prévisions et les prophéties qu'inspire le spectre continuellement brandi de la crise du livre. d'autres plumes, sur ce sujet, eussent été sentencieuses, moroses ou usurpatrices.
de la sienne, l'encre a coulé de source.
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" OUI OUI, LES ECRIVAINS SONT DES MONSTRES ! Seulement, voilà...
Ceux qui les lisent ne le sont pas moins qui vers eux ne viennent, après tout, que pour se repaître de cette monstruosité, s'en imprégner, la faire leur. De telle sorte que la littérature, écrivains et lecteurs réunis, ressemble, non pas à une nef des fous, mais à une nef des monstres. [...] Et si nous n'étions monstres, nous, les écrivains, et vous qui nous lisez, que dans l'incessante nécessité de nous opposer à l'extinction du désir ? " HUBERT NYSSEN
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Le degre zorro de l'ecriture babel 272
Verheggen Jean-Pierr
- Actes sud
- Babel
- 4 Juin 1999
- 9782742712816
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